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Conférence de presse

MAINTIEN DE LA PAIX : CONFERENCE DE PRESSE DES REPRESENTANTS SPECIAUX DU SECRETAIRE GENERAL DE L’ONU AU LIBERIA, EN RDC ET EN SIERRA LEONE

05/02/04
Communiqué de presse
Conférence de presse


MAINTIEN DE LA PAIX : CONFERENCE DE PRESSE DES REPRESENTANTS SPECIAUX DU SECRETAIRE GENERAL DE L’ONU AU LIBERIA, EN RDC ET EN SIERRA LEONE


Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno, a profité de la rencontre annuelle entre le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, et ses Représentants spéciaux qui sont également à la tête d’une mission de l’ONU, pour inviter trois d’entre eux à s’entretenir avec la presse.  Aux manettes d’opérations de maintien de la paix « complexes et multidimensionnelles », les chefs de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL), de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) et de la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL) ont fait part des progrès enregistrés et des défis qui restent à relever avant la pleine réalisation de leurs objectifs. 


L’Afrique, comme l’a rappelé Jean-Marie Guéhenno, accueille aujourd’hui les trois quarts des 45 000 soldats de la paix qui sont déployés à travers le monde.  Si des progrès considérables ont été et sont observés dans toutes ces missions, le défi reste de consolider les acquis.  Les choses sont plus faciles, a-t-il dit, en expliquant les avancées par une coopération accrue avec les organisations sous-régionales et régionales et par un appui plus efficace du Conseil de sécurité qui s’attache davantage à donner aux opérations de maintien de la paix des mandats clairs et les moyens requis pour leur accomplissement.


Aucune autre mission que la MINUL n’illustre mieux cette nouvelle donne, a démontré son chef.  Quatre mois après la création de la Mission qui a suivi la signature de l’Accord global de paix du 18 août 2003, le Représentant spécial, Jacques-Paul Klein s’est félicité d’une nette amélioration de la situation sécuritaire grâce au déploiement de 10 600 casques bleus dans l’ensemble du pays sur les 15 000 autorisés par le mandat du Conseil de sécurité.  Au titre des défis actuels, il a cité la bonne conduite des activités de désarmement, de démobilisation et de réintégration des anciens combattants.  Là encore, il a signalé un succès en indiquant qu’en décembre 2003, ces activités, qui reprennent au mois de mars, ont permis de démobiliser plus de 12 000 combattants de l’ancien Gouvernement de Charles Taylor et de collecter plus de 9000 armes. 


Pour l’avenir, le Représentant spécial a estimé que le défi sera de rétablir le tissu social du Libéria dont l’importance est désormais reconnue pour la stabilité de la région.  Jacques-Paul Klein a dit attendre beaucoup de la Conférence des donateurs qui doit se tenir demain et pour la première fois, en présence du Secrétaire général de l’ONU et de plusieurs ministres dont le Secrétaire d’Etat américain, Colin Powell.


Dotée d’un budget de 715,9 millions pour l’exercice biennal 2004-2005, la MONUC réalise également des progrès considérables.  C’est ce qu’a indiqué son chef, William Swing.  Le Représentant spécial a attribué ces avancées « inimaginables » à un appui international « plus fort qu’en 1960, l’année de l’indépendance de la République démocratique du Congo (RDC) », au nationalisme des Congolais qui ont su maintenir leur intégrité territoriale, et au fait que les anciens belligérants ont réalisé qu’ils ont plus à gagner de la paix que de la guerre.  La MONUC, a-t-il expliqué, est en conséquence à la phase trois de son mandat, le mandat politique consistant à accompagner la transition qui devrait s’achever par des élections générales prévues pour juin 2005.


En attendant, les défis restent de taille, a poursuivi William Swing en explicitant les « objectifs stratégiques » que sa mission s’est fixés, à savoir aider le Gouvernement de transition à maintenir les conditions de paix et de stabilité, œuvrer au redéploiement requis de certains des 10 800 hommes de troupes dans l’est du pays toujours en proie aux tensions, appuyer la mise en place des institutions de transition, contribuer au rétablissement des infrastructures juridiques et judiciaires, et s’attaquer aux conséquences humanitaires de la guerre. 


Ces conséquences se font encore sentir en Sierra Leone, a indiqué le Représentant spécial, Daudi Mwakawago, qui a souligné la persistance d’une pauvreté extrême dans un pays potentiellement riche sorti depuis l’Accord d’Abuja du 2 mai 2001 d’un conflit de 12 ans.  Aujourd’hui avec la célébration de la deuxième année de paix, l’existence d’un Gouvernement élu en 2002 et l’amélioration de la situation sécuritaire, la MINUSIL peut poursuivre la réduction de ses troupes qui passeront de 15 000 à 10 500 hommes en juin, a-t-il précisé.  L’expiration du mandat de la Mission étant prévue à la fin 2004, le Représentant spécial s’est posé la question de l’après-MINUL en indiquant qu’une mission d’évaluation devrait arriver sur le terrain la semaine prochaine pour préparer des recommandations au Conseil de sécurité.


Tout dépend de la volonté politique de la communauté internationale, a conclu le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, en faisant aussi allusion à la création de nouvelles opérations en Côte d’Ivoire, au Burundi et au Soudan.        


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