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AG/SHC/3805

LA TROISIÈME COMMISSION RECOMMANDE l’ADOPTION DE TEXTES SUR LES DISPARITIONS FORCÉES, LES DROITS DES MIGRANTS ET SUR LA SITUATION DES DROITS DE L’HOMME AU MYANMAR

16/11/2004
Communiqué de presse
AG/SHC/3805


Troisième Commission

44e séance – matin


LA TROISIÈME COMMISSION RECOMMANDE l’ADOPTION DE TEXTES SUR LES DISPARITIONS FORCÉES, LES DROITS DES MIGRANTS ET SUR LA SITUATION DES DROITS DE L’HOMME AU MYANMAR


Les délégations de la Commission des affaires sociales, humanitaires et culturelles ont adopté, ce matin, une série de recommandations portant respectivement sur la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, sur la question des disparitions forcées ou involontaires et sur la situation des droits de l’homme au Myanmar.  Ces textes devront être entérinés en plénière de l’Assemblée générale.


Rappelant qu’il est urgent que de nouvelles mesures soient prises partout dans le monde pour améliorer la situation de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, la Commission a demandé1 aux États Membres qui ne l’ont pas encore fait à envisager de signer et de ratifier la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, ou d’y adhérer dans les meilleurs délais. 


Profondément préoccupée par la multiplication, dans diverses parties du monde, des disparitions forcées, y compris les arrestations, détentions et enlèvements, et par le nombre croissant d’information faisant état de mesures de harcèlement, de mauvais traitements et d’actes d’intimidations à l’encontre de témoins de disparitions, la Troisième Commission a, par ailleurs, recommandé2 à l’Assemblée générale de rappeler aux gouvernements que l’impunité qui entoure les disparitions forcées contribue à perpétuer le phénomène et qu’ils doivent veiller à ce qu’une fois les faits vérifiés, les auteurs soient poursuivis.  Un amendement présenté par le représentant des États-Unis qui visait à omettre dans le préambule la compétence de la Cour pénale internationale dans la poursuite de ces crimes a été rejeté par 116 voix contre, une voix pour et 32 abstentions.  Cette résolution est coparrainée par deux fois plus d’États Membres que lors de sa précédente présentation il y a deux ans.


Par ailleurs, profondément préoccupée par la situation des droits de l’homme au Myanmar, la Commission a recommandé3 à l’Assemblée générale d’engager le Gouvernement, entre autres, à mettre fin aux violations systématiques des droits de l’homme, à rétablir la démocratie et à respecter les résultats des élections de 1990, à libérer immédiatement et sans conditions tous les prisonniers politiques, à coopérer avec l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Myanmar et le Rapporteur spécial de la Commission des droits de l’homme sur la situation des droits de l’homme au Myanmar et à élaborer un plan clair pour la transition vers la démocratie.  


Le représentant du Myanmar a estimé que les allégations portées à l’encontre de son pays dans le texte du projet de résolution n’étaient pas étayées de preuves et étaient le fruit d’une campagne de désinformation.  Le projet de résolution constitue une ingérence dans les affaires internes du Myanmar et est contraire à la Charte, a-t-il dit en déplorant la politisation du débat sur les droits de l’homme. 


La délégation des États-Unis a par ailleurs annoncé qu’elle retirait le projet de résolution intitulé « Réseau international d’aide à l’application des lois en vue de lutter contre l’exploitation des technologies de l’information à des fins criminelles4 ».  Le représentant de l’Afrique du Sud a, pour sa part, annoncé le retrait du projet de décision« Résultats de l’examen décennal de la suite donnée au Sommet mondial pour le développement social et à la vingt-quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale5 ».


La Commission a, en outre, pris note du rapport dont elle était saisie sur la préparation des célébrations du Dixième anniversaire de l’Année internationale de la famille en 2004.


La Commission a en outre été saisie d’une série de 10 projets de résolution sur les questions relatives aux droits de l’homme, le droit à l’autodétermination et l’élimination du racisme.


Demain matin, mercredi 17 novembre, à partir de 10 heures, la Commission poursuivra l’adoption et la présentation de projets de texte.


