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AG/10317

L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SOULIGNE L’IMPORTANCE DE L’ÉDUCATION, À l’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’HOMME

10/12/2004
Communiqué de presse
AG/10317


Assemblée générale

70e séance plénière – matin


L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SOULIGNE L’IMPORTANCE DE L’ÉDUCATION, À l’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’HOMME


Elle proclame un Programme mondial d’éducation aux droits de l’homme


L’Assemblée générale a affirmé ce matin le rôle essentiel de l’éducation aux droits de l’homme, en adoptant sans vote un projet de résolution*, présenté par l’Australie.  Ce texte proclame le Programme mondial d’éducation aux droits de l’homme, qui devra démarrer le 1er janvier 2005.


Ouvrant le débat organisé dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’homme, le Président de l’Assemblée générale a déclaré qu’une éducation efficace qui renforce le respect, l’égalité, la coopération et la compréhension, prévenant ainsi la violation des droits de l’homme et les conflits, demeurait l’une des meilleures contributions à l’avènement d’un ordre mondial pacifique.  La Vice-Secrétaire générale des Nations unies, Mme Louise Fréchette, a expliqué que le projet de plan d’action pour la première phase du Programme mondial d’éducation aux droits de l’homme** serait axée sur l’enseignement primaire et secondaire.  Le représentant des Pays-Bas a souhaité, au nom de l’Union européenne, une adoption rapide de ce plan d’action, ajoutant que l’éducation était un élément indispensable dans toute stratégie de prévention du racisme, de l’intolérance, de l’islamophobie et de l’antisémitisme.


Le représentant de la Chine a estimé pour sa part que l’éducation aux droits de l’homme devrait prendre en compte les traditions et le contexte social de chaque pays.  La représentante des Émirats arabes unis, qui a présenté l’Islam comme une source essentielle de promotion des droits de l’homme, a également souligné la nécessité de respecter les cultures et les religions, ainsi que la souveraineté des États.  Le représentant du Mali a expliqué que l’application de sanctions était une manière de faire respecter les droits de l’homme.  À cet outil, dont l’impact est, selon lui, limité, il en a préféré un autre, à la portée plus large, qui sont l’éducation et la sensibilisation aux bonnes pratiques en matière de droits de l’homme.  La représentante de l’Inde a regretté, de son côté, que les droits de l’homme continuent d’être perçus en termes de condamnation et de punition plutôt que de promotion.  Elle a ajouté que la lutte contre la pauvreté restait un élément essentiel de promotion des droits de l’homme.


Par ailleurs, des délégations ont insisté sur la contribution de la société civile à l’éducation aux droits de l’homme.  Le représentant de la Slovénie a attiré l’attention de l’Assemblée sur l’Appel mondial lancé aujourd’hui à ce sujet par d’éminentes personnalités, parmi lesquelles de nombreux lauréats du prix Nobel de la paix.


Outre les orateurs cités, les représentants des pays suivants ont également pris la parole: Australie, Canada, Chili (au nom de la Communauté des démocraties), Kazakhstan, Liechtenstein, Cuba, Kenya, Japon, États-Unis, Fédération de Russie, Indonésie, République de Corée, Maroc, Moldavie et Costa Rica ont également pris la parole.


L’Assemblée générale se réunira cet après-midi à 15 heures pour examiner les rapports de la Quatrième Commission (questions politiques spéciales et décolonisation).


*  Le projet de résolution est publié sous la cote A/59/L.43.

** La note du Secrétaire général est publiée sous la cote A/59/525.


QUESTIONS RELATIVES AUX DROITS DE L’HOMME, Y COMPRIS DES LES DIVERS MOYENS DE MIEUX ASSURER L’EXERCICE EFFECTIF DES DROITS DE L’HOMME ET DES LIBERTÉS FONDAMENTALES: DÉCENNIE DES NATIONS UNIES POUR L’ÉDUCATION DANS LE DOMAINE DES DROITS DE L’HOMME (1995-2004)


Note du Secrétaire général sur le projet de plan d’action pour la première phase (2005-2007) du Programme mondial proposé en faveur de l’éducation en matière des droits de l’homme (S/59/525)


Par cette note, le Secrétaire général transmet un projet de plan d’action pour la première phase (2005-2007) du Programme mondial proposé en faveur de l’éducation en matière de droits de l’homme, élaboré conjointement par le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).  L’avant-projet a été établi entre mai et juillet 2004 par le Haut Commissariat et l’UNESCO sur la base notamment d’instruments et de documents de l’ONU, des recommandations finales issues de réunions intergouvernementales régionales et des communications adressées au Haut Commissariat par les gouvernements et par lui résumées dans ses rapports.


