CONFÉRENCE DE PRESSE DE SHASHI THAROOR, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT À LA COMMUNICATION ET À L’INFORMATION
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Conférence de presse
CONFÉRENCE DE PRESSE DE SHASHI THAROOR, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT À LA COMMUNICATION ET À L’INFORMATION
A quelques jours de la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui sera célébrée lundi 3 mai, le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, Shashi Tharoor, a lancé ce matin, au cours d’un point de presse, l’initiative « Dix sujets dont le monde n’entend pas assez parler », Shashi Tharoor a justifié le lancement de cette initiative par la nécessité d’attirer l’attention sur des questions qui mériteraient une large couverture mais qui sont souvent ignorées. Il a également annoncé qu’une page spéciale consacrée à cette initiative serait disponible sur le site du Centre des nouvelles des Nations Unies.
La liste des 10 sujets d’actualités retenus par le Département de l’information fournit un aperçu des questions qui tiennent à cœur à cette organisation et qui, bien que parfois évoquées par les médias internationaux, le sont trop rarement alors qu’ils méritent une couverture plus régulière et plus approfondie, a expliqué Shashi Tharoor. Cette liste mentionne notamment la question des enfants soldats dans le Nord de l’Ouganda; la situation en République centrafricaine, un des pays les plus pauvres du monde confronté à un contexte socioéconomique très précaire; la question des orphelins du sida en Afrique subsaharienne et ses implications pour les futures générations; le paradoxe du maintien de la paix dans un contexte d’opérations qui se multiplient et de ressources qui diminuent; la difficile reconstruction du Tadjikistan; le rôle des femmes dans la consolidation de la paix; la protection des droits des personnes handicapées; la question de la péninsule de Bakassi; les atteintes à la biodiversité marine; les conditions d’existence des populations autochtones dans le monde moderne. Shashi Tharoor a assuré que le classement retenu ne reflétait en aucun cas un ordre de priorité accordé par le Département à telle ou telle question.
Des journalistes ont mis en avant le manque d’informations disponibles à la base sur ces 10 sujets d’actualité, tandis que d’autres faisaient valoir que les priorités définies par les Nations Unies ne correspondaient pas forcément à des informations pour le grand public. La seule question de ce genre que nous ayons couverte récemment est celle du Darfour et cela a été possible grâce à l’implication directe du Coordonnateur des secours humanitaires d’urgence des Nations Unies, Jan Egeland, dont le témoignage de première main nous a été utile pour rendre compte de ce qui se passait, a expliqué un journaliste. Le Darfour n’est pas sur cette liste précisément parce que le Secrétaire général a alerté la communauté internationale sur cette question avant qu’elle n’atteigne un stade critique, a suggéré Shashi Tharoor, avant de s’interroger sur les moyens de capter l’attention des médias avant qu’une crise n’atteigne l’amplitude de celle du Rwanda en 1994, par exemple. Nous avons essayé à de nombreuses reprises, au cours de nos échanges avec les comités éditoriaux des grandes publications, ici aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde, de mettre l’accent sur les questions d’actualités négligées et nous sommes conscients des difficultés que vous pouvez rencontrer pour « vendre » certains sujets aux rédactions, a déclaré ensuite Shashi Tharoor, mais nous voulons juste attirer votre attention sur ces sujets oubliés tels que la Centrafrique ou les orphelins du sida en Afrique. Des journalistes ont exhorté le Secrétariat de l’ONU à être plus transparent sur certains sujets jugés trop sensibles, afin de motiver les journalistes, et proposé aux responsables de l’Organisation d’organiser des déjeuners et des discussions avec la presse comme le font certains Ambassadeurs accrédités à l’ONU.
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