1A/C.3/59/L.31 Rev1

2  A/C.3/59/L.61

3   A/C.3/59/L.49

4   A/C.3/59/L.20

5   A/C.3/59/L.16


DÉCISIONS SUR DES PROJETS DE RÉSOLUTION SUR LES QUESTIONS RELATIVES AUX DROITS DE L’HOMME


Application des instruments relatifs aux droits de l’homme


Par le projet de résolution intitulé « Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille  »(A/C.3/59/L.31), adopté sans vote tel qu’oralement révisé, l’Assemblée générale engagerait tous les États Membres qui ne l’ont pas encore fait à envisager de signer et de ratifier la Convention, ou d’y adhérer dans les meilleurs délais.  Elle inviterait le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille à tenir compte des travaux effectués par d’autres organes créés en vertu d’instruments relatifs aux droits de l’homme et des procédures spéciales de la Commission des droits de l’homme visant à protéger et à promouvoir les droits fondamentaux des travailleurs migrants.  Elle demanderait aux États parties à la Convention de soumettre leur premier rapport périodique dans les délais requis.  Enfin, elle inviterait les États parties à la Convention à envisager de faire les déclarations prévues aux Articles 76 et 77 de la Convention.


La décision de remplacer la session de trois semaines du Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille par deux sessions d’une semaine entraînerait des implications budgétaires qui sont contenues dans le document A/C.3/56/L.63.


Questions relatives aux droits de l’homme, y compris les divers moyens de mieux assurer l’exercice effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales


Par le projet de résolution intitulé « Question des disparitions forcées ou involontaires  » (A/C.3/59/L.61), adopté sans vote, l’Assemblée générale réaffirmerait que tout acte conduisant à une disparition forcée constitue une violation grave et flagrante des droits de l’homme et des libertés fondamentales proclamés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi qu’une violation des règles du droit international, et que, comme il est énoncé dans la Déclaration sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, aucun État ne doit avoir recours à des disparitions forcées, les autoriser ou les tolérer.  Elle exhorterait une fois encore les gouvernements concernés à prendre des mesures pour protéger les témoins des disparitions forcées ou involontaires, les défenseurs des droits de l’homme qui luttent contre les disparitions forcées, ainsi que les avocats et les familles des personnes disparues contre toute intimidation ou tout mauvais traitement dont ils pourraient faire l’objet; à poursuivre leurs efforts pour que la lumière soit faite sur le sort des personnes disparues; et à prévoir, dans leurs systèmes juridiques, un mécanisme permettant aux victimes de disparitions forcées ou involontaires ou à leur famille de rechercher une indemnisation équitable et adéquate.  Elle encouragerait le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires de la Commission des droits de l’homme à poursuivre sa réflexion sur la question de l’impunité en tenant compte des dispositions pertinentes de la Déclaration.


Un amendement proposé par le délégué des États-Unis qui visait à remplacer l’alinéa du préambule qui mentionnait la compétence de la Cour pénale internationale (CPI) par un texte sans mention de cette dernière mais encourageant le recours aux mécanismes régionaux pour lutter contre l’impunité a été rejeté par 116 voix contre, 1 voix pour (États-Unis) et 32 abstentions.


Le représentant de la France s’est félicité du fait que cette résolution avait deux fois plus de coparrains que lors de la dernière présentation, il y a deux ans.  Les disparitions forcées ou involontaires constituent une forme de répression organisée, a-t-il affirmé.  Il s’est inquiété de l’impunité dont jouissent les responsables de ces crimes qui constitue, pour lui, une incitation à commettre d’autres crimes.  Il a souhaité que la communauté internationale franchisse une étape afin de résoudre la question des disparitions forcées ou involontaires en achevant un instrument juridique pour lutter plus efficacement contre l’impunité et permettre de progresser dans les efforts pour savoir ce que sont devenues des personnes disparues.  Le représentant de la France a souligné que la compétence de la CPI sur la question des disparitions forcées ou involontaires tels que définis dans le Statut de Rome ne pouvait être passée sous silence. 