L’avant-projet a été examiné par plus d’une cinquantaine de spécialistes de ministères de l’éducation, d’organisations intergouvernementales et non gouvernementales, d’organismes nationaux s’occupant des droits de l’homme et d’organismes des Nations Unies qui représentaient les différents continents, lors d’une réunion d’experts organisée conjointement par le Haut Commissariat et l’UNESCO à Genève du 13 au 15 septembre 2004.  Le Haut Commissariat et l’UNESCO ont examiné le projet de plan d’action avant d’en établir la version définitive à partir des observations des experts.


Projet de résolution


Aux termes du projet de résolution relatif au Programme mondial d'éducation dans le domaine des droits de l'homme (A/59/L.43), adopté sans vote, l’Assemblée générale estime que l’éducation dans le domaine des droits de l’homme est essentielle à la réalisation des droits individuels et des libertés fondamentales et contribue considérablement à promouvoir l’égalité, à prévenir les conflits et les violations des droits de l’homme et à renforcer les processus participatifs et démocratiques, en vue de créer des sociétés dans lesquelles tous les êtres humains sont appréciés et respectés, sans discrimination ni distinction d’aucune sorte (race, couleur, sexe, langue, religion, opinion politique ou autre, origine nationale ou sociale, avoirs, rang social ou autre statut).


Elle prend note des vues que la Haute Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a exprimées dans son rapport sur les succès et les échecs de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation dans le domaine des droits de l’homme (1995-2004) et sur les activités futures des Nations Unies dans ce domaine en ce qui concerne la nécessité de maintenir, au-delà de la Décennie, un cadre global pour l’éducation dans le domaine des droits de l’homme pour faire en sorte que cette question soit une priorité dans les programmes internationaux.  Elle proclame le Programme mondial d’éducation dans le domaine des droits de l’homme, Programme organisé en plusieurs phases qui doit démarrer le 1er janvier 2005, afin de faire avancer l’exécution des programmes d’éducation en matière de droits de l’homme dans tous les secteurs.


L’Assemblée prend également note avec satisfaction du projet de plan d’action relatif à la première phase (2005-2007) du Programme mondial d’éducation dans le domaine des droits de l’homme, élaboré conjointement par le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, tel qu’il figure dans la note du Secrétaire général, et invite les États à soumettre leurs observations à ce sujet au Haut Commissariat, afin qu’il soit adopté dans les meilleurs délais.


Déclarations liminaires


M. JEAN PING, Président de l’Assemblée générale (Gabon), a estimé qu’il était indispensable d’éduquer et de sensibiliser les populations sur les questions relatives aux droits de l’homme, de promouvoir le respect, l’égalité, la coopération et la compréhension entre individus et entre nations.  Il s’agit là, a-t-il dit, d’un processus long qui, comme toute éducation, peut s’étaler sur toute une vie.  Il a souligné qu’en proclamant la Déclaration universelle des droits de l’homme il y a 56 ans, l’Assemblée générale avait mis aussi mis en exergue le rôle fondamental joué par l’éducation pour réaliser ces droits.  En prévoyant des dispositifs juridiques dans les principaux organes concernés des Nations Unies, les États Membres se sont engagés à garantir une éducation de base et une éducation sûre et pour les droits de l’homme, a affirmé le Président.  De plus, l’ONU a sans cesse rappelé l’importance d’une telle éducation, aussi bien en Assemblée générale, que dans la Commission des droits de l’homme, ou à l’occasion de nombreuses réunions internationales, a-t-il ajouté.  Enfin, plusieurs programmes d’action internationaux encouragent l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies globales, efficaces et durables pour l’éducation dans le domaine des droits de l’homme au niveau national.


Selon le Président de l’Assemblée générale, le Programme de la Décennie a, à mi-parcours, servi de catalyseur en provoquant une réaction des gouvernements même si beaucoup reste encore à faire.  Il est plus que jamais nécessaire d’améliorer la collaboration entre acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux dans un esprit de respect mutuel, a-t-il observé.  Le bilan de la Décennie est positif, a-t-il dit, car il a « permis de faire de l’éducation dans le domaine des droits de l’homme une question prioritaire », de sensibiliser l’opinion publique sur ce sujet, et enfin de fournir un cadre de coopération internationale dans ce domaine.  En adoptant le projet de Programme mondial pour l’éducation dans le domaine des droits de l’homme et le projet de plan d’action, l’Assemblée générale réaffirmera que l’éducation dans le domaine des droits de l’homme constitue une priorité pour l’ensemble de la communauté internationale, a-t-il assuré.  Selon M. Ping, une éducation efficace qui renforce le respect, l’égalité, la coopération et la compréhension, prévenant ainsi la violation des droits de l’homme et les conflits, demeure une des meilleures contributions à l’avènement d’un ordre mondial pacifique. (Pour lire la version intégrale du discours, voir notre communiqué de presse GA/SM/348-HR/4803-OBV/461: http://www.un.org/News/fr-press/docs/2004/GASM348.doc.htm)


Mme LOUISE FRÉCHETTE, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, a estimé que cette Journée des droits de l’homme était l’occasion de se consacrer à la stratégie de l’éducation en matière de droits de l’homme, expliquant que cette éducation était indispensable pour que toute personne puisse vivre dans la dignité.  L’éducation en matière de droits de l’homme comporte plusieurs facettes, dont l’apprentissage de nos droits et des mécanismes permettant de les protéger, ainsi que le renforcement d’un comportement visant à les défendre et les promouvoir, a-t-elle affirmé.


