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GA/SM/328-NGO/519-PI/1501

LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE GENERALE DECLARE QUE LES OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT VISENT A PERMETTRE A CHACUN DE VIVRE DIGNEMENT ET EN TOUTE SECURITE

08/09/2003
Communiqué de presse
GA/SM/328
NGO/519
PI/1501


le President de l’Assemblee generale declare que les objectifs du Millenaire pour le developpement visent a permettre a chacun de vivre dignement et en toute securite


On trouvera ci-après le texte du message que le Président de l’Assemblée générale, M. Jan Kavan (République tchèque), a prononcé à l’occasion de la cinquante-sixième Conférence annuelle du Département de l’information et des organisations non gouvernementales.


Je suis très heureux de prendre la parole devant les participants à la cinquante-sixième Conférence annuelle du Département de l’information et des organisations non gouvernementales intitulée «Sécurité et dignité: tenir la promesse de l’ONU».  J’ai le plaisir de vous faire part de mon appui non seulement en ma qualité d’actuel Président de l’Assemblée générale mais aussi en tant que défenseur de longue date des organisations de la société civile.  Depuis longtemps, je suis convaincu de l’importance et de l’utilité de vos précieux travaux à l’échelle nationale et internationale.


Cette Conférence majeure, principale rencontre des organisations non gouvernementales organisée sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies, est l’occasion privilégiée pour la société civile et l’Organisation de souligner, comme l’indique le thème de la Conférence, le lien entre vivre dignement et vivre en toute sécurité, deux objectifs qui permettront de concrétiser les promesses de l’ONU.


J’ai moi-même participé pendant de nombreuses années aux activités d’organisations non gouvernementales dans mon pays, la République tchèque, et au niveau international et je sais par expérience que la sécurité humaine n’est possible que si l’on s’appuie sur la force de chacun pour bâtir une société civile et des institutions puissantes.


Les organisations non gouvernementales ont participé aux travaux de l’Organisation des Nations Unies quasiment depuis sa création.  La participation de la société civile s’est accrue considérablement au cours du cycle de conférences mondiales organisées par l’Organisation dans les années 90.


Des milliers d’organisations non gouvernementales ont été dotées du statut consultatif officiel auprès des Nations Unies et leur nombre ne cesse d’augmenter.  Des partenariats de longue date existent depuis longtemps dans les domaines des affaires humanitaires et du développement et la participation des organisations non gouvernementales a enrichi les débats officiels et influencé les textes issus de nombreuses délibérations intergouvernementales.


Au Sommet mondial pour le développement durable, plus de 3 500 organisations non gouvernementales ont été accréditées et les entreprises ont joué un rôle clef dans les programmes de partenariat qui étaient l’une des principales composantes des textes issus du Sommet. Des membres d’organisations non gouvernementales ont également pris la parole lors des sessions extraordinaires de l’Assemblée générale et certaines délégations étaient composées de représentants de la société civile.  Aujourd’hui de nombreux organes créés en vertu d’instruments internationaux prennent en considération les rapports que soumettent les organisations non gouvernementales, au même titre que les rapports officiels des gouvernements.  En ce qui concerne les opérations sur le terrain, des partenariats entre le système des Nations Unies et les organisations non gouvernementales existent depuis des décennies dans le cadre de missions humanitaires et de missions en faveur du développement et il est courant que les organisations non gouvernementales prennent part aux processus de planification des programmes des Nations Unies au niveau des pays.


J’appuie sans réserve l’initiative du Secrétaire général de former le Groupe de personnalités éminentes sur les relations entre l’ONU et la société civile et je profite de l’occasion pour souhaiter la bienvenue à cette Conférence au Président du Groupe, M. Cardoso.  Ce Groupe s’est vu confier l’importante tâche d’examiner les relations entre l’ONU et la société civile et de formuler des recommandations pratiques en vue d’améliorer les modes d’interaction.


Je suis convaincu de l’utilité de la participation de la société civile et des organisations non gouvernementales aux activités de l’Organisation et de l’importance de renforcer le dialogue entre les institutions gouvernementales et les organisations non gouvernementales.  Je mesure l’importance des efforts assidus visant à appeler l’attention des représentants de la société civile sur les travaux de l’Organisation et à les inciter à y participer.  Mon expérience au sein d’organisations non gouvernementales et du gouvernement m’a appris que si l’on veut obtenir des résultats positifs à long terme, il faut faire preuve de rigueur et de persévérance.


