L’ONU PREVIENT DES RISQUES D’UNE ASSISTANCE INSUFFISANTE A LA COTE D’IVOIRE
Communiqué de presse IHA/864 |
L’ONU PREVIENT DES RISQUES D’UNE ASSISTANCE INSUFFISANTE A LA COTE D’IVOIRE
(Adapté de l’anglais)
NEW YORK, le 19 février (OCHA) -- La communauté internationale risque de contribuer à la déstabilisation des pays voisins de la Côte d’Ivoire si elle n’accroît pas son appui à cette dernière. Telle est la conclusion d’un rapport que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU à Abidjan a publié récemment.
Pour consolider les progrès enregistrés au Libéria et en Sierra Leone et éviter de compromettre leur fragile reconstruction, la communauté internationale doit apporter le même appui à la Côte d’Ivoire.
Par le passé, la Côte d’Ivoire a offert des débouchés économiques à de nombreux immigrants de la sous-région. Selon les estimations, la population ivoirienne est composée de 25% au moins d’immigrés ou de descendants d’immigrés provenant des pays voisins. Dans les années 1990, le pays a offert l’asile à des centaines de milliers de réfugiés libériens. De plus, les pays sans littoral dépendent fortement du deuxième port d’Afrique de l’Ouest qu’est le port d’Abidjan. Avant la crise actuelle, plus de 70% du commerce extérieur du Mali et environ 80% de celui du Burkina Faso transitaient par ce port.
Le conflit ivoirien a provoqué la fuite de 342 000 Burkinabè et de 82 000 Maliens, alors que 52 000 Ivoiriens étaient enregistrés par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et que 500 000 personnes déplacées trouvaient refuge dans des familles d’accueil.
La destruction des services sociaux de base a davantage affaibli la sécurité humaine et a aggravé la pauvreté. La pandémie du VIH/sida a atteint, quant à elle, des taux alarmants, en particulier parmi les jeunes femmes. Les besoins humanitaires des populations touchées par la crise, en particulier les personnes déplacées, sont devenus urgents.
L’appel consolidé interinstitutions vise d’ailleurs à mobiliser pour 2004 la somme de 69 millions de dollars. Dans les circonstances actuelles, le retour des personnes déplacées dans leur zone d’origine pourrait exacerber les tentions inter et intracommunautaires qui subsistent malgré la fin du conflit. Sans un financement adéquat du désarmement, de la démobilisation et de la réconciliation, la situation pourrait se détériorer davantage.
La Côte d’Ivoire, qui a été un exemple de stabilité dans la région, requiert aujourd’hui que la communauté internationale mobilise des ressources, réponde aux besoins urgents, appuie le processus de paix et contribue à la reconstruction de la société.
Pour plus d’informations, veuillez contacter Stephanie Bunker, Bureau de la coordination des affaires humanitaires à New York, 917 367 5126 ou 917 892 1679; Elizabeth Byrs, Bureau de la coordination des affaires humanitaires à Genève, 41 22 917 2653 ou 41 (0) 79 472 4570.
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