La Vice-Secrétaire générale a développé les grandes lignes du projet de plan d’action pour la première phase du Programme mondial en faveur de l’éducation en matière de droits de l’homme.  Elle a expliqué que lors de ses trois premières années, ce Programme se concentrerait sur l’éducation en matière de droits de l’homme dans l’enseignement primaire et secondaire.  L’intégration de l’éducation aux droits de l’homme au sein de ces systèmes scolaires est un processus complexe, a-t-elle estimé, indiquant qu’il devrait entre autres permettre d’adopter des politiques d’éducation cohérentes et fidèles aux principes des droits de l’homme, de s’assurer que les processus d’enseignement et d’apprentissage prennent compte de ces principes, de promouvoir un environnement scolaire au sein duquel les droits de l’homme sont respectés, et d’offrir au corps enseignant les compétences nécessaires afin qu’il puisse faciliter l’enseignement et la pratique des droits de l’homme à l’école.


Déclarations


M. JAMES CHOI (Australie), qui a présenté le projet de résolution A/59/L.43 intitulé « Programme mondial d’éducation dans le domaine des droits de l’homme », a rappelé que la Déclaration de Vienne avait souligné le caractère essentiel de l’éducation aux droits de l’homme pour la promotion de relations stables et harmonieuses entre les communautés et pour l’établissement d’une paix durable.  Il a souligné le bilan positif de la décennie des Nations Unies pour les droits de l’homme, notamment pour l’éducation aux droits de l’homme, qui a défini un cadre de référence pour les mesures à prendre dans le domaine international.  Il a cependant estimé qu’il restait beaucoup à faire pour prévenir les violations des droits de l’homme.  Il a expliqué que le projet de résolution présenté par son pays s’appuyait sur les acquis de la Décennie et proposait un Programme mondial d’éducation aux droits de l’homme qui doit démarrer le 1er janvier 2005.  Il a indiqué que la première phase de ce Programme mondial mettait plus particulièrement l’accent sur les écoles primaires et secondaires et proposait une série de mesures à prendre par tous les acteurs pertinents.  Il a souhaité en conclusion un large soutien de l’Assemblée générale à ce texte, dont il a souligné qu’il était présenté à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme.


M. DIRK JAN VAN DEN BERG (Pays-Bas), qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, a expliqué que la promotion et la protection de tous les droits de l’homme devait être une préoccupation légitime de la communauté internationale.  Comme nos prédécesseurs l’ont proclamé dans la Déclaration universelle, chaque individu et chaque organe de la société doit s’efforcer, par l’enseignement et l’éducation, de promouvoir le respect de ces droits et de ces libertés, a-t-il ajouté.  Le représentant a jugé approprié que, 56 ans après l’adoption de la Déclaration universelle, soit examinée la question de l’éducation aux droits de l’homme, une question essentielle pour parvenir à des relations stables et harmonieuses entre les communautés, ainsi que pour la promotion, la protection et la pleine jouissance de tous les droits de l’homme et de l’établissement de l’état de droit. 


L’éducation est un élément indispensable dans toute stratégie de prévention du racisme, de l’intolérance et de l’islamophobie, a-t-il également observé, précisant notamment que le fléau de l’antisémitisme continuait à l’heure actuelle de répandre son venin.  L’éducation aux droits de l’homme est la clef des changements des attitudes et des comportements, a-t-il jugé.  L’Union européenne se félicite des nombreuses activités mises au point aux niveaux local et national, a-t-il affirmé, soulignant néanmoins que beaucoup restait à faire.  Le représentant a souligné que l’Union européenne appuyait vigoureusement le Programme d’éducation aux droits de l’homme pour la jeunesse du Conseil de l’Europe et se félicitait de son manuel d’éducation aux droits de l’homme.  Il s’est en outre félicité de la proclamation, aujourd’hui, du Programme mondial pour l’éducation aux droits de l’homme, tout en encourageant les États Membres à examiner le projet de plan d’action pour la première phase du Programme mondial afin qu’il soit rapidement adopté et appliqué.


