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AG/DSI/3273

LA CHINE ET LA RUSSIE PRÉSENTENT LEURS VUES EN MATIÈRE DE DÉSARMEMENT ET DE NON-PROLIFÉRATION

05/10/2004
Communiqué de presse
AG/DSI/3273


Première Commission

3e séance – matin


LA CHINE ET LA RUSSIE PRÉSENTENT LEURS VUES EN MATIÈRE

DE DÉSARMEMENT ET DE NON-PROLIFÉRATION


Dans le cadre du débat général de la Commission du désarmement et de la sécurité nationale (Première Commission) entamé la veille, la Chine et la Fédération de Russie ont ce matin présenté leurs vues en matière de désarmement et de non-prolifération.


Réitérant leur attachement aux travaux de la Conférence du désarmement, dont les travaux sont immobilisés depuis sept ans, ces deux pays ont insisté sur l’élaboration conjointe d’un projet d’accord sur le non–déploiement d’armes dans l’espace extra-atmosphérique, un sujet que certains États souhaitent discuter en priorité au sein de la Conférence.  Les propositions contenues dans l’accord reposent sur le concept de la dissuasion, un thème qui a progressé lors des discussions qui ont eu lieu au cours de l’année.  Pour vaincre la paralysie de la Conférence, seul organe de négociation multilatérale en matière de désarmement, le représentant de la Chine a par ailleurs plaidé en faveur de la proposition des Cinq Ambassadeurs.


Les Cinq Ambassadeurs, qui ont tous présidé la Conférence dans le passé, ont en effet mené d’intenses consultations au cours de l’année pour parvenir à un accord sur un programme de travail.  Présentée le 26 juin 2003 par les Ambassadeurs Jean Lint de la Belgique, Mohamed Salah Dembri de l’Algérie, Camilo Reyes Rodriguez de la Colombie, Henrik Salander de la Suède et Juan Enrique Vega du Chili, cette proposition repose sur la création de plusieurs comités spéciaux chargés de parvenir à un accord sur des arrangements pour garantir que l’arme nucléaire ne soit pas utilisée contre les États qui n’en sont pas dotés; de réfléchir aux moyens de parvenir au désarmement nucléaires; de travailler à l’élaboration d’un traité d’interdiction des matières fissiles; de prévenir une course aux armements dans l’espace.  Il est également question de nommer des coordonnateurs au titre des points « nouveaux types d’armes de destruction massive: armes radiologiques » et « Programme global de désarmement ».


Au niveau régional, le représentant de la Fédération de Russie a informé les membres de la Commission de la ratification en juillet dernier par son pays, le Bélarus, le Kazakhstan et l’Ukraine, de l’Accord d’adaptation du Traité sur les forces conventionnelles en Europe.  Il a expliqué qu’en vertu de cet accord, des ajustements considérables aux systèmes de limitation des armes classiques sont envisagés compte tenu des modifications qui se sont produites tant au niveau politique que militaire sur le continent.  Ces modifications permettraient d’élargir le nombre d’États parties au Traité.


D’autres États ont participé au débat.  À l’approche de la tenue de la conférence d’examen des États parties au TNP prévue en 2005, l’accent a été mis sur le respect des accords existants.  La représentant de la Suisse a appelé l'Iran à respecter l'ensemble des résolutions adoptées le 18 septembre par le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), et demandé à la République démocratique de Corée d'abandonner tout programme militaire nucléaire.


La Commission poursuivra son débat général jeudi 7 octobre à 10 heures.


DÉBAT GÉNÉRAL SUR TOUS LES POINTS DE L’ORDRE DU JOUR RELATIFS AU DÉSARMEMENT ET À LA SÉCURITÉ INTERNATIONALE


Déclarations


M. ALFREDO A. LABBE (Chili) s'est pleinement associé à la déclaration du Groupe de Rio, faite à la séance d’hier par le Brésil.  Convaincu des risques que pose en particulier la prolifération des missiles balistiques, il a indiqué que son pays œuvrait pour la sécurité collective, avec la mise en place d'un mécanisme de contrôle, y compris des tests pour le déploiement de missiles et des mesures propres à instaurer la confiance.


