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AG/PAL/973

JOURNÉE DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN: KOFI ANNAN APPELLE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE À RELANCER LE PROCESSUS DE PAIX

29/11/2004
Communiqué de presse
AG/PAL/973


Comité pour l’exercice des droits

inaliénables du peuple palestinien

283e séance – matin


JOURNÉE DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN: KOFI ANNAN APPELLE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE À RELANCER LE PROCESSUS DE PAIX


Le Secrétaire général, Kofi Annan, a lancé aujourd’hui un appel à la communauté internationale pour qu’elle réaffirme sa détermination à œuvrer en faveur de la revitalisation du processus de paix, à l’ouverture de la séance consacrée à la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.  « Aujourd’hui, a-t-il dit, le monde entier espère qu’une nouvelle chance de paix, peut-être toute proche, va se présenter.  Il ne faut pas laisser échapper cette chance.  La Feuille de route du Quatuor représente aujourd’hui encore un chemin vers la paix », a rappelé le Secrétaire général.  Cette célébration, qui est organisée chaque année au Siège de l’Organisation des Nations Unies à New York, a permis également de rendre hommage à Yasser Arafat, Président de l’Autorité palestinienne, décédé le 11 novembre dernier. 


Pour l’Observateur permanent de la Palestine, Nasser Al-Kidwa, qui lisait un message du Président du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine, Mahmoud Abbas, « le peuple palestinien a plus que jamais besoin du soutien et de la solidarité de la communauté internationale ».   Ce soutien, a-t-il expliqué, est nécessaire pour assurer notamment la tenue en bonne forme d’élections présidentielles transparentes, justes et démocratiques en janvier prochain.  L’Observateur a rejeté toute mesure unilatérale, en particulier le projet de retrait de la bande de Gaza et la poursuite de la construction du mur de séparation qui constituent, à ses yeux, une entrave au processus de paix.


Lisant un message du Premier Ministre de la Malaisie et Président en exercice du Mouvement des pays non alignés, Abdullah Ahmad Badawi, le représentant de la Malaisie a exprimé le soutien du Mouvement à l’égard de la nouvelle direction palestinienne, indiquant par ailleurs qu’il attendait avec intérêt la tenue d’élections présidentielles en janvier prochain, qui marqueront, selon lui, un nouveau départ pour la Palestine.  Il a également souhaité que les aspirations légitimes du peuple palestinien de créer un État souverain et indépendant de Palestine, qui existerait aux côtés d’Israël, pourraient être réalisées en 2005, comme l’envisage la Feuille de route.


Outre les orateurs cités, le Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, le Président de l’Assemblée générale, le Président du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés, et les représentants de la Turquie, du Nigéria, de la Ligue des États arabes, du Groupe de travail des ONG sur Israël/Palestine, et du Département politique de l’Organisation de libération de la Palestine ont également pris la parole.


En fin de séance, le Président du Comité a indiqué qu’il avait reçu 42 messages de soutien et de solidarité de la part de chefs d’État et de gouvernement, ainsi que de ministres des affaires étrangères, et d’organisations internationales.


JOURNÉE INTERNATIONALE DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN


Déclarations


M. PAUL BADJI, Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, (Sénégal) a déclaré qu’avec la mort de Yasser Arafat, la Palestine perdait un de ses meilleurs fils et le peuple palestinien un militant parmi les plus ardents de sa juste cause, un combattant irréductible, un stratagème exceptionnel, un tribun convaincant et un leader visionnaire et charismatique.  Yasser Arafat, a ajouté le Président, a donné à son peuple une identité que le monde ne pouvait plus ignorer.  La direction palestinienne, qui est résolue à continuer dans cette voie, peut compter sur le soutien du Comité à toutes ses initiatives visant à renouer le dialogue politique avec Israël et à faciliter la mise en œuvre des mesures préconisées dans la Feuille de route.