M. ALLAN ROCK (Canada), qui s’est exprimé au nom du Réseau de la sécurité humaine, a expliqué que l’éducation aux droits de l’homme avait une importance fondamentale dans la promotion et la protection de la sécurité humaine.  Cette éducation peut également servir d’outil de prévention, qu’il s’agisse des conflits en général ou des violations des droits de la personne en particulier, a-t-il indiqué, signalant qu’elle présentait une vision unificatrice des normes et critères acceptables pour un règlement durable des conflits.  Il a également affirmé que l’éducation aux droits de l’homme constituait une arme efficace contre l’intolérance, que ce soit sous forme de discrimination, de racisme ou de xénophobie.


Estimant que cette éducation devait s’inscrire de manière permanente, M. Rock a salué l’annonce de la mise en œuvre du Programme mondial pour l’éducation aux droits de l’homme qui doit commencer le 1er janvier 2005.  Il a invité les États Membres à examiner attentivement, en vue de leur application, les recommandations concernant l’éducation aux droits de l’homme dans les établissements d’enseignement primaire et secondaire qui figurent dans le plan d’action proposé pour le premier volet de ce Programme.


M. CHRISTIAN REHREN (Chili), qui s’exprimait au nom de la Communauté des démocraties, composée, outre son pays, de la République tchèque, de l’Inde, de la République de Corée, du Mali, du Mexique, de la Pologne, du Portugal, de l’Afrique du Sud, et des États-Unis, a rappelé que les principes établis dans la Déclaration universelle des droits de l’homme étaient la pierre angulaire d’un monde pacifique, sûr et prospère.  La Communauté des démocraties attache une importance fondamentale à tous les droits de l’homme, a-t-il poursuivi, et croit à l’interdépendance entre la paix, le développement, la démocratie et les droits de l’homme.  Il a expliqué que la Communauté s’engageait, conformément à la Déclaration de Varsovie et au Plan d’action de Séoul de 2002, à renforcer les institutions démocratiques et à promouvoir les droits de l’homme à travers le monde.  En cette Journée internationale des droits de l’homme, la Communauté félicite tous les pays qui se sont engagés dans leur promotion, a-t-il ajouté.


Le représentant a indiqué que cette Déclaration de la Communauté des démocraties avait été rendue publique simultanément aujourd’hui à Genève et dans tous les pays membres.  Elle a en outre été publiée comme document des Nations Unies sous la cote A/59/598.


M. BOLAT K. BAYKADAMOV (Kazakhstan) a souligné que la Décennie pour l’éducation dans le domaine des droits de l’homme, l’un des programmes des Nations Unies les plus importants, avait coïncidé pour le Kazakhstan et d’autres pays de la Communauté des États indépendants (CEI) avec la période de consolidation de l’indépendance nationale, de la souveraineté de l’État et des réformes des systèmes politique, économique et social.  Le représentant a estimé que la réalisation des droits de l’homme devait d’abord faire partie intégrante de la culture de toute société, l’adhésion du Kazakhstan aux instruments internationaux fondamentaux des droits de l’homme, sous les auspices des Nations Unies, ayant facilité cet effort. 


Le représentant a indiqué que son pays était devenu partie aux Pactes internationaux des droits de l’homme.  Il a précisé qu’une commission interdépartementale des droits de l’homme et du droit international humanitaire avait été mise en place et qu’une large campagne éducative avait été lancée à l’égard des fonctionnaires.  Il a affirmé que son pays appuyait sans réserve les dispositions du projet de résolution A/59/L.43, se déclarant convaincu que le l’éducation dans le domaine des droits de l’homme était un processus à long terme.  Il a ajouté que le Kazakhstan soutenait également le projet de plan d’action pour la première phase du Programme mondial et ferait tout pour l’appliquer.


M. XIE BOHUA (Chine) a salué les progrès réalisés en matière de droits de l’homme par la Décennie des Nations Unies pour l’éducation dans le domaine des droits de l’homme (1995-2004) et son Plan d’action, expliquant qu’ils avaient permis d’accroître le respect mondial en faveur des droits de l’homme et les libertés fondamentales, d’encourager la compréhension, la tolérance et l’amitié entre les groupes linguistiques, religieux et les différentes ethnies, et facilité le développement durable et la justice sociale.  La communauté internationale est de plus en plus consciente de l’importance de l’éducation aux droits de l’homme dans la poursuite des droits de l’homme, a-t-il affirmé, indiquant que son pays appuyait l’annonce et la mise en œuvre du projet de plan d’action du Programme mondial proposé en faveur de l’éducation en matière de droits de l’homme.


M. Xie a par ailleurs estimé que l’éducation aux droits de l’homme devait prendre en compte les traditions et le contexte social de chaque pays, respecter la diversité et lutter contre la discrimination.  Cette éducation doit également couvrir un large éventail de droits politiques, économiques, sociaux et culturels afin d’assurer une mise en oeuvre équilibrée de l’ensemble des droits de l’homme, a-t-il expliqué.  Le représentant a enfin indiqué que les gouvernements nationaux étaient les principaux responsables de l’éducation aux droits de l’homme, estimant que la communauté internationale se devait pour sa part de leur fournir l’aide et les conseils nécessaires.


