A L’OCCASION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE POUR L’ELIMINATION DE LA PAUVRETE, KOFI ANNAN INSISTE SUR LA NECESSITE DE CREER UN PARTENARIAT MONDIAL POUR LE DEVELOPPEMENT
Communiqué de presse SG/SM/8935 OBV/384 |
A L’OCCASION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE POUR L’ELIMINATION DE LA PAUVRETE, KOFI ANNAN INSISTE SUR LA NECESSITE DE CREER UN PARTENARIAT MONDIAL POUR LE DEVELOPPEMENT
Message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, 17 octobre:
Hier, nous avons célébré la Journée mondiale de l’alimentation. Aujourd’hui, nous célébrons la Journée internationale de l’élimination de la pauvreté. Cette année, nous organisons des manifestations communes pour bien mettre en évidence les liens étroits entre la faim et la pauvreté.
Environ 1,2 milliard de personnes survivent péniblement avec moins d’un dollar par jour. Quelque 840 millions de personnes souffrent de la faim et 24 000, dont beaucoup d’enfants, en meurent chaque jour. Ceux qui ont faim sont plus souvent malades, et leur capacité de travail est réduite. Les enfants affamés ont du mal à s’instruire, et en subissent les conséquences bien après être sortis de l’enfance. Il n’y a pas de temps à perdre si nous voulons atteindre l’objectif du Millénaire – adopté d’un commun accord par tous les pays du monde – qui consiste à réduire de moitié, d’ici à 2015, la proportion de la population mondiale dont le revenu est inférieur à un dollar par jour et celle des personnes qui souffrent de la faim.
La réalisation de cet objectif – et de tous les autres objectifs du Millénaire pour le développement – dépend de bien des facteurs. Mais aucun n’est aussi important que la création d’un partenariat véritablement mondial en faveur du développement, qui constitue en soi un des objectifs du Millénaire. Ce partenariat exige de bien des pays en développement des réformes très ambitieuses. Mais il exige des pays développés des initiatives au moins aussi ambitieuses.
Un système d’échanges à la fois libre et équitable est indispensable. Le fait que la réunion récente de l’Organisation mondiale du commerce, tenue à Cancún, n’ait pas abouti à un accord sur la réduction et, à terme, l’élimination des barrières tarifaires et non tarifaires est profondément préoccupant. Ces barrières ferment l’accès de nombreux pays en développement aux marchés des pays développés; elles entravent la croissance, tuent les perspectives d’avenir et affament des millions de personnes qui voudraient s’extraire de la pauvreté grâce au commerce.
Les conférences de Monterrey et de Johannesburg, consacrées au financement du développement et au développement durable, ont aussi été l’occasion de définir des paramètres clefs et de prendre des engagements en faveur d’un partenariat mondial pour le développement. Il y a eu des progrès, mais il reste beaucoup à faire pour donner effet à ces engagements.
Un monde qui ne progresse pas sur la voie de la réalisation des objectifs du Millénaire – un monde prisonnier de la faim, de la maladie et de la pauvreté – ne peut être un monde de paix. Cette Journée nous invite à réfléchir non seulement au lien qui existe entre la pauvreté et la faim, mais aussi à celui qui existe entre le développement et la paix. Dans cette optique, nous devons réaffirmer, riches et pauvres, notre volonté d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement.
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