AG/DSI/3285

LA COMMISSION DU DÉSARMEMENT ET DE LA SÉCURITÉ INTERNATIONALE ACHÈVE LA PRÉSENTATION DE PROJETS DE RÉSOLUTION

25/10/2004
Communiqué de presse
AG/DSI/3285


Première Commission                                        

16e séance – après-midi                                    


LA COMMISSION DU DÉSARMEMENT ET DE LA SÉCURITÉ INTERNATIONALE ACHÈVE LA PRÉSENTATION DE PROJETS DE RÉSOLUTION


La Commission du désarmement et de la sécurité internationale (Première Commission) a achevé cet après-midi la présentation de projets de résolutions et de décision, ainsi que son débat thématique.  Elle entamera l’adoption de ces textes demain mardi, 26 octobre, à partir de 15 heures.


Le représentant du Myanmar, présentant un projet de résolution sur la Conférence du désarmement, a rappelé que de nouvelles voies avaient été explorées pour relancer les travaux de l’unique instance de négociations multilatérales sur les questions de désarmement.  Malgré cela, la Conférence de désarmement n’a pas réussi à mettre en place des organismes subsidiaires sur différentes questions.  Ce projet de résolution demande, entre autres, à la Conférence d’intensifier ses efforts pour mener les consultations et examiner les possibilités qui permettraient d’arriver à un accord sur un programme de travail, a souligné le représentant.


Un deuxième texte, présenté par l’Algérie, porte sur le renforcement de la sécurité et de la coopération dans la région de la Méditerranée.  Le représentant a rappelé que la Conférence de Barcelone de 1995 a souligné la nécessité d’éliminer les incompréhensions entre les pays et de renforcer la coopération entre eux.  Ce projet de résolution qui est similaire à celui de l’année dernière met l’accent sur l’indivisibilité de la sécurité en Méditerranée.


Un projet de résolution sur les mesures de confiance a été présenté par le Pakistan, qui a expliqué que ce texte demande aux États Membres de s’abstenir d’utiliser la force et de s’engager à la résolution pacifique des conflits.  Le Nigéria quant à lui a présenté un texte sur les bourses d’études, la formation et les services consultatifs des Nations Unies dans le domaine du désarmement.  Au cours de ses 26 années d’existence, le programme a formé 645 responsables dans plusieurs États, dont certains représentent leur gouvernement au cours de cette session.


Le représentant de la République islamique d’Iran, a présenté un amendement au projet de résolution sur les missiles (L.6/Rev.1).  En fin de séance, le représentant de l’Iraq a fait une déclaration en insistant sur la détermination de son pays à honorer ses obligations internationales.


Présentation de projets de résolution


Le Myanmar a présenté, au nom du Président de la Conférence du désarmement, le projet L. 27/Rev.1 (Rapport de la Conférence du désarmement).  Le représentant a souligné que de nouvelles voies ont été explorées pour revitaliser cette instance internationale de délibérations qu’est la Conférence du désarmement.  Ainsi, des consultations ont été tenues lors d’une série de réunions plénières officieuses sur les questions inscrites à l’ordre du jour.  De nombreuses recommandations ont été faites à l’issue de plusieurs réunions de haut niveau, auxquelles ont participé de hauts responsables, dont des Ministres.  Malgré toutes les percées constatées, la Conférence du désarmement n’a pas réussi à mettre en place des organes subsidiaires.  Réaffirmant son rôle en tant qu’unique instance multilatérale de négociations, ce projet demande notamment à la Conférence d’intensifier ses efforts pour mener les consultations et examiner les possibilités qui permettraient d’arriver à un accord sur un programme de travail, a indiqué le représentant en souhaitant qu’il soit adopté sans être mis aux voix.


L’Algérie a présenté le projet L.35 (Renforcement de la sécurité et de la coopération dans la région de la Méditerranée), en affirmant que l’introduction régulière de ce projet traduit l’attachement des coauteurs à faire de cette région un espace stable et prospère, un lac de paix et de coopération.  Il a rappelé que la Conférence de Barcelone de 1995 a souligné la nécessité d’éliminer les incompréhensions entre les pays et à renforcer la coopération entre eux.  Ce projet de résolution, qui est similaire à celui de l’an dernier, met l’accent sur l’indivisibilité de la sécurité en Méditerranée et réaffirme que tous les États ont le devoir de contribuer à la stabilité et à la prospérité de la région et se sont engagés à respecter les buts et les principes énoncés notamment dans la Charte des Nations Unies concernant les relations amicales et la coopération entre États.  Le texte invite tous les États méditerranéens qui ne l’ont pas encore fait à adhérer à tous les instruments juridiques relatifs au désarmement et à la non-prolifération, pour créer ainsi les conditions nécessaires au renforcement de la paix et de la coopération dans la région.  Les coauteurs sont confiants que comme par le passé, ce projet sera adopté sans être mis aux voix.


Le Nigéria a présenté, au nom de 100 États coauteurs, le projet L. 4 (Bourse d’études, formation et services consultatifs des Nations Unies dans le domaine du désarmement), en affirmant que l’objectif principal du programme de bourses d’étude est de promouvoir l’expertise dans le domaine du désarmement.  Le représentant a souligné qu’au cours de ses 26 années d’existence, le programme a réussi à sensibiliser, voire éduquer, l’opinion publique aux avantages du désarmement.  Il a formé 645 responsables issus de plusieurs États, dont certains représentent aujourd’hui leur Gouvernements dans cette session.  Précisant que le projet est similaire à celui de l’année dernière, il a appelé de ses vœux son adoption par consensus comme par le passé.


Le Pakistan a présenté le projet L.45/Rev.1 (Mesures de confiance à l’échelon régional et sous-régional).  Le représentant a rappelé qu’en présentant ce projet pour la première fois l’année dernière, son pays exprimait sa conviction de la nécessité d’un dialogue constructif entre les États et de la mise en œuvre de mesures de confiance, en vue de renforcer le désarmement et, partant, la paix, et de promouvoir le développement.  Le projet demande, entre autres, aux États Membres de s’abstenir de l’emploi ou de la menace de la force, conformément aux principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, de chercher à régler les différends de

manière pacifique, par des consultations et le dialogue, et de respecter rigoureusement tous les accords bilatéraux, régionaux et internationaux, notamment en matière d’armements et de désarmement.  Etant donné l’importance des mesures de confiance à l’échelon régional et sous-régional pour la paix internationale, le représentant a espéré que ce projet sera adopté.


La République islamique d’Iran, présentant le projet d’amendement L.6/Rev.1 (Missiles), a précisé que de nombreuses consultations ont eu lieu à ce sujet et qu’un membre de phrase a été ajouté au texte (« compte tenu des vues exprimées par les États Membres ».


Fin du débat thématique


Le représentant de l’Iraq a souhaité offrir l’image d’un nouveau pays qui s’est engagé à respecter l’ensemble des traités et conventions internationaux.  L’Iraq a décidé d’assister en tant qu’observateur aux traités et conventions auxquels il n’est pas partie, a indiqué le représentant.  Nous insistons sur la nécessité de faire du Moyen-Orient une zone exempte d’armes de destruction massive pour parvenir à la paix dans la région.  Un grand nombre de citoyens ont été victimes d’attaques terroristes qui ne se conforment à aucune loi divine.  Nous appelons les membres de cette commission à accélérer l’adoption d’une résolution qui empêcherait de tels groupes de se procurer des armes de destruction massive.  Nous appuyons la convocation de la Quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement.


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