M. CHRISTIAN WENAWESER (Liechtenstein) a constaté qu’en matière de droits de l’homme plus que dans n’importe quel autre domaine d’action des Nations Unies, il existait un écart important entre les normes et leur mise œuvre.  En dépit de la Déclaration universelle, les violations des droits de l’homme sont commises quotidiennement dans toutes les régions du monde, a-t-il poursuivi.  Il s’est dit convaincu que l’éducation aux droits de l’homme pouvait jouer un rôle important pour réduire l’écart entre la norme et la réalité.  Il a salué à cet égard le rôle de catalyseur joué par la Décennie pour l’éducation aux droits de l’homme, et a souligné la nécessité de renforcer les efforts de sensibilisation des acteurs tels que les enseignants ou les agents des forces de l’ordre.  Il a indiqué que les nouveaux programmes scolaires adoptés par son pays accordaient une place de choix à l’éducation aux droits de l’homme.


Le représentant a souligné l’importance de la coopération régionale et a salué les efforts de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et du Conseil de l’Europe dans ce domaine.  Il s’est félicité de l’adoption du Programme mondial pour l’éducation aux droits de l’homme.  Indiquant que son pays allait examiner attentivement le plan d’action pour la mise en œuvre de la première phase de ce Programme, il a espéré que tous les États Membres en feraient de même.  Il a insisté sur la nécessité de réformer les activités intergouvernementales en matière de droits de l’homme.  Déplorant la politisation des débats au sein de la Commission des droits de l’homme, principal organe des Nations Unies dans ce domaine, ou encore au sein de la Troisième Commission de l’Assemblée générale, il a jugé indispensable de modifier radicalement leur mode de fonctionnement.  Il s’est félicité des recommandations formulées à ce sujet par le Groupe de personnalités de haut niveau.


Mme MUKTA D. TOMAR (Inde) a estimé que si l’importance de l’éducation aux droits de l’homme était largement reconnue, il n’en demeurait pas moins que des actions concrètes laissaient à désirer dans la plupart des domaines.  Les droits de l’homme continuent d’être perçus en termes de condamnation et de punition plutôt que de promotion, a-t-elle ajouté.  Selon elle, une solide tradition démocratique peut contribuer dans une large mesure à la réussite de nos efforts.  La représentante a indiqué qu’en Inde le concept de droits de l’homme était incorporé dans la Constitution de 1950, l’éducation aux droits de l’homme étant introduite dans divers programmes du système universitaire et scolaire, et ce, dans les 18 langues officielles existantes.


La représentante a constaté que l’éducation aux droits de l’homme était une activité interinstitutions.  En Inde, a-t-elle affirmé, les initiatives du Gouvernement, au niveau des provinces ou de l’État fédéral, sont appuyées par la Commission nationale des droits de l’homme.  Elle a en outre souligné l’implication dans cet effort national des organisations non gouvernementales, des instituts de recherche en matière de droits de l’homme, des associations sociales de bénévoles ou professionnelles ou d’autres organisations de la société civile.  Elle a également indiqué que sa délégation partageait l’avis du Secrétaire général pour considérer que l’éducation aux droits de l’homme ne se limitait pas à des leçons présentées dans les écoles, mais qu’il fallait véritablement donner à la population les outils nécessaires pour qu’elle vive dans la sécurité et la dignité.  Un renforcement de la coopération internationale pour éliminer la pauvreté reste donc un élément essentiel pour promouvoir et protéger les droits de l’homme, et promouvoir l’éducation aux droits de l’homme, a-t-elle conclu.


M. CHEICK SIDI DIARRA (Mali) a salué la multiplication des réalisations positives en matière de droits de l’homme au cours de la dernière décennie, remarquant cependant que les situations de violations graves des droits fondamentaux persistaient, qu’il s’agisse du déni des droits économiques, sociaux, civils et politiques, de la traite des êtres humains ou de la privation pure et simple du droit à la vie.  Face à cette situation, il a estimé que la communauté internationale disposait de deux outils pour faire respecter les droits de l’homme.  L’application de sanctions contre les violations graves des droits de l’homme constitue l’un de ces outils, a-t-il affirmé, expliquant cependant que les effets de ces dernières étaient limités, la sanction ne frappant que les violations des droits de l’homme ayant un caractère pénal.  C’est pourquoi, a-t-il affirmé, la sanction doit s’accompagner d’un deuxième outil dont la portée est plus grande, à savoir l’éducation et la sensibilisation aux bonnes pratiques en matière des droits de l’homme.


