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Conférence de presse

CONFERENCE DE PRESSE DU CONSEILLER SPECIAL DU SECRETAIRE GENERAL, LAKHDAR BRAHIMI

16/03/2004
Communiqué de presse
Conférence de presse


Conférence de presse                                       


CONFERENCE DE PRESSE DU CONSEILLER SPECIAL DU SECRETAIRE GENERAL, LAKHDAR BRAHIMI


M. Brahimi a tout d’abord rappelé que le Secrétaire général, suite à la lettre qu’il avait reçue du Président du Conseil de gouvernement iraquien et aux entretiens qu’il avait eus à New York avec le Conseil de gouvernement et l’Autorité provisoire de la Coalition, avait dépêché une équipe en Iraq pour essayer de répondre à deux questions: évaluer dans un premier temps la faisabilité de la tenue d’élections avant le 30 juin 2004 et en cas de réponse négative, déterminer d’autres options.  M. Brahimi a rappelé que le rapport de cette mission avait été transmis au Conseil de sécurité, au Conseil de gouvernement et à l’Autorité provisoire de la Coalition et que les entretiens qu’avait eus l’équipe sur place avait permis de dégager un consensus sur le fait que des élections crédibles, acceptables et de nature à aider l’Iraq à progresser sur la voie de l’unité, de l’indépendance, de la sécurité et de la souveraineté ne pouvaient être organisées avant la fin du mois de juin.  La deuxième question était demeurée sans réponse mais le consensus sur le premier point a donné aux Iraquiens plus de temps pour discuter de la forme de l’administration à qui serait transférée la souveraineté au 30 juin 2004, a poursuivi le Conseiller spécial.  A ce titre, les Nations Unies sont disposées à apporter leur aide et leurs conseils et à appuyer ainsi la recherche d’un consensus entre Iraquiens en vue de la formation d’un gouvernement ou d’une administration avant le 30 juin, a assuré Lakhdar Brahimi, rappelant que c’était un des éléments contenus dans le rapport du Secrétaire général.  Ce dernier a été clair sur le fait que les Nations Unies n’ont pas un besoin indispensable d’un rôle en Iraq, ne demandent pas à jouer un rôle en Iraq.  Dans le cas où les Iraquiens auraient besoin de la compétence de notre Organisation, nous serions disposés à la leur fournir, a précisé M. Brahimi, ajoutant que le Secrétaire général l’avait autorisé aujourd’hui à dire que les Nations Unies étaient prêtes.


Interrogé sur les réticences de certaines composantes de la société iraquienne à voir les Nations Unies s’engager dans la transition, Lakhdar Brahimi a indiqué que lors de son séjour, il n’avait pas rencontré de tels sentiments.  Il y a quelques jours, le Secrétaire général a reçu un message de l’Ayatollah Sistani l’assurant qu’il n’était pour rien dans la campagne de presse en ce sens et qu’il demeurait favorable à ce que les Nations Unies jouent un rôle en Iraq, a précisé le Conseiller spécial de Kofi Annan.  Pour ce qui est de la prochaine mission des Nations Unies en Iraq, M. Brahimi a indiqué que le Conseil de gouvernement et l’Autorité provisoire de la coalition devraient préalablement réagir au rapport que leur a transmis le Secrétaire général sur la première phase de l’implication de l’Organisation.  Nous attendons cette réponse prochainement, a-t-il dit, mais encore une fois, nous ne sommes pas en train de mettre la pression pour qu’on nous octroie un rôle, nous sommes simplement prêts à assister les Iraquiens en cas de besoin.


Evoquant ensuite les réserves exprimées par certains Chiites après la signature de la Loi fondamentale et interrogé si de telles réserves pouvaient affecter l’évolution du processus, Lakhdar Brahimi a estimé qu’il n’appartenait pas aux Nations Unies de s’exprimer sur ce point dans la mesure où elles n’ont pas contribué à la rédaction de ce document.  Revenant sur la tenue d’élections, M. Brahimi a indiqué qu’un délai minimum de huit mois avait été fixé par son équipe le mois dernier, à partir du moment où le cadre juridique approprié serait défini.  Le plus tôt sera le mieux, a commenté à ce sujet le Conseiller spécial, jugeant que le temps était un élément clef sur cette question.  Répondant ensuite à une question sur le changement de position de l’Espagne, suite aux élections du week-end dernier, qui souhaite accorder un rôle plus central aux Nations Unies après le retrait de ses troupes à la fin juin, Lakhdar Brahimi a rappelé qu’au-delà de l’Espagne, l’ensemble de la communauté internationale souhaitait voir les Nations Unies jouer un rôle en Iraq, mais, a-t-il dit, c’est avant tout aux Iraquiens de décider.


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