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AFR/1017-SAG/286

SITUATION ACRIDIENNE DRAMATIQUE EN AFRIQUE DE L'OUEST; RÉPONSES FAVORABLES DES DONATEURS

26/08/2004
Communiqué de presse
AFR/1017
SAG/286


SITUATION ACRIDIENNE DRAMATIQUE EN AFRIQUE DE L'OUEST; RÉPONSES FAVORABLES DES DONATEURS


Environ 37 millions de dollars reçus ou sur le point de l'être, mais d'autres fonds sont requis urgemment


(Publié tel que reçu)


ROME, 26 août -- La communauté internationale a réagi favorablement à un appel lancé par la FAO pour aider les pays d'Afrique de l'Ouest et du Nord-Ouest dans leur lutte contre le criquet pèlerin.


Toutefois, la situation acridienne dans les pays touchés demeure dramatique et nécessite, sans délai, un soutien international plus important. Jusqu'à présent, 32 millions de dollars ont été approuvés ou sont sur le point de l'être par la communauté internationale. Certaines contributions ont été fournies directement aux pays par des voies bilatérales, mais la plupart passent par la FAO. Cinq autres millions de dollars proviennent des fonds propres de la FAO.


Les pays touchés ont mobilisé leurs propres ressources pour les campagnes nationales de lutte antiacridienne. Les pays du Maghreb, notamment le Maroc et l'Algérie, envoient des équipes de prospection et de lutte ainsi que des véhicules et des pulvérisateurs en Mauritanie, au Mali et au Niger pour soutenir les efforts de lutte.


Pénurie de fonds


De nombreux pays africains n'ont pas assez de moyens pour financer entièrement les campagnes nationales de lutte et éviter les pertes de récoltes, indique la FAO. Avions, pesticides, véhicules, pulvérisateurs, capacité de suivi et appui technique font cruellement défaut dans l'ensemble des pays touchés.  "Un soutien accru des donateurs est requis urgemment pour réaliser des pulvérisations aériennes et terrestres ciblées et assurer le suivi environnemental", selon la FAO.


Actuellement, le pays le plus gravement touché est la Mauritanie, où de vastes zones d'infestation acridienne nécessitent des mesures de lutte urgentes. La situation se détériore également au Mali et au Niger.


Des essaims de criquets ont été également signalés au Cap-Vert, au Sénégal, au Tchad et au Burkina Faso. Des rapports non confirmés font état d'essaims dans le nord-ouest du Nigeria, et il existe un risque modéré que des essaims atteignent aussi le Darfour, au Soudan, bien qu'aucun n'ait encore été observé.


Menace sur les récoltes


La FAO indique que la situation acridienne pourrait se détériorer davantage au cours des prochaines semaines avec la formation de nouveaux essaims en septembre, qui menaceraient gravement les cultures prêtes à être récoltées dans les pays affectés. "Il s'agit désormais de protéger le plus possible la prochaine récolte, cruciale pour la sécurité alimentaire de millions d'habitants de la région", souligne la FAO.


Selon les estimations de l'Organisation, il faudrait de l'ordre de 100 millions de dollars pour neutraliser l'actuelle recrudescence acridienne et l'empêcher de se transformer en fléau.


Parmi les principaux contributeurs à la lutte antiacridienne: l'Arabie saoudite, la Banque islamique de développement, le Canada, la Communauté européenne, la Corée du Sud, l'Espagne, les Etats-Unis, le Fonds commun de développement, la France, l'Italie, la Norvège, l'Organisation arabe pour le développement agricole, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et Taiwan.


Pour ce qui est des contributions en cours d'approbation, on peut citer l'Allemagne, la Banque africaine de développement, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), la Communauté européenne, le Fonds international pour le développement agricole (FIDA), l'Italie et le Japon.


Contact: Erwin Northoff, Relations médias, FAO, erwin.northoff@fao.org, tél.: +39 06 5705 3105.


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