ECOSOC/6070

L’APPROCHE INTÉGRÉE PRÉSENTÉE À L’ECOSOC COMME LE MOYEN LE PLUS APPROPRIÉ DE RENDRE EFFICACE ET RENTABLE L’ACTION DE L’ONU DANS LE DÉVELOPPEMENT RURAL

01/07/2004
Communiqué de presse
ECOSOC/6070


Conseil économique et social

Session de fond de 2004

22e et 23e séances - matin & après-midi


L’APPROCHE INTÉGRÉE PRÉSENTÉE À L’ECOSOC COMME LE MOYEN LE PLUS APPROPRIÉ DE RENDRE EFFICACE ET RENTABLE L’ACTION DE L’ONU DANS LE DÉVELOPPEMENT RURAL


L’ECOSOC reporte l’adoption de la déclaration ministérielle sur

la mobilisation des ressources pour la lutte contre la pauvreté dans les PMA


Compte tenu de la poursuite des négociations, le Conseil économique et social n’a pas été en mesure d’adopter la déclaration ministérielle qui doit sanctionner les points de vues exprimés par les ministres et chefs de délégation lors du débat de niveau, tenu du 28 au 30 juin, sur « la mobilisation des ressources et la promotion d’un environnement propice à l’éradication de la pauvreté dans le contexte de l’application du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés (PMA) pour la Décennie 2001-2010 ». 


Le Conseil économique et social a, en conséquence, entamé l’examen de la question de la coordination des politiques et des activités des institutions spécialisées et des autres organismes des Nations Unies dans le domaine du développement rural des PMA.  Cette question avait fait l’objet de la Déclaration ministérielle que le Conseil avait adoptée, l’année dernière, à l’issue de son débat de haut niveau.


La majorité des 750 millions de personnes des PMA vivent dans les zones rurales, a rappelé le Haut Représentant pour les PMA, les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement.  La croissance économique, la réduction de la pauvreté et la sécurité alimentaire demeureront hors de portée tant que l’agriculture et le développement rural n’auront pas reçu une attention prioritaire.  La lourde dépendance de certains PMA vis-à-vis des produits de base et la croissance démographique constante rendent la situation encore plus urgente. 


La tâche est énorme, a concédé le représentant des Pays-Bas, en faisant référence, en particulier, au lancement d’un programme cohérent sur le renforcement des capacités en matière de développement rural que le Secrétaire général de l’ONU préconise.  Le représentant néerlandais, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, a explicité les cinq éléments constitutifs d’une bonne approche intégrée, lors du débat général qui a suivi les interventions du Haut Représentant et le Sous-Secrétaire général à la coordination des politiques et aux affaires interorganisations.  Le représentant des Pays-Bas a demandé aux Nations Unies de se livrer à un exercice complet d’évaluation des activités présentes et futures pour, a-t-il souligné, ne pas gaspiller les maigres ressources humaines, financières et institutionnelles existantes.  À son tour, il a souligné qu’aucune des institutions de l’ONU ne peut traiter seule des aspects économiques, sociaux et environnementaux du développement rural.


C’est précisément ce dont ont convenu le Directeur adjoint de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la représentante du Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Directeur de la Division des relations extérieures du Programme alimentaire mondial (PMA).  Les représentants de ces trois institutions-phares du développement rural ont participé, aux côtés du Vice-Ministre de l’agriculture de Madagascar et de l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), à une table ronde sur le thème « Travailler ensemble afin de promouvoir un développement rural intégré dans les pays en développement, en particulier dans les PMA ». 


Madagascar est un pays-pilote de l’Alliance des Nations Unies entre les organismes publics et privés pour le développement rural qui, lancée il y a un an, associe des projets et des programmes menés à l’échelle du système des Nations Unie, et un certain nombre d’associations d’entreprises, pour développer au maximum les synergies dans les PMA concernés.  Le renforcement des partenariats, a argué le Directeur général adjoint de la FAO se fonde sur un souci d’efficacité, de rentabilité, d’exhaustivité et de conformité aux nouvelles réalités mondiales. 


Les institutions des Nations Unies doivent renoncer à leur « esprit de compétition » et compte tenu de leurs ressources limitées, mettre en commun leurs forces.  Les aspects multiples du développement rural exige une implication des acteurs les plus divers tant sur la scène nationale qu’internationale.  La tendance à la régionalisation demande comme contrepartie une collaboration renforcée entre tous les protagonistes.  Plusieurs exemples d’initiatives intégrées ont été présentés dont l’Alliance internationale contre la faim initiée par la FAO, le FIDA, le PAM, l’Institution internationale pour les ressources génétiques et phytogénétiques et un certain nombre d’ONG. 


La table ronde a été l’occasion de nombreuses questions sur les enseignements qu’il faut tirer des mécanismes de coordination tels que le Bilan commun de pays (CCA), le Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF) ou encore les Documents stratégiques pour la réduction de la pauvreté (DSRP) de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). 


Demain vendredi 2 juillet à partir de 10 heures, le Conseil économique et social ouvrira un débat général sur « l’examen et l’évaluation à l’échelle du système des conclusions concertées sur l’intégration d’une perspective sexospécifique dans toutes les politiques et tous les programmes du système des Nations Unies ».


COORDINATION DES POLITIQUES ET ACTIVITÉS DES INSTITUTIONS SPÉCIALISÉES ET AUTRES ORGANISMES DES NATIONS UNIES


Déclarations


M. PATRIZIO CIVILI, Sous-Secrétaire général à la coordination des politiques et aux affaires interinstitutions, a présenté le rapport du Secrétaire général sur l’approche coordonnée et intégrée du système des Nations Unies visant à promouvoir le développement durable dans les pays en développement, en particulier dans les PMA, en vue d’éliminer la pauvreté et d’instaurer un développement durable.  Ce rapport couvre les activités lancées par l’ONU et les autres organisations dans ce domaine et met l’accent sur un certain nombre de questions prioritaires.  La première a trait au renforcement de la coopération entre les organismes de l’ONU, a dit M. Civili, en notant que celle-ci s’observait notamment dans la réalisation de projets agricoles qui sont susceptibles de soutenir un développement à long terme des zones rurales.  Les organismes de l’ONU ont lancé des activités de soutien à l’éducation des agriculteurs, à l’accès aux ressources financières et pour faciliter la mise en œuvre des différentes conventions relatives à la sauvegarde de l’environnement.  Ensuite, un effort est fait pour renforcer la cohérence des politiques, ceci en collaboration avec les institutions de Bretton Woods.  Le débat se déroule, entre autres lieux, au sein de l’ECOSOC, a relevé M. Civili.  Des efforts sont aussi menés au sein du système de l’ONU pour apporter un meilleur soutien aux initiatives régionales visant le développement rural intégré.  Le rapport souligne le rôle que jouent les organisations régionales et les banques régionales de développement dans ce domaine, de même que la coopération Sud-Sud.  Les pays en développement ont une grande expérience et une réelle expertise en la matière qu’ils pourraient mettre au service des uns aux autres.  Malheureusement les ressources financières leur font défaut, et le potentiel et la capacité des Nations Unies à soutenir les échanges Sud-Sud ne sont pas encore atteints.  Le rapport relevant aussi que l’agriculture occupe une place non négligeable, notamment dans les PMA, dans la lutte contre la pauvreté, le Secrétaire général appelle la communauté internationale à soutenir la bonne mise en œuvre du Programme d’action de Bruxelles de manière coordonnée.


