SG/SM/8907-PNUE/171

LES PAYS EN DEVELOPPEMENT ONT BESOIN D’AIDE POUR ACQUERIR LA CAPACITE DE S’ADAPTER, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL

09/10/03
Communiqué de presse
SG/SM/8907
PNUE/171


LES PAYS EN DEVELOPPEMENT ONT BESOIN D’AIDE POUR ACQUERIR LA CAPACITE DE S’ADAPTER, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL


On trouvera ci-après le message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, prononcé par M. Klaus Töpfer, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), à la Conférence mondiale sur les changements climatiques, tenue le 29 septembre à Moscou:


Cela fait plusieurs années maintenant que les scientifiques et d’autres lancent un cri d’alarme concernant les changements climatiques. D’ici à la fin du siècle, du fait de l’augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre, notre planète risque d’avoir un aspect très différent : beaucoup de petites îles auront disparu, l’océan Arctique sera dépourvu de glace pendant plusieurs mois de l’année, des régions agricoles seront radicalement modifiées et nos systèmes écologiques permettant la vie seront plus que jamais mis à l’épreuve. Les pays en développement sont particulièrement vulnérables. Si ces prévisions se concrétisent, nos enfants et petits-enfants ne comprendront pas comment nous aurons pu permettre cette transformation.


Fort heureusement, de nombreux gouvernements sont sensibles à ces avertissements. La quasi-totalité des pays du monde ont adhéré à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. En outre, près de 120 nations ont ratifié le Protocole de Kyoto, première étape essentielle si l’on veut s’attaquer à ce problème de dimensions planétaires. Je m’associe à tous ceux qui, de par le monde, attendent avec impatience que la Fédération de Russie ratifie ce protocole, qui entrera alors en vigueur, ce qui donnera une impulsion nouvelle à l’action mondiale.


Les scientifiques, quant à eux, coordonnent et évaluent la recherche par le biais d’organisations, telles que l’Organisation météorologique mondiale, le Programme des Nations Unies pour l’environnement et le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. De nombreux groupes de la société civile font le nécessaire pour sonner l’alarme et plaider en faveur d’un changement. Dans plusieurs pays, les autorités locales ouvrent la voie en réduisant les émissions. Enfin, divers chefs d’entreprise avisés en profitent pour développer et utiliser de nouvelles technologies, plus écologiques.


Pourtant, nous devons aller beaucoup plus loin. Les pays en développement ont besoin d’aide pour acquérir la capacité de s’adapter aux changements climatiques. Nous devons investir dans la recherche et mettre au point de nouvelles technologies. Bientôt, très bientôt, il nous faudra commencer à réfléchir à la suite à donner aux premières mesures définies dans le Protocole de Kyoto. Et en même temps, nous devrons améliorer aussi la vie de millions d’individus en luttant contre la pauvreté – c’est une priorité absolue – tout en veillant à ne pas exacerber les changements climatiques mais bien au contraire à les réduire.


Je félicite la Fédération de Russie d’avoir organisé cette conférence mondiale. Relever le défi que posent les changements climatiques peut être une force unificatrice pour le monde, mais cela nécessitera une vision, un esprit d’initiative et beaucoup de travail. J’adresse à tous les participants mes meilleurs voeux de succès.


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