LA CONFERENCE DU DESARMEMENT ADOPTE SON ORDRE DU JOUR ET ENTEND UNE DECLARATION DE LA SYRIE
Communiqué de presse CD/G/610 |
LA CONFERENCE DU DESARMEMENT ADOPTE SON ORDRE DU JOUR ET ENTEND
UNE DECLARATION DE LA SYRIE
GENEVE, 27 janvier -- La Conférence du désarmement a adopté, ce matin, l'ordre du jour de sa session de 2004 et a entendu la Syrie, qui a souligné qu'elle avait lancé une initiative visant à faire du Moyen-Orient une zone exempte d'armes de destruction massive.
La Syrie a par ailleurs mis l'accent sur l'importance qu'elle accorde aux mesures internationales à prendre afin d'assurer les pays non dotés d'armes nucléaires contre le recours à ces armes; à la nécessité d'englober, dans tout traité d'interdiction des matières fissiles destinées à la fabrication d'armes, les stocks considérables de matières fissiles qui existent déjà; ainsi qu'à la mise au point d'un système de prévention d'une course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique.
Les points de l'ordre du jour de la Conférence, tel qu'adopté ce matin, sont les suivants : cessation de la course aux armements nucléaires et désarmement nucléaire; prévention de la guerre nucléaire et questions connexes; prévention d'une course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique; arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d'armes nucléaires contre l'emploi ou la menace de ces armes; nouveaux types et systèmes d'armes de destruction massive et armes radiologiques; programme global de désarmement; transparence dans le domaine des armements; examen et adoption de rapports à l'Assemblée générale.
La Présidente de la Conférence, Mme Amina Mohamed, a précisé que s'il existe un consensus au sein de la Conférence pour traiter une question quelconque, cette question pourra être examinée dans le cadre de l'ordre du jour.
La Conférence a par ailleurs approuvé les demandes de participation à ses travaux pour 2004 qui lui étaient présentées par les États non membres suivants: Azerbaïdjan, Chypre, Géorgie, Grèce et Jordanie.
La prochaine séance publique de la Conférence se tiendra le jeudi 29 janvier 2004, à 10 heures.
Aperçu des déclarations
Après l'adoption de l'ordre du jour (document CD/WP/533), Mme AMINA MOHAMED, Présidente de la Conférence, a indiqué que s'il existe un consensus au sein de la Conférence afin de traiter une question quelconque, cette question pourra être traitée dans le cadre de l'ordre du jour. Elle a exprimé l'espoir que le même esprit qui a prévalu pour l'adoption de cet ordre du jour permettra l'adoption d'un programme de travail.
M. MIKHAIL WEHBE (Syrie) s'est dit disposé à collaborer avec la Présidente de la Conférence afin de contribuer à la tâche difficile qui lui incombe. M. Wehbe a rappelé que son pays accorde une grande importance à la question de la sécurité régionale, laquelle ne saurait être réalisée qu'en éliminant toutes les armes de destruction massive de tous les pays de la région, sans exception. La Syrie, qui a toujours souhaité que le Moyen-Orient soit exempt d'armes de destruction massive, et en premier lieu d'armes nucléaires, a soumis une initiative dans ce sens à New York, l'an dernier. M. Wehbe a ajouté que le Président syrien avait informé la Grèce de cette initiative lors de la visite qu'il a effectuée dans ce pays en décembre dernier. Il a rappelé que la Syrie avait déjà avancé cette initiative lors de la Conférence de Paris sur les armes chimiques. En outre, les réunions ministérielles et les conférences au sommet des pays non alignés, y compris celle de 2003 à Kuala Lumpur, ont toujours appuyé les résolutions en faveur de la création d'une zone exempte d'armes de destruction massive au Moyen-Orient, a rappelé M. Wehbe. La Conférence des États parties au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) avait aussi adopté une résolution visant à faire du Moyen-Orient une zone exempte d'armes nucléaires et d'armes de destruction massive, a-t-il insisté.
M. Wehbe a par ailleurs indiqué qu'au nom des pays arabes, la Syrie a envoyé, le 31 décembre dernier, un mémorandum sur cette initiative adressé au Secrétaire général des Nations Unies et au Président du Conseil de sécurité, s'interrogeant notamment sur la question de savoir pourquoi les résolutions du Conseil de sécurité n'ont pas été mises en œuvre à ce jour.
Le représentant syrien a d'autre part rappelé que son pays entend insister sur la nécessité de parvenir à un arrangement contraignant sur les mesures internationales à prendre afin d'assurer les pays non détenteurs d'armes nucléaires contre le recours à ces armes. Tout traité d'interdiction des matières fissiles doit englober les stocks considérables de matières fissiles qui existent déjà et font peser une menace sur la paix et la sécurité internationales, a en outre indiqué M. Wehbe. Il faut par ailleurs renforcer les mesures de confiance et de transparence en mettant au point un système qui permette de prévenir une course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique, a-t-il ajouté.
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