Le Président du Comité a évoqué la situation dans le Territoire palestinien occupé qui ne montre aucun signe d’amélioration.  La crise a atteint un niveau de gravité très inquiétant, a ajouté le Président en mentionnant l’intensification des raids militaires israéliens, les destructions sans précédent, le nombre croissant de morts et de blessés parmi la population civile, le harcèlement, les privations et les humiliations.  Le nombre de tués depuis le début de l’Intifada dépasse maintenant les 4 000 dont 670 enfants parmi eux 570 Palestiniens et plus d’une centaine d’Israéliens.  La situation économique est catastrophique, les restrictions de mouvements considérables tandis que les normes en matière d’assainissement, de santé, de qualité de l’eau se sont toutes détériorées.  Les colonies de peuplement continuent de se développer.


Le Président du Comité a salué l’Avis consultatif de la Cour internationale de Justice sur l’illégalité de l’édification du mur sur le Territoire palestinien occupé en précisant que le respect des règles et des principes du droit international constitue la condition sine qua non d’une solution négociée du conflit israélo-palestinien.  La Feuille de route, a-t-il ajouté, indique le chemin vers un règlement global, juste et durable de la question de Palestine.  Mais d’ores et déjà, la communauté internationale doit exiger qu’Israël prenne les mesures nécessaires pour permettre la pleine participation des Palestiniens du territoire occupé, y compris Jérusalem-Est, aux prochaines élections palestiniennes.


M. JEAN PING, Président de l’Assemblée générale, (Gabon) a affirmé que le peuple palestinien et la communauté internationale se devaient de poursuivre leurs efforts pour la création d’un État palestinien indépendant, dans l’esprit des initiatives d’Oslo.  Il a rendu hommage à Yasser Arafat, Président de l’Autorité palestinienne, qui est décédé le 11 novembre dernier, et a indiqué qu’il fallait briser le cercle vicieux de la violence, de la vengeance et du désespoir pour que les deux parties reviennent sur la table des négociations.


La Feuille de route, a estimé M. Ping, constitue la seule issue pour sortir de l’impasse actuelle et pour reprendre le dialogue politique, sur la base des résolutions des Nations Unies fondées à la fois sur le principe de l’« échange de territoires contre la paix » et sur la solution prévoyant deux États israélien et palestinien, vivant pacifiquement côte à côte à l’intérieur de frontières internationalement reconnues et sécurisées.  Rappelant que l’Assemblée générale continuait à encourager les deux parties à s’acquitter des obligations qui leur incombaient dans l’application de la Feuille de route, il a réaffirmé que les Nations Unies devraient continuer à soutenir les efforts visant à renouer le dialogue entre les parties.  Un tel objectif, a souligné M. Ping, suppose de la détermination et surtout une réelle et ferme volonté politique.  Israéliens et Palestiniens peuvent être assurés que la communauté internationale les accompagnera dans cette nécessaire et courageuse entreprise, pour que s’instaure enfin la paix au Moyen-Orient.


M. KOFI ANNAN, Secrétaire général des Nations Unies, après avoir exprimé à nouveau ses condoléances au peuple palestinien qui vient de perdre son chef, le Président Arafat, a émis l’espoir que sa mémoire sera une source d’inspiration pour les Palestiniens en ces temps difficiles, de sorte qu’ils restent unis et redoublent d’efforts pour réaliser leurs aspirations nationales à la souveraineté et à l’autodétermination par des moyens pacifiques.  Depuis quatre ans, les effusions de sang et le chaos continuent sans répit au Moyen-Orient.  Les Palestiniens ont eu à subir des conditions d’existence lamentables, dans la plus grande misère et privés de leurs biens.  Mais ces années n’ont pas été bonnes pour les Israéliens non plus.  Eux aussi ont subi des pertes sévères.  Eux aussi ont besoin de sécurité.  Ces quatre années n’ont démontré que trop clairement que la violence n’engendre que la violence et qu’elle éloigne d’autant les perspectives de règlement pacifique du conflit, a regretté le Secrétaire général.


Il ne faut pas néanmoins s’abandonner au désespoir et au pessimisme, a-t-il dit, car aujourd’hui, le monde entier espère qu’une nouvelle chance de paix, peut-être toute proche, va se présenter.  Il ne faut pas laisser échapper cette chance.  La communauté internationale, a insisté Kofi Annan, doit rassembler ses forces et réaffirmer sa détermination à œuvrer en faveur de la revitalisation du processus de paix.  Il s’est déclaré convaincu qu’après la réunion du Quatuor qui s’est récemment tenue à Charm el-Cheikh, elle le fera.