Situations relatives aux droits de l’homme et rapports des rapporteurs et représentants spéciaux


Par le projet de résolution intitulé « Situation des droits de l’homme au Myanmar » (A/C.3/59/L.49), adopté sans vote, l’Assemblée générale engagerait vivement le Gouvernement de ce pays à mettre fin aux violations systématiques des droits de l’homme, notamment aux exécutions extrajudiciaires, à la pratique de la torture, aux viols et autres formes de sévices sexuels commis de façon constante par des membres des forces armées, à la discrimination et aux violations dont sont victimes en particulier les personnes appartenant à des minorités ethniques, les femmes et les enfants, et à mettre fin à l’impunité en effectuant des enquêtes et en traduisant en justice tous les auteurs de violations y compris les militaires et autres agents de l’État, quelles que soient les circonstances.  Elle engagerait le Gouvernement à veiller à ce que la prochaine session de la Convention nationale se tienne sans exclusion d’aucun parti ou représentant politique, ni d’aucun groupe ethnique majeur non représenté par un parti politique, et à ce que les participants se voient garantir la liberté d’association et la liberté d’expression, notamment la liberté des médias et l’accès illimité à l’information pour le peuple de Myanmar, et la sécurité pour chacun.  Elle engagerait à rétablir la démocratie et à respecter les résultats des élections de 1990, notamment en libérant immédiatement et sans condition les dirigeants de la Ligue nationale pour la démocratie, y compris Daw Aung San Suu Kyi et les membres de la Ligue arrêtés le 30 mai 2003 ou après cette date, ainsi que les autres prisonniers de conscience, à mettre fin au harcèlement constant de la Ligue nationale pour la démocratie et des autres partis politiques et à autoriser la réouverture des bureaux de la Ligue dans tout le pays.  L’Assemblée générale engagerait également le Gouvernement à libérer immédiatement et sans condition tous les prisonniers ou détenus politiques, à coopérer pleinement avec l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Myanmar et le Rapporteur spécial de la Commission des droits de l’homme sur la situation des droits de l’homme au Myanmar, à mettre fin immédiatement au recrutement et à l’emploi d’enfants soldats et de coopérer pleinement avec les organisations internationales pertinentes pour assurer la démobilisation des enfants soldats, leur retour dans leurs foyers et leur réinsertion conformément aux recommandations du Comité des droits de l’enfant et à élaborer un plan clair et détaillé pour la transition vers la démocratie, comprenant un calendrier précis et prévoyant la participation de tous les groupes politiques et minorités ethniques, de façon à assurer que le processus soit transparent et ouvert.


Les implications budgétaires contenues dans le texte A/C.3/59/L.76 indique qu’un montant net de 252 400 dollars (montant brut: 294 900 dollars) sera nécessaire pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2005 afin de permettre au Secrétaire général de continuer à déployer ses bons offices en ce qui concerne la situation au Myanmar.


M. U KYAW TINT SWE (Myanmar) a déclaré que le rapport du Secrétaire général ne mettait pas vraiment l’accent sur la situation des droits de l’homme dans son pays mais plutôt sur sa situation politique.  Il semble, a-t-il dit, que le projet de résolution ait pour objectif réel de porter au pouvoir un certain parti et une certaine personne.  Le représentant a affirmé que les allégations portées à l’encontre de son pays ne sont pas étayées de preuves et sont le fruit d’une campagne de désinformation.  Le projet de résolution constitue une ingérence dans les affaires internes du Myanmar et est donc contraire aux principes de la  Charte, a-t-il dit en déplorant la politisation du débat sur les droits de l’homme.  Il a rappelé que son gouvernement s’est engagé, en adoptant, le 30 août 2003, une feuille de route en 7 étapes, dans un processus de transition politique, processus bien accueilli au plan interne, et par les pays voisins et l’Association des pays de l’Asie du Sud-Est (ANASE).  La première session de la Convention nationale, qui s’est tenue de fin avril à mi-juillet de cette année a été consacrée au partage du pouvoir entre les diverses parties prenantes et a été un succès.  La deuxième étape qui prévoit l’élaboration d’une constitution sera suivie par une troisième étape d’organisation d’élections.  La question des droits de l’homme doit être traitée selon les principes de non-sélectivité, d’impartialité et d’objectivité, a-t-il insisté.


