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AG/1485

EN VUE DE RENFORCER SON RÔLE, L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE LANCE LA PHASE INITIALE DE LA RÉORGANISATION DE SES TRAVAUX

01/07/2004
Communiqué de presse
AG/1485


Assemblée générale

92e séance – matin


EN VUE DE RENFORCER SON RÔLE, L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE LANCE LA PHASE INITIALE DE LA RÉORGANISATION DE SES TRAVAUX


L’Assemblée générale, a lancé, ce matin, la phase initiale d’un plan pluriannuel visant à renforcer son autorité et son rôle et à améliorer ses méthodes de travail, celles de son Bureau et celles de ses grandes commissions.  Ces mesures*, effectives dès la prochaine session de l’Assemblée en septembre, visent notamment à augmenter l’efficacité et l’efficience de son fonctionnement, à rendre ses travaux plus efficaces et ses débats plus interactifs, et à réduire la documentation.  L’Assemblée a en outre approuvé une série de recommandations sur l’organisation de la réunion de haut niveau sur le VIH/sida du 2 juin 2005, et sur les modalités de la participation du Saint-Siège aux travaux de l’Organisation en sa qualité d’Etat doté du statut d’observateur auprès de l’ONU.  Elle a en outre entériné les propositions faites par la Quatrième Commission pour améliorer la capacité de maintien de la paix des Nations Unies.  Ces quatre textes ont été adoptés sans vote.


En droite ligne des mesures prises pour renforcer les Nations Unies dans leur ensemble, l’Assemblée générale, a notamment décidé d’articuler son ordre du jour autour des priorités de l’Organisation pour la période 2002-2005.  L’ordre du jour sera ainsi axé sur le maintien de la paix et de la sécurité internationales, la promotion d’une croissance économique soutenue et d’un développement durable, le développement de l’Afrique, la promotion des droits de l’homme, la coordination efficace des opérations d’assistance humanitaire, la promotion de la justice et du droit international, du désarmement et de la lutte contre la drogue, la prévention du crime, la lutte contre le terrorisme international sous toutes ses formes et manifestations, et des questions administratives et d’organisation. 


L’Assemblée a par ailleurs demandé à chacune de ses grandes commissions d’accorder une attention particulière à la rationalisation de leurs futurs ordres du jour en biennalisant, triennalisant, regroupant et éliminant des points et de lui présenter des recommandations en ce sens aux fins de décisions le 1er avril 2005 au plus tard.  Elle a encouragé la pratique de débats interactifs et de tables rondes de façon à développer des discussions approfondies informelles et de réunir des spécialistes de différents domaines.  Toujours pour ce qui est de l’organisation des travaux de ses commissions, elle a décidé de l’introduction, le cas échéant, de la pratique des séances de questions afin de favoriser un échange de vues dynamique et franc avec les responsables des départements et des bureaux, les représentants du Secrétaire général et les rapporteurs spéciaux. 


Parmi les modifications que l’Assemblée générale a décidé d’apporter à son ordre du jour, on notera notamment que les points « Ouverture de négociations globales sur la coopération économique internationale pour le développement » et « Restructuration et revitalisation de l’Organisation des Nations Unies dans les domaines économique et social et les domaines connexes » sont éliminés; le point « Rapport du Conseil économique et social » devra être intégralement examiné en séance plénière et un certain nombre de points sont renvoyés aux grandes commissions.


L’Assemblée a en outre décidé qu’à compter de sa 59e session, ses réunions plénières se tiendront normalement les lundis et les jeudis.  Elle a par contre reporté l’examen des propositions sur la réorganisation du travail de ses commissions en deux périodes de fond par session à sa prochaine session.


Les points « Question de Chypre »; « Agression armée contre la République démocratique du Congo »; « Question des îles Falkland (Malvinas) »; « La situation de la démocratie et des droits de l’homme en Haïti »; « L’agression armée israélienne contre les installations nucléaires iraquiennes et ses graves conséquences pour le système international établi en ce qui concerne les utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire, la non-prolifération des armes nucléaires et la paix et la sécurité internationales »; « Conséquences de l’occupation du Koweït par l’Iraq et de l’agression iraquienne contre le Koweït »; et « Déclaration de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation de l’unité africaine relative à l’attaque militaire aérienne et navale lancée en avril 1986 par l’actuel Gouvernement des États-Unis contre la Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste » restent inscrits à l’ordre du jour en vue d’être examinés sur notification d’un État Membre.