La Feuille de route du Quatuor représente, aujourd’hui encore, un chemin vers la paix accepté aussi bien par les Palestiniens que par les Israéliens et fermement soutenu par la communauté internationale, a souligné le Secrétaire général.  C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, il est grand temps qu’une chance lui soit donnée d’aboutir et que les parties commencent à tenir les engagements qui y sont énoncés.  Pour sa part, a-t-il assuré, il s’engage à poursuivre ses efforts avec toutes les parties en faveur d’un règlement global, juste et durable de la question de Palestine, fondé sur les résolutions du Conseil de sécurité et sur le principe de la terre contre la paix.


M. NASSER AL-KIDWA, Observateur permanent de la Palestine, qui a lu un message de M. Mahmoud Abbas, Président du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine, a rendu hommage à Yasser Arafat, Président de l’Autorité palestinienne, décédé le 11 novembre dernier.  Le peuple palestinien, a-t-il déclaré, a plus que jamais besoin du soutien et de la solidarité de la communauté internationale.  Ce soutien est nécessaire pour permettre au peuple palestinien de reconstruire ses institutions, de relancer son économie, de poursuivre son droit légitime et inaliénable à l’autodétermination, de mettre en œuvre la Déclaration d’indépendance et d’assurer la tenue d’élections présidentielles transparentes, justes et démocratiques en janvier prochain, a-t-il expliqué.


M. Al-Kidwa a rappelé que chaque partie devait respecter ses obligations concernant la mise en œuvre mutuelle d’un cessez-le-feu et le retrait de l’armée israélienne aux lignes du 28 septembre 2000 afin de créer une plate-forme nécessaire à l’application de la Feuille de route.  Il a par ailleurs indiqué qu’il rejetait toute mesure unilatérale et a demandé l’arrêt immédiat de l’ensemble de ces mesures, citant principalement le projet unilatéral de retrait de la bande de Gaza et la poursuite de la construction du mur de séparation.  Ces politiques sont nuisibles au processus de paix, a-t-il indiqué, expliquant que la paix et la construction d’un « mur d’apartheid » étaient en complète contradiction.  À cet égard, l’Autorité palestinienne continuera à rejeter vigoureusement la judaïsation d’Al Qods Al Charif et de l’isoler de ce qui l’encadre.


M. JOHN DANFORTH (États-Unis), faisant une déclaration en sa qualité de Président du Conseil de sécurité pour le mois de novembre, a dressé le bilan de l’activité du Conseil sur cette question.  Le Conseil continue d’appuyer un règlement pacifique du différend sur la base de ses résolutions 242 et 338, de la Conférence de Madrid, du principe de l’échange de la terre contre la paix et de la mise en œuvre de la Feuille de route présentée et acceptée par les parties en 2003, a-t-il déclaré.  La résolution 1515 du Conseil approuve la Feuille de route et demande aux parties d’honorer leurs engagements.  Le Conseil est saisi en permanence de la question et tient régulièrement une réunion d’information sur les nouveaux faits intervenus sur le terrain.  Compte tenu de la situation actuelle, le Conseil est préoccupé par l’impasse du processus de paix et la détérioration de la situation économique et de sécurité, en raison notamment des attentats-suicide et des incursions militaires dans les territoires.


Le Conseil, a-t-il rappelé, a demandé à plusieurs reprises une cessation immédiate de toutes les attaques terroristes et des démolitions.  La communauté des donateurs doit être aussi généreuse que possible.  Le règlement du conflit exige des efforts constants de la part de la communauté internationale.  Le Conseil apprécie le rôle du Quatuor mais les deux parties sont responsables en premier lieu de la mise en œuvre des accords de paix.  Le Conseil appuie les Palestiniens dans leurs efforts pour faire progresser le processus démocratique afin de parvenir à une paix juste et durable au Moyen-Orient et réaliser les aspirations justes du peuple palestinien à un État souverain et démocratique.


