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IHA/770

AGGRAVATION DE LA SITUATION HUMANITAIRE EN COTE D’IVOIRE

31/03/03
Communiqué de presse
IHA/770


AGGRAVATION DE LA SITUATION HUMANITAIRE EN COTE D’IVOIRE


(adapté de l’anglais)


New York, le 31 mars 2003, Bureau du Coordinateur des affaires humanitaires -– Alors que l’attention de la communauté internationale est centrée ailleurs, la situation humanitaire en Côte d’Ivoire continue de s’aggraver.  L’intensification de la violence et l’instabilité dans l’ouest du pays tombé dans l’anarchie exacerbent les difficultés des travailleurs humanitaires à venir en aide aux civils qui ont terriblement besoin d’assistance humanitaire.  Les zones du nord du pays contrôlées par les rebelles souffrent du manque de services publics et de l’étranglement de l’économie.  Même dans le sud du pays contrôlé par le gouvernement, les personnes déplacées à l’intérieur des frontières et les communautés qui les accueillent doivent faire face à l’aggravation des crises économique et sanitaire. 


Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), 37 000 personnes déplacées à l’intérieur des frontières se trouvent actuellement dans la région de Guilgo dans l’ouest du pays et entre 40 000 et 50 000 dans la région voisine de Duekoue, où l’assistance humanitaire offerte est très faible.  Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés craint que les réfugiés libériens présents dans le camp de Nicla, près de Guligo, et dans les centres de transit d’Abidjan, ne soient recrutés, parfois de force, dans des groupes armés.


La violence qui continue dans l’ouest du pays a contraint des dizaines de milliers de personnes, y compris des ressortissants de pays tiers, des Ivoiriens et des réfugiés libériens, à fuir au Libéria où ils sont à présent pris au piège des combats qui ont éclaté ces derniers jours près de la ville de Zwedru, ainsi que dans les zones sud du pays contrôlées par le gouvernement.


Tout en ayant fait savoir que la situation des enfants dans les secteurs de Bouna et de Bondoukou dans le nord du pays est «proche de la catastrophe», le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) procède actuellement à l’envoi de réserves de médicaments.  Dans la région du sud contrôlée par le gouvernement, la forte concentration de personnes déplacées dans les centres de transit et les familles d’accueil rend le nombre de personnes susceptibles d’être victimes de maladies transmissibles toujours plus important.  Grâce aux interventions rapides des autorités locales, de l’UNICEF et des organisations non gouvernementales, la propagation de la rougeole parmi les enfants n’a, quant à elle, pas atteint le niveau épidémique.  En revanche, quelque 500 cas de choléra ont été enregistrés au cours des deux derniers mois.


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