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AFR/985-SAG/273

CRIQUET PÉLERIN: DES ESSAIMS EN AFRIQUE DE L'OUEST

06/07/2004
Communiqué de presse
AFR/985
SAG/273


CRIQUET PÉLERIN: DES ESSAIMS EN AFRIQUE DE L'OUEST


Situation extrêmement critique en Afrique du Nord-Ouest;

aide internationale requise d'urgence afin d'éviter une invasion généralisée


(Publié tel que reçu.)


ROME, 5 juillet (FAO) -- Les premiers essaims de criquets pèlerins se sont déplacés de leurs aires de reproduction printanière, dans le Nord-Ouest de l'Afrique, vers plusieurs pays du Sahel, en particulier la Mauritanie, le Sénégal et le Mali, indique la FAO.


« Dans les semaines à venir, un nombre encore plus important d'essaims est attendu dans ces pays ainsi qu'au Niger et au Tchad », met en garde l'agence spécialisée des Nations Unies.


Alors que les pluies d'été ont déjà commencé au Sahel, les pontes devraient probablement avoir lieu dans une vaste zone s'étirant de la côte Atlantique en Mauritanie jusqu'au Tchad.  Elle pourrait s'étendre au Darfour, à l'ouest du Soudan.


« Une augmentation spectaculaire des criquets pourrait menacer les cultures lors des prochains mois », souligne la FAO qui lance un appel pour une aide internationale supplémentaire.


Aide requise


« L'aide internationale supplémentaire est nécessaire d'urgence afin de compléter les principaux efforts déjà réalisés, en particulier par les pays concernés, et pour empêcher que la situation ne dégénère en invasion », selon la FAO.


La recrudescence acridienne actuelle est la plus grave depuis la dernière invasion de 1987-89.


En raison de la taille et du nombre des infestations acridiennes actuelles, la lutte ne peut être menée efficacement qu'avec les pesticides conventionnels.


Plus de quatre millions d'hectares ont été traités, jusqu'ici, en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Libye et en Mauritanie.



Lutte et surveillance


Les mesures de lutte ciblée et de surveillance minutieuse sur le terrain doivent être maintenues, souligne la FAO.  Tous les efforts doivent être déployés pour utiliser les produits les plus respectueux de l'environnement et des équipements pour pulvérisation correctement calibrés, ajoute l'Organisation.  À cet égard, la FAO encourage activement les essais de terrain pour l'utilisation de produits alternatifs, tels que les pesticides biologiques.


Jusqu'ici, 9 millions de dollars d'aide d'urgence ont été promis.  La FAO a contribué à hauteur de près de 2 millions de dollars sur ses propres ressources. Les bailleurs de fonds ont apporté 7 millions de dollars.  En outre, chaque pays touché a contribué, de manière substantielle, à la campagne antiacridienne.


Afin de mieux répondre aux urgences futures, un soutien à plus long terme est nécessaire pour renforcer les capacités nationales, dans le cadre du Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes de la FAO (EMPRES).  Les coûts de la dernière invasion acridienne en 1987-89 se sont élevés à plus de 300 millions de dollars.  Des opérations de lutte avaient été menées dans 28 pays.


Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter Erwin Northoff, relations médias, FAO par e-mail: erwin.northoff@fao.org, tel: (+39) 06 570 53105, Bureau relations médias, FAO: media-office@fao.org, tel: (+39) 06 570 53625.


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