M. BERNARD GOONATILLEKE, Président du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés, a lui aussi exprimé ses condoléances au peuple palestinien à la suite du décès de Yasser Arafat.  Le représentant a dressé brièvement le bilan des activités menées par les deux Comités traitant de la question de Palestine aux Nations Unies en regrettant que les recommandations de ces deux organes soient restées lettres mortes au cours de ces dernières années.  Pourtant, la situation au Moyen-Orient stagne et nous ne voyons pas de signe d’amélioration.  Malheureusement, le Gouvernement israélien n’a pas autorisé le Comité à visiter le Territoire palestinien occupé.  Le Comité a cependant mené sa première mission au Liban, en Égypte et en Syrie, du 25 mai au 8 juin.  Sur la base de 84 témoignages, le Comité a réuni suffisamment de preuves attestant de la détérioration des droits de l’homme et de la situation humanitaire en raison des incursions militaires incessantes.


Le Président du Comité a évoqué la construction du mur, la confiscation des terres, la destruction de maisons, les bouclages fréquents des territoires, la multiplication des points de passage au nombre de 600, les assassinats extrajudiciaires et la détérioration des conditions de détention dans les prisons israéliennes.  En raison du mur, de nombreux villages des zones rurales n’ont plus accès aux services de santé de base et aux hôpitaux.  De janvier à mars 2004, 1 100 maisons ont été détruites et quelque 29 000 personnes ont dû être logées temporairement.  On s’attend à ce que les 44 colonies de peuplement qui totalisent aujourd’hui 20 000 habitants compteront 15 000 habitants supplémentaires au cours des trois prochaines années.


M. Goonatilleke a cependant estimé que trois développements étaient de nature à raviver l’espoir: l’intérêt renouvelé des médias pour l’occupation militaire et le sort des Palestiniens; l’influence croissante exercée par certains segments de la population et l’effet combiné de l’Avis consultatif de la Cour internationale de Justice, la décision d’Israël de se retirer de la bande de Gaza en 2005 et l’évolution dynamique dans les territoires occupés.


M. RASTAM MOHD ISA (Malaisie), qui a lu un message du Premier Ministre de Malaisie et Président du Mouvement des non-alignés, M. Abdullah Ahmad Badawi, a rendu hommage à Yasser Arafat, décédé le 11 novembre dernier.  La mort de Yasser Arafat, a-t-il estimé, devrait motiver chaque Palestinien à poursuivre le combat qu’il a mené et réaliser ses rêves et aspirations.  Il a exprimé le soutien du Mouvement des pays non alignés à l’égard du nouveau corps dirigeant palestinien, indiquant par ailleurs qu’il attendait avec intérêt la tenue d’élections présidentielles en janvier prochain, qui, selon lui, devraient marquer un nouveau départ pour la Palestine.


Le représentant a également demandé à Israël d’arrêter de prendre pour cible des civils innocents, de détruire les maisons palestiniennes et de nuire à la liberté de mouvement des habitants des territoires palestiniens occupés.  Il a indiqué que le Mouvement des pays non alignés espérait que les aspirations légitimes du peuple palestinien de créer un État souverain et indépendant de Palestine, qui existerait aux côtés d’Israël, pourraient être atteintes en 2005, comme l’envisage la Feuille de route.  Il a par ailleurs indiqué que la construction par Israël du mur de séparation dans les territoires palestiniens occupés avait donné une dimension nouvelle au problème, et menaçait l’intégrité territoriale d’un futur État palestinien.  Il a enfin souligné l’importance du rôle de la communauté internationale et des Nations Unies dans la recherche d’une solution à la question palestinienne.


