REUNION ANNUELLE DE LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME DU 3 AU 14 MARS AU SIEGE DE L’ONU A NEW YORK
Communiqué de presse FEM/1238 |
Communiqué de base FEM/1238
28 février 2003
REUNION ANNUELLE DE LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME
DU 3 AU 14 MARS AU SIEGE DE L’ONU A NEW YORK
Les questions de l’impact des nouveaux médias sur la promotion
de la femme et de l’élimination de la violence à son égard domineront les travaux
L’impact des nouvelles technologies de l’information et des communications sur la promotion et le pouvoir d’action des femmes sera l’un des thèmes prioritaires de la quarante-septième session de la Commission de la condition de la femme qui doit se tenir du 3 au 14 mars, au Siège de l’ONU. Ce thème et celui de l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles feront l’objet d’une nouvelle initiative que la Commission a décidé de lancer, cette année.
Pour la première fois de son histoire, la Commission, qui est chargée du suivi de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes (Beijing 1995 et Beijing+5), tiendra une table ronde de haut niveau pour permettre un échange d’expériences nationales dans le domaine du renforcement des capacités institutionnelles relatives à ces deux questions. Les travaux de la Commission seront interrompus le 8 mars pour célébrer la Journée internationale de la femme en présence de la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, du Coprésident du Groupe de travail sur le projet du Millénaire, de la Secrétaire d’Etat brésilienne pour les droits de la femme, de l’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour la lutte contre le VIH/sida en Asie, et du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
S’agissant des thèmes prioritaires, le Secrétaire général constate dans son rapport que les nouvelles technologies de l’information et des communications (TIC) peuvent permettre d’améliorer la situation économique des femmes en facilitant l’accès aux marchés locaux et internationaux aux productrices et aux commerçantes et en aidant à l’accès des femmes à l’emploi, à l’éducation et à la formation ainsi qu’à la création d’emplois. Or, aujourd’hui, les femmes se heurtent à des obstacles et difficultés socioéconomiques, culturels et politiques qui les empêchent de tirer pleinement parti de l’âge de l’information.
En prévision du Sommet mondial sur la société de l’information dont la première partie se tiendra à Genève du 10 au 12 décembre 2003, les ministres invités par la Commission se proposeront d’identifier les meilleures pratiques dans la mise en place d’un environnement propice à l’accès des femmes aux TIC. Un tel environnement requiert, selon le Secrétaire général, une bonne reconnaissance des rapports de forces inégaux entre les femmes et les hommes, de la persistance des inégalités structurelles entre les deux sexes et de la discrimination fondée sur le sexe dans de nombreux domaines.
Domaine critique du Programme d’action de Beijing, la question de la violence à l’égard des femmes et des filles permettra aux ministres d’échanger leurs expériences dans la lutte contre la traite des femmes et des filles, décrite par le Secrétaire général comme «le problème le plus urgent et le plus difficile dans le domaine des droits de l’homme». La situation s’est aggravée, prévient-t-il, soulignant que la traite des personnes, forme de criminalité transnationale organisée extrêmement lucrative et à risques minimes, est celle dont la croissance est la plus rapide.
La difficulté de la question tient à plusieurs facteurs parmi lesquels le Secrétaire général cite les différents contextes politiques et dimensions géographiques du problème; la diversité des approches idéologiques et conceptuelles; la mobilité et le pouvoir d’adaptation des trafiquants et la spécificité des situations et des besoins des victimes. Le Secrétaire général cite aussi l’inadéquation du cadre juridique et le manque de coordination de la part des acteurs impliqués. Avant l’échange d’expériences sur ces deux points, la Commission a prévu un dialogue entre ses membres et des Groupes d’experts. Concernant l’accès aux TIC, elle prendra connaissance des résultats de la réunion d’experts qui s’est tenue à Beyrouth, du 12 au 15 novembre 2002.
Outre la réalisation des objectifs stratégiques dans lequel entre l’examen de ces points, la Commission a inscrit deux autres sous-questions à celle du Suivi de la Conférence de Beijing à savoir le bilan de l’intégration de la dimension sexospécifique dans les organismes des Nations Unies et les nouvelles tendances des problèmes ayant des répercussions négatives sur la condition de la femme. La Commission a prévu un débat général sur ces sous-questions, lequel sera enrichi par différents rapports du Secrétaire général au nombre desquels il faut signaler des rapports sur la situation des femmes en Afghanistan, dans les territoires palestiniens occupés et dans les organismes des Nations Unies.
Habilitée à examiner les communications –plaintes- confidentielles et non confidentielles relatives à la condition de la femme, la Commission étudiera, par ailleurs, par le biais de son Groupe de travail, la nouvelle liste de communications transmise par le Secrétaire général.
Informations de base
Créée en 1946, par la résolution 11 (II) du Conseil économique et social dont elle est un des organes subsidiaires, la Commission de la condition de la femme a été chargée de faire des recommandations sur la promotion des droits politiques, économiques, civils, sociaux et éducationnels de la femme. A la suite de la Conférence de Beijing, l’Assemblée générale a élargi le mandat de la Commission et lui a demandé d’intégrer dans son programme de travail le processus de suivi de la Conférence, d’examiner régulièrement les 12 domaines critiques du Programme d’action de Beijing, et d’assumer un rôle de catalyseur dans l’intégration d’une perspective sexospécifique dans les activités de l’ONU.
Composition du Bureau
Conformément à la pratique consistant à élire les membres du Bureau pour un mandat de deux ans, les travaux de la Commission continueront d’être dirigés par les personnalités suivantes: M. Othman Jerandi (Tunisie), Président; et Mmes et MM. Kyung-wha-Khang (République de Corée), Fernando Estellita Lins de Salvo Coimbra (Brésil), Birgit Stevens (Belgique), Lala Ibrahimova (Azerbaïdjan) Vice-Présidents. Mme Ibrahimova assumera aussi les fonctions de Rapporteur.
Composition de la Commission
La Commission est composée des 45 membres suivants, élus pour quatre ans: Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Argentine, Azerbaïdjan, Belgique, Bénin, Botswana, Brésil, Burkina Faso, Chili, Chine, Croatie, Cuba, Danemark, Egypte, Emirats arabes unis, Etats-Unis, Fédération de Russie, Gabon, Guatemala, Guinée, Indonésie, Iran (République islamique d’), Italie, Japon, Kirghizistan, Lituanie, Malaisie, Malawi, Mexique, Mongolie, Nicaragua, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, République de Corée, République dominicaine, République populaire démocratique de Corée, République-Unie de Tanzanie, Royaume-Uni, Sénégal, Soudan, Tunisie et Turquie.
L’ordre du jour provisoire annoté et le projet d’organisation des travaux de la Commission sont parus sous la cote E/CN.6/2003/1. Pour plus d’informations, veuillez vous rendre sur le site www.un.org/womenwatch.
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