Le représentant a indiqué que dans son rapport au Secrétaire général sur le Code de conduite contre la prolifération des missiles balistiques, la présidence chilienne a fait part d’un plan de coopération avec les Nations Unies, invitant notamment le Secrétaire général à participer, en tant qu’observateur spécial, à la troisième session ordinaire des États ayant souscrit au Code.  Le Chili poursuit actuellement des consultations sur un projet de résolution de la présente Commission, qui aura pour objet d’établir à ce sujet un lien fonctionnel avec les Nations Unies.  Le représentant a en outre indiqué que la présidence chilienne, avec la coopération de l’Italie et du Canada, organisera à la fin du mois, à Santiago, un séminaire régional visant à encourager l'universalisation du Code; les Philippines prendront ensuite la relève en novembre, à Vienne.  M. Labbe a conclu en renouvelant l’invitation de son pays à ce que tous les États qui ne l’ont pas encore fait, à souscrire au Code.


M. HU XIAODI (Chine) a noté que le contrôle multilatéral des armements, le processus de désarmement et de non-prolifération des armes nucléaires constituent un aspect indispensable de la sécurité collective.  Il a réitéré son attachement au Traité de non-prolifération des armes nucléaires et au régime de garanties et de vérification de l’Agence internationale de énergie atomique.  Estimant nécessaire de combler par la coopération  multilatérale le fossé entre les régimes existants, il a déclaré que son Gouvernement était disposé à en discuter avec les parties concernées.  Il  a fait part des initiatives de son pays pour renforcer son régime de contrôle des exportations, y compris notamment la mise en place d’un mécanisme de coordination interagences et d’un système d’enregistrements; il a réitéré l’importance que la Chine attache au dialogue et à la coopération internationale en matière de contrôle.  


Réitérant également l’importance du processus de désarmement, en particulier du désarmement nucléaire, le représentant a fait valoir que la Chine est en faveur de l’interdiction et de la destruction complètes des armes nucléaires, et demeure pleinement engagée à ne recourir à ces armes contre aucun État qui n’en est pas doté.  Il a appelé tous les États concernés à prendre le même engagement et à conclure à cette fin un instrument international juridiquement contraignant.  Il a également appelé les États à réduire dans l’intervalle leurs arsenaux nucléaires, en vue d’instaurer les conditions favorables au désarmement nucléaire complet.  Il a en outre indiqué que son Gouvernement travaillait actuellement à la ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires.  Le représentant a par ailleurs appelé le Japon à poursuivre ses efforts pour procéder dès que possible à la destruction des armes chimiques que ce pays avait abandonnées en territoire chinois. 


Le représentant a d’autre part exprimé son soutien à la Conférence du désarmement ainsi qu’à la proposition des Cinq Ambassadeurs visant à relancer ses travaux.  Pour assurer l’avenir de l’humanité, il faut veiller à ne pas militariser l’espace extra-atmosphérique, a-t-il ajouté.  Il a souhaité que la Conférence commence à travailler à ces questions le plus tôt possible, et indiqué à cet égard que sa délégation a formulé des propositions en coopération avec la Fédération de Russie.  Il a en outre appuyé le lancement de négociations sur un traité d’interdiction des matières fissiles dans le cadre de la Conférence, sur la base d’un programme de travail équilibré. 


M. ALBERTO PEDRO D'ALOTTO (Argentine) s’est pleinement associé à l’intervention du Brésil au nom du Groupe de Rio.  Préoccupé par le risque persistant de la prolifération des armes de destruction massive, il a indiqué que son pays accorde la plus haute priorité à leur renoncement.  Notant par ailleurs les défis que pose le terrorisme, il a estimé important que la communauté internationale en tienne pleinement compte dans ses mesures contre la prolifération des armes de destruction massive.  Il a également estimé important de veiller à une pleine application de tous les instruments de lutte contre la prolifération.  Après avoir plaidé pour une amélioration des méthodes de travail de la Première Commission, il a indiqué que son pays comptait proposer un projet de résolution sur l’information relative aux mesures de confiance en matière d’armement classique.