Le représentant du Cambodge a déclaré qu’il avait toujours appuyé les initiatives en matière de droits de l’homme mais estimait que ce projet de texte traitait de questions relevant des affaires internes d’un État souverain.  La promotion et la protection des droits de l’homme doivent se faire dans le cadre d’un dialogue sincère et collaboratif, a-t-il conclu.  Le représentant de l’Algérie a indiqué que la promotion et la protection des droits de l’homme devait se faire dans le cadre d’un partenariat honnête et sincère fondé sur l’échange et le respect et expurgé de toute forme d’hégémonie et de sélectivité.  Le Myanmar a accompli ces dernières années d’importants progrès et s’est engagé dans un processus de transition politique.  Il mérite l’encouragement de tous, a-t-il dit.   Le représentant de Cuba a déclaré qu’il ne participait pas au pseudo consensus et a dénoncé l’approche sélective et discriminatoire adopté en matière de droits de l’homme.


Le représentant du Turkménistan a déclaré que la promotion et la protection des droits de l’homme devait se faire de façon collaborative et dans le respect des principes  de non-sélectivité, d’impartialité et d’objectivité.  Il a aussi appuyé la position exprimée par le Myanmar.  Le représentant du Viet Nam a réitéré la position fondamentale de son pays selon laquelle la promotion et la protection des droits de l’homme devait se faire dans le cadre d’un dialogue sincère et collaboratif et dans le respect du droit à l’autodétermination et du principe de non-ingérence.  Selon lui, le processus de transition en cours permettra de progresser en matière de protection et de promotion des droits de l’homme. 


Le représentant du Pakistan a dénoncé la politisation du débat sur les droits de l’homme.  Le représentant de l’Indonésie a déclaré que la présentation de projets de texte stigmatisant l’un ou l’autre pays pouvait être contreproductive et que la promotion et la protection des droits de l’homme seraient mieux servies par un dialogue constructif.  Le représentant du Bélarus a réitéré la position de son pays contre la politisation artificielle des travaux de la Commission et a demandé à ce que les questions touchant les droits de l’homme soient examinées dans le cadre d’un dialogue constructif.  Il a aussi appuyé les efforts menés par le Myanmar.


La représentante du Venezuela a déclaré que la coopération en matière de droits de l’homme devait se faire dans le cadre d’un dialogue constructif.  La représentante du Soudan a réitéré sa position de principe et s’est opposée à la politisation des droits de l’homme, à la sélectivité et à la politique de deux poids deux mesures. 


La représentante des États-Unis a regretté que la situation en Birmanie se soit détériorée depuis la dernière fois où l’Assemblée générale s’est prononcée sur cette question.  Elle s’est dite préoccupée par la poursuite de la détention de Mme Aung Saan Suu Kyi.


La représentante de la République islamique d’Iran s’est prononcée contre la présentation de projet de résolution basée sur la partialité et la sélectivité.  Le représentant de la Chine a souligné que la déclaration du représentant du Myanmar reflétait les vives divergences d’opinion existant quant à la situation au Myanmar et que dans ce contexte, on était en droit de s’interroger sur la pertinence de l’adoption d’un tel projet de texte.  Ces dernières années, le Gouvernement du Myanmar a fait preuve d’ouverture et a collaboré avec les mécanismes spéciaux de la Commission des droits de l’homme, a-t-il dit.  


Le représentant de la République populaire démocratique Lao a regretté que le projet de texte ne reflète pas les événements positifs qui sont intervenus dans le pays visé.  Il a souligné que la communauté internationale devait appuyer le pays car la feuille de route définie est une méthode pragmatique visant à la réconciliation du pays.  Le représentant du Népal a déclaré que la coopération en matière de droits de l’homme devait se faire dans le respect des principes d’impartialité et de non-sélectivité. 


La représentante de la République arabe syrienne a déclaré que le traitement des droits de l’homme devait, pour être productif, s’éloigner de la politisation, de la sélectivité et de la politique de deux poids deux mesures.  La coopération en matière de droits de l’homme doit se faire dans le cadre d’un dialogue sincère et constructif et prendre en compte les spécificités culturelles, religieuses et historiques de chaque pays.


La représentante de l’Inde a estimé que les questions traitées dans le projet de texte devaient faire l’objet de négociations bilatérales.  Pointer du doigt l’un ou l’autre pays est contreproductif et contraire à la Charte.  Le Myanmar s’est engagé dans un processus de transition et travaille main dans la main avec les Nations Unies, y compris avec les mécanismes de droits de l’homme, a-t-elle ajouté. 