M. ANWARUL K. CHOWDHURY, Haut Représentant pour les PMA, les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement, a souligné que la majorité des 750 millions d’habitants des PMA vivent dans les zones rurales, faisant ainsi du développement rural une nécessité absolue.  La croissance économique, la réduction de la pauvreté et la sécurité alimentaire et nutritionnelle resteront hors de portée tant que le développement agricole et rural ne bénéficiera pas d’une attention prioritaire.  Entre autres textes issus de grandes conférences de l’ONU, le Programme d’action de Bruxelles souligne le rôle clef de l’agriculture et de l’agro-industrie ainsi que celui du développement rural et de la sécurité alimentaire dans les processus de développement.  Le Programme fournit aussi au système des Nations Unies un cadre directeur pour la coordination de l’appui aux PMA.  L’identification de ce que les entités du système des Nations Unies ont fait et devraient faire aux niveaux international et national renforcerait la synergie tout en éliminant les doubles emplois. 


Le Haut Représentant a ajouté que les PMA qui dépendent des produits de base devraient bénéficier de l’Équipe internationale sur les produits de base que la CNUCED est en train de mettre en place pour promouvoir une approche incluant toutes les parties prenantes et pour forger une coalition mondiale comprenant les institutions de Bretton Woods.  Il a rappelé que son Bureau est responsable de la mobilisation et de la coordination de toutes les parties du système des Nations Unies pour faciliter la cohérence dans le suivi et le contrôle de la mise en œuvre du Programme d’action de Bruxelles aux niveaux national, régional, sous-régional et international. 


Le partenariat avec la société civile et le secteur privé devient une partie intégrante des activités du système des Nations Unies au niveau des pays.  L’Alliance des secteurs public et privé pour le développement rural est une initiative à saluer.  Dans les efforts en faveur du développement rural, il faut souligner le rôle du microcrédit et de la microfinance, a-t-il souhaité.  En la matière, le système des Nations Unies devrait être autorisé à s’impliquer davantage, en particulier pour combler le fossé entre les hommes et les femmes.  Il a signalé que la faculté des Nations Unies à appuyer la coopération Sud-Sud n’a pas encore été pleinement exploitée, en particulier pour ce qui est d’élargir la participation de PMA au commerce intrarégional par l’agriculture et l’agro-industrie. 


Intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. JAMAL NASSER AL-BADER (Qatar), a insisté sur l’importance de renforcer les travaux du Conseil économique et social (ECOSOC) relatifs aux questions de développement et pour promouvoir la coordination des politiques, y compris la mise en œuvre et le suivi des conclusions et recommandations des grandes conférences des Nations Unies.  Il a souligné la nécessité de mieux tirer partie des expériences des conférences antérieures en ce qui concerne l’établissement de mécanismes efficaces de gestion des recommandations.  À cet égard, a-t-il ajouté, les commissions de l’ECOSOC peuvent jouer un rôle déterminant.  Le Groupe des 77 et la Chine, a-t-il insisté, est convaincu qu’une coordination intégrée entre l’ECOSOC, l'Assemblée générale et leurs organes subsidiaires, contribuera beaucoup à la formulation d’une vision commune, quant à la façon de mettre en œuvre ce qui a été adopté à l’issue des grandes conférences.  Par ailleurs, le représentant salué les recommandations de l’ECOSOC pour intégrer la problématique homme/femme dans toutes les politiques et programmes du système des Nations Unies et les efforts visant à promouvoir une approche coordonnée et intégrée du système des Nations Unies en ce qui concerne la promotion du développement rural dans les pays en développement, avec une attention particulière à la situation des PMA dans l’optique de l’élimination de la pauvreté et de la promotion du développement durable.  Soulignant les références que constituent le Sommet de 2002 sur le développement durable (Johannesburg) et la Conférence sur le financement du développement (Monterrey), il a insisté sur les priorités que constituent la lutte contre le crime international, celle contre la fracture numérique, le VIH/sida, la prévention des conflits armés, la sécurité alimentaire, le développement de l’Afrique dans son ensemble et le soutien au NEPAD.   Dans ce contexte, le Groupe des 77 et la Chine reconnaît l’importance du Conseil des chefs de secrétariats des organismes des Nations Unies (CCS) pour coordonner la mise en œuvre des contributions et travaux des différents organismes de manière à contribuer avec efficacité à la promotion des politiques interinstitutions et de garder les membres des Nations Unies informés des derniers événements en la matière. 


M. DIRK JAN VAN DEN BERG, Représentant permanent des Pays-Bas auprès des Nations Unies, a déclaré, au nom de l’Union européenne, que le développement rural était un domaine prioritaire de la coopération pour le développement de l’Union européenne, car sans croissance de l’économie rurale, la vie des pauvres qui sont majoritaires dans ces régions ne peut être améliorée.  Nous nous félicitons donc du contenu du rapport du Secrétaire général, qui se base sur les conclusions et recommandations de la Déclaration ministérielle adoptée par l’ECOSOC en 2003, a poursuivi le représentant.  Cette Déclaration stipulait que le développement rural devrait être promu à travers une approche intégrée prenant en compte les dimensions économique, sociale et environnementale du développement, et mettant un accent particulier sur la sexospécificité, à travers des programmes qui se renforcent mutuellement.  L’Union européenne accueille favorablement les recommandations du système des Nations Unies visant la création de programmes de renforcement des capacités humaines pour le développement rural, a dit M. Van Den Berg en notant que ce genre de mesures seraient une réponse appropriée aux recommandations du segment de haut niveau de l’ECOSOC de 2003, et à celles des grandes conférences des Nations Unies au cours de la dernière décennie, notamment le Sommet mondial de l’alimentation et le Sommet sur le développement durable.  La portée de ce type de démarche pouvant cependant être illimitée, l’Union européenne demande à l’ONU de faire une évaluation des activités qui existent déjà dans ce domaine et de réfléchir à celles qui devraient être envisagées pour les compléter.  Ceci aiderait à préserver des ressources et à les utiliser de manière beaucoup plus productive, a estimé le représentant.


Proposant les éléments d’une approche intégrée, il a déclaré qu’il fallait prendre en compte les aspirations, les activités et les acquis des pauvres, qui devraient être au centre de tout processus de transformation.  Il a ensuite indiqué que la promotion de sociétés plus équitables, ouvertes et en paix, était nécessaire, car elle permettrait d’éviter les conflits qui sont un frein au développement.  L’approche intégrée à promouvoir pour favoriser le développement rural devrait aller au-delà du seul secteur agricole, a d’autre part estimé M. Van Den Berg en recommandant que toutes les activités et les secteurs, notamment la santé, l’éducation et les infrastructures soient inclus dans cette stratégie.  Un lien durable entre les développements rural et urbain ne peut être créé qu’en bâtissant sur l’élan donné à la coopération pour le développement par les conférences de Monterrey, de Doha et de Johannesburg, a estimé le représentant.  Les questions touchant à la propagation de la pandémie du VIH/sida et au statut des femmes, qui souffrent des pires conditions d’existence dans les zones rurales, doivent également être résolues de manière coordonnée et intégrée, a-t-il conclu.


