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IHA/752

L’ENVOYEE HUMANITAIRE POUR LA CRISE EN COTE D’IVOIRE, CAROLYN McASKIE, SOULIGNE L’IMPACT DE CETTE CRISE SUR LES PAYS DE LA REGION

07/02/2003
Communiqué de presse
IHA/752


            IHA/752

            7 février 2003


L’ENVOYEE HUMANITAIRE POUR LA CRISE EN COTE D’IVOIRE, CAROLYN McASKIE, SOULIGNE L’IMPACT DE CETTE CRISE SUR LES PAYS DE LA REGION


(adapté de l’anglais)


Nations Unies, 7 février 2003 –- L’Envoyée humanitaire du Secrétaire général pour la crise en Côte d’Ivoire, Carolyn McAskie, vient de terminer sa série de visites au Ghana, au Burkina Faso et en Guinée où elle a pu recueillir des informations de première main sur les effets de la crise sur les pays voisins.  A son retour à Abidjan, Carolyn McAskie a lancé un appel urgent aux donateurs pour qu’ils s’attaquent aux impacts régionaux de la crise.  «La communauté internationale peut faire beaucoup.  Je pense que nous devrions nous montrer généreux.»


La crise en Côte d’Ivoire «est très grave du point de vue des pays voisins et chacun de ces pays a ses propres particularités», a déclaré Carolyn McAskie.  Au Ghana, les effets de la crise sont déjà évidents comme en témoignent les 40 000 réfugiés libériens et les milliers de ressortissants d’autres pays qui transitent par le Ghana en venant de la Côte d’Ivoire.  «Nous ne sommes pas sûrs du nombre de réfugiés ivoiriens qui pourraient chercher asile au Ghana.  Cette situation serait une pression humanitaire sur un pays qui jusqu’ici n’avait jamais souffert d’une crise humanitaire», a ajouté Carolyn McAskie.


Au Burkina Faso, la perspective d’une expulsion par la Côte d’Ivoire des 2 à 3 millions de personnes qui pourraient être considérées de nationalité burkinabe est la principale préoccupation.  «Pour un pays pauvre, il est très difficile d’absorber tant de personnes surtout lorsque ces dernières n’ont plus aucun lien avec leur communauté au Burkina Faso depuis deux ou trois générations.  Dès la fin du mois de janvier, le pays a déjà été confronté au retour d’au moins 60 000 personnes et le flux ne s’est pas arrêté», a déclaré Carolyn McAskie.  La crise a également un impact économique sur le Burkina Faso en raison du tarissement des envois de fonds à partir de la Côte d’Ivoire qui constituent une part substantielle du PNB burkinabe.


Le Libéria est aussi gravement touché par la crise.  L’intensification récente des combats le long de la frontière entre la Guinée et la Côte d’Ivoire a conduit à une augmentation notable du nombre d’Ivoiriens qui cherchent refuge au Libéria.  Carolyn McAskie a également mentionné les préjugés dont sont victimes les Libériens en Côte d’Ivoire et les problèmes de protection qui en découle.  Carolyn McAskie a indiqué que les Libériens sont «soupçonnés de se battre aussi bien du côté du gouvernement que des rebelles.  Cette image est accolée aux Libériens innocents dont de nombreux sont installés en Côte d’Ivoire depuis 10 ans après avoir fui les conflits au Libéria.  Trop de personnes disent aujourd’hui qu’il n’existe pas de «bon Libérien».  C’est un problème grave de protection non seulement pour les Libériens piégés à la frontière mais aussi pour ceux qui sont contraints de rester à Abidjan»

Pour sa part, la Guinée, un des pays les moins avancés du monde, souffre des flux croissants de personnes vulnérables.  Avant le déclenchement du conflit armé en Côte d’Ivoire, la Guinée a accueilli plus de 92 000 réfugiés du Libéria et de la Sierra Leone et abrite le plus haut pourcentage de réfugiés en Afrique.  Aujourd’hui, le pays fait face à un flux non seulement de réfugiés ivoiriens mais de réfugiés libériens.  A ce nombre important de réfugiés, il faut ajouter le nombre d’étrangers qui, fuyant la Côte d’Ivoire, ont l’intention de transiter par le Libéria et ont besoin d’une aide pour atteindre des pays aussi éloignés que la Mauritanie et le Nigéria. 


Les Nations Unies ont lancé un appel de fonds éclair pour une somme de 22 millions de dollars afin de répondre aux besoins humanitaires provoqués par la crise en Côte d’Ivoire.  A ce jour, seuls 11% de ces fonds ont été reçus.


Pour plus d’informations, veuillez contacter à Abidjan, M. Jeff Brez au 225 2240 4442.


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