LES PAYS MEMBRES PLAIDENT POUR UN RENFORCEMENT DE LA COORDINATION ENTRE l’ECOSOC ET LES AUTRES ORGANES PRINCIPAUX DE L’ONU
Communiqué de presse AG/10284 |
Assemblée générale
41e séance plénière – après-midi
LES PAYS MEMBRES PLAIDENT POUR UN RENFORCEMENT DE LA COORDINATION ENTRE l’ECOSOC ET LES AUTRES ORGANES PRINCIPAUX DE L’ONU
Les États Membres ont reconnu aujourd’hui devant l’Assemblée générale, sur la base du rapport du Conseil économique et social, les progrès importants réalisés par ce dernier dans le domaine du développement international. Beaucoup ont cependant estimé que son rôle devait encore être renforcé, de même que sa collaboration avec les autres organes principaux des Nations Unies et les institutions financières internationales.
La Présidente du Conseil économique et social, Mme Marjatta Rasi (Finlande), a souligné que la participation grandissante du Conseil dans les pays sortants de conflits avait été l’une de ses principales réalisations. Elle a également indiqué qu’il était nécessaire, à ses yeux, de renforcer la coopération de l’ECOSOC avec le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale.
L’aide humanitaire dans les situations d’urgence, principale responsabilité du Conseil économique et social, constitue l’un des aspects les plus visibles de l’action de l’ONU, a estimé le représentant de la Jamaïque. Il a demandé à ce titre que des contributions plus importantes soient apportées au financement des activités humanitaires, qui donnent une image positive de l’Organisation, a-t-il jugé.
Le représentant du Pakistan a pour sa part estimé qu’il fallait renforcer la coopération entre le Conseil économique et social, les institutions de Bretton Woods et l’Organisation mondiale du commerce. Il a regretté que les États membres de l’ECOSOC n’aient pas réussi à s’entendre sur les thèmes de travail pour les années à venir, au-delà de l’année 2005.
Plusieurs États Membres se sont également penchés sur le rôle que devaient jouer les Nations Unies dans la promotion d’un nouvel ordre mondial privilégiant l’être humain. Le représentant de la Barbade a expliqué que ce nouvel ordre était en mesure d’intégrer les aspects économiques, environnementaux, sociaux, culturels et politiques du développement, ajoutant que sa mise en œuvre s’inscrivait non seulement dans la poursuite des Objectifs du Millénaire pour le développement, mais aussi dans la promotion du développement à long terme.
Le représentant de Guyana a de son côté affirmé qu’une menace réelle pesait sur la démocratie si l’on n’accordait pas suffisamment d’attention au développement, et a indiqué qu’il fallait s’atteler à redistribuer la pauvreté, estimant que le nouvel ordre mondial privilégiant l’humain constituait à la fois un cadre philosophique et un programme pratique.
Plusieurs États Membres ont par ailleurs souligné l’importance du sport dans le développement de la paix. Le représentant de la Tunisie a présenté le projet de résolution A/59/L.9 sur le sport au service de la paix et du développement, indiquant que son pays réaffirmait que l’éducation, la santé, le développement et la paix étaient les quatre dimensions que la résolution voulait renforcer. Il a également souhaité que la communauté sportive mondiale puisse adopter une convention internationale pour la lutte antidopage, ainsi qu’un code des bonnes pratiques.
Le représentant de la Suisse a pour sa part estimé que le sport véhiculait des valeurs humaines fondamentales en harmonie avec celles qui se dégageaient de la Charte des Nations Unies, comme le respect de l’adversaire, la reconnaissance de règles, le « fair play » et l’esprit d’équipe.
Outre les orateurs cités, les représentants du Bélarus, de l’Islande, d’Haïti, de la Thaïlande, de l’Azerbaïdjan, de la Chine, des États-Unis, des Émirats arabes unis, du Kazakhstan et d’El Salvador ont également pris la parole.
Le débat commun de l’Assemblée générale se poursuivra mercredi à partir de 10 heures.
RAPPORT DU CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL: LE RÔLE DES NATIONS UNIES DANS LA PROMOTION D’UN NOUVEL ORDRE MONDIAL PRIVILIGIANT L’HUMAIN
Le rapport du Conseil économique et social A/59/3 est une version préliminaire des sections du rapport du Conseil économique et social sur sa session d’organisation pour 2004 et la reprise de cette session ainsi que sur sa session de fond de 2004.
Le rapport est articulé autour de huit grands chapitres intitulés « questions appelant une décision de l’Assemblée générale ou portées à son attention », « réunion spéciale de haut niveau du Conseil économique et social avec les institutions de Bretton Woods et l’Organisation mondiale du commerce », « débat de haut niveau », « débat consacré aux activités opérationnelles », « débat consacré aux questions de coordination », « débat consacré aux affaires humanitaires », « débat général » et « élections, présentation de candidatures, confirmation des candidatures et nominations ». Le document A/59/3/Add.1 présente la composition du Conseil économique et social et de ses organes subsidiaires et connexes.
