Conférence de presse

LES ELECTIONS IRAQUIENNES NE POURRONT SE TENIR AVANT HUIT MOIS, REVELE LA DIRECTRICE DE LA DIVISION DE L’ASSISTANCE ELECTORALE DE L’ONU

23/02/2004
Communiqué de presse
Conférence de presse


                                                            23 février 2004


LES ELECTIONS IRAQUIENNES NE POURRONT SE TENIR AVANT HUIT MOIS, REVELE LA DIRECTRICE DE LA DIVISION DE L’ASSISTANCE ELECTORALE DE L’ONU


(Adapté de l’anglais)


Dans huit mois au plus tôt ou à la fin de l’année 2004: tel est le délai qu’il faudrait accorder à l’Iraq pour tenir des élections « crédibles et bien organisées », a déclaré, ce matin, au cours d’une conférence de presse, la Directrice de la Division de l’assistance électorale du Département des affaires politiques de l’ONU.  De retour d’une mission d’établissement des faits en Iraq, du 6 au 13 février dernier, Carina Perelli présentait, aux correspondants de la presse, le rapport* de cette mission.


Conduite par le Conseiller spécial du Secrétaire général, Lakhdar Brahimi, la mission a été dépêchée sur le terrain à la demande du Conseil de Gouvernement iraquien et de l’Autorité provisoire de la Coalition qui s’interrogeaient sur la possibilité d’organiser des élections directes avant le 30 juin, l’échéance prévue pour le transfert d’autorité à un gouvernement provisoire iraquien.  Carina Perelli a dit attendre l’avis de ces deux entités sur le rapport et ses recommandations et a réitéré que l’ONU est disposée à les aider.


S’expliquant sur le délai de huit mois ou plus, la Directrice de la Division de l’assistance électorale a argué que des mesures précises devaient être prises avant la tenue d’élections conformes aux pratiques agréées.  C’est ainsi que la mise en place des infrastructures administratives nécessaires devait être précédée d’un accord sur le type d’autorité électorale qui serait chargée de l’organisation et de la tenue des élections, ainsi que sur le budget qui lui serait alloué. 


Toujours au titre des étapes préalables, a-t-elle rappelé, il faudra élaborer, avec le concours d’Iraquiens représentant tous le secteurs de la société, le cadre juridique des élections.  Ce n’est qu’ensuite qu’une Commission électorale pourra commencer ses travaux, a-t-elle fait observer, en insistant sur la nécessité d’en assurer l’indépendance.  « La constitution d’une Commission électorale complètement indépendante sera un élément clef aux yeux des Iraquiens ».


La Directrice de la Division de l’assistance électorale a par ailleurs reconnu que pour le moment, en Iraq, la situation en matière de sécurité n’était pas satisfaisante et que la présence d’une force de sécurité nationale serait le meilleur garant d’un environnement favorable aux élections. 


* Le rapport est paru sous la S/2004/140.


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