SG/SM/9079-AFR/796

DANS UN MESSAGE AU FORUM SUR LA COOPERATION SINO-AFRICAINE, LE SECRETAIRE GENERAL INDIQUE DE POSSIBLES DOMAINES D’ASSISTANCE MUTUELLE

22/12/2003
Communiqué de presse
SG/SM/9079
AFR/796


Dans un message au Forum sur la cooperation sino-africaine, le Secretaire general indique de possibles domaines d’assistance mutuelle


On trouvera ici le texte du message du Secrétaire général Kofi Annan à la deuxième Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine dont Zéphirin Diabré, Secrétaire général adjoint et Administrateur associé du Programme des Nations Unies pour le développement a donné lecture à Addis-Abeba, le 15 décembre 2003:


C’est pour moi un grand plaisir de saluer les participants à cette deuxième Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine, et de célébrer la longue tradition d’amitié et de coopération entre la Chine et l’Afrique.


En effet, la Chine et l’Afrique entretiennent des liens séculaires qui remontent à l’époque où des jonques traversaient l’océan Indien, chargées de marchandises, favorisant ainsi les échanges culturels.  À l’ère moderne, la Chine a apporté un soutien indéfectible aux mouvements de libération en Afrique, et les pays africains ont été des alliés fidèles de la Chine à l’ONU et dans d’autres instances multilatérales.  Aujourd’hui comme le démontre amplement la présence du Premier Ministre chinois et de nombreux dirigeants africains à votre conférence, les liens entre la Chine et l’Afrique restent solides.


Lors de l’Assemblée du Millénaire, en 2000, les dirigeants du monde entier ont défini un nouvel accord basé sur le principe de la responsabilité partagée pour accélérer le développement et éliminer la pauvreté, ce que reflètent les objectifs du Millénaire pour le développement.  Pour leur part, les dirigeants africains ont, en adoptant le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), réitéré leur volonté d’arracher leur continent à des conflits à répétition, à une dégradation de l’environnement et à des régimes répressifs, pour l’orienter vers une nouvelle période de paix, de démocratie et de développement.


L’amitié sino-africaine demeure d’une importance primordiale à cet égard. Dans le domaine de la paix et de la sécurité, la Chine a témoigné à l’Afrique de son soutien inébranlable au Conseil de sécurité, et apporté un appui matériel à la MONUC et à présent au Libéria.


En 2000, le Sommet du Sud a appelé l’attention sur le fait que les pays en développement devaient mettre en commun des solutions efficaces aux problèmes du développement à l’intérieur de leurs frontières grâce à la coopération Sud-Sud.  La même idée a été reprise à la Conférence sur les pays les moins avancés tenue à Bruxelles en 2001 ainsi qu’à la Conférence sur le financement du développement tenue à Monterrey et au Sommet mondial pour le développement durable, à Johannesburg en 2002.


Par le soutien qu’elle apporte à l’équipement, à la santé publique, à l’éducation, à l’agriculture, aux échanges commerciaux et à de nombreux autres domaines partout en Afrique – notamment au Bénin, au Cameroun, au Cap-Vert, en République centrafricaine, au Comores et à Maurice – la Chine est restée très attachée à la coopération Sud-Sud.  L’essentiel de son assistance a été accordé à des conditions favorables et a souvent été très bien adaptée aux besoins des bénéficiaires.


En réduisant ou en annulant la dette de 31 pays africains à son égard, qui s’élève à 10,5 milliards de yuans, la Chine honore également les engagements qu’elle a pris à la Conférence de Monterrey sur le financement du développement.


En faisant preuve du même esprit pour résoudre d’autres problèmes liés notamment à la garantie de la sécurité alimentaire et à la lutte contre le sida, la Chine peut aider l’Afrique à progresser réellement dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.


Mais l’Afrique peut aussi aider la Chine.  Les nouveaux marchés africains offrent d’énormes possibilités d’investissement au secteur privé chinois.  Les vastes richesses naturelles de l’Afrique peuvent être exploitées et transformées de façon écologiquement rationnelle grâce à la technologie et au savoir-faire chinois.  Le Conseil sino-africain des entreprises proposé servira de cadre dynamique à ce type de coopération.


L’ONU soutiendra votre engagement en faveur de la coopération Sud-Sud grâce aux activités de ses fonds et programme, et ne ménagera aucun effort pour appuyer toute initiative décisive de réduction de la pauvreté.


Je vous souhaite plein succès dans vos travaux.


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