LE SECRETAIRE GENERAL SALUE LE PROCESSUS DE PAIX AU SOUDAN ET EXPRIME SON INQUIETUDE FACE AUX HOSTILITES EN SOMALIE

le Secretaire general salue le processus de paix au Soudan et exprime son inquietude face aux hostilites en Somalie

On trouvera ci-après le texte du message adressé par le Secrétaire général au dixième Sommet de l’Autorité intergouvernementale pour le développement, tenu à Kampala les 24 et 25 octobre, et présenté par son Conseiller spécial, M. Mohamed Sahnoun:

J’ai le plaisir de présenter tous mes voeux de réussite à cette réunion de l’Autorité intergouvernementale pour le développement.  Permettez-moi de saluer les qualités de chef de votre Président sortant, le Président Al Bashir du Soudan, et de souhaiter la bienvenue au Président qui entre en fonctions, le Président Museveni de l’Ouganda.  L’Organisation des Nations Unies est disposée à travailler en étroite collaboration avec l’Autorité intergouvernementale pour le développement dans les domaines d’intérêt commun, particulièrement en ce qui concerne le rétablissement de la paix au Soudan et en Somalie.

Depuis le dernier sommet de l’Autorité intergouvernementale pour le développement, des progrès encourageants ont été constatés en ce qui concerne le Soudan, notamment la signature du Protocole de Machakos, le rôle constructif joué par le Kenya et le pas décisif franchi par les responsables soudanais pour ce qui est des arrangements de sécurité.  Tout cela ouvre la voie à une conclusion heureuse des pourparlers sur bien d’autres sujets, y compris le partage du pouvoir et des richesses.  J’invite les deux parties à continuer sur cette voie.  Je tiens à remercier les membres du Forum des partenaires de l’Autorité intergouvernementale pour le développement d’avoir contribué au processus de paix et la «Troïka» de ce forum – les Etats-Unis, la Norvège et le Royaume-Uni – d’avoir permis à d’autres intervenants extérieurs de coordonner leurs efforts afin d’appuyer le processus de paix de l’Autorité intergouvernementale pour le développement.  Lors de réunions tenues à Oslo, en janvier, et à La Haye, en avril, les donateurs se sont généreusement déclarés prêts à fournir, au moment de la signature du futur accord de paix, les ressources indispensables.  Avec l’adoption par le Conseil de sécurité d’une déclaration du Président, le 10 octobre, l’Organisation des Nations Unies a maintenant le mandat et la responsabilité d’entreprendre des travaux préparatoires à l’appui de l’accord de paix.  Elle fera tout son possible pour obtenir l’appui international le plus large possible à la mise en oeuvre de ce futur accord de paix.

La situation en Somalie continue d’être une source d’inquiétude.  Le dernier sommet de l’Autorité intergouvernementale pour le développement a permis d’arriver à un accord encourageant en ce qui concerne les mesures particulières que doivent prendre les pays membres de l’Autorité.  La Conférence de réconciliation nationale pour la Somalie, organisée sous l’égide, tout particulièrement, de l’Autorité intergouvernementale pour le développement et du Kenya, a été favorablement accueillie par toutes les parties.  La signature de la Déclaration d’Eldoret, en vertu de laquelle les participants se sont engagés à mettre fin aux hostilités et à assurer la sécurité de tous les membres du personnel des organismes humanitaires et de développement, a constitué une étape importante du processus de paix.  Depuis lors, toutefois, les hostilités ont fait obstacle à la fourniture d’une aide essentielle en matière humanitaire et en matière de développement.

J’invite instamment les responsables somaliens à honorer l’engagement qu’ils ont pris de permettre la fourniture de cette aide et d’assurer la sécurité des travailleurs humanitaires internationaux et nationaux.

Le Conseil de sécurité est profondément préoccupé de constater que le cycle de la violence se poursuit et que les armes et munitions continuent d’arriver dans le pays et il a invité tous les Etats et les autres intervenants à respecter scrupuleusement l’embargo sur les armes.  Il a aussi décidé de reconstituer le Groupe d’experts et de lui demander d’enquêter plus avant sur les violations de l’embargo sur les armes.  A cette étape critique, j’invite instamment l’Autorité intergouvernementale pour le développement à faire tout ce qui est en son pouvoir pour convaincre les parties somaliennes de tirer parti des progrès déjà réalisés pour aller de l’avant.

Lorsque vous aborderez ces questions et autres sujets de préoccupation pressants inscrits à votre ordre du jour, soyez assurés que vous bénéficiez du plein appui de la famille des Nations Unies.  Je vous souhaite une réunion très fructueuse.

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