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CD/G/627

LE JAPON SOUHAITE LE COMMENCEMENT DE NÉGOCIATIONS SUR UN TRAITÉ D'INTERDICTION DE LA PRODUCTION DE MATIÈRES FISSILES

05/08/2004
Communiqué de presse
CD/G/627


Conférence du désarmement


LE JAPON SOUHAITE LE COMMENCEMENT DE NÉGOCIATIONS SUR UN TRAITÉ

D’INTERDICTION DE LA PRODUCTION DE MATIÈRES FISSILES


Le Président de la Conférence annonce la convocation de la première séance

informelle consacrée aux questions nouvelles et additionnelles liées à l'ordre du jour


(Publié tel que reçu.)


GENÈVE, 5 août -- La Conférence du désarmement a entendu, ce matin, une déclaration du Japon, qui a estimé que le moment est venu de commencer les négociations sur un traité d'interdiction de la production de matières fissiles destinées à la fabrication d'armes nucléaires ou autres dispositifs explosifs nucléaires et que la question devrait être examinée séparément d'autres questions.


Le Japon a estimé que la Conférence doit tirer parti de la nouvelle politique des États-Unis au sujet d'un traité d'interdiction de la production de matières fissiles, annoncée la semaine dernière devant la Conférence, et consacrer la dernière partie de la session de 2004 à la recherche d'un accord concernant un programme de travail qui permette le commencement de négociations sur un tel traité.  Le Japon estime que ce traité devra être effectivement vérifiable afin d'améliorer la transparence et la responsabilité en matière de production des matières fissiles.


Le Président de la Conférence, l'Ambassadeur Omar Hilale du Maroc, a annoncé la convocation, immédiatement après la présente séance, d'une séance plénière informelle consacrée aux questions nouvelles et additionnelles liées à l'ordre du jour de la Conférence du désarmement.  Il a estimé que cette réunion sera un grand moment pour la Conférence: elle constituera une ouverture de la Conférence sur les réalités du monde actuel et une adaptation de la Conférence à l'environnement international avec les risques et les défis qui la menacent.  Il a espéré que cette séance informelle augurera d'une certaine redynamisation de la Conférence.  Rappelant que les thèmes nouveaux et additionnels sont des thèmes très sensibles et complexes, le Président a lancé un appel aux membres pour une élévation de la réflexion, pour un débat interactif, serein, calme et contradictoire.


L'Ambassadeur de Belgique a fait une déclaration en tant que nouveau chef de la délégation belge auprès de la Conférence du désarmement.


La prochaine séance publique de la Conférence du désarmement se tiendra le jeudi 12 août à 10 heures.


Déclarations


M. FRANÇOIS ROUX (Belgique) a indiqué qu'en sa qualité de Représentant permanent de la Belgique, il aurait, dans les années à venir, à représenter son pays auprès de la Conférence du désarmement.  Il a souligné que la Conférence est une institution à laquelle la Belgique demeure très attachée.  Il a indiqué qu'il comptait suivre la voie de ses prédécesseurs et s'investir pleinement dans les travaux de la Conférence dès la prochaine session afin de contribuer, avec les autres délégations, à ce qu'elle retrouve sa vraie vocation, qui est d'œuvrer pour un monde meilleur.


M. YOSHIKI MINE (Japon) s'est félicité de la déclaration faite la semaine dernière par la représentante des États-Unis s'agissant de la nouvelle politique tant attendue de ce pays s'agissant d'un traité d'interdiction de la production de matières fissiles destinées à la fabrication d'armes nucléaires ou autres dispositifs explosifs nucléaires (FMCT), car le Japon accorde la plus haute importance à cette question.  Le Japon estime que cette décision ouvre de nouvelles possibilités à la Conférence du désarmement et il a exprimé l'espoir que cela mènerait à des négociations sur un traité juridiquement contraignant.  Le Japon estime que ce traité devra être effectivement vérifiable afin d'améliorer la transparence et la responsabilité en matière de production des matières fissiles dans chaque pays concerné.  Il s'est félicité des discussions au sujet des conséquences de cette nouvelle politique qui pourront avoir lieu avec les experts des États-Unis qui seront bientôt à Genève.


Le Japon est d'accord avec les États-Unis pour dire que le moment est venu de commencer les négociations sur le traité et que la question devrait être examinée séparément d'autres questions.  À cet égard, le Japon appuie la proposition des Cinq Ambassadeurs en tant que base pour la reprise des travaux de fond de la Conférence.  Chaque question doit être examinée au moment le plus approprié, en fonction de son état d'avancement.  Le Japon espère sincèrement que la Conférence parviendra à un consensus sur un programme de travail lui permettant d'entamer des négociations sur le traité d'interdiction de la production de matières fissiles.


M. Mine a lancé un appel à tous les États afin qu'ils tirent parti de l'élan donné par la proposition des États-Unis sur le traité d'interdiction des matières fissiles et d'utiliser cette dernière partie de la session de 2004 pour faire porter ses efforts sur un accord concernant un programme de travail qui permette le commencement de négociations sur le traité d'interdiction de la production de matières fissiles.


M. OMAR HILALE (Maroc), Président de la Conférence du désarmement, a indiqué qu'il avait procédé à plusieurs consultations au sujet de la convocation de trois séances plénières informelles complémentaires pour le temps restant à la Conférence sous la présidence marocaine.  Eu égard aux résultats de ces consultations, M. Hilale a annoncé la convocation d'une séance plénière informelle qui sera consacrée aux questions nouvelles et additionnelles liées à l'ordre du jour de la Conférence du désarmement.  Les deux autres séances informelles, du mardi 10 août et du jeudi 12 août prochain, seront consacrées à l'examen de la méthodologie de travail.


Le Président a indiqué que dans quelques instants, la Conférence du désarmement tiendra une réunion sur ces thèmes, qui sera un grand moment pour la Conférence et une première dans les anales de cet organe de négociations multilatérales pour le désarmement.  La séance constituera une ouverture de la Conférence sur les réalités de notre monde.  Elle sera en outre une adaptation de la Conférence à l'environnement international avec les risques et les défis qui la menacent, a ajouté M. Hilale.  La séance sera également une sorte de symbolique de maturité de la Conférence qui, nous l'espérons, augure d'une certaine redynamisation.  Elle est le fruit d'un consensus laborieux gagné après des délibérations et des consultations marathoniennes et il a félicité tous les membres de la Conférence pour la réalisation de cet accord.  Le Président a souligné que la réunion d'aujourd'hui sera une occasion de procéder à l'identification des thèmes et établir une sorte d'inventaire de ces thèmes, et de réfléchir à la manière de traiter ces thèmes pour la suite.  Il a exprimé l'espoir que ce processus sera fructueux, productif, imaginatif et ouvert vers l'avenir.


Rappelant que les thèmes nouveaux et additionnels sont des thèmes très sensibles et complexes, M. Hilale a lancé un appel aux membres pour une élévation de la réflexion, pour un débat interactif, serein, calme et contradictoire.  Il a également lancé un appel pour laisser de côté toute situation particulière pouvant éviter toute polémique et de ne mettre aucun pays membre, observateur ou non-membre de cette Conférence à l'index.  En conclusion, le Président de la Conférence a émis le vœu de voir le consensus et l'esprit d'ouverture, de modération, de flexibilité, de responsabilité qui a permis à l'aboutissement de ce consensus, prévaloir lors des débats.  Il a réaffirmé que le devenir du traitement des thèmes nouveaux et additionnels liés à la Conférence du désarmement dépendra des délibérations des membres de la Conférence.


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