M. Diarra a expliqué que l’éducation aux droits de l’homme présentait par ailleurs l’avantage d’être préventif.  Elle concerne les personnes devant jouir de ces droits mais qui n’en connaissent pas souvent l’existence, ou les personnes qui doivent permettre l’exercice de ces droits mais ne savent pas comment les mettre en oeuvre ou en abusent, a-t-il remarqué.  La mise en place de cette éducation passe par son intégration dans les programmes d’éducation formelle ou informelle, a-t-il estimé, indiquant que différents textes juridiques, tels la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, visent à promouvoir, par l’enseignement notamment, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.


M. RODNEY LOPEZ CLEMENTE (Cuba) a rappelé l’accent mis sur l’éduction aux droits de l’homme lors de la Conférence de Vienne, en 1993.  Il s’est cependant interrogé sur la mise en œuvre de cet objectif, alors qu’un milliard d’enfants vit dans la pauvreté, et que plus de 140 millions d’enfants ne sont jamais allés à l’école.  Il a estimé que le plan d’action présenté par le Haut Commissariat aux droits de l’homme et par l’UNESCO aurait une portée limitée sans une transformation radicale de l’ordre mondial.  Il a présenté le bilan de son gouvernement en matière d’éducation.  Nul ne doute, a-t-il dit, que l’éducation aux droits de l’homme contribue de manière décisive à la tolérance, à l’égalité entre les hommes et les femmes et à l’amitié entre tous les peuples du monde.  Il a cependant jugé vital que les nouvelles générations comprennent qu’il est urgent de créer un ordre international et social dans lequel tous les droits de l’homme et les libertés fondamentales seraient effectivement respectés.


M. FRANKLIN ESPILA (Kenya) a affirmé que son gouvernement considérait l’éducation pour tous comme une de ses priorités fondamentales.  Le Kenya, a-t-il ajouté, a lancé un programme audacieux d’éducation primaire libre et obligatoire.  Il existe un lien clair entre pauvreté, éducation et développement, a-t-il souligné, précisant que la pauvreté continuait de ravager la population sub-saharienne, aggravée par la pandémie de VIH/sida.  Aucun individu ne peut exercer ses droits civils, politiques, économiques et sociaux tant qu’il n’a pas reçu un minimum d’éducation, a-t-il également fait remarquer. 


Le représentant a indiqué que son pays avait créé l’année dernière la Commission nationale des droits de l’homme, dont le rôle vise notamment à superviser les activités du Gouvernement et ses relations avec la population.  Elle agit également en tant que principal organe du Gouvernement pour appliquer les normes internationales en matière de droits de l’homme, a-t-il précisé.  Le représentant a appelé à la coopération internationale et au soutien de la communauté internationale pour aider le Kenya à renforcer ses capacités nationales et régionales en matière d’éducation aux droits de l’homme.


M. KOICHI HARAGUCHI (Japon) a estimé que pour aboutir à une société dans laquelle les droits de l’homme de tout individu seraient respectés, il faudrait que l’ensemble des membres de la société comprennent qu’ils doivent respecter les droits de l’homme des autres.  Il a donc souligné l’importance de l’éducation aux droits de l’homme, qui permet à chacun d’apprendre la tolérance et le respect de l’autre.  Pour être véritablement efficace, cette éducation doit être fournie tout au long de la vie et dans une perspective à long terme, a-t-il indiqué, affirmant que cette dernière constituait le moyen de promouvoir la paix et la coopération internationales.


M. Haraguchi a par ailleurs évoqué les différents efforts entrepris par le Japon en matière d’éducation aux droits de l’homme, comme la mise en place d’un plan d’action pour la Décennie des Nations Unies pour l’éducation dans le domaine des droits de l’homme en juillet 1997, qui propose les lignes directrices de l’éducation aux droits de l’homme au sein des écoles, des communautés, des entreprises, entre autres.  Il a enfin salué la proclamation du Programme mondial pour l’éducation aux droits de l’homme, qui constitue selon lui une suite importante à la Décennie, rappelant que le Japon était l’un des coauteurs du projet de résolution sur le Programme mondial, dont il a espéré qu’il serait adopté par consensus.


Mme NAJLA AL-QASSIMI (Émirats arabes unis) a estimé que, pour parvenir à la paix et au développement, il fallait assurer la pleine jouissance de la liberté, de l’égalité et des libertés fondamentales.  Elle a constaté que les discriminations raciales et les violations des droits des plus faibles, comme les femmes, les enfants et les personnes handicapées se poursuivaient à travers le monde.  Elle a souhaité que le patrimoine culturel des différents pays soit mis à profit dans l’effort de prise de conscience des droits de l’homme.  Elle a félicité la Haute Commissaire aux droits de l’homme et a salué les recommandations de l’ECOSOC sur le programme mondial d’éducation à mettre en œuvre à compter du 1er  janvier 2005.  Elle a indiqué que les droits de l’homme étaient une priorité de la politique nationale de son pays, qui découle de l’Islam, religion qui, a-t-elle dit, est une source essentielle de protection des droits de l’homme. 