Heureusement, vos efforts permettent de rassembler ceux qui adhèrent encore aux nobles buts de l’Organisation.  Le débat concernant la manière dont nous collaborons en vue d’instaurer des relations plus utiles et plus complémentaires visant à élargir nos rangs est plus que jamais d’actualité.


Il y a seulement quelques années, lorsque les dirigeants internationaux se sont réunis à New York à l’occasion du Sommet du Millénaire, ils ont fait part de leur adhésion sans réserve aux travaux de l’Organisation.  Ils ont parlé du partenariat et les Etats Membres ont décidé d’élargir la place des organisations non gouvernementales et de la société civile afin qu’elles puissent contribuer à la mise en oeuvre des objectifs et des programmes de l’Organisation.  A l’issue du Sommet du Millénaire, ils ont établi, pour la décennie à venir et au-delà, les objectifs du Millénaire pour le développement.


Je suis convaincu que l’accomplissement, dans les délais fixés, des objectifs du Millénaire pour le développement permettra non seulement à l’ONU de contribuer à la lutte contre l’extrême pauvreté et de s’employer à satisfaire les besoins fondamentaux de chacun – alimentation en eau potable, soins de santé de base, éducation et emploi pour tous – mais également de s’attaquer aux causes principales des tensions et des conflits armés, de l’intolérance et du terrorisme.  La réalisation de ces objectifs permettra d’améliorer la santé et d’instaurer la paix et la sécurité dans le monde.  Il s’agit de créer les conditions qui permettent à chacun de vivre dignement, en toute sécurité, à l’abri de la faim, de la crainte et de l’oppression.


L’éventail des fonctions de l’Organisation est suffisamment vaste pour qu’elle puisse s’acquitter de sa mission.  Ses multiples organes et ses diverses activités sont cruciaux et demeurent essentiels.  En tant que seule instance légitime habilitée à régler les questions transnationales, qui ne peuvent dès lors pas être réglées par chaque Etat individuellement, l’Organisation des Nations Unies est indispensable.  Parmi ces questions, on compte le réchauffement de la planète, la dégradation de l’environnement, la lutte contre les maladies telles que le SRAS et le VIH/sida, la lutte contre le trafic de drogues, le règlement des crises humanitaires, la lutte contre la criminalité transnationale, le terrorisme et les conflits armés.


Conscient de la précieuse contribution de la société civile à la prévention des conflits armés et donnant suite à l’adoption par l’Assemblée générale, lors de sa cinquante-huitième session, de la résolution concernant la prévention des conflits armés, j’ai convoqué la semaine dernière une séance publique en vue d’examiner la meilleure façon de mettre en commun les travaux de la société civile, des gouvernements et de l’Organisation des Nations Unies dans le domaine de la prévention des conflits armés.  Cette initiative vise à appuyer les efforts déployés pour prévenir les conflits armés et à encourager la poursuite des activités qui favorisent un climat de paix, contribuent à prévenir ou à atténuer les situations de crise et incitent à la réconciliation.  Il s’agit de tâches très concrètes établies et adoptées par consensus lors des débats de l’Assemblée générale qui ont mené en juillet à l’adoption de la résolution concernant la prévention des conflits armés.


Plus que jamais, la communauté internationale doit mettre en place une collaboration intensive et résolue afin de bâtir un monde plus sûr, fondé sur l’état de droit, visant à garantir la liberté et la dignité de chacun, et la prospérité de l’entreprise privée. On s’accorde à dire que la communauté internationale est devenue interdépendante, que ce soit dans le domaine des échanges commerciaux et des investissements, de l’emploi ou encore en ce qui concerne les problèmes liés aux changements climatiques, à l’élimination de la pauvreté et à la lutte contre le terrorisme.  L’ordre international, la bonne volonté et la responsabilité des États, en particulier des plus puissants, sont essentiels.  Nous devons collaborer pour faire de l’insécurité mondiale une responsabilité mondiale.


Pour conclure, permettez-moi de vous remercier pour votre travail sans relâche et pour l’appui sans réserve que vous accordez à l’Organisation des Nations Unies. J’ai la conviction absolue que vos délibérations continueront de contribuer à l’avènement d’un monde beaucoup plus humain pour nos enfants et pour les générations à venir.

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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.