M. VASSILY A. NEBENZIA (Fédération de Russie) a estimé que le Conseil économique et social doit garantir le lien entre les processus et les programmes internationaux pour une mise en œuvre complète des recommandations adoptées au débat de niveau de 2003.  Pour ce faire, il faut assurer une meilleure coordination des activités de l’ONU grâce à un échange d’informations et d’expériences entre les institutions spécialisées.  Il faut aussi explorer davantage le potentiel des commissions régionales et resserrer les liens avec les organisations non membres des Nations Unies ainsi qu’avec la société civile.  L’action de l’ONU doit porter sur les priorités définies par chaque pays récipiendaire, notamment l’accès l’eau, à l’assainissement ou encore la lutte contre le VIH/sida.  Le garant du succès, en la matière, serait une plus grande coordination de la mise en œuvre sur le terrain.  Il est impératif que le Conseil intègre la question du développement rural dans les activités opérationnelles de développement entreprises par les Nations Unies et promeuve, par exemple, l’appui aux dispositions pertinentes du NEPAD.  Il faut mettre l’accent sur l’assistance technique ou encore la création de réseaux de sécurité alimentaire.  Les bailleurs de fonds et les institutions financières internationales doivent accorder l’attention requise à ces problèmes.  Il faut soutenir le développement des sciences et techniques agricoles dans les pays en développement, a encore plaidé le représentant.


Rappelant que trois-quarts des pauvres vivaient dans des zones rurales, dont 700 millions dans les PMA, M. ZHANG YISHAN (Chine) a souligné la nécessité de favoriser l’émergence d’un environnement favorable au développement rural.  Face aux injustices de la mondialisation et du système commercial international, il a présenté l’augmentation de l’APD, la réduction de la dette, le transfert des technologies et l’ouverture des marchés, comme autant de dispositions nécessaires à l’établissement d’un environnement favorable aux PMA et à leurs objectifs de développement rural.  Il a souhaité l’adoption d’une approche intégrée et mieux coordonnée des activités menées par les organismes des Nations Unies aux fins du développement rural.  Il a souhaité que soient simplifiées les conditions et procédures des aides accordées aux PMA et a invité les institutions des Nations Unies à favoriser la coopération entre les pays en développement dans le domaine du développement rural.  Il a souligné les avantages comparatifs que présentent des organismes comme l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PMA) et le Fonds international de développement agricole (FIDA), et invité ces derniers à renforcer encore leur coordination et la cohérence de leurs actions.  Enfin, il a insisté sur les opportunités qu’offre la coopération Sud-Sud en matière d’échange d’expériences et de compétences aux fins du développement rural.  Il a précisé que l’agriculture constituait une des priorités de la stratégie nationale chinoise pour le développement durable.  La Chine qui nourrit 22% de la population mondiale alors qu’elle ne possède que 10% des terres arables mondiales, poursuivra ses efforts de modernisation de l’agriculture dans le souci d’améliorer sa production.  


M. IFTEKHAR AHMED CHOWHURY, Représentant permanent du Bangladesh auprès des Nations Unies, s’est inquiété de la vulnérabilité du secteur agricole des PMA.  Outre les catastrophes naturelles, les PMA, doivent faire face au problème de l’accès aux marchés et à la volatilité de ces derniers.  Il a présenté le transfert des technologies, le renforcement des capacités des PMA et l’augmentation de l’APD comme autant de moyens indispensables à la réalisation des engagements du Programme d’action de Bruxelles, de la Déclaration du Millénaire et autres grandes conférences et sommets des Nations Unies.  Il a salué la contribution importante apportée par les organismes basés à Rome, FAO, PAM et FIDA, en notant que le Secrétaire général a appelé à une meilleure coordination entre les organismes des Nations Unies en charge des questions économiques et sociales. 


Présentant les efforts de son pays, dont 90% des pauvres vivent dans des zones rurales, il a tout particulièrement souligné la contribution de l’Académie du Bangladesh pour le développement rural et les stratégies qu’elle a mises en œuvre pour l’éradication de la pauvreté dans les zones rurales, en s’appuyant sur des leçons d’autres pays en développement.  Nous sommes persuadés que les succès que nous avons rencontrés sont dus à une approche intégrée et ciblée prenant en compte les réalités locales.  C’est sans doute ce qui nous a permis d’être reclassé dans la catégorie « moyenne » du développement humain tel que mentionné dans le dernier rapport sur le développement humain du PNUD.  Le représentant a précisé que le succès de toute initiative dépendait de la capacité de traduire la croissance en emploi.  Il s’est félicité de la contribution du microcrédit.  Selon une étude de la Banque mondiale, les programmes de microcrédit au Bangladesh ont permis de réduire la pauvreté moyenne de 20% et la pauvreté extrême de 22%.  5% des foyers qui participent à ces programmes de microcrédit sortent annuellement de la pauvreté. 


M. SHIN BOO-NAM (République de Corée) a estimé que les Nations Unies doivent assumer la responsabilité de la coordination des activités des différents intervenants dans la lutte contre la pauvreté que ce soit au sein ou en dehors du  système, en vue d’éviter les doubles emplois et le gaspillage des ressources.  Pour parvenir à la réalisation des Objectifs de développement du Millénaire (ODM), la République de Corée est d’avis que la coordination du développement rural doit se faire aux niveaux global, régional et national, en intégrant les aspects économiques, sociaux et environnementaux, a dit M. Boo-nam.  Notre délégation exhorte le système de l’ONU à promouvoir des politiques et des projets générateurs de revenus immédiats en faveur des populations rurales, a dit le représentant en soulignant aussi que le développement des ressources humaines était une des composantes les plus critiques des stratégies de développement.  À cet égard, a-t-il relevé, la République de Corée est préoccupée par les disparités existant dans les investissements et la qualité de l’éducation dans les zones rurales et urbaines, et elle appelle la communauté internationale à redresser ces distorsions.  Notre délégation estime d’autre part qu’une étroite collaboration entre l’ONU et les institutions de Bretton Woods est indispensable, si l’on veut obtenir des succès dans les zones rurales.  Ainsi, a dit M. Boo-nam, notre délégation se félicite de la création de la Plate-forme mondiale pour le développement rural, et elle encourage la Banque mondiale à continuer de participer activement au développement de ces régions.