Prix des Nations Unies en matière de population pour 2004
Par cette note, le Secrétaire général transmet à l’Assemblée générale le rapport (A/59/160) de la Directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour la population sur le Prix des Nations Unies en matière de population pour 2004, attribué le 21 avril à M. John C. Cadwell dans la catégorie individuelle et à l’hôpital des fistules d’Addis-Abeba dans la catégorie institutionnelle. Ce prix, créé en 1981, est décerné chaque année par un comité d’attribution composé du Secrétaire général, de la Directrice exécutive du FNUAP et de 10 États Membres, élus par le Conseil économique et social pour une période de trois ans.
M. John C. Cadwell, professeur honoraire de démographie à l’Université nationale d’Australie, a été choisi pour sa contribution exceptionnelle à la recherche démographique. Il est le père de la théorie de la transition démographique, qui repose sur l’idée centrale de l’inversion des flux de richesses entre les générations. Il est également l’auteur de travaux inégalés sur l’épidémie du VIH/sida en Afrique, envisagée comme un phénomène démographique, épidémiologique et socioculturel.
L’hôpital des fistules d’Addis-Abeba a été choisi pour les services qu’il offre aux femmes souffrant de séquelles liées à un accouchement. Les fistules obstétriques sont des déchirures des tissus autour de la vessie et du rectum qui affectent, en Éthiopie, 0,3% des femmes lors de l’accouchement. L’hôpital des fistules d’Addis-Abeba fait connaître l’existence des traitements, forme des médecins et aide financièrement les patientes. Il s’intéresse également aux ramifications sociales de la maladie en aidant à la réinsertion des patientes, souvent mises à l’écart de la société.
Rapport du secrétaire général sur l’administration publique et le développement (1)
Comme l’Assemblée générale l’a demandé dans sa résolution 58/231, le présent rapport (A/59/346) présente des propositions concernant la célébration, au cours de la soixante et unième session ordinaire de l’Assemblée générale, en 2006, du dixième anniversaire de la reprise de la cinquantième session consacrée à l’administration publique et au développement. Il y est suggéré que cet anniversaire pourrait être un moment opportun pour évaluer les progrès réalisés dans la revitalisation de l’administration publique et faire connaître les pratiques efficaces qui ont permis de progresser vers les Objectifs du Millénaire pour le développement. Dans ce
contexte, le rapport rappelle les recommandations formulées en avril 2004 par le Comité d’experts de l’administration publique sur les possibilités offertes par le repositionnement et la revitalisation de l’administration publique pour accélérer la réalisation des objectifs de développement, et énonce un certain nombre de critères qui pourraient servir de points de repère aux pays dans la conduite de ce processus.
L’attention de l’Assemblée générale est en outre appelée sur des recommandations concernant les mesures préparatoires et les mesures de soutien qui pourraient être prises en vue de l’anniversaire. Il s’agit, notamment, des mesures suivantes: accueillir au Siège de l’Organisation des Nations Unies en 2006 le Forum mondial sur le thème réinventer l’État; consacrer le débat de haut niveau du Conseil économique et social en 2006 aux changements en cours dans le rôle de l’administration; et organiser la célébration de la Journée des Nations Unies pour la fonction publique et la remise des prix Champion du service public décernés par l’Organisation des Nations Unies en leur donnant un plus grand retentissement.
Conformément à la même résolution, le rapport traite également des activités en cours pour promouvoir les échanges d’informations et la recherche et faire connaître les pratiques efficaces et les services consultatifs dans le domaine de l’administration publique, et appuyer les initiatives visant à promouvoir l’administration en ligne en Afrique, en Asie et en Amérique centrale et dans les Caraïbes en tant qu’instrument au service du développement.
(1) Le rapport est publié sous la cote A/59/346
Débat commun
Mme MARJATTA RASI (Finlande), Présidente du Conseil économique et social, qui présentait le rapport de l’ECOSOC, a indiqué que ces dernières années le Conseil avait réalisé des progrès importants en s’attaquant à l’ordre du jour du développement international de façon cohérente et coordonnée. Ceci a été rendu largement possible, a-t-elle précisé, en réunissant des parties prenantes institutionnelles importantes en une seule enceinte pour aborder les défis de notre temps concernant le développement. Cette année, il y a eu des approches novatrices pour encourager le dialogue sur les questions qui intéressent les décideurs, a-t-elle ajouté, notant que c’est peut-être la première fois que le Conseil se lançait de telle façon sur la question de la mondialisation, question qui définit le mieux notre époque.
