SG/SM/8912

DANS LE MESSAGE A L’UNION INTERPARLEMENTAIRE, KOFI ANNAN INSISTE SUR LE ROLE DES LEGISLATEURS DANS LE PROCESSUS DE REFORMES DE L’ORGANISATION

29/10/2003
Communiqué de presse
SG/SM/8912


DANS LE MESSAGE A L’UNION INTERPARLEMENTAIRE, KOFI ANNAN INSISTE SUR LE ROLE DES LEGISLATEURS DANS LE PROCESSUS DE REFORMES DE L’ORGANISATION


On trouvera ci-après le message que le Secrétaire général, Kofi Annan, a adressé à l’Union interparlementaire (UIP) à l’occasion de la 109e Assemblée et dont M. Sergei Ordzhonikidze, Directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève, a donné lecture le 1er octobre à Genève.


«C’est avec grand plaisir que je m’adresse aux parlementaires du monde entier réunis à Genève pour la 109e Assemblée de l’Union interparlementaire.


Il y a trois ans, dans la Déclaration du Millénaire, les dirigeants du monde se sont engagés à agir collectivement en vue d’écarter les dangers menaçant tous les pays, à atteindre les objectifs concertés en matière de développement et à oeuvrer en faveur des droits de l’homme et de la démocratie.


Toutefois, comme cela a été souligné la semaine dernière, à l’ouverture de la cinquante-huitième session de l’Assemblée générale, les événements qui ont marqué l’année dernière ont remis en question certains aspects du consensus sur lequel repose la Déclaration.  Ceux qui se sentent particulièrement en danger face aux “nouvelles menaces” que sont le terrorisme et les armes de destruction massive craignent que le régime international ne soit pas en mesure de les protéger.  Ceux qui se sentent davantage exposés à d’autres menaces – les guerres civiles et autres conflits armés, dans lesquels les armes classiques et les armes légères font des ravages, ou les “menaces indirectes”, telles que l’extrême pauvreté, les maladies infectieuses, les changements climatiques et la dégradation de l’environnement – ont l’impression que leurs préoccupations ne sont pas vraiment jugées prioritaires et que leur voix n’est pas suffisamment entendue.


Toutes ces menaces – nouvelles ou anciennes, “directes” ou “indirectes” – sont réelles.  Elles doivent être écartées et elles sont bien sûr étroitement liées. Après tout, un monde qui progresse dans la réalisation des objectifs du Millénaire a plus de chances d’être un monde pacifique.  Cependant, l’Organisation des Nations Unies n’est pas toujours aussi efficace qu’elle pourrait l’être face à ces menaces.  Cela n’a rien d’étonnant, quand on sait que ses principaux organes fonctionnent toujours selon des principes de base établis en 1945, alors que le monde qu’ils sont censés gérer s’est métamorphosé.


Il est grand temps d’examiner de près le fonctionnement des organes des Nations Unies et, le cas échéant, de procéder à des réformes radicales.  La principale difficulté consiste à leur donner plus de poids en faisant en sorte, non seulement qu’ils soient à l’écoute de voix plus diverses, mais aussi qu’ils puissent agir plus efficacement.  J’ai chargé un groupe d’experts de haut niveau d’étudier la question, pour que je puisse faire des recommandations à l’Assemblée générale, l’année prochaine à cette époque. Bien sûr, il reviendra aux Etats Membres de décider, mais je m’engage à tout mettre en oeuvre pour les aider à faire de l’ONU un meilleur instrument au service des peuples.


J’espère que vous ferez de même.  Je vous demande de le faire.  Pour que le programme de réformes aboutisse, il faut que les Etats défendent leurs intérêts nationaux en privilégiant l’intérêt mondial.  En tant que parlementaires, vous pouvez faire beaucoup pour sensibiliser l’opinion publique et encourager les gouvernements.  L’Union interparlementaire – qui vient d’obtenir le statut d’observateur à l’Assemblée générale – peut, elle aussi, apporter une contribution essentielle au débat sur ces questions.


Tout comme nous devons veiller à ce que l’Organisation soit mieux adaptée aux problèmes d’aujourd’hui et de demain, nous devons aussi faire en sorte qu’elle coopère au mieux avec les autres entités qui s’attaquent à ces problèmes.  C’est pourquoi, j’ai chargé un autre groupe d’experts de haut niveau d’examiner les relations que l’ONU entretient avec la société civile mondiale.  J’attache beaucoup d’importance à ses travaux, et vous pouvez y apporter une contribution importante, surtout en ce qui concerne la coopération entre l’Organisation et les parlements.


L’Organisation des Nations Unies et l’Union interparlementaire doivent coopérer dans l’intérêt des biens collectifs mondiaux. Dans cette perspective, je vous adresse tous mes voeux de succès.»


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