L’ENVOYEE HUMANITAIRE DE L’ONU POUR LA CRISE EN COTE D’IVOIRE, CAROLYN McASKIE, TENUE AU FAIT DE L’IMPACT DE LA CRISE SUR L’ECONOMIE MALIENNE

            IHA/753

            10 février 2003

L’ENVOYEE HUMANITAIRE DE L’ONU POUR LA CRISE EN COTE D’IVOIRE, CAROLYN McASKIE, TENUE AU FAIT DE L’IMPACT DE LA CRISE SUR L’ECONOMIE MALIENNE

(adapté de l’anglais)

Bamako, 10 février (OCHA) -- L’Envoyée humanitaire des Nations Unies pour la crise en Côte d’Ivoire, Carolyn McAskie, a achevé aujourd’hui sa visite en Afrique de l’Ouest qui l’a conduite, avant le Mali, au Ghana, au Burkina Faso, au Libéria et en Guinée.  Au Mali, Carolyn McAskie a eu des réunions avec des hauts représentants du Gouvernement malien au cours desquelles elle a lancé un appel urgent à la région et à la communauté internationale pour qu’elles œuvrent ensemble à «mettre fin à l’épidémie de rébellions qui traverse la sous-région». 

Le 9 février, Carolyn McAskie s’est rendue dans le sud du pays à Sikasso, qui est devenu le point d’entrée principal des réfugiés ivoiriens, des Maliens et des ressortissants de pays tiers fuyant la crise en Côte d’Ivoire.  Elle s’est ensuite rendue à Zegoua à la frontière entre le Mali et la Côte d’Ivoire où elle a pu voir à l’œuvre le mécanisme d’enregistrement des réfugiés. 

Selon les autorités maliennes, plus de 35 000 personnes sont arrivées au Mali depuis le 19 septembre dont 2 000 réfugiés ivoiriens.  Lors de son entrevue avec le Président du Mali, M. Amadou Toumani Touré, l’Envoyée humanitaire a été informée de l’impact économique de la crise en Côte d’Ivoire sur le Mali.  Le Président Touré lui a rappelé que plus de 70% des importations et exportations du Mali transitaient par son voisin du sud et qu’il est aujourd’hui dans l’obligation d’explorer d’autres voies.  «La crise en Côte d’Ivoire coûte très cher au Mali», a déclaré le Président. 

Pendant sa visite de trois jours au Mali, Carolyn McAskie s’est également entretenue avec la communauté internationale des donateurs à laquelle elle a demandé de financer des programmes humanitaires, en particulier le transport de ressortissants de pays tiers.  A cet égard, elle s’est félicitée des moyens de transport fournis par le Gouvernement du Mali à ses ressortissants bloqués à la frontière entre le Libéria et la Guinée. 

Carolyn McAskie, qui a entamé sa mission le 16 janvier dernier à Abidjan, quitte ce soir l’Afrique de l’Ouest pour Paris et Genève où elle s’entretiendra avec les responsables des organisations humanitaires internationales et les donateurs avant son retour à New York.

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