M. ERSIN ERCIN (Turquie), lisant un message du Ministre des affaires étrangères de la Turquie et Président de la 31ème Conférence islamique des Ministres des affaires étrangères, M. Abdullah Gül, a déclaré que la seule solution possible au conflit israélo-palestinien est politique et que la Feuille de route est la seule voie possible vers la coexistence de deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité.  Le représentant a lancé un appel aux deux parties pour qu’elles prennent les mesures nécessaires à la relance du dialogue et des négociations.  Nous soutenons la décision palestinienne de tenir des élections présidentielles le 9 janvier 2005, a indiqué le représentant.  La situation actuelle constitue à la fois un défi et l’occasion de mettre un terme et de renverser la tendance négative dans la région.  Il est grand temps que les parties agissent dans le respect de leurs obligations.  Nous devons en priorité aider les Palestiniens dans le cadre de leur processus de réforme.  Il nous faut également les aider sur le front économique et à cette fin, la Turquie a lancé un Plan d’action fin 2003 pour augmenter son aide.  Nous sommes disposés à fournir notre aide à l’Autorité palestinienne pour le succès du processus de réforme et nous continuerons, en tant que facilitateur, à proposer notre aide aux parties pour un règlement pacifique de la question, a assuré le représentant turc.


M. AMINU BASHIR WALI (Nigéria), qui a lu un message provenant du Président du Nigéria et Président en exercice de l’Union africaine, M. Olusegun Obasanjo, a rendu hommage à Yasser Arafat, Président de l’Autorité palestinienne, décédé le 11 novembre dernier.  Il a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures visant à améliorer la situation du peuple palestinien.  L’Union africaine, a-t-il assuré, continuera à soutenir les efforts du Quatuor à cet égard, en particulier dans la mise en œuvre des principes de la Feuille de route, ainsi que sa vision de deux États -Israël et une Palestine indépendante, viable et démocratique- vivant côte à côte, dans la paix et la sécurité.


M. Wali a par ailleurs estimé que l’élection prochaine d’un nouveau président de l’autorité palestinienne devrait offrir l’occasion aux deux parties de faire preuve de leur engagement à la paix et à la sécurité.  Il a également indiqué que l’Union africaine était déterminée à contribuer à l’instauration d’une paix régionale complète entre Israël et le Liban d’un côté, et entre Israël et la Syrie, de l’autre.


M. YAHYA A. MAHMASSANI a rendu hommage, au nom du Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Amre Moussa, aux travaux du Comité dans un contexte marqué par la poursuite des incursions militaires dans les territoires occupés par Israël.  Malgré l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice, Israël continue la construction du mur de séparation.  Nous sommes donc dans l’impasse, a regretté M. Mahmassani.  Le plan unilatéral israélien de retrait de la bande de Gaza doit être global et total.  Il doit être accompagné de mesures analogues en Cisjordanie, a-t-il insisté.  Si le retrait israélien vise à contourner la Feuille de route et à renforcer l’occupation de la rive occidentale, les conséquences en seront graves, a-t-il mis en garde.  Il faut en revanche redoubler d’efforts pour mettre en œuvre la Feuille de route sans condition préalable, a-t-il préconisé, en demandant aux États-Unis de continuer à jouer leur rôle de médiateur.  Jusqu’à présent, le parti pris pour Israël n’a fait que perpétuer les hostilités contre le peuple palestinien.


Mme JENNIFER BUTLER, Coprésidente du Groupe de travail des ONG sur Israël/Palestine, qui s’est exprimée au non du Réseau international de coordination sur la Palestine, a estimé que la paix mettrait du temps à être atteinte, mais qu’il fallait s'y atteler dès maintenant.  Les problèmes sont connus, a-t-elle affirmé, et n’ont donc pas besoin d’être répétés.  Expliquant que la question du mur de séparation a déjà été examinée par la Cour internationale de Justice, et que la question des colonies de peuplement était traitée en permanence, elle a estimé que des résolutions supplémentaires n'étaient pas nécessaires, mais qu'il fallait plutôt agir sur la base de celles qui existaient déjà.


M. FAROUK KADDOUMI (Organisation de libération de la Palestine) a rendu hommage à Yasser Arafat, père de la révolution du peuple palestinien.  Il a indiqué que le Président de l’Autorité palestinienne laisse derrière lui de jeunes « combattants » qui continueront à travailler à la réalisation des aspirations pour lesquelles le Président Arafat a lutté.


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