Ayant choisi le 2 juin 2005 pour convoquer la réunion de haut niveau consacrée à l’examen des progrès faits dans la concrétisation de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida adoptée en 2001, l’Assemblée générale a également décidé** que cette dernière serait centrée sur les aspects techniques et aurait pour but de cerner le niveau des progrès accomplis, les problèmes et les obstacles qui entravent la pleine réalisation de ces engagements et les perspectives dans ce domaine, ainsi que de partager les meilleures pratiques.  L’examen devra apporter une contribution à la réunion de haut niveau qui doit se tenir à New York au début de sa soixantième session en 2005 pour examiner les progrès accomplis dans la réalisation des engagements énoncés dans la Déclaration du Millénaire et des grandes conférences organisées par les Nations Unies.  Seront invités à participer aux tables rondes organisées en marge de la réunion le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme; 15 représentants d’organisations internationales, nationales ou locales de la société civile; et le secteur privé, y compris les sociétés pharmaceutiques, participants qui s’ajouteront notamment aux représentants des États Membres, des observateurs, des organisations du système des Nations Unies et des organisations non gouvernementales dotées du statut consultatif auprès de l’ECOSOC.  Aucun effort ne sera épargné pour garantir une représentation géographique équitable dans chaque table ronde tout en tenant compte de l’importance de la participation d’un large éventail de pays en ce qui concerne la taille, les taux de prévalence du VIH et le niveau de développement. 


Rappelant que le Saint-Siège a obtenu le statut d’État observateur permanent auprès de l’ONU le 6 avril 1964, l’Assemblée générale a modifié***, sans préjudice de ceux existants, les droits et privilèges qui lui sont conférés en vertu de son statut pour ce qui est de participer aux sessions et aux travaux de l’Assemblée générale et des conférences internationales convoquées sous les auspices de l’Assemblée ou d’autres organes de l’Organisation, ainsi qu’aux conférences des Nations Unies.  Désormais, le Saint-Siège a le droit de participer au débat général de l’Assemblée générale et a le droit de s’inscrire sur la liste des orateurs au titre de points de l’ordre du jour à toute séance plénière.  Jusqu’à aujourd’hui, le Saint-Siège devait obtenir l’aval du Président du Groupe des États d’Europe de l’Ouest et des autres États pour s’inscrire sur la liste des orateurs et ne pouvait participer qu’aux débats sur les questions le concernant.  En sa qualité d’observateur, le Saint-Siège n’a pas le droit de vote à l’Assemblée générale mais il est en mesure de se porter coauteur de projets de résolution et de décision sur les questions le concernant.


S’agissant de l’amélioration de la capacité de maintien de la paix des Nations Unies, l’Assemblée a entériné**** les propositions faites par la Quatrième Commission sur recommandation du Comité spécial des opérations de maintien de la paix.  Ces recommandations portent sur le renforcement des capacités de l’Afrique dans le domaine du maintien de la paix, le renforcement de la coopération entre les institutions, fonds et programmes des Nations Unies, les institutions de Bretton Woods ou encore la société civile.  Elles portent également sur la nécessité de poursuivre les efforts engagés afin d’atteindre l’objectif du déploiement dans les 30 à 90 jours suivant l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité.  La discipline, le recrutement et la formation du personnel de maintien de la paix font également l’objet d’une attention particulière. 


Dans ce texte, le Comité spécial réitère également la nécessité de l’ONU d’évaluer les situations de conflit, de planifier et de gérer efficacement les opérations de maintien de la paix et de réagir rapidement.  La persistance des attaques contre le personnel des Nations Unies et le personnel associé figure en bonne place des préoccupations du Comité spécial qui prie instamment les États qui ne l’ont pas encore fait de devenir parties à la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé.  Les coûts inhérents à la mise en œuvre du point focal pour la sécurité au sein du Département des opérations de maintien de la paix seront examinés dans le cadre de l’examen actuel du système de gestion de la sécurité des Nations Unies.


Constatant par ailleurs que 16 États Membres ne se sont pas acquittés de leur contribution aux travaux de l’Organisation, conformément à l’Article 19 de la Charte, le Président a invité les États Membres concernés à le faire et a rappelé que si le montant des arriérés d’un État est égal ou supérieur à la contribution due par lui pour les deux années précédentes, il perdait son droit de vote à l’Assemblée générale.


A la suite de l’adoption des textes, les représentants des pays suivants ont expliqué leur position: Japon, Pays-Bas, Algérie, États-Unis, Brésil, Nouvelle-Zélande et Gabon.  Le Président de l’Assemblée générale ainsi que l’Observateur du Saint-Siège ont également pris la parole.


La prochaine réunion de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal.