La représentante a estimé que les droits de l’homme n’étaient pas une invention nouvelle et constituaient un patrimoine précieux nécessitant le respect des cultures et des religions.  Le respect des droits de l’homme ne doit pas entacher la souveraineté politique d’un pays, a-t-elle ajouté.  Elle a souhaité que cessent les violations des droits de l’homme dans les situations d’occupation, notamment par Israël dans les territoires occupés.  Elle a enfin insisté sur la nécessité d’assurer la neutralité et l’impartialité des résolutions internationales en ce qui concerne les droits de l’homme. 


M. YOUSIF GHAFARI (États-Unis) a estimé que l’éducation dans le domaine des droits de l’homme contribuait à prévenir les violations des droits de l’homme, à promouvoir l’égalité et à mettre en valeur la participation et les processus démocratiques.  Il a souligné que l’appui à la protection des droits de l’homme fondamentaux constituait l’un des fondements de la politique étrangère des États-Unis.  Les leçons du passé sont claires, a-t-il affirmé, convaincu que la jouissance des droits de l’homme aide à obtenir la paix, à dissuader l’agression, à promouvoir l’état de droit, à combattre la criminalité et la corruption, à renforcer les démocraties et à prévenir les crises humanitaires.


Le représentant a assuré que les régimes qui violaient les droits de l’homme de leurs citoyens étaient les plus à même à troubler la paix et la sécurité des États de leur région.  Les États-Unis appuient fièrement la communauté des démocraties qui soulignent l’interdépendance entre la paix, le développement, la démocratie et les droits de l’homme, a-t-il ajouté, précisant que son pays serait toujours aux côtés de ceux qui respectent la dignité humaine et recherchent la liberté.


M. ANDREY DENISOV (Fédération de Russie) a réaffirmé l’engagement de son pays en faveur des principes de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation dans le domaine des droits de l’homme.  Il a néanmoins remarqué que le terrorisme avait pour objectif de détruire les droits de l’homme, et constituait dès lors la principale entrave à leur poursuite, exhortant dès lors la communauté internationale à unir ses forces afin de lutter contre ce fléau.  Il a déploré la politique des « deux poids, deux mesures » qui caractérisait la question, expliquant qu’il ne fallait pas établir de distinction entre les « bons » groupes terroristes et les « mauvais » groupes terroristes.


Rappelant que la Fédération de Russie était l’auteur d’un projet de résolution sur le terrorisme et les droits de l’homme adopté par la Troisième Commission (affaires sociales, humanitaires et culturelles), il a affirmé que le terrorisme ne connaissait pas de frontières, et que la responsabilité de combatte ce fléau incombait à tous les États.  Le représentant a également souligné l’importance de lutter contre les autres phénomènes négatifs que constituent le racisme, l’intolérance et la xénophobie.  Il a par ailleurs indiqué que c’est aux États qu’il revenait d’assurer l’éducation en matière de droits de l’homme.


Mme ADIYATWIDI ADIWOSO ASMADY (Indonésie) a rappelé que l’élimination de l’analphabétisme était un objectif important de la Décennie pour l’éducation aux droits de l’homme.  Elle a indiqué que son pays continuerait à promouvoir les droits de l’homme, parce c’est une obligation constitutionnelle et parce que c’est un élément essentiel du processus d’édification politique du pays.  Elle a estimé que la promotion des droits de l’homme passait par un dialogue entre États plutôt que par la publication de rapports annuels ou de longues listes de mesures prises en matière des droits de l’homme dans le monde, critiquant les pays qui ne font pas assez dans ce domaine.  Elle a indiqué que son pays avait adopté un plan national d’action pour les droits de l’homme pour la période 2004-2009, accompagné d’un calendrier de mise en œuvre de mesures concrètes, tenant compte des valeurs religieuses, coutumières et culturelles indonésiennes.


M. ROMAN KIRN (Slovénie) a souligné l’importance des contributions qu’a apportées et que continue d’apporter la société civile en matière d’éducation aux droits de l’homme.  L’éducation dans le domaine des droits de l’homme et des libertés fondamentales est, par définition, un processus ouvert à tous qui devrait inclure toutes les parties prenantes, a-t-il affirmé.  Nous devons tous nous efforcer de bâtir une nouvelle culture politique basée sur les droits de l’homme. 


Il a ainsi attiré l’attention de l’Assemblée générale sur l’Appel mondial pour l’éducation aux droits de l’homme, lancé aujourd’hui, qui a été signé par d’éminentes personnalités à travers le monde, parmi lesquels des dirigeants et des lauréats du prix Nobel de la paix, et dont le texte figure en annexe de sa déclaration.  Ce texte, a-t-il dit, est un appel visant à permettre à tous les habitants de la planète de mieux connaître les droits de l’homme.  Le représentant a par ailleurs indiqué que son pays, qui assurera prochainement la présidence de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ferait de l’éducation aux droits de l’homme une priorité pendant son mandat.