M. OLIVER CHAVE (Suisse) a souligné les aspects économiques, sociaux et environnementaux du développement rural avant d’estimer, à son tour, que le Conseil a un rôle clef à jouer dans la cohérence et la coordination entre les différentes institutions des Nations Unies.  La mise en œuvre à l’échelon du pays est l’élément le plus important, a insisté le représentant en arguant que c’est là où le travail des Nations Unies peut faire la différence.  Il a donc regretté que le système de l’ONU ne fonctionne toujours pas comme un équipe intégrée, en ne recourrant pas suffisamment à des mécanismes comme celui du bilan commun de pays (CCA).  La Suisse est consciente, a-t-il poursuivi, qu’une approche intégrée exige des réponses aux questions « difficiles » du renforcement du système des résidents-coordinateurs, du rôle des institutions spécialisées et de la collaboration entre elles et les fonds et programmes.  Une coordination accrue va de pair avec une présence renforcée sur le terrain, a-t-il aussi souligné en se félicitant des efforts de décentralisation des institutions.  Reconnaissant que toutes ces institutions ne peuvent être sur place, il a préconisé un recours plus systématique aux commissions.  Pour la prochaine session, le représentant a demandé un rapport plus analytique, plus critique et plus riche de propositions concrètes.


M. STAFFORD O. NEIL (Jamaïque) a insisté sur les questions de l’eau et de l’énergie en milieu rural, de même que sur celle du chômage.  Dans le contexte du développement durable, il a estimé que le rapport du Secrétaire général ne s’était pas assez concentré sur la question de l’utilisation durable des sources d’énergies.  En ce qui concerne le problème du chômage dans le monde rural, il est d’avis que l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) n’avait pas assez été associée aux débats sur les objectifs en matière de développement rural, et que l’on a sous-estimé les contributions de l’industrie à l’élimination de la pauvreté dans le secteur rural.  Selon lui, l’industrialisation demeure certainement le meilleur moyen d’améliorer de façon durable la situation de l’emploi dans les zones rurales et, par conséquent, de contribuer à l’élimination de la pauvreté. 


M. LUIS GALLEGOS CHIRIBOGA(Équateur) a déclaré que parmi les 40% de la population de son pays vivant dans les zones rurales, 60% sont pauvres.  L’agriculture reste la première source de revenus de ces populations, a dit le représentant.  Le Gouvernement de l’Équateur a adopté un projet visant 815 000 autochtones et afro-équatoriens vivant dans ces zones pour les aider à se sortir de la pauvreté par le biais de l’accès à la terre et de petits financements.  Fondé sur la participation communautaire et le renforcement des cultures autochtones, ce projet a obtenu de bons résultats, et la semaine dernière, la Banque mondiale a décidé de lui accorder un budget supplémentaire de 34 millions de dollars.  Notre pays, a ajouté le représentant, pense que l’élargissement de ce programme pourrait sortir un million de personnes de la pauvreté.


Mme OKSANA BOIKO KULYK (Ukraine) a estimé qu’au plan international, une cohérence renforcée entre les institutions de Rome est indispensable.  Elle s’est montrée encouragée du fait que ces trois institutions conjuguent de plus en plus leurs efforts pour promouvoir le développement rural.  Elle s’est aussi félicitée de la coopération entre la Banque mondiale et les Nations Unies à travers la Stratégie agricole mise au point par la première.  La représentante a, par ailleurs, souligné le rôle que peut jouer la coopération technique Sud-Sud.  Le rôle du Plan-cadre des Nations Unies pour le développement (UNDAF) et des Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté ne peut être minimisé, a aussi estimé la représentante en souhaitant que le développement rural y soit davantage présent. 


M. DJAUHARI ORATMANGUN (Indonésie) a déclaré que dans une économie mondialisée les efforts nationaux ne pourront être couronnés de succès que si des réformes sont faites au niveau international.  Une démarche intégrée de l’ONU visant à soutenir le développement rural et éliminer la pauvreté recevra l’appui de l’Indonésie, a dit le représentant.  Dans leurs efforts de promotion du développement intégré, les pays du Sud continuent de faire face à une série d’obstacles, a-t-il dit en se félicitant cependant que la communauté internationale ait réalisé l’importance d’une meilleure contribution des institutions internationales aux efforts de réduction de la pauvreté.  À cet égard, tout en se félicitant de la relance à la hausse des financements de la Banque mondiale destinés au secteur rural et à l’agriculture, il a regretté que le rapport du Secrétaire général ne relève pas suffisamment l’impact négatif de la fluctuation des prix des matières premières, et de l’instabilité des cours de produits de base sur les économies en développement.  L’APD devrait être revue à la hausse et les flux d’IED devraient être réorientés vers les pays les plus pauvres, si on veut y donner un élan au développement rural durable a déclaré M. Oratmangun.


M. JOHAN L. LOVALD (Norvège) a souligné que sans une gestion durable des ressources naturelles, la population actuelle et future connaîtra la pauvreté et la faim.  Le représentant s’est donc félicité de l’approche intégrée défendue aujourd’hui par les Nations Unies.  Il a accueilli avec satisfaction l’accent mis par le rapport du Secrétaire général sur un accroissement de la productivité fondée sur la gestion durable des ressources naturelles; la protection de la biodiversité; et le développement rural.  Il s’est aussi félicité de la place accordée à l’éducation des populations rurales mais aussi à la recherche.  L’expérience a montré, a-t-il poursuivi, que l’aide à l’agriculture ne porte des fruits que lorsqu’elle vise les priorités nationales établies par les gouvernements récipiendaires eux-mêmes.  Les stratégies de développement doivent être promues dans les forums chargés d’élaborer les traités internationaux.  Pour assurer une approche coordonnée et intégrée, la Norvège, a annoncé le représentant, appuie l’implication des Nations Unies dans la conception d’un cadre normatif pour le développement rural.


Mme MADELYN SPIRNAK (États-Unis) a déclaré qu’il est essentiel d’accroître la productivité agricole pour éliminer la pauvreté et la faim de façon durable.  Elle a rappelé la contribution du G-8 qui s’est engagé à mettre un terme à la famine dans la Corne de l’Afrique et à collaborer étroitement avec la FAO, le PAM, le FIDA et les autres institutions des Nations Unies afin d’améliorer les systèmes d’informations agricoles et d’assurer que l’assistance d’urgence arrive aux zones qui en ont le plus besoin.  Elle a déclaré que les questions liées au VIH/sida, à l’éducation, à la santé, à la promotion des femmes et à la gestion et l’utilisation durables des ressources naturelles avaient un lien considérable avec le développement rural.  Dans ce contexte, elle s’est félicitée de la collaboration croissante entre le PAM, la FAO et le FIDA.  Elle s’est félicitée que le rapport du Secrétaire général ait salué la contribution du Groupe consultatif sur la recherche agricole internationale sur tout l’éventail de problèmes liés à la productivité agricole.  Elle a souhaité que le secteur public soit encouragé à canaliser plus de moyens en direction de la recherche agricole, y compris la biotechnologie.  Nous devons réduire le nombre de personnes qui souffrent de la faim qui est de 22 millions par an.  Ce chiffre ne décroît actuellement que de six millions par an. 