M. ANDREY DENISOV (Fédération de Russie) a évoqué la menace terroriste, ainsi que l’adoption de la résolution 1540 par le Conseil de sécurité, dont il faut maintenant garantir la pleine mise en œuvre par tous les États.  À son avis, la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive et le terrorisme doit se faire dans le respect du droit international, en tenant compte des impératifs de sécurité légitimes des États.  Soulignant l’importance de la Conférence d’examen des États parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires prévue pour 2005, il a noté que les résultats de la dernière session du Comité préparatoire ne prêtaient malheureusement pas à l’optimisme.  Il a par ailleurs demandé aux États de ratifier le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires le plus tôt possible et de maintenir le moratoire sur les essais nucléaires.


Réitérant qu’il est nécessaire de ne pas militariser l’espace extra-atmosphérique, le représentant a indiqué que la Russie et la Chine ont élaboré à cet effet un projet d’accord, fondé sur la notion de dissuasion.  Au rang de nos priorités figure également la non-prolifération des missiles, a-t-il en outre souligné, en regrettant que le Groupe d’experts chargé de rédiger un rapport à ce sujet ne soit pas parvenu à un consensus en raison de positions contradictoires parmi certains États.  Le représentant a appuyé le lancement de négociations sur un mécanisme de vérification de la Convention sur les armes biologiques, ce qui permettrait de veiller à ce que ces armes ne tombent pas entre les mains de groupes terroristes. 


Abordant le désarmement au niveau régional, le représentant a indiqué qu’en juillet dernier, son pays ainsi que le Bélarus, le Kazakhstan et l’Ukraine avaient ratifié l’Accord sur l’adaptation du Traité sur les forces conventionnelles en Europe.  Des ajustements considérables aux systèmes de limitation sont envisagés, compte tenu des modifications qui se sont produites tant au niveau politique que militaire sur le continent.  Ces modifications permettraient d’élargir le nombre d’États parties au Traité. 


M. HALUK ILICAK (Turquie) a rappelé que son pays était proche de régions à hauts risques pour la prolifération des armes de destruction massive.  C'est pourquoi il est important de maintenir, voire de renforcer les instruments internationaux existants ainsi que les régimes de contrôle des exportations, a-t-il souligné.  Rappelant que la Turquie a adhéré à tous les instruments et régimes dans le domaine des ADM et qu'elle apportait tout son soutien au PSI, le représentant a insisté sur le rôle du TNP comme pierre angulaire du régime global de non-prolifération et comme élément essentiel de la poursuite du désarmement nucléaire.  Il a appelé les Etats non signataires à y souscrire et les États parties à remplir pleinement leurs obligations dans ce domaine.  Il a encore réaffirmé le rôle essentiel du système de garanties de l'AIEA, enjoignant les États à adhérer aux protocoles additionnels.  La Turquie défend également la création de zones exemptes d'armes nucléaires partout où cela est possible, a-t-il poursuivi, et en particulier au Moyen-Orient. 


M. ILICAK a rappelé par ailleurs que son pays appelait de ses voeux la mise en œuvre aussi rapide que possible du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (CTBT).  Autre menace à la paix et à la sécurité, la circulation illicite des armes légères qui tue chaque année quelque 500 000 personnes.  La Turquie se dit prête à lutter aux côtés des Nations Unies pour les éliminer, a rappelé le représentant.  Son pays proposera, avec l’Australie et l’Argentine, un projet de résolution sur les MANPADS, pour tenter d’éviter que des petites armes sophistiquées ne tombent entre de mauvaises mains, a poursuivi le représentant, qui s’est encore dit conscient des dégâts humains causés par les mines antipersonnel.  Se joignant à la Grèce, la Turquie est d’ailleurs devenue partie à la Convention d’Ottawa, le 1er mars 2004, et s’est engagée à se conformer à ses engagements d’ici à 2014. 