La Présidente de l’ECOSOC, qui a évoqué le travail fourni et les résultats obtenus dans les différents segments, a souligné que l’une des principales réalisations du Conseil a été sa participation grandissante dans les pays sortants de conflits et sa collaboration accrue avec le Conseil de sécurité sur de telles questions. Mme Rasi a affirmé que dans le cadre du travail du Conseil sur la prévention des conflits et l’établissement de la paix, celui-ci avait décidé, en juillet 2004, de réactiver le Groupe consultatif ad hoc sur Haïti, la composition de ce groupe devant être annoncée sous peu. Selon elle, le Conseil économique et social est le seul organe de la Charte des Nations Unies ayant fait preuve d’une énorme capacité de réforme, d’innovation et d’adaptation aux défis de développement de notre temps. Le processus est toujours en cours, a-t-elle dit, des propositions ayant été présentées par un panel de discussion pour renforcer encore le rôle du Conseil. Mme Rasi a conclu sur la nécessité, à ses yeux, de renforcer la coopération de l’ECOSOC avec le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale.
M. CHRISTOPHER HACKETT (Barbade), qui s’exprimait également au nom de la CARICOM, a estimé que le concept d’un nouvel ordre mondial privilégiant l’humain était en mesure d’intégrer les aspects économiques, environnementaux, sociaux, culturels et politiques du développement. Remarquant que le fossé qui sépare les riches des pauvres s’était élargi au fil des années, ce qui a eu des conséquences néfastes sur le développement humain, il a jugé qu’une approche multilatérale cohérente était nécessaire pour traiter adéquatement les problèmes mondiaux actuels.
Indiquant que le représentant de Guyana ferait une proposition en ce sens, il a exprimé le soutien de la CARICOM à l’égard de cette proposition et a exhorté les États Membres des Nations Unies à l’examiner attentivement. M. Hacket a par ailleurs affirmé que la mise en oeuvre d’un nouvel ordre mondial privilégiant l’humain s’inscrivait non seulement dans la poursuite des Objectifs du Millénaire pour le développement, mais aussi dans la promotion du développement à long terme.
M. BAYNEY KARRAN (Guyana) a estimé que la promotion d’un nouvel ordre mondial privilégiant l’humain passait par un partenariat éclairé pour la paix et le développement, impliquant tous les acteurs de la communauté internationale. Se félicitant du consensus qui s’est dégagé dans les années 90 sur la priorité à accorder à l’élimination de la pauvreté, il a constaté que la fenêtre d’opportunité pour réduire la pauvreté de moitié d’ici 2015 était en train de se refermer très vite. Il a souligné que les défis structurels de la pauvreté étaient aggravés par les guerres et les conflits, qui, a-t-il ajouté, font passer au second plan l’impératif de développement. Dans ce cadre, il a rappelé le lien indissociable qui existe à ses yeux, entre le développement d’une part, la paix et la sécurité d’autre part.
Le représentant a estimé qu’une menace réelle pesait sur la démocratie si l’on n’accordait pas suffisamment d’attention au développement. Se référant à l’objectif de redistribution des richesses datant des années 60, il a estimé que l’heure était plutôt aujourd’hui à la redistribution de la pauvreté. Il a cité à ce titre le recul de l’indice du développement humain constaté dans 21 pays depuis 1990. En conclusion, il a indiqué que le nouvel ordre mondial privilégiant l’humain était à la fois un cadre philosophique et un programme pratique.
M. STAFFORD NEIL (Jamaïque) a estimé que le travail de l’ECOSOC demandait à être largement diffusé dans la mesure où cet organe traite de grandes questions importantes. Selon lui, l’aide humanitaire dans les situations d’urgence constitue l’un des aspects les plus visibles de l’action de l’ONU. Il a demandé à ce titre que des contributions plus importantes soient apportées dans le financement des activités humanitaires qui, a-t-il dit, demeurent un des exemples les plus efficaces des activités de l’ONU, et qui en donne une image positive.
Le représentant a souligné la nécessité d’une réforme institutionnelle, en augmentant d’abord le rôle du Conseil dans la gestion globale, lequel pourrait se voir confier la coordination des différentes agences traitant du commerce, de la finance ou de la technologie. Il est nécessaire également d’examiner l’organisation logistique des réunions de l’ECOSOC pour ce qui est du calendrier, de la durée et du lieu des réunions. Il s’est ainsi déclaré favorable à la tenue de deux réunions annuelles concentrées en un seul lieu, à New York. Selon lui, le Conseil économique et social devrait étendre sa collaboration avec d’autres organes, en particulier avec le Conseil de sécurité pour s’assurer de sa participation dans l’examen des dimensions économiques et sociales de la gestion des conflits.
M. IGOR KRASNOV (Bélarus) a estimé que le Conseil économique et social devait retrouver le rôle et l’influence qui étaient les siens dans les secteurs économiques, sociaux, écologiques et humanitaires. Il a notamment indiqué qu’il fallait renforcer le rôle du Conseil économique et social dans la coordination et l’organisation stratégique du système d’activités opérationnelles des Nations Unies.