M. GERT ROSENTHAL (Guatemala) a estimé que la FAO, le FIDA, le PAM, le PNUD, l’ONUDI et l’UNESCO faisaient partie des institutions de l’ONU travaillant dans le domaine du développement rural.  Il y a donc un risque de fragmentation dans leurs travaux respectifs et d’éparpillement des ressources, a dit le représentant en se félicitant que le débat d’aujourd’hui mette l’accent sur la coordination, la coopération et la cohérence.  Il est louable que tous ces organismes aient participé l’année dernière au débat de haut niveau qui s’était déroulé sur le thème du développement rural, a poursuivi le représentant du Guatemala.  Nous appuierons donc le projet de résolution négocié ces derniers jours sur le renforcement de la coordination des politiques et des actions des agences des Nations Unies, a-t-il conclu.


M. MOHAMED FADHEL AYARI (Tunisie) a, à son tour, prôné une stratégie intégrée de développement rural qui tienne compte des aspects économiques, sociaux et environnementaux.  Il a défendu la multiplication des partenariats à tous les niveaux.  Il s’est donc félicité de l’accent mis sur l’intégration de développement rural dans les activités opérationnelles et les politiques de développement de tous les organismes des Nations Unies ainsi que de l’attention portée à la mise en place d’un programme cohérent de renforcement des capacités en matière de développement rural.  Il a encouragé la FAO, le FIDA, le PAM et d’autres organismes, y compris la Banque mondiale, à coordonner davantage leurs activités.  Il a souligné l’importance du microcrédit et du microfinancement pour faciliter l’accès des populations rurales aux moyens financiers.  Le représentant a, à son tour, cité la nécessité de combler le fossé numérique en milieux rural  Le Sommet mondial sur la société de l’information qui doit se tenir à Tunis doit impérativement répondre aux besoins en la matière, a-t-il souhaité avant d’appeler à une assistance accrue de la communauté internationale.  Le NEPAD, a-t-il encore souligné dans ce contexte, est le cadre idoine où cette assistance doit se focaliser.  La coopération Sud-Sud doit bénéficier de l’engagement tant des pays en développement que du système des Nations Unies, a-t-il poursuivi, en particulier dans le domaine du développement agricole.  Il a ainsi annoncé la tenue à Tunis, du 1er au 4 juillet du Sommet régionale sur l’eau organisée par le Banque africaine de développement.  Il a conclu en appelant à une facilitation de l’accès aux marchés mondiaux des produits agricoles du Sud avant de faire part des efforts déployés par son Gouvernement dans le domaine du développement rural.


M. MURARI RAJ SHARMA (Népal) a rappelé que plus de 1,2 milliard de personnes vivaient dans la pauvreté à travers le monde.  La principale victime de notre pauvreté, a-t-il fait remarquer, est l’environnement.  Notre défi, a-t-il ajouté, est de trouver des moyens de subsistance sans détériorer l’environnement que nous devons préserver dans l’intérêt de nos enfants.  Le représentant a précisé que 85% des 25 millions d’habitants de notre pays vivent en zone rurale, la presque totalité vivant dans la pauvreté absolue.  Il a appelé l’ONU à être plus conséquente dans ses actions, en faisant observer que les projets développés au Népal n’avaient pas souvent atteint les progrès attendus.  Il a regretté que les instruments de coordination qui viennent d’être créés ne sont pas encore assez performants pour nous permettre d’investir avec efficacité dans le développement rural.  Les projets des Nations Unies les PMA en matière de développement rural dans les PMA doivent être durables, a-t-il insisté, et la coordination entre les organismes des Nations Unies doit devenir réelle et effective.  Par ailleurs, dans l’intérêt des objectifs du développement rural, il nous faut une augmentation de l’APD et des investissements privés et surtout une ouverture des marchés et la construction d’infrastructures qui nous permettent d’acheminer nos produits vers ces marchés. 


M. EDUARDO DORYAN, Représentant spécial de la Banque mondiale auprès de l’ONU, a dit que pendant trop longtemps, la question du développement s’est perdue dans des considérations abstraites.  Mais fort heureusement, les engagements pris en faveur de la réalisation des ODM ont permis de mettre le développement rural au centre d’une nouvelle stratégie, et ont permis à la Banque mondiale de lancer de nouvelles stratégies dans ce domaine.  Ainsi, la Banque a relancé ses investissements en zones rurales, notamment dans le secteur agricole.  Les différentes initiatives lancées par les agences du système de l’ONU le sont dans un effort concerté et cohérent, a dit M. Doryan.  Les programmes lancés par les institutions du système de l’ONU basées à Rome peuvent, à cet égard, être cités en exemple.  La Banque mondiale est d’avis qu’il faut mettre de bons services de base à la disposition des populations des zones rurales pour les rendre capables de participer à leur propre développement.  La recherche agricole doit être placée au centre des efforts de soutien au développement rural, et c’est pourquoi la Banque mondiale a apporté tout son appui à la création et aux travaux du Groupe consultatif sur la recherche agricole, au sein duquel elle collabore avec le FIDA, le PNUD, la FAO et d’autres partenaires.  Le Président de la Banque mondiale, M. James Wolfensohn, a décrit ce Groupe comme l’un des meilleurs partenaires de son institution, a relevé M. Doryan.  Le développement rural est un bon exemple de la coordination des politiques et des activités du système de l’ONU, a-t-il poursuivi en notant que les bases en sont déjà jetées et qu’il existe une forte demande de la part des pays en développement et des PMA pour plus de coordination et de moyens de mise en œuvre.  Des succès visibles ont été atteints en matière de promotion du développement et il nous reste maintenant à  renforcer la mise en œuvre de l’agenda, a-t-il recommandé.


M. FABRIZIO BASSANI, Organisation mondiale de la santé (OMS), a rappelé la création au sein de l’OMS, depuis l’adoption du Programme d’action de Bruxelles, d’un Département des ODM chargé d’accélérer la réalisation des Objectifs du Millénaire liés à la santé dans les régions les plus pauvres.  L’OMS a mis au point un cadre d’action qui fixe une série d’interventions qui devraient être faites, de manière cohérente, par l’ONU et les donateurs.  Le plan se fonde sur plusieurs points, dont la mobilisation de ressources nouvelles et additionnelles, la gestion efficace des fonds pour promouvoir l’intégration dans les stratégies de développement, et la promotion de partenariats pour assurer des progrès dans la préservation des biens publics mondiaux.  Le plan se fonde aussi sur la mise au point de systèmes de santé efficaces dotés d’une direction solide et fondée sur la participation coordonnée des donateurs et des collectivités.  La promotion d’une politique orientée sur les résultats; l’évaluation des progrès grâce à des données obtenues auprès de mécanismes indépendants; le lancement de campagnes de plaidoyer pour maintenir l’élan politique et la promotion de la cohérence et de la complémentarité dans tous les secteurs nationaux de la santé, sous-tendent également ce plan, a indiqué le représentant.  


