DES PROGRÈS DANS LA MISE EN ŒUVRE DU CODE DE LA PÊCHE : LE RÔLE CLEF DE LA PÊCHE RESPONSABLE
Communiqué de presse ENV/DEV/786 SAG/263 |
DES PROGRÈS DANS LA MISE EN ŒUVRE DU CODE DE LA PÊCHE :
LE RÔLE CLEF DE LA PÊCHE RESPONSABLE
(Publié tel que reçu.)
ROME, 8 juin 2004 -- Un nombre croissant de pays prennent conscience qu'aligner leur politique du secteur des pêches sur le Code de conduite pour une pêche responsable de la FAO participe à conserver et à entretenir les océans de la planète. « De nombreux défis sont encore à relever mais des progrès certains et constants sont en train d'être réalisés en encourageant la communauté internationale à promouvoir une adhésion plus répandue au code », a déclaré M. Ichiro Nomura, Sous-directeur général de la FAO, responsable du Département des pêches.
Selon la FAO, 52 de ses pays membres déclarent avoir des programmes de gestion des pêches qui incluent des éléments du Code, notamment des mesures visant à encourager l'utilisation d'appareils de pêche sélectifs, à interdire les pratiques destructrices et à s'assurer que les capacités de pêche reflètent l'état du stock et permettent aux espèces épuisées de se renouveler. Cinquante pays sont sur le point de s'assurer que leurs bateaux de pêche oeuvrant dans les zones économiques exclusives (ZEE) d'autres pays le font en parfaite légalité mais aussi de mieux contrôler les bateaux étrangers opérant dans leur propre ZEE.
À signaler que 49 pays appliquent des politiques visant à limiter les captures accidentelles et à réduire les rejets. « Il est particulièrement encourageant de constater que le Code, bien qu'il soit un instrument volontaire, reflète la prise de conscience grandissante que la pêche responsable ne joue pas seulement un rôle clé pour la conservation des ressources halieutiques, mais aussi pour la protection des écosystèmes marins et la sauvegarde du secteur pour le futur », a ajouté M. Nomura. « Bien qu'il reste beaucoup à faire pour garantir que les pêches soient gérées de façon responsable et durable, l'on note que les pays et le secteur privé sont en train de réagir à la surexploitation et aux problèmes environnementaux », a-t-il ajouté.
Défis de toutes sortes
La vitesse à laquelle est mis en place le Code varie selon les lieux, les principaux obstacles étant, souvent, des moyens financiers insuffisants et des capacités techniques limitées. Dans certains cas, les mesures en place, comme la détermination du volume de pêche en fonction des stocks ou l'introduction de droits de pêche, pourraient être améliorées.
Ces déclarations de la FAO coïncident avec la célébration, le 5 juin, de la Journée Mondiale de l'Environnement 2004 dont le thème est : Recherche: mers et océans, morts ou vifs, Journée qui met l'accent sur certains problèmes comme la pollution et les détritus, le développement côtier, les changements climatiques et les pratiques de pêche non durable.
Ralentissements au niveau national
Le Code de conduite pour une pêche responsable, finalisé en 1995 par la FAO et 170 pays suite à de longues négociations, n'est pas un texte contraignant, mais en le ratifiant les gouvernements s'engagent à se conformer aux principes et aux règles visant à la protection des écosystèmes marins, notamment la faune et la flore. Dans le prolongement du Code, quatre plans d'action internationaux concernant des questions spécifiques ont été négociés et adoptés. Il s'agit des plans d'action relatifs au dépassement des capacités de pêche, à la pêche illégale, à la gestion de la pêche du requin et à la capture accidentelle des oiseaux marins.
Les pays ayant accepté ces plans d'action doivent désormais les adapter à leurs propres exigences au plan national. Les progrès à ce sujet ont été plus lents que prévu mais quelques avancées ont été faites. Déjà neuf pays ont mis en place des plans nationaux visant à limiter les quantités excessives de poissons pêchés et 42 autres pays sont en passe d'adopter de tels plans. Des réglementations concernant la pêche du requin existent désormais dans six pays et dix autres sont sur le point de les finaliser. Trente-cinq pays ont développé des mesures afin d'empêcher la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Quelques pays ont mis en œuvre des programmes qui empêchent la mort accidentelle des oiseaux, alors que beaucoup d'autres ont indiqué que des mesures seraient prises au plan individuel.
FISHCODE
Les activités supplémentaires menées par la FAO afin d'encourager la mise en œuvre du Code et les Plans d'action internationaux comprennent les points suivants:
-la préparation d'une douzaine de directives sur la pêche responsable et l'aquaculture;
-le lancement du programme FISHCODE de la FAO, qui aide les pays en développement à appliquer le Code de conduite;
-en collaboration avec les agences de pêche régionales et nationales du monde entier, l'organisation de réunions, ateliers et cours de formation sur la mise en œuvre du Code.
La FAO fait observer que le Code de conduite pour une pêche responsable a été traduit en 40 langues différentes et diffusé à travers différents canaux: les gouvernements, les organismes de pêche régionaux, les organisations non gouvernementales et les communautés locales. « La pêche est l'une des activités humaines qui a un impact écologique sur les océans mais, dans le même temps, des millions de gens en dépendent pour leur alimentation et leurs moyens de subsistance », a déclaré M. Nomura. « Une gestion responsable est la clé d'une réduction de ces effets néfastes et l'assurance que la pêche poursuivra sa contribution en faveur de l'humanité », a-t-il conclu.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter George Kourous, Relations médias, FAO, e-mail: george.kourous@fao.org, tél: (+39) 06 570 53168.
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