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SEA/1781

DES EXPERTS PRESENTENT AU CONSEIL DE L’AUTORITE INTERNATIONALE DES FONDS MARINS UN PLAN VISANT L’ELABORATION D’UN MODELE GEOLOGIQUE POUR LA ZONE CLARION-CLIPPERTON DANS L’OCEAN PACIFIQUE

31/07/2003
Communiqué de presse
SEA/1781


DES EXPERTS PRESENTENT AU CONSEIL DE L’AUTORITE INTERNATIONALE DES FONDS MARINS UN PLAN VISANT L’ELABORATION D’UN MODELE GEOLOGIQUE POUR LA ZONE CLARION-CLIPPERTON DANS L’OCEAN PACIFIQUE


KINGSTON, 30 juillet -- Dans le cadre d’une réunion officieuse du Conseil de l’Autorité internationale des fonds marins cet après-midi à Kingston, deux experts géologues ont rendu compte des résultats de l’atelier organisé par l’Autorité à Nadi, Fidji en mai dernier sur le modèle géologique proposé pour la zone Clarion-Clipperton, zone riche en nodules située dans les eaux internationales de l’Océan Pacifique entre Hawaii et le Mexique.


M. Lindsay Parson, du Centre océanographique de Southampton, a expliqué le bien fondé de mettre au point un modèle géologique pour la zone de fracture Clarion-Clipperton  et a précisé le sens du terme modèle. La mise au point d’un modèle permettra une meilleure compréhension de la zone, car la prospection et l’exploration des nodules polymétalliques au cours des 30 dernières années ont coûté des dizaines de milliards de dollars sans pour autant apporter une compréhension approfondie de la zone.


Par le terme modèle, il faut entendre moyen de prédire ou de représenter les caractéristiques géologiques des régions de la zone Clarion-Clipperton pour lesquelles il existe peu ou pas de données. La petite quantité de données à la disposition de la communauté scientifique est répartie de façon inégale dans l’espace et dans le temps d’où des lacunes au niveau de nos connaissances et une connaissance d’une infime partie de la zone.


À son avis, la création d’un modèle à partir des données limitées disponibles serait comme «l’arrangement des pièces d’un puzzle». Il serait plus bénéfique de tout réunir à l’intérieur d’un seul modèle. Pour ce faire, il faudrait recourir à des méthodes déjà éprouvées : compilation de données, élaboration de synthèses et d’analyses, afin de mieux comprendre la qualité et la quantité des gisements polymétalliques. Il faudra examiner les zones pour lesquelles il existe des données abondantes et une bonne compréhension des processus de formation des nodules, pour ensuite procéder par extrapolation. D’une importance capitale pour les instituts de recherche, l’Autorité et les contractants, le modèle sera également utile aux biologistes de la vie marine.


M. Charles Morgan de Planning Solutions, société privée basée à Hawaii et co-président de l’atelier, a précisé les objectifs du programme ainsi que deux stratégies. La première vise l’élaboration d’un guide du prospecteur qui présenterait toutes les données disponibles, identifierait les candidats pour le modèle géologique et caractériserait les gisements à grande échelle. La deuxième stratégie consisterait à développer un modèle géologique pour améliorer et élargir l’évaluation des ressources, identifier les rapports entre les données environnementales, et recueillir de nouvelles informations.


Pour ce qui est du guide du prospecteur, celui-ci consisterait en un ensemble de facteurs relatif à l’exploration et tirerait profit de la vaste expérience des participants au projet. Le modèle géologique produirait un ensemble de cartes électroniques et de cartes sur papier, et devra prévoir la qualité et la quantité des minerais.


M. Morgan s’est dit très optimiste à l’égard d’un tel projet dont la première étape serait réalisable dans l’espace d’un an, le tout pouvant être achevé en trois ou quatre ans. Ce travail présenterait d’énormes avantages en ce qui concerne l’évaluation des ressources de la zone Clarion-Clipperton; il pourrait également servir à l’élaboration de procédures d’évaluation des ressources à l’échelle mondiale.


En réponse à des questions, il a expliqué également qu’un groupe d’experts se constituerait au cours des prochains mois pour entamer des travaux sur le projet et qu’un certain nombre de participants à l’atelier de Nadi seraient appelés à y jouer un rôle.


Au début de la séance, le Secrétaire général, M. Satya  N. Nandan a expliqué la raison pour laquelle l’Autorité mettait de plus en plus l’accent sur la promotion de la recherche scientifique marine liée aux fonds marins : en l’absence d’exploitation commerciale, il incombait à l’Autorité de chercher  à mieux connaître l’environnement marin en réunissant les informations déjà disponibles et en recueillant de nouvelles informations.


En ce qui concerne les coûts, il a fait observer que tout progrès relatif au projet dépendrait de la collaboration entre des institutions scientifiques et des consortiums qui avaient été actifs au stade de la prospection dans les fonds marins. Selon lui, les coûts de la participation de l’Autorité pourraient être maintenus au niveau actuel de son budget.


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