LA SITUATION SE DÉGRADE EN MAURITANIE, AU MALI ET AU NIGER AVEC L’ARRIVÉE DE NOUVEAUX ESSAIMS DE CRIQUETS PÈLERINS
Communiqué de presse AFR/1011 SAG/285 |
LA SITUATION SE DÉGRADE EN MAURITANIE, AU MALI ET AU NIGER AVEC L’ARRIVÉE DE NOUVEAUX ESSAIMS DE CRIQUETS PÈLERINS
(Publié tel que reçu)
ROME, 18 août (FAO) -- La situation générale en Afrique de l'Ouest s'est encore détériorée avec l'arrivée de nouveaux essaims de criquets pèlerins en Mauritanie, au Mali et au Niger, selon la dernière mise à jour de la situation relative au criquet pèlerin publiée par la FAO.
Dans ce contexte extrêmement menaçant pour les pays du Sahel, M. Alpha Oumar Konaré, président de la Commission de l'Union africaine et ancien chef de l'État du Mali, et M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, viennent d'effectuer une tournée d'inspection en Mauritanie pour se rendre compte de la taille des essaims et des dégâts importants causés par le criquet pèlerin.
En Mauritanie, des essaims en déplacement du nord vers le sud ont été signalés dans le Tiris Zemmour, l'Adrar, l'Inchiri et à Nouakchott. Selon la FAO, les premiers ailés de la génération estivale pourraient commencer à apparaître vers la fin août.
Dans le cadre des opérations de lutte, 6 029 hectares ont été traités en Mauritanie durant les 10 premiers jours d'août.
Au Sénégal, des essaims et des bandes larvaires (composées de jeunes criquets dépourvus d'ailes) ont continué à être signalés dans la vallée du fleuve Sénégal ainsi que dans celle du Ferlo, à Linguère.
Plus de 16 000 hectares d'infestations ont été traités au Sénégal entre le 8 juillet et le 13 août 2004.
Bonnes séquences pluviométriques
Selon la FAO, cette importante recrudescence acridienne est principalement due aux bonnes séquences pluviométriques survenues, d'abord dans le Sahel durant l'été 2003, puis en Afrique du Nord-Ouest durant l'hiver et le printemps derniers. Ainsi, au moins quatre générations successives de criquets pèlerins ont pu se développer grâce aux conditions écologiques favorables.
Le criquet pèlerin peut aussi se rencontrer dans des lieux inhabituels. Le 5 août, quelques essaims ont atteint, pour la deuxième fois, les Iles du Cap-Vert, à Boa Vista, Santiago, Fogo et Maio, au cours d'un nouvel épisode de vent de secteur nord-est.
Ces essaims avaient des densités atteignant 50 ailés/m2. De nombreux criquets pèlerins morts ont été observés sur les plages.
Retour au calme
Au cours des dix premiers jours d'août, un retour au calme était noté au Maroc et en Algérie où des groupes d'ailés immatures étaient signalés dans seulement quelques sites. Moins de 7 000 hectares ont été traités dans chaque pays.
Avec le dessèchement de la végétation, on ne s'attend à aucun développement dans les prochaines semaines dans ces deux pays.
Selon les estimations de la FAO, il faudrait 58 à 83 millions de dollars pour mener à bien la lutte contre le criquet pèlerin. Jusqu'ici, les engagements des bailleurs de fonds, à travers la FAO, ont atteint quelque 14 millions de dollars.
Parmi les principaux contributeurs à la lutte antiacridienne, citons la Banque islamique de développement, les Etats-Unis d'Amérique, la France, l'Italie, la Norvège, l'Organisation arabe pour le développement agricole, les Pays-Bas et la FAO.
Les contributions financières de plusieurs autres bailleurs de fonds sont en cours d'approbation.
Contact: John Riddle, Relations médias, FAO, john.riddle@fao.org Tél.: (+39) 06 570 53259.
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