Le Conseil, a ajouté M. Krasnov, devrait également accroître sa collaboration avec le Conseil de sécurité, afin que les deux organes puissent joindre leurs efforts visant à favoriser la reconstruction et le développement des États émergeant de conflits armés. Soulignant que le Conseil économique et social était actuellement en phase de réforme et de revitalisation, le représentant a signalé que le Bélarus était disposé à contribuer à cet effort, comme l’illustre la candidature de son pays à siéger au Conseil pour la période 2007-2009.
M. SALEEM SAIFULLAH KHAN (Pakistan) s’est félicité de la rencontre de haut niveau du 26 avril entre le Conseil économique et social, les institutions de Bretton Woods et l’Organisation mondiale du commerce. Il a estimé qu’une telle coopération devait être renforcée. Il a regretté que les États membres de l’ECOSOC n’aient pas réussi à s’entendre sur les thèmes de travail pour les années à venir, au-delà de l’année 2005, qui sera consacrée à l’examen de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement. Il a invité à un renforcement et à une amélioration du fonctionnement de l’ECOSOC, dont il a rappelé le rôle central, dans l’architecture des organisations internationales, pour superviser les décisions dans les domaines économique et social aux niveaux national, régional et international. Il a constaté qu’il était souvent reproché à l’ECOSOC son incapacité à mettre en œuvre ses décisions et son manque de pouvoir par rapport aux institutions économiques et financières internationales. Il a estimé à cet égard que le Conseil devait améliorer son programme de travail et renforcer son rôle dans l’analyse des tendances mondiales et dans l’harmonisation des politiques. Il l’a appelé à jouer un rôle clef dans les préparatifs de la rencontre de 2005 sur le suivi du sommet du Millénaire. La réforme des Nations Unies ne sera pas complète sans un renforcement du poids de l’ECOSOC, a-t-il conclu.
M. HJALMAR W. HANNESSON (Islande), soulignant que son pays espérait être élu la semaine prochaine au sein du Conseil économique et social, a indiqué que des progrès accélérés pour mettre en œuvre des objectifs internationaux, tels que ceux du Millénaire pour le développement, exigeaient des efforts concertés de la part des pays développés et en développement. L’aide au développement apportée par l’Islande sera plus que doublée d’ici 2009, a-t-il ainsi affirmé.
Le représentant a en outre exprimé sa profonde préoccupation devant le fait que l’ECOSOC n’ait pas approuvé l’été dernier une résolution visant à annuler la décision de la Commission des droits de l’homme 2004/117 sur les « droits de l’homme et responsabilités de l’homme ». La décision de la Commission des droits de l’homme ainsi que le préprojet de Déclaration sur les droits de l’homme et les responsabilités de l’homme constituent une attaque directe contre les fondements des droits de l’homme en proclamant que de tels droits sont conditionnels, a-t-il estimé. Il est de notre devoir de défendre tous les droits de l’homme et les libertés fondamentales, sans se soucier des systèmes politiques, culturels et économiques, a-t-il ajouté.
M. FRISNEL AZOR (Haïti) a estimé que la faiblesse des institutions étatiques dans les pays en développement constituait un frein au développement, contribuait à la mauvaise gestion des ressources disponibles et favorisait la corruption. Constatant que l’application des méthodes du secteur privé dans le secteur public depuis les années 70 n’avait pas toujours amélioré les performances de l’administration, il a souhaité qu’un équilibre soit trouvé entre la réforme de l’administration et la gouvernance. Il a appelé au respect des notions de carrière et d’avancement, pour éviter de créer des frustrations parmi les fonctionnaires, qui pourraient conduire à des comportements irresponsables et à un développement de la corruption.
Le représentant, évoquant la transition en Haïti qui se veut, a-t-il dit, « viable et irréversible », a fait part de la détermination de son gouvernement à assainir l’administration publique, tout en évitant toute chasse aux sorcières. Il a par ailleurs estimé que la Déclaration du Millénaire avait constitué un véritable réquisitoire en vue de la réhabilitation de l’être humain. Évoquant les conditions infrahumaines d’existence de centaines de millions d’êtres humains, le non-accès à l’éducation pour « une multitude de nos enfants » ou encore les conséquences désastreuses de la dégradation de l’environnement, comme le récent passage du cyclone Jeanne dans son pays, il a souhaité que les pays développés réaffirment leur engagement pour aider véritablement à la réalisation des OMD.