M. KIM SAM-HOON (République de Corée) s’est félicité des importants progrès réalisés dans l’éducation en matière de droits de l’homme au cours de la dernière décennie, estimant cependant qu’il restait encore de nombreux obstacles à surmonter.  Il a expliqué que sa délégation appuyait l’annonce du Programme mondial pour l’éducation aux droits de l’homme, qui commencera le 1er janvier 2005, et a estimé que le projet de plan d’action pour la première phase (2005-2007) du Programme mondial contribuerait à réaliser l’objectif de faire des droits de l’homme une réalité pour tous.


Par ailleurs, M. Kim a insisté sur les progrès accomplis par son pays lors de la dernière décennie afin d’intégrer l’éducation en matière de droits de l’homme dans ses politiques nationales, notamment par la création, en 2001, d’une Commission nationale sur les droits de l’homme.  Remarquant que les droits de l’homme étaient indivisibles et interdépendants, il a estimé que l’éducation en matière de droit de l’homme devait promouvoir l’ensemble de ces droits, qu’ils soient civils, politiques, économiques, sociaux ou culturels.  Il a également affirmé que cette éducation devait s’appliquer à la totalité des secteurs de la société, dont les femmes, les enfants, les minorités et les personnes handicapées, afin qu’ils puissent être pleinement conscients de leurs droits individuels.  Soulignant l’importance de l’éducation en matière de droits de l’homme dans le cadre scolaire, il a cependant indiqué que cette éducation devait se poursuivre durant toute la vie.  Le représentant a enfin plaidé pour un renforcement de la coopération internationale dans le domaine de l’éducation en matière de droits de l’homme, particulièrement entre les gouvernements, la société civile et les organisations régionales.


M. MOHAMED BENNOUNA (Maroc) s’est félicité de l’accord général sur l’importance de l’éducation aux droits de l’homme pour l’édification de sociétés démocratiques et respectueuses des principes fondamentaux des droits humains.  Il s’est félicité des résultats positifs de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation aux droits de l’homme et a souhaité que les efforts soient poursuivis, saluant à cet égard le Programme mondial qui doit être mis en œuvre à partir du 1er  janvier 2005.  Il a indiqué que son pays avait adopté une Charte nationale de l’éducation et de l’information et de la formation, ainsi qu’une stratégie de lutte contre l’analphabétisme visant à l’élimination progressive d’ici à 2015.  Le monde de demain se prépare dans les écoles d’aujourd’hui, a-t-il déclaré en conclusion.


M. VICTOR LEU (République de Moldova) a affirmé que son pays avait ratifié cette année la plupart de instruments internationaux des droits de l’homme.  La législation nationale a été modifiée et ajustée pour s’aligner sur les normes internationales en la matière, a-t-il souligné.  Il a précisé qu’à la fin de l’année dernière, un plan national d’action et de promotion des droits de l’homme avait été adopté.  Il contient, a-t-il poursuivi, des recommandations et des mesures pratiques pour améliorer la situation, une partie importante de ce plan étant consacrée à l’éducation aux droits de l’homme.


Le représentant a indiqué qu’un accord de coopération et de partenariat avait été signé entre les autorités et la branche moldovienne d’Amnesty international.  Cet événement peut être considéré comme une contribution pratique à l’application du programme mondial qui doit être adopté aujourd’hui, a-t-il conclu.


M. JORGE BALLESTERO (Costa Rica) a estimé que l’éducation aux droits de l’homme ne devait pas se limiter à un simple apport d’informations, mais devait constituer un processus intégré qui durerait toute la vie de l’individu.  Les droits de l’homme demeurent de simples principes s’ils ne sont pas connus de leurs bénéficiaires, a-t-il fait remarquer.  Leur promotion et leur protection sont par conséquent illusoires si l’on en ignore l’existence ou les mécanismes qui en contrôlent le respect.


M. Ballestero a dès lors affirmé que la poursuite des droits de l’homme passait par le droit à la vie mais également par le droit à l’éducation, et a salué les progrès réalisés dans le domaine de l’éducation aux droits de l’homme lors de la dernière décennie, remarquant cependant que beaucoup restait encore à faire.  Le représentant a indiqué que le Costa Rica appuyait le projet de plan d’action pour la première phase (2005-2007) du Programme mondial pour l’éducation en matière de droits de l’homme, déplorant toutefois qu’il ait été publié que très tardivement.  Il a enfin rappelé que les droits de l’homme étaient universels, indivisibles et interdépendants, et a estimé que l’éducation en matière de droits de l’homme devait par conséquent leur garantir la même importance.


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