LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT ENTEND ISRAËL ET LE JAPON
Communiqué de presse CD/G/629 |
Conférence du désarmement
LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT ENTEND ISRAËL ET LE JAPON
GENÈVE, 19 août 2004 -- La Conférence du désarmement a entendu ce matin une déclaration d'adieu de l'Ambassadeur Yaakov Levy d'Israël. Le Japon a rendu compte de la Seizième Conférence des Nations Unies sur les questions de désarmement, qui s'est tenue du 26 au 29 juillet à Sapporo. Le nouveau Représentant permanent de la Pologne a pour fait une brève déclaration.
M. Levy a souligné que la participation active de sa délégation aux travaux de la Conférence du désarmement et d'autres instances au cours des quatre dernières années à Genève témoigne, de l'avis de sa délégation, la confirmation de la participation d'Israël sur un pied d'égalité aux activités de la communauté internationale. M. Levy avait espéré pouvoir trouver à Genève de nouvelles voies de dialogue et d'échange avec des collègues de certains pays membres des Nations Unies qui ne reconnaissent pas pleinement Israël, et a pu réaliser partiellement cet objectif. En conclusion, il a appelé de ses vœux une meilleure perception des positions de part et d'autre, dans le cadre d'un processus qui mènera en fin de compte à une meilleure compréhension de la voie difficile à trouver entre le conflit dans notre région et son règlement pacifique.
Le Japon a souligné que la Seizième Conférence des Nations Unies sur les questions de désarmement avait pour thème «les défis croissants à la paix et à la sécurité et le désarmement aujourd'hui». La réunion a fourni une occasion inestimable d'un échange sur le désarmement et les questions de non-prolifération, notamment la question du «marché noir nucléaire», le renforcement du multilatéralisme et le rôle de la société civile dans les affaires de désarmement.
Le Japon a par ailleurs soutenu l'initiative consistant à tenir des séances plénières informelles de la Conférence du désarmement, mais a ajouté que les réunions officielles ont aussi leur mérite.
Assumant la présidence de la Conférence du désarmement pour une période qui s'étendra jusqu'à la fin de la session de 2004, U Mya Than, Ambassadeur du Myanmar, a déclaré que la Conférence devra consacrer la fin de la session à la rédaction du rapport annuel tout en jetant les bases des travaux de la prochaine session et en s'efforçant, dans la mesure du possible, de réaliser des progrès sur les questions de fond. Il a souligné que la Conférence se trouve à un moment particulièrement critique; après huit ans d'inactivité, la communauté internationale s'attend à ce qu'elle réactive ses travaux et qu'elle réalise des progrès sur les questions de fond.
Le Président a indiqué que la Conférence tiendrait une séance plénière officieuse, le mardi 24 août, consacrée aux moyens de faire des progrès sur les questions de fond et le programme de travail. Les membres de la Conférence disposeront également, le 24 août, d'un projet de rapport annuel de la Conférence qui sera examiné en première lecture lors d'une séance officieuse qui suivra la séance officielle du jeudi 26 août.
Déclarations
U MYA THAN (Myanmar), prenant ses fonctions de Président de la Conférence du désarmement, a souligné que la dernière présidence de l'année était particulièrement difficile du fait qu'elle implique la rédaction du rapport annuel et la finalisation des activités de la Conférence tout en jetant les bases des travaux de la prochaine session et en s'efforçant, dans la mesure du possible, de réaliser des progrès sur les questions de fond.
Le Président a souligné que la Conférence du désarmement se trouve à un moment particulièrement critique; après huit ans d'inactivité, la communauté internationale s'attend à ce qu'elle réactive ses travaux et qu'elle réalise des progrès sur les questions de fond. Malheureusement, un accord sur la création de comités spéciaux et sur un programme de travail lui échappe toujours. Le Président a salué les évolutions utiles et constructives constatées au cours de la session de 2004 et a estimé que la Conférence devrait tirer parti de ce nouvel élan et de l'intérêt manifesté pour faire avancer ses travaux. Il a exprimé l'espoir que les membres de la Conférence feront preuve, autant que possible, de souplesse et a indiqué qu'au cours de la période restante de cette session, il comptait poursuivre les consultations à ce sujet, ainsi qu'en ce qui concerne des mesures intermédiaires telles que la nomination de coordonnateurs spéciaux pour faciliter le processus en vue d'un accord.
