LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT A CLOS LES TRAVAUX DE SA SESSION DE 2004
Communiqué de presse DCF/444 |
Conférence du désarmement
Communiqué final
LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT A CLOS LES TRAVAUX DE SA SESSION DE 2004
(Publié tel que reçu)
GENÈVE, 7 septembre -- La Conférence du désarmement, unique instance multilatérale de la communauté internationale pour les négociations sur le désarmement, a clos aujourd'hui sa session de 2004, ouverte le 19 janvier dernier au Palais des Nations, à Genève. Dans son rapport annuel, adopté au dernier jour de la session, elle souligne notamment que les présidents successifs de la Conférence ont mené des consultations intenses en vue de parvenir à un consensus sur un programme de travail. Toutefois, reconnaît le rapport, la Conférence n'est pas convenue d'un programme de travail et n'a pas rétabli ni constitué de mécanismes au titre de l'un quelconque des points précis de son ordre du jour.
La Conférence du désarmement travaille par consensus et ne peut engager de nouveaux travaux sans l'aval de tous ses États membres. Cela fait plusieurs années que cette instance se trouve dans l'incapacité de parvenir à un accord sur un programme de travail et d'engager des travaux de fond.
Tout en reconnaissant qu'un accord sur un programme de travail demeurait leur priorité, les États membres de la Conférence sont convenus cette année de tenir des séances plénières informelles en vue de faciliter les efforts à faire pour parvenir à un tel accord, rappelle en outre le rapport. Des séances plénières informelles ont donc été tenues, au cours de cette session de 2004, sur chacun des points inscrits à l'ordre du jour (voir plus bas) ainsi que sur des questions nouvelles et additionnelles liées à l'ordre du jour de la Conférence; sur la méthodologie du programme de travail; et sur les moyens à mettre en oeuvre pour avancer dans les questions de fond et dans celle d'un programme de travail. Le rapport précise que ces séances plénières informelles ont été jugées utiles et constructives. De l'aveu général, poursuit-il, il faudrait redoubler d'efforts pour tenir des consultations et étudier les possibilités qui s'offrent de faire sortir la Conférence de l'impasse dans laquelle elle se trouve et de parvenir à un accord sur un programme de travail.
Le rapport annuel de la Conférence rappelle que lors des séances plénières, des délégations et groupes de délégations ont exprimé leurs vues sur la question d'un programme de travail eu égard à toutes les propositions y relatives, notamment à celles qui figurent dans les documents CD/1624 (ndlr: proposition Amorim) et CD/1693/Rev.1 (ndlr: proposition des cinq ambassadeurs modifiée).
Le rapport indique en outre qu'afin de commencer rapidement des travaux de fond à sa session de 2005, la Conférence a prié le Président en exercice et le Président entrant de procéder à des consultations pendant l'intersession, puis de faire si possible des recommandations eu égard à toutes les propositions pertinentes, notamment celle qui figure dans le document CD/1693/Rev.1, ainsi qu'aux vues qui seraient exprimées et aux discussions qui auraient lieu, et de s'efforcer de tenir les membres de la Conférence informés de leurs consultations, selon qu'il conviendrait.
Le rapport rappelle par ailleurs que le 12 février 2004, la Conférence a adopté une décision concernant le renforcement de la participation de la société civile à ses travaux et dans laquelle il est prévu qu'une fois son programme de travail adopté, la Conférence réservera aux organisations non gouvernementales (ONG) une séance plénière informelle par session annuelle, pendant laquelle ces dernières pourront faire des interventions. Seules les ONG dont les activités ont un rapport avec les travaux de la Conférence seront autorisées à prendre la parole.
Le rapport souligne en outre qu'en séance plénière, les délégations ont évoqué l'importante question de l'élargissement de la composition de la Conférence. Elles ont également évoqué l'importance que revêtent le réexamen de l'ordre du jour de la Conférence ainsi que l'amélioration et l'efficacité du fonctionnement de cette instance.
Cette année, la présidence de la Conférence - assumée à tour de rôle pour une période de quatre semaines par un pays membre de cette instance, conformément au principe de la rotation selon l'ordre alphabétique anglais - a successivement échu au Kenya, à la Malaisie, au Mexique, à la Mongolie, au Maroc et enfin au Myanmar, qui assumera ce mandat jusqu'au 31 décembre de cette année.
Les sessions annuelles de la Conférence sont divisées en trois parties. Pour 2005, la première partie, d'une durée de dix semaines, s'ouvrira le 24 janvier pour s'achever le 1er avril; la deuxième partie, de sept semaines, se déroulera du 30 mai au 15 juillet; la troisième et dernière partie, également d'une durée de sept semaines, se déroulera du 8 août au 23 septembre. En 2005, la Conférence du désarmement sera successivement présidée par les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, le Nigéria, la Norvège, le Pakistan et le Pérou.
Lors de sa dernière séance plénière, ce matin, la Conférence a entendu son Président, l'Ambassadeur Mya Than du Myanmar, affirmer que la priorité est de parvenir à un accord sur un programme de travail ou sur l'établissement de comités spéciaux. Il a indiqué que durant la période intersessions, il poursuivrait ses consultations sur un éventuel programme de travail et sur d'autres questions.
Pour sa session de 2004, la Conférence avait décidé d'inscrire à son ordre du jour, et donc d'examiner, les questions suivantes: cessation de la course aux armements nucléaires et désarmement nucléaire; prévention de la guerre nucléaire, y compris toutes les questions qui y sont liées; prévention d'une course aux armements dans l'espace; arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d'armes nucléaires contre l'emploi ou la menace de ces armes; nouveaux types et systèmes d'armes de destruction massive et armes radiologiques; programme global de désarmement; transparence dans le domaine des armements; examen et adoption du rapport annuel et de tout autre rapport approprié à l'Assemblée générale des Nations Unies.
Dans un message du Secrétaire général des Nations Unies à la Conférence -dont lecture a été donnée à l'ouverture de la session par M. Sergei Ordhzonikidze, Secrétaire général adjoint, Secrétaire général de la Conférence du désarmement et Directeur général de l'Office des Nations Unies à Genève-, M. Kofi Annan se disait encouragé par le fait que la Conférence ait accordé son attention aux menaces et défis nouveaux, tels que les nouvelles formes de terrorisme et leurs conséquences sur la prolifération des armes de destruction massive, tout en recherchant les moyens de renforcer le respect des accords dans le domaine de la limitation des armements et du désarmement. Cela montre que des progrès dans le domaine de la limitation des armements et du désarmement sont possibles, affirmait M. Annan. Il estimait en outre que rien ne saurait mieux témoigner de la pertinence de la Conférence qu'une nouvelle volonté politique et un nouvel élan.
Les dignitaires ci-après ont pris la parole devant la Conférence à sa session de 2004: M. Kamal Kharrazi, Ministre des affaires étrangères de la République islamique d'Iran; M. Bill Graham, Ministre des affaires étrangères du Canada; M. Brian Cowen, Ministre des affaires étrangères de l'Irlande; M. Reaz Rahman, Ministre des affaires étrangères du Bangladesh; Mme Laila Freivald, Ministre des affaires étrangères de la Suède; M. Bernard Bot, Ministre des affaires étrangères des Pays-Bas; ainsi que M. Tyronne Fernando, Ministre des affaires étrangères de Sri Lanka.
La prochaine séance plénière de la Conférence se tiendra le mardi 25 janvier 2005, à 10 heures.
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