SG/SM/8879

KOFI ANNAN APPELLE A UN CONSENSUS MONDIAL SUR LES PRINCIPALES MENACES A LA PAIX ET A LA SECURITE ET SUR LES MOYENS D’Y FAIRE FACE

17/09/2003
Communiqué de presse
SG/SM/8879


                                                            OBV/372


KOFI ANNAN APPELLE A UN CONSENSUS MONDIAL SUR LES PRINCIPALES MENACES

A LA PAIX ET A LA SECURITE ET SUR LES MOYENS D’Y FAIRE FACE


On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée internationale de la paix, le 21 septembre:


Cette année, le message de la Journée internationale de la paix a une résonance toute particulière. Les événements troublants des douze derniers mois – les conflits, les violences et la haine, l’attentat contre l’Organisation des Nations Unies elle-même à Bagdad, les profondes divisions entre États – ont suscité des questions fondamentales quant aux efforts de la communauté internationale en faveur de la paix et du bien-être de tous les peuples du monde.


La Journée internationale de la paix a été désignée par l’Assemblée générale des Nations Unies comme « une journée mondiale de cessez-le-feu et de non-violence, pendant la durée de laquelle toutes les nations et tous les peuples seront invités à cesser les hostilités ». Elle vise à faire taire les canons pour des raisons très pratiques : pour faciliter l’acheminement de l’assistance humanitaire; pour permettre aux civils d’évacuer les zones assiégées en toute sécurité; pour permettre l’ensemencement et la construction d’abris sans menace de destruction immédiate; et pour donner aux réfugiés et aux personnes déplacées un peu de répit dans les hostilités qui les ont chassés de chez eux.


Mais la Journée de la paix devrait être aussi l’occasion pour la communauté internationale au sens large de réfléchir aux nouvelles menaces et aux problèmes de notre temps. Dans certaines parties du monde, on estime que la paix et la sécurité sont surtout menacées par des formes de terrorisme nouvelles et potentiellement plus virulentes, par la prolifération des armes non conventionnelles, par l’expansion des réseaux criminels transnationaux et par le risque que tous ces phénomènes se coalisent. Mais pour beaucoup d’autres personnes dans le monde, les grands problèmes restent la pauvreté, la maladie, les privations et la guerre civile.


Nous devons avoir des règles, instruments et institutions qui nous permettent de faire face à toutes ces menaces – non pas en suivant un quelconque ordre hiérarchique qui les classerait en problèmes de « premier ordre » ou de « deuxième ordre » mais en les appréhendant comme un ensemble de problèmes mondiaux et transfrontaliers qui devraient préoccuper tous les peuples car ils affectent tous. Or, vu les dissensions de l’année écoulée, on peut se demander si les règles et instruments en place restent pertinents et efficaces.


Nous devons tirer parti de ces brèves 24 heures de calme relatif que, je l’espère, cette Journée internationale de la paix nous offrira pour entamer un dialogue pacifique – dialogue qui devra se poursuivre à l’Assemblée générale – en  vue de forger un consensus mondial sur les principales menaces contre la paix et la sécurité de notre temps, et surtout sur la manière d’y faire face.


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