Mme PHANTIPHA IAMSUDHA (Thaïlande) a estimé que les Objectifs du Millénaire pour le développement pourraient servir de base à la définition d’un ECOSOC davantage orienté vers l’action, avec un ordre du jour plus centré. Le Conseil devrait se voir attribuer un rôle accru et clairement défini comme forum pour l’examen et l’évaluation des efforts du système des Nations Unies en faveur des OMD. Dans le cadre de la mondialisation, la crédibilité de l’ECOSOC dépend de sa capacité à répondre avec plus de souplesse et d’opportunité aux crises actuelles, a-t-elle ajouté. Selon elle, l’ECOSOC devrait également accroître ses compétences et sa spécialisation dans les domaines économique et social.
La représentante a en outre préconisé une coordination plus solide avec les institutions financières internationales et les groupements économiques régionaux, tels que la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le G-8 et le G-20, en encourageant ces organisations à présenter leurs rapports annuels à l’ECOSOC pour examen et commentaires. Elle a par ailleurs souhaité que soit étendue sa coordination avec le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale.
M. YASHAR ALIYEV (Azerbaïdjan) a souligné l’importance d’une synergie accrue entre le Conseil économique et social et les institutions commerciales. Les réunions tenues au printemps par le Conseil, qui s’inscrivent dans le contexte du financement du développement, constituent une opportunité de dialogue importante afin de préserver une approche de collaboration et d’évaluer l’efficacité du suivi du mécanisme de Monterrey, a-t-il estimé.
M. Aliyev a également indiqué que l’Azerbaïdjan soutenait le renforcement du Bureau du Haut Comité des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), jugeant par ailleurs que la demande du HCR au Secrétaire général visant à mettre en œuvre un mécanisme relatif au problème du déplacement interne devrait être accueillie favorablement. Enfin, le représentant a salué les efforts de revitalisation des méthodes de travail du Conseil économique et social.
M. MARCO A. SUAZO (Honduras) a souligné que c’était la première fois que le rapport du Conseil économique et social était directement présenté devant l’Assemblée générale, avant son examen par la Deuxième Commission. Il a estimé que cela impliquait des efforts supplémentaires de la part des délégations. Il a par ailleurs appelé au renforcement des relations entre l’ECOSOC et le Conseil de sécurité. Il a enfin appelé l’Assemblée générale à appuyer la résolution que présentera son pays sur l’administration publique et le développement. L’objectif, a-t-il indiqué, est de lutter contre la corruption, d’appuyer les bonnes pratiques, et la gouvernance électronique.
CULTURE DE PAIX [35]; LE SPORT AU SERVICE DE LA PAIX ET DU DÉVELOPPEMENT: ANNÉE INTERNATIONALE DU SPORT ET DE L’ÉDUCATION PHYSIQUE [47]
Note du Secrétaire général « Décennie internationale de la promotion d’une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde, 2001-2010 »
La note du Secrétaire général intitulée « Décennie internationale de la promotion d’une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde, 2001-2010 » (A/59/223) présente le rapport du Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) conformément à la résolution 58/11 de l’Assemblée générale. Elle dresse le bilan de l’application du Programme d’action de 1999 en faveur d’une culture de la paix.
L’UNESCO, en sa qualité d’organisme chef de file de la Décennie internationale, a d’abord centré son action sur l’éducation à la culture de la paix. Elle a notamment fourni 9 millions de manuels scolaires révisés pour l’année scolaire 2003-2004 en Iraq. Elle a également coopéré avec le HCR pour développer un programme d’éducation pour la paix en direction des réfugiés dans les pays africains. L’UNESCO pilotera par ailleurs à partir de 2005 la Décennie pour l’éducation en vue du développement durable. À ce sujet, elle promeut notamment des stratégies touristiques respectueuses des cultures et du développement local. L’organisation a également œuvré au respect de tous les droits de l’homme et à l’égalité entre les hommes et les femmes. Dans le cadre de l’encouragement à la participation démocratique, elle a lancé un projet d’aide à la presse indépendante en Afrique. Pour favoriser la compréhension, la tolérance et la solidarité, elle a créé un espace de dialogue entre les responsables religieux et spirituels. L’UNESCO a participé au Sommet mondial sur la société de l’information, dont l’objectif est d’encourager la liberté d’expression et l’accès universel à l’information. Elle a enfin soutenu des actions visant à promouvoir la paix et la sécurité internationales.
L’UNESCO a par ailleurs dispensé des conseils et des ressources aux acteurs de la société civile dont l’importance pour la culture de la paix a été réitérée dans la résolution 58/11 du 10 novembre 2003 de l’Assemblée générale. Afin de mieux soutenir l’action de la société civile, elle propose des informations détaillées sur le site Web interactif de la Décennie.
Le rapport est une contribution préliminaire à celui qui, l’année prochaine, dressera le bilan à mi-parcours de la Décennie internationale, de la promotion d’une culture de la paix et de la non-violence au profit des enfants du monde. En conclusion, il recommande aux organisations intergouvernementales, non gouvernementales et à la société civile de fournir à l’UNESCO des informations sur toutes les initiatives prises en ce sens, de manière à renforcer le rôle de coordination de l’organisation.
