ECOSOC/6063

L’ECOSOC PRENDRA UNE DÉCISION SUR LE RETRAIT DU CAP-VERT ET DES MALDIVES DE LA LISTE DES PMA À SA SESSION DE FOND

03/06/2004
Communiqué de presse
ECOSOC/6063


Conseil économique et social

13e séance – après-midi


L’ECOSOC PRENDRA UNE DÉCISION SUR LE RETRAIT DU CAP-VERT ET DES MALDIVES DE LA LISTE DES PMA À SA SESSION DE FOND


Le Conseil économique et social a décidé, cet après-midi, de prendre une décision lors de sa session de fond de 2004, qui s’ouvrira le 28 juin, concernant la sortie du Cap-Vert et des Maldives de la catégorie des pays les moins avancés (PMA).  Par la résolution présentée par la Suède et adoptée par 49 voix pour et contre une, celle des États-Unis, l’ECOSOC a également prié le Secrétaire général de lui présenter un rapport contenant des recommandations sur la manière d’élaborer une stratégie de transition sans heurt pour les pays qui sortent de la catégorie des pays les moins avancés.


Qualifiant ce texte de déséquilibré, le représentant des États-Unis a estimé qu’il se concentrait sur des questions de transition sans prendre de décision significative au sujet de la « procédure de sortie » de la catégorie des pays les moins avancés (PMA), qui est paralysée depuis des années.  Nous n’avons pas besoin d’un autre texte qui ne fait qu’institutionnaliser cette paralysie. 


Nous regrettons aussi que la « procédure de sortie » soit perçue comme une condamnation et non pas comme une étape positive vers un développement réussi.  Le représentant a également dénoncé le fait que ce texte déforme la procédure de sortie en elle-même.  Quelle est la signification du Programme d’action de Bruxelles, s’est-t-il demandé, quand la liste des PMA est composée de groupes divers, au point que cette appellation en perd son sens.


Le Comité des politiques de développement a, dans un premier temps, identifié le Cap vert en 1997 et les Maldives en 2000 comme des candidats à la « procédure de sortie », a t-il ajouté.  Entre la date à laquelle ces pays ont réuni les conditions requises pour être retirés de la liste des PMA et leur sortie effective, ce seront non pas trois ans, comme le stipule la procédure, mais sept ans pour les Maldives et près d’une décennie pour le Cap Vert qui se seront écoulés.  Nous souhaitons que l’on revienne à la procédure mise en place par l’Assemblée générale. 


La représentante de l’Irlande au nom de l’Union européenne, des pays candidats, des pays potentiellement candidats et des pays associés, s’est félicitée du rapport sur les politiques de développement mais aurait préféré que la résolution soit adoptée par consensus.  Il est temps de retirer les  Maldives et le Cap Vert de la liste des PMA.  La représentante a réaffirmé l’importance du mandat du Comité des politiques de développement composé d’experts indépendants.  La sortie de la liste des PMA doit être considérée comme un accomplissement. Nous sommes également conscients de la nécessité de garantir une transition sans heurt.  Des directives générales doivent être appliquées à chaque pays sortant de la catégorie des PMA, comme les Maldives et le Cap vert.


La représentante de l’Australie a souhaité savoir si les critères existant pour être inscrit sur la liste ou pour en être retiré, tiennent compte suffisamment des problèmes que connaissent les petits états insulaires en développement.


Pour sa part, le représentant du Bénin a expliqué que les lenteurs dans l’adoption de ce texte s’expliquent par la volonté d’une action qui s’inscrive dans l’esprit de la résolution 46/206 qui demande des mesures de transition sans heurt.  Quand au Guatemala, son représentant s’est dit préoccupé par le volet institutionnel de la procédure de sortie.  Le Conseil économique et social ne devrait pas remettre en question les décisions prises par l’instance compétente sur cette question, à savoir le Comité des politiques de développement.


Le Conseil économique et social a également décidé d’organiser une réunion informelle le lundi 12 juillet sur le thème de la « transition des secours au développement ».  La représentante des États-Unis, sans s’opposer à cette décision, a regretté le peu d’importance donné à cette manifestation malgré l’importance du sujet.


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