AU LIBERIA, LA REPRISE DES ACTIVITES DES AGENCES HUMANITAIRES SE HEURTE A DES DIFFICULTES
Communiqué de presse IHA/782 |
AU LIBERIA, LA REPRISE DES ACTIVITES DES AGENCES HUMANITAIRES
SE HEURTE A DES DIFFICULTES
New York, 10 juillet 2003, Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) – Malgré le calme relatif qui règne aujourd’hui à Monrovia, les agences humanitaires continuent de se heurter à des difficultés pour répondre aux besoins des Libériens. La capitale est confrontée à un taux élevé de criminalité et à des pénuries dans les domaines de l’alimentation, de l’eau salubre, des soins de santé et de l’assainissement. Le Programme alimentaire mondial (PAM), les ONG et les fonctionnaires libériens ont fait une évaluation préliminaire qui indique que 182 000 personnes ont besoin d’une aide alimentaire. 12 000 tonnes de nourriture seront donc distribuées dans les 40 centres de Monrovia par ordre de priorité et en fonction du personnel disponible. De son côté, l’ONG « Médecins sans frontières » entend effectuer une rapide évaluation des besoins dans les camps de déplacées où l’on signale une augmentation des taux de malnutrition chez les enfants âgés de moins de cinq ans.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour sa part a fourni du matériel de base pour répondre aux besoins de 7 000 personnes sur une période de trois mois. Elle a aussi distribué 4 000 sachets de sel de réhydratation pour soigner le choléra. En coopération avec le Ministère de la santé du Libéria, l’OMS entend distribuer 650 kg de chlore dès que les moyens de transport prévus seront disponibles. L’UNICEF, l’Union européenne, le CICR et des ONG comme « Médecins sans frontières » procèdent à des distributions d’eau dans plusieurs communautés de Monrovia et des environs. Les efforts de ces organismes et d’OXFAM ne sauraient toutefois être suffisants dans une ville dont le million d’habitants n’a plus accès à l’eau depuis plus de cinq ans.
Sur le plan de la sécurité, un groupe de protection interinstitutions a déployé des agents autour de Monrovia pour enquêter sur la situation dans les nouveaux camps de personnes déplacées. Ils ont pu recueillir des témoignages sur les viols, le harcèlement des civils par des hommes armés et la séparation forcée des enfants dans les camps.
Pour plus d’informations, veuillez contacter Stephanie Bunker au 1 212 963-11-43 à New York.
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