M. ALYAKSANDR SYCHOU (Bélarus) a souligné que la Première Commission demeurait malgré tout l’unique instance des Nations Unies chargée de la sécurité internationale, du désarmement et de la non-prolifération, et regretté que ni la Commission du désarmement ni la Conférence du désarmement n’aient été à même de parvenir à un consensus sur leur programme de travail respectifs.  Le Bélarus est persuadé que ce qui manque à ces organes c’est la volonté politique de tous les pays qui veulent consolider véritablement le rôle central des Nations Unies dans le maintien de la paix et de la sécurité.  Conscient de la situation actuelle de la sécurité internationale et la véritable menace que représente la fabrication et l’utilisation d’une bombe « sale » par les terroristes, le Bélarus, a déclaré M. Sychou, est persuadé que la résolution 57/50 qu’il avait parrainée complète la résolution 1540 du Conseil de sécurité et vise à réduire la menace que représente la prolifération des armes de destruction massive.  Il a ensuite affirmé que dans le respect de sa législation nationale, le Bélarus est disposé à coopérer avec les États qui ont participé à l’Initiative de lutte contre la prolifération afin de prendre des mesures concrètes à cet effet.


M. Sychou a par ailleurs tenu à rappeler que le TNP demeurait le plus important instrument qui offre à la communauté internationale un programme d’action dans les domaines du désarmement nucléaire et de la non-prolifération.  Malgré l’absence d’importantes recommandations coordonnées de la part du Comité préparatoire, a-t-il ajouté, nous envisageons d’accueillir en 2005 la Conférence d’examen du TNP qui offrira à la communauté internationale la possibilité de dépasser l’inertie actuelle et faire un pas envers la réalisation des objectifs énoncés dans le Document final de la Conférence d’examen de 2000.  Le représentant a également affirmé que son pays appuyait l’entrée en vigueur du CTBT aussitôt que possible et appelle tous les États non parties au Traité à y adhérer sans délai. 

M. Sychou a également souligné que l’interdiction de la production des matières fissiles pour des armes nucléaires et autres dispositifs explosifs nucléaires resterait une question cruciale.  Le représentant a en outre rappelé qu’ayant adopté le Code de conduite international contre la prolifération des missiles balistiques, dit Code de conduite de La Haye, le Bélarus est en faveur de la coopération générale entre ce Code et les Nations Unies.


M. AMARE TEKLE (Érythrée) a déclaré que la prolifération des petites armes dans de nombreuses régions du monde en développement constitue une menace réelle à la paix, la stabilité et la sécurité.  Nous sommes pleinement conscients de la nécessité d’engager une coopération aux niveaux régional, sous-régional et bilatéral pour lutter contre ce fléau.  Nous avons toujours soutenu les activités menées à cette fin l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) dans la Corne de l’Afrique.  Cette région du monde, a ajouté le représentant, est infestée de mines antipersonnel et de débris explosifs, armes qui continuent de causer des ravages parmi la population civile longtemps après la fin d’un conflit.  Le représentant a en outre plaidé en faveur du multilatéralisme qui permettra de répondre aux nouvelles menaces à la paix et la sécurité dans le monde.  Le terrorisme est le fléau de notre temps et l’Érythrée en a été la victime plusieurs fois, la dernière attaque s’étant produite lors de la célébration du onzième anniversaire de notre indépendance.


M. ABDULAZIZ NASSER AL-SHAMSI (Émirats arabes unis) a évoqué les dangereuses menaces qui ont récemment affecté la sécurité internationale, et qui ont entraîné, d’une manière ou d’une autre, l’éruption de la violence et du terrorisme ainsi que l’expansion de nombreux conflits meurtriers.  Dans ce contexte, il a insisté sur l’importance d’instaurer la paix et à la stabilité dans les zones de tensions et de conflits, notamment dans le Golfe arabe et autres pays voisins.  Cet objectif ne pourra pas être atteint si certains pays continuent à effectuer des tests nucléaires, ou s’ils acquièrent, transportent, produisent et stockent du matériel nucléaire sous le prétexte de renforcer leur capacité de dissuasion aux fins d’assurer leur propre sécurité, a averti le représentant.  Et, a-t-il ajouté, cela contribue à créer un déséquilibre, militaire, sécuritaire et stratégique dans la région. 