Le représentant du Zimbabwe a déclaré que le projet de texte était contreproductif car fondé sur la sélectivité.  Il fait ingérence dans les questions de politiques internes d’un État souverain et polarise le débat sur les droits de l’homme ce qui ne sert pas la cause des droits de l’homme.


PRÉSENTATION DES PROJETS DE RÉSOLUTION


Élimination du racisme et de la discrimination raciale


Le représentant du Qatar, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a présenté le projet de résolution  intitulé  « Efforts déployés au niveau mondial pour éliminer totalement le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée et pour assurer la mise en œuvre intégrale et le suivi de la Déclaration et du Programme d’action de Durban » (A/C.3/59/L.71) qui,a-t-il dit, souligne que les États doivent adopter des mesures efficaces pour réprimer les actes criminels motivés par le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée.  Le projet souligne également l’importance que présente l’élaboration de normes complémentaires pour renforcer et mettre à jour les instruments internationaux y relatifs et notamment un nouveau protocole à la Convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, axé sur les questions débattues au cours des sessions antérieures du Groupe de travail intergouvernemental chargé de faire des recommandations en vue de l’application effective du Programme d’action de Durban.


Droits des peuples à l’autodétermination


Le représentant de Cuba présentant le texte « Utilisation de mercenaires comme moyen de violer les droits de l’homme et d’empêcher l’exercice du droit des peuples à l’autodétermination » (A/C.3/59/L.68) a souligné que le projet demandait notamment que les auteurs d’activités mercenaires soient traduits en justice.


Questions relatives aux droits de l’homme, y compris les divers moyens de mieux assurer l’exercice effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales


Le représentant de l’Australie, en son nom et en celui du Costa Rica, a indiqué que le projet de résolution intitulé « Programme mondial d’éducation dans le domaine des droits de l’homme  » (A/C.3/59/L.41) était retiré pour l’instant afin de poursuivre les consultations et serait présenté en plénière le 10 décembre prochain, date de la Journée internationale des droits de l’homme.


La représentante de Cuba présentant le projet de résolution « Renforcement de l’action de l’Organisation des Nations Unies dans le domaine des droits de l’homme par la promotion de la coopération internationale et importance de la non-sélectivité, de l’impartialité et de l’objectivité » (A/C.3/59/L.43) a indiqué que le projet estimait que la coopération internationale dans ce domaine devrait faciliter effectivement et concrètement la prévention des violations massives et flagrantes des droits de l’homme et des libertés fondamentales.  Le projet réaffirme que la promotion, la protection et la pleine réalisation de tous les droits de l’homme et libertés fondamentales, qui sont une préoccupation légitime de la communauté internationale, devraient obéir aux principes de non-sélectivité, d’impartialité et d’objectivité et ne pas être utilisées à des fins politiques.  Le projet invite les États Membres à envisager d’adopter, selon qu’il conviendra, dans le cadre de leurs systèmes juridiques respectifs et conformément aux obligations que leur impose le droit international, les mesures qu’ils jugent propres à renforcer encore la coopération internationale comme moyen de promouvoir et d’encourager le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.


La représentante de Cuba a présenté, au nom des coauteurs, le projet de résolution intitulé « Respect des buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies afin d’instaurer une coopération internationale pour promouvoir et encourager le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales et résoudre les problèmes internationaux de caractère humanitaire » (A/C.3/59/L.66) qui souligne le rôle essentiel de l’ONU dans la gestion du développement économique et social ainsi que des menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité internationale et insiste sur le principe du multilatéralisme.  Le texte appelle les États à s’abstenir de prendre des mesures coercitives comme moyen de pression politique militaire ou économique.