La représentante de l’ONG Oasis Open City Foundation (FOCA) a présenté le processus qui a amené plus de 80 représentants d’autorités locales nationales et parties prenantes à participer à la Déclaration de Brasilia, qui prend en compte les besoins des petites localités rurales.  Un des paragraphes de cette déclaration précise que les questions rurales ne peuvent être séparées des questions urbaines et les stratégies doivent être élaborées en fonction des synergies entre villes et campagnes.  La représentante a précisé qu’elle souhaitait la création d’une commission internationale qui se concentre sur les questions de développement rural abordées par la Déclaration de Brasilia qui recommande notamment que la mise en œuvre de la coordination territoriale des politiques sectorielles affectant le développement rural soit réalisée aux niveaux national, régional et local. 


TRAVAILLER ENSEMBLE AFIN DE PROMOUVOIR UN DÉVELOPPEMENT RURAL INTÉGRÉ DANS LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT, EN PARTICULIER DANS LES PAYS LES MOINS AVANCÉS


Table ronde


M. MARIUS RATOLOJANAHARY, Vice-Ministre de l’agriculture, l’élevage et la pêche de Madagascar, a indiqué que 80% des habitants du pays, soit 16 millions de personnes, vivent de l’agriculture de l’élevage ou de la pêche.  Une grande majorité d’entre eux se trouvent en dessous du seuil de la pauvreté.  Notre Président est déterminé à mener à bien la réforme démocratique et à lutter contre la corruption.  Il est profondément engagé à l’égard de l’économie de marché et de la réduction de la pauvreté.  La stratégie nationale que nous avons adoptée à cette fin donne la priorité au développement rural, à l’éducation, à la santé et aux infrastructures.  Le Vice-Ministre a souligné l’importance des partenariats aux fins de la réalisation des Objectifs du Millénaire et notamment du développement rural.  Nous avons créé une association nommée Alliance–Madagascar, une organisation publique à but non lucratif, qui s’est donnée pour ambition de faire des contributions utiles à la mise en œuvre les recommandations de l’ECOSOC.  Un Comité de gestion fonctionne avec la participation de tous les groupes et parties prenantes au développement.  Parmi les initiatives en cours, il a cité des projets de promotion et la facilité bancaire en collaboration avec le Ministère de l’agriculture et le Fonds pour l’agriculture et l’alimentation (FAO); des projets visant à promouvoir le crédit rural ou encore celle des investissements locaux et internationaux, notamment dans le secteur rural. 


M. MARK MALLOCH BROWN, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a déclaré que le PNUD n’est ni une agence alimentaire, ni une institution agricole.  Le PNUD a même fermé sa Division agricole, en raison des engagements pris par d’autres institutions internationales, comme la Banque mondiale, dans ce domaine.  Mais étant fortement impliqué dans la réalisation des Objectifs de développement du Millénaire (ODM), le PNUD se doit de participer au débat sur le développement durable et le développement de l’agriculture dans les pays pauvres, a estimé M. Malloch Brown en ajoutant que dans l’histoire humaine, aucune nation ne s’était réellement développée de manière durable sans une agriculture forte.  Ce sont les revenus de l’agriculture qui ont permis à la plupart des pays du monde de dégager les ressources qui leur ont ensuite permis de développer des secteurs industriels ou de services.  Dans les campagnes, 70% des personnes vivent avec moins d’un dollar par jour, et curieusement ce pourcentage est aussi celui des gens qui souffrent de la faim et de la pauvreté, a dit l’Administrateur du PNUD.  Il a fait remarquer que 50% des gens mal nourris sont des ruraux.  Les investissements d’APD dans l’agriculture ont été réduits de 50% en moins de 20 ans, a relevé l’Administrateur du PNUD, en notant que cette politique avait largement contribué à la propagation de la faim et de la pauvreté.


La Banque mondiale reste le plus grand investisseur dans l’expansion de l’agriculture.  Elle a dépensé à cet égard plus de trois milliards de dollars dans les pays pauvres en deux décennies.  Mais ces efforts sont insuffisants, car ils n’ont pas été accompagnés des politiques, notamment commerciales, qui leur auraient donné de véritables chances de réussite.  La communauté internationale a trop tendance à abandonner les projets qui ne lui semblent pas rentables à court terme, a regretté M. Malloch Brown en soulignant que l’agriculture est un investissement de longue haleine.  Nous avons créé une équipe de travail chargée de l’examen de la réalisation des ODM.  Constituée des meilleurs experts possibles, cette équipe de travail est arrivée à la conclusion que c’est le manque de volonté politique qui est responsable de la faim.  En Afrique, par exemple, nous savons tous que les engrais sont hors de prix, et que les terres arables s’appauvrissent, a dit M. Malloch Brown.  Mais personne n’a eu le courage de prendre les décisions qui s’imposent dans les domaines de la conservation des terres, de l’accès aux engrais et aux technologies, et de l’amélioration des semences, a constaté l’Administrateur du PNUD.  Il est urgent que nous trouvions la volonté politique nécessaire à la relance des investissements dans le secteur agricole, a-t-il conclu.


M. DAVID HARCHARIK, Directeur général adjoint de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), s’est d’emblée félicité que les institutions des Nations Unies renoncent à la concurrence et travaillent ensemble.  La collaboration, s’est-il expliqué, participe du « bon sens des affaires ».  Le budget de la FAO étant de 45 centimes de dollar par an par personne mal nourrie, il est clair que l’Organisation ne pourra seule résoudre le problème de la faim.  La FAO doit donc travailler avec d’autres dans une vision commune et un but commun.  De plus, ayant des aspects multiples, la pauvreté rurale exige une approche holistique impliquant toutes les parties prenantes, y compris dans la conception et la mise en œuvre des programmes.  La tendance à une plus grande intégration régionale exige, en outre, une plus grande collaboration en faveur du développement rural.  C’est dans ce cadre, que le NEPAD a mis au point, avec la FAO, le FIDA et le PAM, un programme global pour l’Afrique.


Travailler ensemble, a poursuivi le Directeur général adjoint, permettra une coopération à divers niveaux, divers secteurs et avec divers acteurs.  La FAO coopère avec tout un éventail de partenaires aux niveaux mondial et des communautés.  À titre d’exemple, il a indiqué qu’à Rome, la FAO, le FIDA, le PAM, l’Institution internationale pour les ressources génétiques et phytogénétiques et un certain nombre d’ONG ont lancé une Alliance internationale contre la faim dont l’objectif est de mobiliser la volonté politique ainsi que les ressources nécessaires à la réalisation des objectifs du Sommet mondial de l’alimentation et du Sommet du Millénaire.  Un autre objectif de l’Alliance est de susciter de petites alliances,  au niveau national.  L’Alliance est partie de la coopération actuelle entre la FAO, le FIDA et le PAM tant au niveau mondial que sur le terrain.  Il s’agit là, a insisté le Directeur général adjoint, d’un « excellent » exemple de coopération au sein du système des Nations Unies.  Les progrès réalisés parlent d’eux-mêmes, a-t-il dit en déclarant que ces institutions partagent une vision commune et travaillent ensemble sur tout un éventail d’activités.  Comme deuxième exemple après celui de l’Alliance, le Directeur général adjoint a fait part des efforts de facilitation de la coopération Sud-Sud. 


