OLARA OTUNNU PRESENTE LES GRANDES LIGNES DU DERNIER RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL SUR LES ENFANTS ET LES CONFLITS ARMES QUI SERA EXAMINE EN CONSEIL DE SECURITE LE 20 JANVIER
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Conférence de presse
OLARA OTUNNU PRESENTE LES GRANDES LIGNES DU DERNIER RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL SUR LES ENFANTS ET LES CONFLITS ARMES QUI SERA EXAMINE EN CONSEIL DE SECURITE LE 20 JANVIER
A quelques jours de l’examen par le Conseil de sécurité, le mardi 20 janvier, du quatrième rapport du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés, son Représentant spécial pour les enfants et les conflits armés, Olara A. Otunnu, a fait le point ce midi, au cours d’un point de presse, des avancées réalisées au cours de l’année écoulée en matière de protection des enfants exposés aux conflits armés. Outre le débat annuel organisé par le Conseil de sécurité sur cette question et les quatre résolutions adoptées depuis 1998, M. Otunnu a indiqué que le suivi de la mise en œuvre de ces résolutions avait été renforcé sur le terrain, notamment par l’établissement d’une liste rendue publique des parties aux conflits coupables de violer les droits de l’enfant. En outre, la protection des enfants a été intégrée dans les mandats des missions de maintien de la paix de l’ONU, les membres des missions de maintien de la paix bénéficient d’une formation spéciale dans ce domaine et des conseillers chargés de la protection des enfants ont été déployés sur certaines opérations, a précisé le Représentant spécial.
Evoquant plus particulièrement la teneur du rapport soumis au Conseil de sécurité le 10 novembre 2003 par Kofi Annan, document qui sera examiné mardi prochain, M. Otunnu a estimé que, au regard des recommandations contenues dans ce rapport, le Conseil aurait la possibilité de prendre des mesures immédiates contre les parties qui violent les droits des enfants en situation de conflits armés, ou de leur fixer un délai au cours duquel elles devraient se mettre en conformité avec les principes contenus dans les résolutions 1379(2001) et 1460(2003). Parmi les mesures proposées, le Représentant spécial a évoqué notamment l’interdiction de voyager imposée aux responsables de mouvements en contravention avec la protection des droits de l’enfant, l’exclusion de ces dirigeants de tout mécanisme de gouvernance, l’impossibilité pour eux de se prévaloir de toute mesure d’amnistie, l’embargo sur les exportations et les livraisons d’armes légères ou encore les restrictions imposées aux ressources financières des parties concernées.
La mise à jour, chaque année, de la liste des parties coupables de recruter ou d’utiliser des enfants dans les conflits armés constitue également une priorité, a poursuivi M. Otunnu, avant d’observer que pour 2003, 31 parties étaient recensées dans six situations de conflits à l’ordre du jour du Conseil de sécurité, comme en témoigne l’Annexe 1 du rapport du Secrétaire général. Le Représentant spécial a ensuite observé que le quatrième rapport du Secrétaire général nommait des parties additionnelles qui recrutent ou utilisent des enfants. Vingt et une parties sont ainsi recensées dans neuf situations de conflits armés, notamment en Tchétchénie, en Colombie, au Myanmar, au Népal, en Irlande du Nord, en Ouganda, aux Philippines, au Sri Lanka et au Soudan.
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