* A/58/L.66 et A/RES/58/126 pour référence

** A/58/L.65

*** A/58/L.64

**** A/58/474/Add.1


SUITE À DONNER AUX TEXTES ISSUS DE LA VINGT-SIXIÈME SESSION EXTRAORDINAIRE: MISE EN ŒUVRE DE LA DÉCLARATION D’ENGAGEMENT SUR LE VIRUS DE L’IMMUNODÉFICIENCE HUMAINE TE ET LE SYNDROME D’IMMUNODÉFICIENCE ACQUISE (VIH/SIDA): PROJET DE RÉSOLUTION (A/58/L.65)


M. CELESTINO MIGLIORE (Saint-Siège) s’est félicité de l’adoption de cette résolution sur la participation du Saint-Siège aux travaux de l’ONU.  Il a fait savoir que cette adoption se produisait à un moment opportun puisque sa délégation fêtait aujourd’hui sa 41 année de participation aux travaux de l’Assemblée générale. 


REVITALISATION DES TRAVAUX DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE: PROJET DE RÉSOLUTION (A/58/L.66)


Explications de position


M. KOICHI HARAGUCHI (Japon) a souhaité que davantage d’efforts soient déployés pour revitaliser les travaux de l’Assemblée générale.  La résolution adoptée aujourd’hui représente cependant un premier pas.  Il incombe aux États Membres de poursuivre leurs efforts dans cette voie.


M. DIRK JAN VAN DEN BERG (Pays-Bas), s’exprimant au nom de l’Union européenne, des pays associés et des pays candidats, s’est félicité de la résolution adoptée aujourd’hui en ce qu’elle constitue un grand pas en avant dans le processus de revitalisation de l’Assemblée générale.  Elle permet, entre autres, de rendre l’ordre du jour plus accessible, d’adopter des méthodes de travail plus novatrices, de renforcer le rôle du Bureau du Président de l’Assemblée générale, de rationaliser l’ordre du jour des grandes commissions et de réduire volume de la documentation.  Nous aurions dû mieux définir ce que nous attendons de, a cependant nuancé le représentant.  La revitalisation des travaux de l’Assemblée, a-t-il conclu, est un processus permanent loin d’être achevé. 


M. ABDALLAH BAALI (Algérie), au nom du Mouvement des pays non alignés, s’est félicité de l’adoption par consensus de la résolution sur la revitalisation des travaux de l’Assemblée générale car elle constitue un pas important pour une amélioration plus substantielle de ces travaux.  Il a souligné l’importance du principe de consultation avec les États Membres concernés et leur assentiment avant de soumettre des propositions.  Il a en outre souhaité que les prochaines discussions sur la documentation soient menées conformément au principe selon lequel des informations suffisantes doivent être communiquées aux États Membres. 


M. HOWARD STOFFER (États-Unis) a déclaré que l’Assemblée générale devait renforcer son rôle et son autorité.  Il reste beaucoup à faire, a-t-il ajouté, notamment en ce qui concerne l’ordre du jour de l’Assemblée générale et les méthodes de travail des grandes commissions.  Chacun d’entre nous doit être clair sur ce qu’il reste à faire, a rappelé le représentant.


Mme MARIA LUIZA RIBEIRO VIOTTI (Brésil), intervenant au nom du Groupe de Rio, a estimé que la résolution adoptée aujourd’hui représentait un pas en avant dans la revitalisation des travaux de l’Assemblée générale. 


M. DON MACKAY (Nouvelle-Zélande), au nom du Groupe CANZ (Canada, Australie et Nouvelle-Zélande), a regretté que tous les espoirs en matière de revitalisation n’aient pas été concrétisés.  Si nous voulons répondre aux attentes de nos citoyens, il nous reste beaucoup de chemin à parcourir, a-til fait remarquer.


M. ALFRED MOUNGARA-MOUSSOTSI (Gabon) a qualifié la résolution adoptée aujourd’hui de texte de compromis qui ne tient pas compte de toutes les sensibilités mais qui représente cependant une nouvelle étape dans la bonne voie. 


M. JULIAN HUNTE, Président de l’Assemblée générale, a déclaré que la résolution sur la revitalisation des travaux atteignait des objectifs de base importants, notamment concernant le renforcement du Bureau du Président et la promotion d’une meilleure coordination avec le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social.  Cependant, le travail de revitalisation ne prend pas fin avec l’adoption de la résolution.  Le travail ne fait que commencer et les grandes commissions sont priées de contribuer à cet effort.  Elles devraient en particulier établir un programme de travail provisoire à la fin de chaque session pour la session suivante, a recommandé le Président de l’Assemblée. 


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