Mme VERA WEILL-HALLE, représentante du Fonds international pour le développement agricole (FIDA), a indiqué que cet organisme avait depuis sa création en 1978 financé 653 projets dans 115 pays et territoires, destinés à des communautés parmi les plus pauvres de la planète.  Notant que 200 millions d’Africains étaient menacés de famine, elle s’est félicitée de ce que les dirigeants africains réunis à Maputo en juillet dernier dans le cadre d’une rencontre de l’Union africaine, se sont engagés à allouer 10% du budget de leur pays à l’amélioration de la production agricole.  Elle a précisé que l’agriculture et le développement rural avaient été identifiés comme des domaines d’action prioritaire du NEPAD.  Elle a constaté avec satisfaction que des pays comme le Canada, l’Australie, la Norvège, la Finlande et les Pays-Bas avaient accordé de nouvelles priorités au développement rural dans le cadre de leurs stratégies de coopération aux fins du développement, alors que le Groupe des huit (G-8) avait, lors de sa récente réunion de Sea Island en Géorgie, adopté un Plan d’action contre la famine en Afrique visant à augmenter la productivité agricole du continent.  Les institutions financières internationales ont adapté leurs interventions à ces nouvelles priorités et les prêts de la Banque mondiale en direction du développement rural ont augmenté de 50% en 2003.  Grâce à l’expérience de nos activités sur le terrain, nous avons appris à mieux combattre les causes de la malnutrition, a ajouté la représentante.  Soulignant l’importance des partenariats, elle a tout particulièrement vanté les mérites de la collaboration avec les ONG et des groupements de pauvres de zones rurales.  Au mois de juillet 2001, nous collaborions avec plus de 750 ONG dont 80% provenaient du Sud.  Elle a remercié le Gouvernement de Madagascar pour son initiative exemplaire en matière de développement rural en collaboration avec ses secteurs public et privé.  Nous avons connu de nombreux bons efforts de la part des gouvernements et de l’ensemble de nos partenaires de la coopération en matière de politique agricole.  Aujourd’hui ces engagements doivent se traduire en actions concrètes, a-t-elle conclu, et nous espérons que l’examen de la réalisation des Objectifs du Millénaire qui se tiendra en 2005 sera l’occasion de réaffirmer la priorité à accorder à nos objectifs de développement rural dans l’intérêt de la lutte contre la faim et la pauvreté. 


M. ALLAN JURY, Directeur de la Division des relations extérieures du Département des politiques et des affaires extérieures du Programme alimentaire mondial (PAM), a déclaré qu’au niveau international, le PAM était activement engagé dans le fonctionnement du Réseau pour le développement rural et la sécurité alimentaire du système de l’ONU.  Ce Réseau promeut les échanges et la dissémination d’informations, d’expériences et de meilleures pratiques dans les domaines concernés.  Il renforce, de ce fait, les liens et la coordination entre les agences de l’ONU, et mobilise le soutien aux efforts déployés par les gouvernements dans le domaine du développement rural.  L’Alliance internationale contre la faim, a ajouté M. Jury, est une initiative des agences onusiennes basées à Rome.  Elle associe les gouvernements, les parlements, la société civile et la communauté internationale au secteur privé et aux personnes intéressées par la lutte contre la faim.  L’Alliance opère à la fois au niveau national et au niveau mondial pour influencer les décisions prises sur les questions touchant à la sécurité alimentaire.  La coopération avec les acteurs nationaux et internationaux permet au PAM de promouvoir les politiques d’intégration de l’aide alimentaire dans les stratégies nationales de développement, permettant ainsi de faire de l’aide alimentaire un moyen de gestion des risques nutritionnels et un outil de planification et de régulation du développement à long terme.  Au niveau régional, a dit M. Jury, les agences de l’ONU basées à Rome se sont engagées à soutenir activement le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). 

En novembre 2003, le PAM a signé un mémorandum avec le NEPAD, qui stipule que les programmes d’aide alimentaire seront intégrés dans les stratégies nationales de lutte contre la pauvreté des pays africains et des organisations sous-régionales.  Au niveau des pays enfin, a indiqué M. Jury, le PAM collabore avec diverses agences de l’ONU, des donateurs, et des gouvernements locaux, pour établir un lien entre la nutrition des enfants dans les écoles, la lutte contre le VIH/sida et l’amélioration de la santé maternelle et infantile, dans le cadre d’une approche intégrée pour soutenir le développement rural.  Une bonne nutrition des enfants dans les écoles les encourage à y aller et permet en même temps de jeter les bases du renforcement des capacités humaines, a conclu M. Jury.


Il faut se féliciter que la question du développement rural retrouve sa place centrale dans le développement durable après les nombreuses théories sur la prééminence de l’« économie du savoir », a déclaré le représentant du Mali avant que l’importance du développement agricole ne soit aussi soulignée par le représentant de la France.  Celui des Pays-Bas a voulu savoir de quelle manière le Groupe de développement des Nations Unies envisage le lancement d’un programme intégré sur le renforcement des capacités dans le domaine du développement rural.  La démarche intégrée, a-t-il souligné, n’est possible que si toutes les parties prenantes, secteurs public et privé, y participent.  Quel bilan, faut-il alors, dresser des différents mécanismes de coordination tels que le Bilan commun de pays (CCA), le Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF) et les Documents stratégiques pour la réduction de la pauvreté (DSRP).  Quelle est la place des institutions-phares du développement rural? a-t-il encore demandé.


Concernant le plan sur le renforcement des capacités, l’Administrateur du PNUD a rappelé que par le passé, cette question figurait en très mauvaise place dans les programmes d’APD.  Aujourd’hui, les efforts se fondent sur des stratégies de développement claires tant sur le plan des investissements qu’en ce qui concerne le renforcement des capacités.  Répondant à une autre question du représentant néerlandais, le Vice-Ministre de Madagascar a fait observer que sans un partenariat public-privé fort, son pays n’aurait pas été capable de relever les défis du développement rural.  Quant au bilan à dresser des mécanismes de coordination, le Vice-Ministre a donné un satisfecit à la FAO.  Les trois institutions-phares ont participé aux mécanismes de coordination dans de nombreux pays a indiqué l’Administrateur du PNUD en soulignant néanmoins qu’en raison de la nature même de ces dernières, leur implication est plus difficile.  Le PNUD travaille avec de nombreuses institutions pour leur assurer une présence sur le terrain et améliorer leur capacité de participer aux processus de conception des stratégies de développement des pays.


Plus que les mécanismes de coordination, ce qui importe c’est le niveau d’engagement des gouvernements, a ajouté le Directeur du PAM en insistant ainsi sur l’importance du concept d’appropriation nationale.  Les mécanismes de coordination ne fonctionnent vraiment efficacement que lorsqu’ils se fondent sur des priorités établies clairement au niveau national.  Poursuivant la série de questions, le représentant de la Pologne s’est interrogé sur la capacité des fermes de petite échelle à s’intégrer à l’économie de marché.  En Indonésie, 14 millions de micro-entreprises participent au programme rural gouvernemental, a indiqué le représentant de ce pays.  Que peut faire l’assistance internationale auprès des gouvernements? a-t-il demandé.