Le Président a noté qu'il y avait eu de nombreuses propositions, notamment l'initiative des Cinq Ambassadeurs, la proposition qu'il a lui-même faite au cours de la présente session et beaucoup d'autres efforts. La plupart des délégations de la conférence ont salué la convocation de réunions plénières plus informelles pour structurer et focaliser les discussions. Ces réunions ont permis de constater que la majorité de délégations pourrait accepter la proposition des Cinq Ambassadeurs. Les délégations qui ne sont pas en mesure de le faire devraient par conséquent expliquer leur position et faire des suggestions sur de nouvelles voies et pour modifier cette proposition.
Pour conclure, le Président a déclaré que la Conférence est une institution unique qui n'aurait pu être créée dans les circonstances politiques actuelles. Une des règles essentielles de la Conférence est la règle du consensus, qui tient compte de la position de chaque délégation dans les efforts pour trouver des points communs sur les questions les plus importantes.
M. YAAKOV LEVY (Israël) a déclaré qu'au cours des quatre années au sein de la Conférence du désarmement, la délégation israélienne a participé activement et avec sincérité aux discussions, tant officielles qu'informelles, aux consultations au sein de la plénière et du Groupe occidental, qui ont notamment permis à son pays d'assumer la présidence de la Conférence il y a un an. Cette implication d'Israël dans les travaux de la Conférence, y compris en assurant sa présidence, constitue, de l'avis de sa délégation, la confirmation de la participation d'Israël sur un pied d'égalité aux activités de la communauté internationale. Israël a également participé à d'autres efforts de désarmement qui ont eu lieu à Genève.
Au cours de ces quatre dernières années, des événements ont complètement changé les perspectives de désarmement, a rappelé le représentant israélien, qui a mentionné les événements du 11 septembre 2001 et la nouvelle menace que constitue la combinaison du terrorisme et des armes de destruction massive, ainsi que la réalisation récente du manque d'efficacité des régimes internationaux en matière de désarmement et la nécessité de les actualiser. M. Levy a souligné qu'il est indispensable que les membres de la Conférence du désarmement prennent pleinement conscience des nouvelles menaces, faute de quoi, toute percée dans ses travaux restera inatteignable.
Ces quatre années passées en tant que Représentant permanent auprès de la Conférence du désarmement, des Nations Unies et d'autres organisations internationales à Genève ont permis à M. Levy d'interagir avec le monde multiforme et multiculturel présent ici. La Conférence du désarmement, club exclusif, m'a accueilli en tant que membre à part entière, a déclaré M. Levy. Il avait espéré pouvoir trouver à Genève de nouvelles voies de dialogue et d'échange avec des collègues de certains pays membres des Nations Unies qui ne reconnaissent pas pleinement Israël, et a pu réaliser partiellement cet objectif. En conclusion, il a appelé de ses vœux une meilleure perception des positions de part et d'autre, dans le cadre d'un processus qui mènera en fin de compte à une meilleure compréhension de la voie difficile à trouver entre le conflit dans notre région et son règlement pacifique.
M. YOSHIKI MINE (Japon) a déclaré que son pays soutient pleinement l'initiative consistant à tenir des séances plénières informelles de la Conférence du désarmement pour donner une impulsion aux efforts visant à permettre à la Conférence de commencer ses travaux de fond. Ces séances ont été le lieu de discussions utiles et approfondies et ont permis aux États membres e mieux se comprendre. Il a toutefois ajouté que les réunions officielles ont aussi leur mérite.
S'agissant de la Seizième Conférence des Nations Unies sur les questions de désarmement, qui s'est tenue du 26 au 29 juillet à Sapporo, M. Mine a souligné que le thème de cette année était «les défis croissants à la paix et à la sécurité et le désarmement aujourd'hui». La réunion a compté plus de 80 participants, dont des représentants de gouvernements, des experts, des représentants d'organisations non gouvernementales et la presse. La réunion a fourni une occasion inestimable d'un échange sur le désarmement et les questions de non-prolifération, notamment la question du «marché noir nucléaire», le renforcement du multilatéralisme et le rôle de la société civile dans les affaires de désarmement. La Conférence était ouverte au public et a permis au public japonais d'approfondir sa compréhension des questions de désarmement. Le Japon poursuivra ses efforts pour renforcer l'éducation sur les questions de désarmement, a assuré M. Mine.
M. ZDZISLAW RAPACKI (Pologne), assumant ses fonctions en tant que Représentant permanent de son pays auprès de la Conférence, a noté que la Conférence n'était pas dans ses meilleurs jours. Il a toutefois estimé que, grâce à des efforts communs, cette situation pourrait être changée.
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