Questions relatives aux droits de l’homme: situations relatives aux droits de l’homme et rapports des rapporteurs et représentants spéciaux


La représentante des États-Unis a présenté le projet de résolution intitulé  « Situation des droits de l’homme au Bélarus » (A/C.3/59/L.55*).  Elle a noté oralement les modifications apportées au texte.  Elle a souligné que les coauteurs du texte étaient préoccupés par les nombreuses violations des droits de l’homme très graves.  S’appuyant sur une enquête menée par le Conseil de l’Europe, elle a noté les implications de responsables du régime dans le meurtre et les disparitions d’opposants politiques et d’un journaliste.  Elle a également regretté que les récentes élections n’aient pas répondu aux critères fixés par l’OSCE.  Elle a dit être inquiète suite à l’arrestation des manifestants et des journalistes par le Gouvernement.


Le représentant du Bélarus a dit que son pays n’acceptait pas le projet de résolution.  Il a estimé que ce type de texte participe à la politisation de la Troisième Commission et de l’étude des questions relatives aux droits de l’homme et que ce genre de démarche sapait les efforts de revitalisation.  Il a souligné que son pays soutenait le principe d’une coopération internationale en matière de droits de l’homme qui aide les gouvernements à respecter leurs obligations.  Cette coopération doit être constructive et fondée sur un partenariat d’égal à égal, a-t-il dit.


Le représentant de Cuba s’est opposé à cette résolution estimant qu’elle constituait une ingérence patente dans les affaires intérieures du Bélarus.  Il a souligné qu’elle était présentée par un État qui commet des actes barbares et occupe des territoires comme c’est le cas à Guantanamo et en Iraq et se présente comme le plus grand défenseur des droits de l’homme en accusant les autres des violations.


Présentant, au nom des coauteurs, le projet de résolution intitulé « Promotion d’un ordre international démocratique et équitable » (A/C.3/59/L.47), le représentant de Cuba a déclaré que dans un contexte mondial d’accroissement des disparités entre les riches et les pauvres, il convenait de démocratiser les relations internationales.  Le texte réaffirme que la coopération en matière de promotion et de protection des droits de l’homme doit continuer à être renforcée en pleine conformité avec les buts et principes de la Charte et du droit international.  Il réaffirme que la démocratie, le développement et le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales sont interdépendants.  Il exhorte  tous les acteurs de la scène internationale à édifier un ordre international fondé sur l’inclusion, la justice, l’égalité et l’équité, la dignité humaine, la compréhension mutuelle, ainsi que la promotion et le respect de la diversité culturelle et des droits de l’homme universels.


Présentant, au nom des coauteurs, le projet de résolution intitulé « Protection des migrants »(A/C.3/L.51), le représentant du Mexique a déclaré que le texte a pour objet de promouvoiret protéger les droits et libertés fondamentales des migrants.  Ayant à l’esprit l’augmentation du nombre de ces derniers dans le monde et l’état de vulnérabilité dans lequel ils se trouvent fréquemment, il a pour but de lutter contre les discriminations qu’ils subissent en tenant compte de toutes les règles et normes juridiques pertinentes et à assurer que les migrants sont traités comme tous les autres membres de la société.  Le texte insiste sur le respect de leur droit du travail, sur la lutte contre leur exploitation, contre la violence à leur encontre et sur la facilitation de la réunification familiale.  


Présentant, au nom des coauteurs, le projet de résolution intitulé «Droit à l’alimentation  » (A/C.3/59/L.64/Rev.1), la représentante de Cuba a déclaré que le texte réaffirme le droit qu’a chacun de disposer d’aliments sains et nutritifs.  Il souligne qu’il importe d’inverser la tendance continue à la diminution de la fraction de l’aide publique au développement destinée à l’agriculture.  Le texte engage les États à accorder la priorité qui s’impose à la réalisation du droit à l’alimentation dans leurs stratégies de développement et leurs budgets et souligne que la nourriture ne doit pas être utilisée comme moyen de pression.  Il souligne le rôle de la société civile dans la promotion et la protection du droit à l’alimentation.  Les coparrains, a-t-elle dit, invitent les États Membres à adopter ce texte par consensus.


Présentant, au nom des coauteurs, le projet de résolution intitulé « Respect de la liberté universelle de circulation et importance capitale du regroupement familial  »(A/C.3/59/L.65), le représentant de Cuba a déclaré qu’en tant que cellule de base de la société la famille méritait d’être renforcée.  Le regroupement familial est question centrale pour les migrants et il est très préoccupant que l’on tente de redéfinir de manière unilatérale le concept de famille.


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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.