Texte du projet de résolution sur la promotion de la coopération entre les religions
L’Assemblée générale, aux termes de ce projet de résolution (A/59/L.15) présenté par les Philippines, affirmerait que la coopération entre les religions constitue une dimension essentielle du dialogue entre les civilisations et de la culture de paix et prierait le Secrétaire général de lui présenter un rapport sur ce sujet lors de sa soixantième session.
RAPPORT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SUR LE SPORT AU SERVICE DE LA PAIX ET DU DEVELOPPEMENT: ANNÉE INTERNATIONALE DU SPORT ET DE L’ÉDUCATION PHYSIQUE
Le rapport (A/59/268) est présenté en application de la résolution 58/5 de l’Assemblée générale en date du 3 novembre 2003 dans laquelle 2005 a été proclamée Année internationale du sport et de l’éducation physique. Cette Année internationale vise à valoriser le sport en tant que véritable moyen de promouvoir le développement et la paix, indique le rapport, de sorte que l’idée que le grand public et les gouvernements se font du « sport » puisse s’étendre à la notion de « sport pour tous ».
Le rapport souligne également que cette année internationale doit illustrer l’importance du sport dans une éducation équilibrée. Bien que constituant un élément essentiel d’une éducation de qualité et une partie intégrante de l’apprentissage tout au long de la vie, l’éducation physique perd progressivement du terrain dans les systèmes d’enseignement scolaire, estime le document. Son abandon entame la qualité de l’apprentissage et a des effets ultérieurs néfastes sur la santé publique et les budgets de santé.
Le rapport engage également l’industrie sportive et les fédérations sportives internationales à s’intéresser davantage au développement humain et à la consolidation de la paix en établissant des partenariats avec le système des Nations Unies.
L’orientation générale et l’appui aux activités qui seront menées à l’occasion de l’Année internationale du sport et de l’éducation physique seront assurés par le Fonds des Nations Unies pour les partenariats internationaux (FNUPI), qui a été chargé par le Secrétaire général des questions ayant trait au sport en coopération avec le Bureau du Conseiller spécial du Secrétaire général pour le sport au service du développement et de la paix, souligne le document.
Le rapport se penche sur neuf aspects, à savoir « Historique », « Arrangements institutionnels », « Activités et initiatives internationales », « Stratégie d’information », « Activités de sensibilisation », « Publications », « Financements », « Résultats escomptés » et « Application d’autres dispositions de la résolution 58/5 ».
Le rapport indique enfin qu’il faudra resserrer davantage les liens entre les organismes du système des Nations Unies et le monde du sport, les gouvernements, le secteur privé et la société civile et qu’il est nécessaire, plus concrètement, de confirmer les dates de lancement de l’Année internationale, d’élaborer un document de fond, de formuler une stratégie de communication à l’appui des comités nationaux, et de dresser un calendrier des manifestations de l’Année internationale.
Texte du projet de résolution sur le sport en tant que moyen de promouvoir l’éducation, la santé, le développement et la paix
L’Assemblée générale, aux termes de ce projet de résolution (A/59/L.9), déciderait d’inaugurer, le 27 octobre 2004, l’Année internationale du sport et de l’éducation physique, en tant que moyen de promouvoir l’éducation, la santé, le développement et la paix.
Elle inviterait les gouvernements, l’Organisation des Nations Unies, ses fonds et programmes, les institutions spécialisées, selon qu’il conviendrait, et les institutions s’occupant de sport à organiser des manifestations pour marquer leur engagement, et à rechercher à cette fin, l’aide de personnalités du monde du sport.
Elle inviterait les gouvernements et les organismes sportifs internationaux à aider les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement, dans les efforts qu’ils déploient pour renforcer leurs capacités dans les domaines du sport et de l’éducation physique.
Elle inviterait les gouvernements à accélérer l’élaboration d’une convention internationale contre le dopage dans toutes les activités sportives, et prierait l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture de coordonner, en coopération avec d’autres organisations internationales et régionales compétentes, l’élaboration de cette convention.
Débat commun
M. ALI HACHANI (Tunisie) a souligné que son pays réaffirmait que l’éducation, la santé, le développement et la paix étaient les quatre dimensions que la résolution des Nations Unies voulait renforcer. Il a souhaité que la communauté sportive mondiale puisse adopter une convention internationale pour la lutte antidopage ainsi qu’un code des bonnes pratiques.
Présentant le projet de résolution A/59/L.9 sur le sport au service de la paix et du développement, le représentant a souligné que le texte était fondé sur une résolution précédente de l’Assemblée générale. Le projet a reçu un appui assez vaste, a-t-il dit, et constitue le résultat d’un effort collectif. Il a remercié toutes les délégations et les organisations des Nations Unies intéressées pour leur contribution. Il a également exprimé l’espoir que l’Assemblée générale adopte ce projet et entreprenne de lancer une année internationale du sport qui sera au service de la paix et du développement dans le monde.
