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AFR/951-SAG/259

LE COPACE PRÉCONISE LE CONTRÔLE DES STOCKS DE POISSONS D'EAUX PROFONDES AU LARGE DE LA CÔTE OUEST DE L'AFRIQUE

01/06/2004
Communiqué de presse
AFR/951
SAG/259


LE COPACE PRÉCONISE LE CONTRÔLE DES STOCKS DE POISSONS D'EAUX PROFONDES AU LARGE DE LA CÔTE OUEST DE L'AFRIQUE


31 mai 2004, Rome -- Un organe régional des pêches de la FAO a décidé que ses membres devront dorénavant faire état des niveaux de captures des espèces autres que le thon, réalisées dans les eaux de haute mer au large de la côte ouest de l'Afrique. Cette décision a été annoncée le 27 mai au terme d'une réunion de trois jours du Comité des pêches de la FAO pour l'Atlantique Centre-Est (COPACE) qui s'est tenue à Dakar, au Sénégal. Pour expliquer cette résolution, le COPACE a mis en avant la fragilité des habitats des monts sous-marins dont dépendent ces espèces et leur faible taux de croissance.


Intérêt croissant pour les autres espèces


Dans la partie de haute mer de la zone du COPACE - à savoir, les eaux situées à l'extérieur des zones économiques exclusives des pays côtiers d'Afrique de l'Ouest - la pêche se concentre essentiellement sur les thons de grande taille et les espèces apparentées comme le thon listao, le thon albacore et le thon obèse (patudo) qui représentent 89 pour cent des prises déclarées de thon. La gestion de ces stocks de thon dépend du dispositif de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique, une autre organisation internationale.


Actuellement, la seule espèce de haute mer autre que le thon présentant un intérêt commercial signalée dans la zone du COPACE est le béryx commun qui vit sur des élévations sous-marines également appelées monts sous-marins. La zone du COPACE comprend dix de ces monts.


Alors que les niveaux actuels de prises de béryx commun et de poissons d'eaux profondes similaires dans la zone du COPACE sont faibles, l'intérêt commercial pour ces espèces augmente, selon la FAO, ce qui a provoqué la décision des membres du COPACE de présenter dorénavant des rapports annuels sur les activités de pêches en haute mer pour les espèces autres que le thon.


"Toute exploitation de ces espèces devrait être conçue avec précaution, en prenant en compte le très faible niveau de rendement de ces populations de poissons et l'isolement des écosystèmes benthiques de ces monts sous-marins", a indiqué un rapport du COPACE.


Garder un oeil sur les fragiles espèces de poissons d'eaux profondes


Le COPACE utilisera ces informations pour suivre, sur une base annuelle, la bonne santé de ces stocks de poissons à faible croissance. Un contrôle sera mené dans ces eaux sous la juridiction du COPACE qui englobe,


grosso modo, une zone s'étendant de l'ouest de la côte africaine jusqu'au milieu de l'Atlantique, partant de la pointe nord du Maroc pour finir à la frontière de l'Angola et de la République démocratique du Congo.


Sont membres du COPACE: le Bénin, le Cameroun, le Cap-Vert, la Communauté européenne, la Côte d'Ivoire, Cuba, l'Espagne, les Etats-Unis, la France, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Grèce, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée Equatoriale, l'Italie, le Japon, le Liberia, la Mauritanie, le Maroc, la République du Congo, la République démocratique du Congo, la République de Corée, le Nigeria, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo. Cette liste comprend les pays membres de la FAO en Afrique dont les territoires bordent les eaux sous mandat du Comité, ainsi que d'autres pays membres de la FAO ou des membres associés pêchant dans cette zone.


Le COPACE n'a pas de pouvoir réglementaire même s'il peut adopter des recommandations sur des questions de gestion, comme il l'a montré avec cette décision. Le Comité a été établi en 1967 comme organe subsidiaire de la FAO chargé de promouvoir le développement durable des ressources marines, la gestion responsable des pêches et la collaboration régionale sur les questions de politique des pêches.


Contact: George Kourous, Relations médias, FAO, george.kourous@fao.org (+39) 06 570 53168.


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