LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME DEMANDE AUX ORGANISMES DES NATIONS UNIES DE RENFORCER LE SOUCI DE L’EGALITE ENTRE LES SEXES DANS LEURS PROGRAMMES
Communiqué de presse FEM/1248 |
Commission de la condition de la femme
13e séance – après-midi
LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME DEMANDE AUX ORGANISMES DES NATIONS UNIES DE RENFORCER LE SOUCI DE L’EGALITE ENTRE LES SEXES DANS LEURS PROGRAMMES
La Commission de la condition de la femme a, cet après-midi, adopté sans vote une résolution* sur l’intégration d’une démarche soucieuse d’égalité entre les sexes dans tous les programmes et politiques des Nations Unies ainsi qu’une décision** sur le rapport du Groupe de travail chargé d’examiner les activités futures de l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW).
La Commission de la condition de la femme a ainsi demandé aux organismes des Nations Unies qui ne l’ont pas encore fait d’envisager la possibilité d’appliquer une série de mesures visant à renforcer, voire intégrer, le souci de l’égalité entre les sexes dans tous leurs programmes et politiques, et d’autres mesures novatrices. Elle les invite à identifier les lacunes à combler dans les plans d’action et des stratégies et à évaluer les retombées de ces plans et stratégies.
La Commission prie le Secrétaire général d’inclure à cet effet dans le rapport qu’il présentera lors de la prochaine session de la Commission, une évaluation des lacunes à combler au niveau des orientations de base des politiques et stratégies en faveur de l’égalité des sexes; une évaluation du rôle et de l’efficacité des mécanismes institutionnels existants; un aperçu des mécanismes de suivi de l’intégration d’une démarche soucieuse d’égalité entre les sexes; l’incidence des politiques et des stratégies destinées à assurer un plus grand souci d’égalité entre les sexes et d’évaluer les principales lacunes à combler au niveau des données ventilées par sexe dans tous les domaines d’action et de programme.
Le représentant de l’Argentine a indiqué qu’il se ralliait au consensus sur ce texte bien que pour son pays, toute notion de genre fait référence à une différence naturelle entre les hommes et les femmes. Toute référence à l’égalité entre les sexes suppose que les deux sexes jouissent des mêmes statuts juridiques et sociaux et que l’expression d’une perspective sexospécifique signifie la réalisation de l’égalité des chances entre l’homme et la femme.
La Commission a pris note du rapport préliminaire du Groupe de travail chargé d’examiner les activités futures de l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW)***. Elle recommande au Conseil économique et social d’examiner le rapport du Groupe de travail au titre du point de l’ordre du jour de sa session de fond de 2003 qui se rapporte à la question****.
Le Groupe de travail créé le 19 décembre 2001 a pour mandat de faire des recommandations à l’Assemblée générale concernant le fonctionnement futur de l’Institut.
La Commission a également convenu d’adresser au Président du Conseil économique et social une lettre qui attirerait son attention sur les mesures prévues dans le Programme d’action de Beijing, le texte adopté à l’issue de la vingt-troisième session extraordinaire de l’Assemblée générale, les résolutions pertinentes de l’Assemblée générale ainsi que les conclusions concertées de la Commission relatives à la situation des femmes dans les zones rurales afin que le Conseil puisse en tenir compte lors de son prochain débat de haut niveau qu’il consacrera à la promotion d’une approche intégrée du développement rural dans les pays en développement aux fins de l’élimination de la pauvreté.
Présentant le projet de résolution***** sur les communications relatives à la condition de la femme, le représentant de l’Argentine a expliqué que ce texte propose d’inscrire à l’ordre du jour de la prochaine session de la Commission un débat de fond sur les travaux futurs du Groupe de travail sur les procédures de communication.
Au cours d’un échange de vues ayant eu lieu au préalable et, au lendemain de la présentation du rapport du Groupe de travail chargé des communications hier en séance privée, les délégations ont abordé la procédure à ce sujet. Il a été proposé de repousser ce débat à la prochaine session. Certains représentants ont exprimé leur surprise suite à la mise en circulation d’un projet de résolution sur cette question, compte tenu du peu de temps à leur disposition pour en discuter de manière approfondie. Des délégations ont estimé qu’il était important que la Commission parvienne à un consensus sur cette question et que par conséquent une discussion ait lieu au sein de la Commission avant de demander au Secrétaire général de présenter un rapport factuel sur cette question, comme cela est fait dans le projet présenté.
De leur côté, les représentants de l’Argentine et des Pays-bas, en tant que membres du Groupe de travail, ont expliqué que, lors de la présentation du rapport du Groupe, ils ont simplement souhaité mettre l’accent sur un problème majeur en matière de procédure, à savoir qu’il n’est pas permis au Groupe de travail de répondre aux demandes qui lui sont présentées. Cela revient à dire qu’il ne peut pas apporter de solution aux problèmes des femmes qui lui soumettent leur cas. Les membres du Groupe de travail ont souhaité que la Commission, au cours de sa prochaine session, tienne un débat sur les méthodes de travail du Groupe de travail, et, à cet effet ont proposé que le Secrétaire général présente un rapport factuel qui pourrait servir de base aux discussions.
La Commission est habilitée à examiner des communications confidentielles et non confidentielles relatives à la condition de la femme. La Commission est également habilitée à présenter des recommandations au Conseil économique et social sur les mesures à prendre au sujet de nouvelles tendances et formes de discrimination à l’égard des femmes que révèleraient ces communications.
La Commission poursuivra l’adoption des projets de résolution demain vendredi 14 mars à partir de 10 heures.
* E/CN.6/2003/L.3/Rev.1
** E/CN.6/2003/L7
*** A/AC.266/1
**** A/57/330 et Add.1
***** A/CN.6/2003/L.8
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