M. LAURO L. BAJA, Jr (Philippines) a présenté le projet de résolution A/59/L.15 intitulé « Promotion de la coopération entre les religions ». Il a indiqué qu’il s’agissait d’une version révisée d’une résolution présentée par son pays sur le même sujet lors de le 58ème session. Il a estimé que ce thème était plus que jamais d’actualité. Ainsi le rapport dit Cardoso sur les relations entre les Nations Unies et la société civile a souligné, a-t-il dit, le rôle des groupes religieux, notamment dans le façonnage des opinions publiques. Il a réaffirmé sa détermination à éliminer toutes les formes d’intolérance religieuse. Le représentant a également cité, à l’appui de son projet de résolution, le rapport de l’UNESCO sur la compréhension, l’harmonie et la coopération religieuse et culturelle. Il a enfin fait référence à la réunion Asie-Europe qui s’est tenue au début du mois à Hanoi au cours de laquelle les chefs d’État et de gouvernement présents ont lancé une initiative en faveur du dialogue interconfessionnel, afin d’empêcher notamment que le terrorisme transforme ce dialogue en guerre de religions.
M. CHRISTOPHER F. HACKETT (Barbade), qui s’exprimait également au nom de la CARICOM, a estimé que le sport était un outil efficace pour promouvoir le développement et la paix, signalant que les pays de la CARICOM appuyaient les objectifs de l’Année internationale du sport et de l’éducation physique en 2005. Le sport permet également de promouvoir la solidarité, l’amitié et le fair play, a ajouté le représentant, expliquant qu’il enseignait entre autres le travail d’équipe, la discipline, la confiance et le respect des autres, a-t-il ajouté.
M. ZHANG YISHAN (Chine) a souligné que le Gouvernement chinois attachait une grande importance au développement de la cause sportive. Notre objectif fondamental est d’améliorer la santé et l’état physique des populations, a-t-il dit. Le représentant a souligné que la Chine avait obtenu 32 médailles d’or lors des derniers Jeux olympiques d’Athènes, ce qui constitue un record, a-t-il précisé, notant qu’aux Jeux paralympiques qui ont suivi, son pays était arrivé en tête au tableau des médailles d’or et des médailles en général.
Il a rappelé qu’en 2008, la Chine organiserait les 29e Jeux olympiques et les 13e Jeux paralympiques, qui auront lieu à Beijing. Nous continuerons de travailler avec le Comité international olympique (CIO) et d’autres gouvernements pour diffuser l’esprit olympique et faire de notre mieux pour faire des Jeux olympiques de Beijing une occasion merveilleuse pour maintenir la paix, promouvoir le développement, favoriser les échanges parmi les différentes civilisations et renforcer l’amitié parmi les peuples de tous les pays, a-t-il conclu.
M. PETER MAURER (Suisse) a estimé que le sport véhiculait des valeurs humaines fondamentales en harmonie avec celles qui se dégageaient de la Charte des Nations Unies, comme le respect de l’adversaire, la reconnaissances de règles, le « fair play » et l’esprit d’équipe.
Indiquant que l’Année internationale du sport et de l’éducation physique favorisera la coopération entre gouvernements, système onusien, associations sportives, ONG, médias et milieux économiques et scientifiques, ainsi que la formation de partenariats concrets et durables, le représentant a signalé que la Suisse contribuerait à la réalisation de ces objectifs à la fois sur le plan international et national.
M. SUSAN MOORE (États-Unis) a estimé que les compétitions sportives internationales servaient la compréhension et le respect de la diversité culturelle, renforçaient les partenariats internationaux et favorisaient la prise de conscience sur les questions des droits de l’homme, du rôle de la femme et de la prévention des drogues. Elle a apporté son soutien au projet de résolution sur le sport au service de la paix et du développement. Elle a salué le code de bonne conduite sur le dopage contenu dans le texte. Elle a cependant souhaité que ce code prenne en compte le Code mondial antidopage de mars 2003, auquel plus de 150 pays ont souscrit, afin d’éviter le double emploi ou de possibles conflits entre ces deux instruments. La représentante s’est félicitée de la présence de plus en plus fréquente du drapeau des Nations Unies dans les stades. Elle a salué la participation de plus de 12 000 athlètes à la course de l’amitié organisée par l’ONU, juste avant le marathon de New York et qui aura lieu cette année le 6 novembre. Elle a estimé en conclusion que le sport permettait de transcender toutes les barrières entre ethnies, âges, sexes, religions. Le sport, a-t-elle déclaré, nous rappelle notre humanité commune.