L’avenir de la petite agriculture doit être assurée puisque l’essentiel des pauvres du monde fait partie de cette catégorie, a répondu le Directeur général adjoint de la FAO.  En la matière, il a indiqué que le Programme Sud-Sud de son Organisation réunit des experts et des techniciens des pays en développement les plus avancés pour les mettre à la disposition d’autres, en particulier dans le domaine de la sécurité alimentaire.  Cette initiative vise essentiellement à accroître la productivité, à diversifier les produits et à mieux utiliser les ressources en eau dans les petites fermes.  Il faut envisager le développement rural comme « décentralisable », a préconisé l’Administrateur du PNUD en soulignant que l’assistance technique dans ce domaine est devenue une des principales activités du PNUD.  Il a appelé à la recherche de modèles décentralisés de gestion pour responsabiliser davantage les bénéficiaires de l’assistance.  La responsabilisation et l’amélioration des processus de prise de décisions doivent être les mots d’ordre, a-t-il insisté.


Le représentant de la Tunisie a quant à lui regretté que les questions de la désertification et du fossé numérique en milieu rural n’aient pas été assez étudiées.  La FAO, lui a répondu son Directeur général adjoint, essaye d’obtenir un soutien du secteur privé pour faciliter l’accès aux technologies et le traitement des informations disponibles.  La question du fossé numérique en milieu rural, a renchéri le Directeur du PAM, montre la nécessité d’une approche intégrée au niveau du système de l’ONU.  Il a cité plusieurs exemples de collaboration entre différentes institutions.


De son côté, Mme VERA WEILL-HALLE du FIDA, a rappelé que de nombreuses interventions avaient montré qu’un des aspects essentiels pour réussir le développement rural était la volonté politique des gouvernements.  Si le secteur agricole est un secteur clef pour les PMA, d’aucuns ont souligné qu’il fallait s’intéresser à la question de l’emploi, et qu’il ne fallait pas oublier la contribution de l’industrie à la promotion de l’emploi ans les zones rurales.  Elle s’est attardée également sur une observation concernant la coopération Sud-Sud et l’échange d’expériences.  Evoquant les nombreux projets qui ont été présentés cet après-midi, citant en particulier le programme sur le développement rural, initié par le Brésil et la France à Sao Paulo, en collaboration avec le Chili et l’Espagne, elle a souligné la nécessité de coordonner toutes ses activités dan l’intérêt de leur cohérence.  Elle a également relevé que des délégations avaient souhaité revoir la mise en œuvre de la Déclaration du Millénaire, alors que de nombreux intervenants avaient également insisté sur les opportunités qu’offre le microcrédit pour mobiliser les ressources et lutter contre la pauvreté.  Même si les conseils et le soutien financier de la communauté internationale sont importants, nous ne pourrons réaliser nos objectifs en matière de développement si les pays en développement eux-mêmes ne peuvent le faire. 


Rapport du Secrétaire général sur l’approche coordonnée et intégrée du système des Nations Unies visant à promouvoir le développement rural dans les pays en développement, en particulier dans les PMA, en vue d’éliminer la pauvreté et d’instaurer un développement durable (E/2004/58)


      Avant d’en venir à ses 13 recommandations sur les moyens de renforcer la cohérence des politiques aux niveaux international, régional et national, le Secrétaire général s’attarde sur le rôle du système des Nations Unies dans la promotion d’une approche coordonnée à l’échelon international, en insistant sur le rôle de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM).  Ces trois institutions, qui ont respectivement trait à l’expertise technique, à l’assistance financière et à l’aide alimentaire, sont extrêmement complémentaires et font une large place à la coopération et à la coordination, à tous les niveaux.  Le Secrétaire général montre comment la collaboration fait maintenant partie de la planification stratégique de ces trois organismes dont le Siège est à Rome, et de quelle manière la complémentarité du soutien qu’ils apportent à la réalisation des Objectifs du Millénaire guide la mise en œuvre de ces stratégies. 


Le Secrétaire général illustre ensuite par plusieurs exemples dont celui de la « nouvelle stratégie de développement rural et agricole », la façon dont se fait la promotion de la coopération entre les organismes des Nations Unies et les institutions de Bretton Woods en faveur du développement rural.  S’agissant des PMA, le Secrétaire général détaille la composition du groupe d’étude international sur les produits de base qu’est en train de mettre en place la CNUCED. 


Concernant l’échelon régional, le Secrétaire général explique comment un groupe d’organismes des Nations Unies dont le FIDA est le rapporteur, apporte au NEPAD, dans les domaines de l’agriculture, du commerce et de l’accès aux marchés, un appui pour la gestion des connaissances, les activités de mobilisation et le renforcement des capacités.  Il passe ensuite à l’impact des commissions régionales, des banques régionales de développement et des institutions financières régionales puis à l’action de l’ONU en faveur de la coopération Sud-Sud avant de conclure sur l’échelon national.


Dans cette partie, le Secrétaire général donne un aperçu du niveau d’intégration des problèmes de développement rural dans les mécanismes de coordination tels que les Documents stratégiques pour la réduction de la pauvreté, les Bilans communs de pays, l’UNDAF ou encore les stratégies nationales pour la sécurité alimentaire, en s’attardant sur la coopération du système des Nations Unies avec la société civile, les organisations communautaires et les coopératives.  


Parmi ses recommandations, le Secrétaire général encourage une meilleure intégration du développement rural dans les activités opérationnelles et les politiques de développement de tous les organismes des Nations Unies.  Il encourage également le système à mettre au point un programme cohérent de renforcement des capacités en faveur du développement rural et, en conséquence, l’augmentation de l’APD.  Il appelle les organismes de l’ONU à promouvoir les partenariats entre les gouvernements, les institutions bilatérales, les ONG internationales et nationales, le secteur privé, les établissements d’enseignement et les organisations communautaires et coopératives, au service du développement rural, y compris par l’intermédiaire de l’Alliance des Nations Unies entre les organismes publics et privés pour le développement rural. 


Liste des intervenants


Dans le cadre du débat, sont intervenues les délégations des pays suivants: Qatar (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Pays-Bas, Fédération de Russie, Chine, Bangladesh, République de Corée, Suisse, Jamaïque,Équateur, Ukraine, Indonésie, Norvège, Etats-Unis, Guatemala, Tunisie et Népal.  Sont intervenues: la Banque Mondiale, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’ONG Oasis Open City Foundation (FOCA).


Les cinq exposés de la table ronde ont été présentés par le Vice-Ministre pour l’agriculture, l’élevage et la pêche de Madagascar, l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Directeur général adjoint de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le représentante du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et le Directeur de la Division des relations extérieures du Département des politiques et des affaires extérieures du Programme alimentaire mondial (PAM),


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