AUX ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES REUNIES A GENEVE, LE SECRETAIRE GENERAL SOULIGNE QUE LE MOMENT EST VENU DE FAIRE LE BILAN

Aux organisations non gouvernementales reunies a Geneve, le Secretaire general souligne que le moment est venu de faire le bilan

On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général Kofi Annan, adressé à la vingt-deuxième Assemblée générale de la Conférence des organisations non gouvernementales ayant des relations consultatives avec les Nations Unies et prononcé en son nom le 4 décembre à Genève par Sergei Ordzhonikidze, Directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève:

Votre réunion a lieu à un moment d’importance pour la communauté internationale.  Les événements qui se sont produits au cours de l’année écoulée ont ébranlé les bases de la sécurité collective et nous font douter de la possibilité d’apporter des réponses collectives aux difficultés actuelles.  Force est de constater nos profondes divergences quant à l’ampleur et à la nature des problèmes que nous rencontrons actuellement ou ne manquerons de rencontrer à l’avenir.  Alors qu’un robuste consensus sur le développement s’est dégagé il y a trois ans, dans la Déclaration du Millénaire, plus particulièrement sous la forme des objectifs du Millénaire pour le développement, l’unité de vues sur la question de la paix et de la sécurité, qui a été exprimée de façon explicite ou implicite dans la Déclaration, semble s’être quelque peu relâchée.

Cet état de choses ne laisse de me préoccuper.  C’est pourquoi j’ai demandé qu’il soit procédé à une analyse approfondie du système international afin de voir comment l’adapter aux menaces et aux enjeux nouveaux de ce début de siècle.  Pour nous aider dans cet exercice, je viens de constituer un groupe de personnalités de haut niveau sur les menaces, les défis et le changement, dirigé par l’ancien Premier Ministre thaïlandais Anand.  Le Groupe examinera en priorité les menaces contre la paix et la sécurité.  Mais il sera également appelé à analyser d’autres problèmes qui se posent au monde, notamment ceux qui sont d’ordre économique et social, étant donné leur probable corrélation avec ces menaces, corrélation dont l’importance ne saurait en aucun cas être négligée.  Le Groupe évaluera ensuite la contribution que peut apporter l’action collective.  Ce n’est qu’à la lumière des résultats de cette analyse qu’il sondera les rouages internationaux, entre autres les principaux organismes des Nations Unies.

Les relations entre l’ONU et les membres de la société civile tels que vous font également l’objet d’une évaluation.  Cette coopération, qui s’est beaucoup renforcée au cours de ces 15 dernières années, s’est révélée la plupart du temps très bénéfique pour les pouvoirs publics et la société civile.  Toutefois, nous voyons bien que de vrais problèmes se posent, ne serait-ce que le nombre de fondations et de groupes qui cherchent à s’impliquer dans l’action sans parler du problème de la qualité de leur participation.  Cette question est également examinée par un groupe de personnalités éminentes.  Dirigé par l’ancien Président brésilien Cardozo, le Groupe devrait rendre compte de ses travaux l’année prochaine.

Ce sera en définitive aux gouvernements de prendre des décisions sur ces questions.  Toutefois, le changement ne se fera pas sans vous et j’espère que vous vous ferez entendre.  C’est dans cet esprit de coordination que je souhaite le plein succès à votre réunion mémorable.

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