M. MOHAMED OBAID AL KATTAM AL ZAABI (Émirats arabes unis) a rappelé que les Nations Unies avaient entamé, il y a 10 ans, l’observation de la trêve olympique, une tradition grecque vieille de 1 200 ans, afin de prouver que l’humanité avait une propension pour la paix et le dialogue et non pour la lutte et les guerres. Le processus de promotion et de consolidation de la paix repose sur le partenariat entre les différentes cultures, religions et civilisations, a-t-il déclaré, précisant que ces principes étaient reflétés dans les idéaux de la trêve olympique qui appelle à l’égalité et au fair play, sans se soucier de la religion, de la race ou de la nationalité des athlètes.
Le représentant a affirmé que son pays jugeait fondamentale la place que devait occuper le sport et l’éducation physique dans le système d’éducation, pour sa contribution à l’équilibre physique, social et psychologique des jeunes. Il a souhaité que la célébration par les Nations Unies de l’année 2005 comme Année internationale du sport et de l’éducation physique conduise à répandre le concept du sport pour tous.
M. PHUCHPHOP MONGKOLNAVIN (Thaïlande) a souligné la nécessité de promouvoir une culture de paix dans le monde actuel, dans lequel la violence et la terreur ont libre cours. Il s’est par ailleurs félicité de la proclamation de l’année 2005 « Année internationale du sport et de l’éducation physique ». Il a estimé que l’activité sportive était bénéfique à tous, jeunes et vieux. Il a particulièrement insisté sur le rôle du sport dans la lutte contre l’usage de stupéfiants chez les plus jeunes. Le sport est un médicament magique, a-t-il dit en citant un proverbe thaï; c’est la panacée universelle, a-t-il ajouté en citant une expression occidentale. Il s’est félicité de la généralisation de la pratique sportive chez les femmes ou encore chez les malades. Dans le cas des personnes souffrant du VIH/sida, il a estimé que la pratique sportive pouvait contribuer à lutter contre la discrimination. Il a apporté son soutien au code de bonne conduite et a félicité l’UNESCO pour son action dans la promotion du sport.
Mme HAJRA TARIQ AZIZ (Pakistan) a affirmé que, dans le scénario post 11 septembre, la mauvaise compréhension et le doute entre les différentes croyances et les différentes cultures s’étaient accentués, certains milieux ayant profité de cela pour faire avancer leurs thèses sur un conflit des civilisations inévitable. Certains États, qui occupent ou oppriment d’autres peuples, ont exploité cette idée pour justifier la répression des peuples d’autres religions et d’autres cultures, a-t-elle souligné.
Selon elle, la coopération et non le conflit entre les civilisations devrait être le paradigme de nos efforts collectifs. Le problème clef soulevé par le dialogue entre les civilisations est celui de la place de l’éthique dans les relations entre les sociétés, les peuples et les individus, a ajouté la représentante. Il est donc d’une importance vitale que la communauté internationale encourage les organisations interreligieuses et les mouvements oeuvrant pour la paix à s’engager dans un dialogue et une coopération plus actifs dans le but de promouvoir l’harmonie et la coexistence.
M. YERZHAN KH. KAZYKHANOV (Kazakhstan) a souligné que son pays était un État tolérant et aimant la paix. Notre expérience a prouvé avec efficacité que les différents groupes ethniques et religions pouvaient coexister et s’épanouir dans des conditions favorables de paix et de stabilité interne, a-t-il affirmé. Nous pensons que les religions et les confessions du monde peuvent contribuer à promouvoir une culture de paix, a-t-il ajouté. C’est pour cette raison, a-t-il précisé, qu’un Congrès des dirigeants des religions traditionnelles du monde s’est tenu au Kazakhstan en septembre 2003, lequel a bénéficié d’un large soutien de la communauté internationale. Il a indiqué que le principe d’un deuxième congrès, à Astana, la capitale du Kazakhstan, du 12 au 14 septembre 2006, avait été retenu. Cette initiative devrait être appuyée pleinement par les Nations Unies et être promue par leurs États Membres, de même que par les organisations régionales et non gouvernementales, a-t-il estimé.
Mme CARMEN MARIA GALLARDO HERNANDEZ (El Salvador) a estimé que, dans le cadre de la promotion de la culture de paix, il fallait apprendre à respecter l’autorité. Soulignant qu’il ne pouvait y avoir de paix sans développement, elle a invité les États Membres à enraciner la culture de paix dans de nouveaux programmes transversaux, faute de quoi, a-t-elle ajouté, la paix aura été signée mais elle ne durera pas. Elle a rappelé que le droit à la paix était l’un des piliers fondamentaux des droits de l’homme. Affirmant que le respect des droits de l’homme s’apprenait et se transmettait, elle a souligné l’importance de l’éducation pour la paix. Elle a souhaité en conclusion que la culture de paix figure dans l’examen de l’application des Objectifs du Millénaire pour le développement.
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