Constatant le ralentissement des progrès en matière de désarmement réalisés dans les premières années qui ont suivi la fin de la guerre froide, M. Al-Shamsi a notamment regretté que les gouvernements n’aient pas tenu leur engagement de renforcer le rôle de la Commission de désarmement en vue d’amener les États nucléaires à honorer les obligations qui leur incombent au titre des traités et protocoles relatifs au désarmement et à la non-prolifération nucléaire.  Il a appelé notamment à l’élaboration d’un instrument juridiquement contraignant pour protéger les États non nucléaires des menaces que constituent les armes nucléaires et autres armes de destruction massives.  Il a également appelé au développement de mécanismes spécialisés capables d’opérer le suivi de l’élimination de ce type d’armes, incluant la création d’une agence internationale autorisée à négocier un traité multilatéral interdisant la production de matières fissiles en vue de la fabrication d’armes nucléaires.  Le représentant a réitéré son appui à la création d’une zone exempte d’armes de destruction massive au Moyen-Orient et dans le Golfe arabe, et a réclamé pour ce faire que la communauté internationale prenne des mesures effectives à l’encontre d’Israël, seul pays de la région qui n’a pas pleinement souscrit au régime de garanties de l’AIEA conformément aux résolutions légitimement adoptées, notamment lors de la sixième Conférence d’examen du TNP en 2000.  Enfin, le représentant a exhorté tous les États à suspendre leur assistance scientifique et financière à Israël.


M. CHRISTIAN FAESSLER (Suisse) a qualifié de démoralisant le rythme bien lent des activités de désarmement en matière d’armes de destruction massive.  Par conséquent, a-t-il ajouté, nous devons reconnaître que l’élimination complète des ces armes demeure pour le moment un objectif hors d’atteinte.  Toutefois, a-t-il remarqué, il serait possible d’appliquer certaines mesures susceptibles de nous rapprocher de cet objectif.  La première mesure, et la plus urgente, à son avis, est la nécessité de respecter les engagements existants.  À cet égard, a-t-il déclaré, la Suisse appelle l’Iran à respecter l’ensemble des résolutions adoptées le 18 septembre par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA, et demande à la République démocratique de Corée d’abandonner tout programme militaire nucléaire.  La Suisse appuie également tous les efforts déployés afin de parvenir à une solution diplomatique aux questions nucléaires dans la péninsule coréenne, a-t-il précisé.


La deuxième mesure porte sur l’intensification des efforts visant à universaliser tous les accords et traités en matière d’armes de destruction massive.  Le représentant a appelé tous les pays qui ne l’ont pas encore fait à ratifier le TNP, le CTBT, la Convention sur les armes chimiques et la Convention sur l’interdiction des armes biologiques.  La troisième mesure concerne l’ouverture sans délai de négociations dans le cadre de la Conférence du désarmement sur l’interdiction de la production de matières fissiles à des fins militaires.  La Suisse, a déclaré le représentant, souhaite voir tous les membres de la Conférence se mettre d’accord sur un programme de travail au début de l’année prochaine.  Pour conclure, le représentant a fait état de certains progrès récents dans le domaine des armes légères et de l’adoption du cinquième protocole relatif aux déchets explosifs de guerre. 


M. SKINNER-KLEE (Guatemala) a déclaré que la Première Commission se réunit dans une atmosphère d’incertitude, les actes terroristes ayant introduit une nouvelle dimension aux régimes de désarmement, de non-prolifération et de maîtrise des armements.  Aujourd’hui, a-t-il dit, la lutte contre le terrorisme au niveau national doit être complétée par des mesures au niveau international.  Nous devons préserver les acquis en matière de désarmement et les renforcer mais la nature de notre commission ne doit pas changer, a-t-il lancé.  Après avoir réaffirmé l’attachement de son pays au Plan d’action sur le commerce illicite sur les armes classiques et la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel, le représentant a précisé que le désarmement de son pays venait en appui du Programme d’action et sensibilisait la population aux ravages causés par les petites armes.  Ceci est d’autant plus nécessaire que la menace terroriste est bien réelle, a-t-il ajouté.


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