SG/T/2365

            24 février 2003

LES ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL, KOFI ANNAN, EN FRANCE DU 19 AU 23 FEVRIER

Le Secrétaire général est arrivé à Paris tôt dans la matinée du 19 février et à son arrivée au Sommet Afrique-France, il a été accueilli par le Président français, M. Jacques Chirac.  Dans son allocation, Kofi Annan a salué la création de l’Union africaine (UA) et l’émergence d’une société civile sur le continent.  Il a, par ailleurs, stigmatisé le caractère «dangereux» des tensions ethniques et religieuses en Côte d’Ivoire et appelé tous les Ivoiriens et leurs dirigeants politiques à respecter l’accord de partage du pouvoir dont ils ont convenu à Paris, le mois dernier.  Le Secrétaire général a également pris note des processus de règlement des conflits lancés en Angola, au Burundi, en Sierra Leone, au Soudan et en République démocratique du Congo.

Maintenant, a-t-il dit, l’Afrique doit s’attaquer à la pandémie du VIH/sida et à son impact sur la sécurité alimentaire, la gouvernance et les questions de société.  A ce propos, le Secrétaire général a annoncé son intention de créer une commission de haut niveau sur le VIH/sida et la gouvernance en Afrique pour aider les dirigeants africains à traiter de l’impact structurel profond de cette pandémie.  Enfin, le Secrétaire général a lancé un appel aux dirigeants africains pour qu’ils continuent à tenir un discours clair, à souligner la nécessité d’avoir des relations sexuelles protégées et à accorder une plus grande attention aux orphelins du sida.  Surtout, a dit le Secrétaire général, les femmes africaines doivent être placées au centre de la lutte contre le sida.  «Si vous voulez sauver l’Afrique, sauvez d’abord ses femmes».

Le Secrétaire général a ensuite pris part à la première session de travail du Sommet qui s’est tenue sous le thème «Partenariat politique, sécurité et paix».  Avant de participer à la session de travail de l’après-midi sur le thème «Partenariat et priorités du développement», le Secrétaire général a eu une réunion privée avec le Président de l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, pour discuter principalement de la situation en République démocratique du Congo (RDC). 

Kofi Annan a ensuite rencontré le Président de l’Egypte, Hosni Moubarak, avec lequel il a discuté de la nécessité pour l’Iraq d’accepter son obligation de désarmer et de travailler activement avec les inspecteurs de l’ONU.  Les deux hommes ont souligné le rôle central du Conseil de sécurité et la nécessité pour les inspecteurs d’avancer dans leur travail important. 

Après une rencontre avec le Président de l’Afrique du Sud, Thabo Mbeki, et le Président du Rwanda, Paul Kagame, le Secrétaire général a été, plus tard dans la soirée, l’hôte d’un dîner offert par le Président Chirac en l’honneur des chefs des délégations présents au Sommet. 

Vendredi à 7 heures du matin, le Secrétaire général a eu un entretien de plus d’une heure avec les Présidents de l’Afrique du Sud, du Rwanda et de la RDC pour discuter des moyens de faire avancer le processus de paix en RDC.  Ils ont convenu que la multiplication des groupes armés dans la partie orientale du pays déstabilise la situation et compromet le processus de paix.  A cet égard, le Secrétaire général a fait part de son sentiment que le mandat de la Mission de l’ONU devrait être renforcé.

Kofi Annan a ensuite assisté à la session de travail finale du Sommet.  En marge de cette session, il a tenu une série de réunions bilatérales avec, entre autres, le Président du Burundi, Pierre Buyoya, le Président du Tchad, Idriss Deby, et le Président du Ghana, John Kufuor.  Le Secrétaire général a aussi rencontré le nouveau Premier Ministre de la Côte d’Ivoire, Seydou Diarra, qui lui a décrit les efforts qu’il déploie pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. 

A la clôture du Sommet, le Secrétaire général a rejoint les Présidents de la France, de l’Afrique du Sud et du Cameroun pour une conférence de presse où il a pu réitérer ses appels concernant la lutte contre le VIH/sida en Afrique.

Le Secrétaire général a ensuite rencontré, dans le courant de l’après-midi, le Ministre des affaires étrangères d’Arabie saoudite, le Prince Saoud al-Faisal qui lui a fait part de la position de son pays concernant la crise en Iraq.

Samedi matin, le Secrétaire général s’est entretenu avec son Envoyé spécial pour le dialogue intercongolais, Moustapha Niasse.  Les deux hommes ont discuté des questions en suspens concernant l’armée et la sécurité ainsi que des questions juridiques relatives à la Constitution.  M. Niasse a indiqué que si toutes les parties font preuve de souplesse, un compromis pourrait intervenir très rapidement.  Les deux hommes ont aussi convenu du caractère préoccupant de la situation en matière de sécurité dans la partie orientale du pays.

Le Secrétaire général a quitté la France pour la Turquie, dimanche 23 février.

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