CONFÉRENCE DE PRESSE: PDG, GOUVERNEMENTS, SYNDICATS ET ONG S’ENGAGENT EN FAVEUR DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES
Communiqué de presse Conférence de presse |
Conférence de presse 24 juin 2004
CONFÉRENCE DE PRESSE: PDG, GOUVERNEMENTS, SYNDICATS ET ONG S’ENGAGENT EN FAVEUR DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES
Au bout du compte, il s’agit d’amener les entreprises à remplacer les concepts de charité et de philanthropie par celui de responsabilité sociale. Telle est la description qu’a faite, ce matin, le Président-Directeur général de l’entreprise égyptienne « Talal Abu-Ghazaleh Organization », de l’objectif ultime du Pacte mondial. L’Égyptien Talal Abu-Ghazaleh participait, ce matin, à une conférence de presse, aux côtés d’autres dirigeants d’entreprises, du Ministre suédois de l’industrie et du commerce, et de représentants de syndicats et de la société civile.
La Conférence de presse s’est tenue dans le cadre d’une « réunion historique » qui rassemble aujourd’hui au Siège des Nations Unies à New York, plus de 400 participants venus évaluer l’impact du Pacte mondial sur « l’humanisation de la mondialisation ». Lancé le 26 juillet 2000 par le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, l’Initiative invite les patrons à promouvoir avec les institutions de l’ONU, les gouvernements, les syndicats et la société civile neuf principes relatifs aux droits de l’homme, aux normes du travail et à l’environnement. Le Pacte vise à assurer l’émergence d’une entreprise citoyenne consciente de sa responsabilité sociale.
Le Pacte mondial est l’occasion unique de « changer le capitalisme en plaçant en son centre la question des avantages sociaux », a ajouté le PDG égyptien qui a demandé l’élaboration d’indicateurs « pour évaluer la manière dont les taux de croissance se traduisent en gains sociaux ». Comme condition préalable, le Président du Groupe « British Petroleum », John Browne, a posé la promotion de la transparence et de la lutte contre la corruption, laquelle ne peut réussir que dans un environnement où l’éducation, au sens le plus large, met en avant une « méritocratie au service du développement ».
Le Pacte mondial ne doit pas être perçu comme une alternative aux normes nationales et internationales, a précisé le Secrétaire général de « International Federation of Chemical, Energy, Mine and General Workers (ICEM) », Fred Higgs qui voit plutôt dans l’Initiative un test sur la volonté des entreprises à adhérer volontairement à des principes paraissant à priori peu utiles, voire défavorables à leurs intérêts. S’il a accepté la nature volontaire du Pacte mondial, il a toutefois encouragé les gouvernements à mettre au point des procédures adéquates pour évaluer l’intégrité des entreprises.
Les gouvernements, les entrepreneurs, les travailleurs et les ONG doivent travailler ensemble, a dit en écho le Ministre de l’industrie et du commerce de la Suède, Leif Pagrotsky, qui a été le seul à souligner que le respect des neuf principes sur lesquels se fonde le Pacte mondial doit aussi s’appliquer aux gouvernements. Le Ministre n’a pas voulu présenter le Pacte mondial comme une panacée. Un « risque moral » existera toujours, a-t-il reconnu en arguant toutefois que la situation serait plus dangereuse en l’absence d’un tel instrument.
Les défis sont de taille, a résumé le Directeur général de l’Union mondiale pour la conservation de la nature, Achim Steiner. Notant le nombre impressionnant de participants au « dialogue le plus dysfonctionnel » qu’est celui sur la mondialisation, il a estimé que la question est de savoir jusqu’où les entreprises sont prêtes à aller dans le respect des neuf principes du Pacte mondial. Signer ne suffit pas, seule la mise en œuvre compte, les a-t-il prévenues. Il est de l’intérêt de tous d’aller dans le sens du Pacte, a affirmé le Président-Directeur général de Talal Abu-Ghazaleh Organization. « C’est le bon sens des affaires », a-t-il conclu.
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