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Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE: LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION EST UNE DES CONDITIONS DE LA MISE EN ŒUVRE DES PRINCIPES DU PACTE MONDIAL

24/06/2004
Communiqué de presse
Conférence de presse


Conférence de presse                                        24 juin 2004


CONFÉRENCE DE PRESSE: LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION EST UNE DES CONDITIONS DE LA MISE EN ŒUVRE DES PRINCIPES DU PACTE MONDIAL


Au cours d’une conférence de presse, tenue cet après-midi dans le cadre du Sommet des dirigeants du Pacte mondial, les participants ont souligné la nécessité d'ajouter la transparence et la lutte contre la corruption aux neuf principes fondamentaux du Pacte, relatifs aux droits de l’homme, aux normes du travail et à l’environnement.


Rappelant que la corruption est un obstacle au développement et à la lutte contre la pauvreté, M. Peter Eigen, Président de Transparency International, a rappelé que jusqu'en 1999, de nombreux représentants du monde des affaires estimaient que la corruption était un mal nécessaire.  Cependant, depuis quelques années, un lien a été établi entre la lutte contre la corruption et les neuf principes essentiels à la mise en œuvre du Pacte mondial.  Il existe à présent un solide consensus sur la nécessité, pour les ONG, les acteurs institutionnels et le secteur privé, de coopérer étroitement pour éliminer la corruption afin de créer un monde plus humain. 


La Vice-Présidente d'ISIS Asset Management, Mme Elizabeth McGeveran, a confirmé la tendance observée par Transparency International concernant le renforcement de la sensibilisation du monde des affaires à la transparence et à la lutte contre la corruption.  En effet, a-t-elle expliqué, les investisseurs sont désormais conscients des conséquences négatives de la corruption sur leurs propres activités et des coûts additionnels qu'elle engendre.  Dans la même optique, SAP America avait été la première à signer le Pacte mondial, a rappelé son PDG, M. Bill McDarmott, car elle avait vite compris l'importance d'élever les critères de transparence dans la mesure où cela permet d'encourager l'innovation et la croissance. 


L'ONU et ses institutions sont toutefois les premières à devoir appliquer les principes du Pacte mondial, y compris celui de la lutte contre la corruption, ont fait remarquer les participants.  Répondant à une question sur l'enquête en cours concernant les allégations de corruption dans le cadre du Programme « pétrole contre nourriture », M. Eigen a regretté que certains secteurs de l'ONU soient encore réfractaires à l'idée de transparence totale.


Evoquant par ailleurs le rôle pionnier de son pays en matière de lutte contre la corruption, Mme Eva Joly, Conseillère spéciale auprès du Gouvernement de la Norvège, a souligné qu’il ne suffit pas de promulguer des lois sur la transparence, il faut aussi que les entreprises adoptent des codes de conduite.  La lutte contre la corruption est d'une importance cruciale car elle constitue une condition préalable du respect des droits de l'homme, a-t-elle ajouté.


Enfin, à une question sur la position de la Chine en matière de transparence, M. Eigen a répondu que par la mise en place d'un système efficace de lutte contre la corruption dans ce pays, la voix de la société civile serait entendue. 


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