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SG/SM/9049

LE SECRETAIRE GENERAL SALUE LES AMBASSADEURS ITINERANTS, CELEBRITES D’UN NOUVEAU TYPE, QUI DENONCENT LA DETRESSE ET L’INJUSTICE

10/12/2003
Communiqué de presse
SG/SM/9049


LE SECRETAIRE GENERAL SALUE LES AMBASSADEURS ITINERANTS, CELEBRITES D’UN NOUVEAU TYPE, QUI DENONCENT LA DETRESSE ET L’INJUSTICE


On trouvera ci-après le texte de l’allocution prononcée par le Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l’occasion du gala des ambassadeurs itinérants de l’UNICEF, qui a eu lieu le 3 décembre, à Beverly Hills:


Merci, Carol [Bellamy]


On a du mal à croire qu’il s’est déjà écoulé un demi-siècle depuis que Danny Kaye, avec pour seules armes son coeur, son humour, son nom et sa notoriété, a entrepris de contribuer à créer un monde meilleur pour les enfants, au nom de l’UNICEF.


Le jour où Danny Kaye est devenu ambassadeur itinérant de l’UNICEF, un nouveau type de célébrité est né.


Une célébrité qui met en lumière la détresse et l’injustice dont souffrent les enfants de ce monde.


Une célébrité qui nous interpelle et balaie notre indifférence.


Une célébrité qui nous oblige à reconnaître que nous devons, et que nous pouvons, agir pour venir en aide aux enfants.


Un type de célébrité qu’a incarné Audrey Hepburn, dont l’élégance et l’éloquence ont touché des millions de coeurs, et qui a utilisé ces talents pour attirer l’attention du public sur les besoins de l’enfance.


Puis, le haut-de-forme et le smoking de Danny Kaye ont fait place à la tignasse ébouriffée des Fab Four. L’histoire de Walter Mitty a été remplacée par la légende du Sergeant Pepper. Nous avons appris à chanter « here comes the sun » et, avec cette ère nouvelle, est arrivée une personne à qui je souhaite rendre un hommage tout particulier ce soir.


George Harrison a été le premier à comprendre et mettre à profit le pouvoir de la musique rock pour encourager les gens à soutenir des causes qui les dépassaient.


George n’a pas seulement apporté, par sa musique empreinte de sensibilité et de spiritualité, une joie et une émotion profondes à des millions de personnes dans le monde entier, sa personnalité, sa compassion, sa conscience et le sens qu’il avait de notre humanité commune l’ont poussé à faire encore plus.


Quand George entendait un appel au secours, il voulait y répondre. Il voulait que les autres aussi l’entendent et y répondent. Jamais nous n’oublierons la première strophe de sa chanson sur le Bangladesh: « Mon ami est venu à moi, de la tristesse plein les yeux/Il m’a dit qu’il fallait aider son pays avant qu’il ne soit complètement détruit ».


Comme l’avait expliqué un journal de l’époque: « Sous la direction de George Harrison, plusieurs musiciens de rock ont reconnu de manière volontaire, consciente et professionnelle, qu’ils avaient des responsabilités et ont entrepris de s’en acquitter avec sérieux. »


Le travail de sensibilisation et de collecte de fonds menés par George Harrison en faveur du Bangladesh restera gravé dans notre mémoire non seulement parce qu’il a contribué à améliorer le sort de millions de personnes, mais aussi parce qu’il a ouvert la voie aux innombrables initiatives que d’autres artistes ont entreprises par la suite, et nous l’avons vu ici, ce soir.


Au cours de la trentaine d’années qui s’est écoulée depuis, les campagnes de ce type, menées par des célébrités, se sont multipliées, ont pris de l’ampleur et revêtu des formes jusque-là inédites.


On imagine difficilement comment tout cela aurait été possible sans la contribution de George Harrison, et sans les doux sanglots de sa guitare.


J’espère que l’exemple de George Harrison, et le court-métrage qui va nous être présenté, inciteront les nouvelles générations de célébrités à se joindre à la grande famille humanitaire. L’ONU est prête à vous accueillir et à oeuvrer de concert avec vous. Vous venez d’entendre la Directrice générale de l’UNICEF, Carol Bellamy: elle a vraiment besoin de votre aide.


Toutes mes félicitations à l’UNICEF, à l’occasion des 50 ans de son programme d’ambassadeurs itinérants qui, espérons-le, se poursuivra pendant encore longtemps.


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