L’ECOSOC ADOPTE UNE DECISION ARRETANT LA COMPOSITION ET LE PROGRAMME DU GROUPE CONSULTATIF SPECIAL SUR LE BURUNDI
Communiqué de presse ECOSOC/6084 |
Conseil économique et social ECOSOC/6084
50e séance – matin 22 août 2003
L’ECOSOC ADOPTE UNE DECISION ARRETANT LA COMPOSITION ET LE PROGRAMME
DU GROUPE CONSULTATIF SPECIAL SUR LE BURUNDI
Le Conseil économique et social (ECOSOC) s’est réuni ce matin pour examiner, dans le cadre des «questions de coordination, questions relatives au programme et autres questions», celle relative au Groupe consultatif spécial pour les pays africains qui sortent d’un conflit.
Au cours de cette réunion, l’ECOSOC était saisi d’un projet de décision* présenté par son Président, M. Gert Rosenthal (Guatemala) et relatif au Groupe consultatif spécial pour le Burundi, et d’un document** présentant notamment le montant estimatif des ressources nécessaires pour mener à bien les activités prévues par le projet de décision sus-mentionné.
Aux termes de ce projet de décision, qu’il a unanimement adopté, le Conseil économique et social a décidé que les Représentants permanents de l’Afrique du Sud, de la Belgique, du Burundi, de l’Ethiopie, de la France et du Japon auprès de l’ONU en seront nommés membres et que le Représentant permanent de l’Afrique du Sud en sera le Président. Le Conseil a décidé que le Groupe invitera le Représentant du Guatemala, en tant que Président de l’ECOSOC, et celui de l’Angola, en sa qualité de Président du Groupe de travail spécial du Conseil de sécurité sur la prévention et le règlement des conflits en Afrique, à participer à ses travaux.
Par la décision prise aujourd’hui, l’ECOSOC décide que le Groupe consultatif spécial pour le Burundi, qui a été créé le 21 juillet dernier par la résolution 2003/16, étudiera les besoins du Burundi sur les plans humanitaire et économique, examinera les programmes d’appui pertinents et énoncera des recommandations visant à l’élaboration d’un programme d’aide à long terme, en se fondant sur les priorités de développement du pays et en intégrant les activités de secours, de relèvement, de reconstruction et de développement dans une approche globale de la paix et de la stabilité, ainsi qu’en exprimant des avis quant à la manière de s’assurer que l’assistance de la communauté internationale en faveur du pays est suffisante, cohérente, bien coordonnée et efficace, et qu’elle favorise la synergie.
Le Secrétaire général note dans son document sur les incidences budgétaires que les prévisions de dépenses au titre des voyages, indemnités de subsistance et autres frais s’élèvent à 85 000 dollars. Les dépenses à engager au titre des services de conférence pour le Groupe consultatif étant négligeables, elles pourront être financées par les ressources prévues au budget-programme de l’exercice 2002-2003 de l’Assemblée générale, tandis que les crédits ouverts au chapitre des affaires économiques et sociales pourront absorber les 85 000 dollars nécessaires aux déplacements des membres du Groupe.
Arès l’adoption de la décision, M. Marc Nteturuye, le représentant du Burundi a remercié l’ECOSOC pour l’attention accordée a son pays, et a déclaré qu’il comptait sur l’aide des pays membres de Groupe consultatif qui ont tous toujours apporté au Burundi une aide cruciale depuis le début du conflit dans lequel le pays a été plongé. Le Burundi vit aujourd’hui dans une situation d’extrême pauvreté causée et aggravée par 10 années de guerre. Si les conditions politiques et sécuritaires ont une influence sur l’appui que la communauté internationale peut nous apporter, c’est cependant surtout en temps de détresse que l’aide internationale est indispensable. Les derniers développements qui se sont produits sur le terrain nous donnent beaucoup d’espoir, à dit le représentant en indiquant que le retour à la paix pouvait se concrétiser dans les jours qui viennent, suite aux négociations en ce moment en cours entre le Gouvernement et le principal groupe rebelle. Le texte adopté à Genève et créant le Groupe consultatif pour le Burundi, a-t-il ensuite rappelé, invitait le Groupe consultatif à participer à la table ronde des bailleurs de fonds bientôt prévue en faveur du Burundi. Le Groupe a donc déjà une base concrète de travail.
Le représentant de l’Afrique du Sud, M. Henri Stéphane Raubenheimer, a ensuite pris la parole et a dit que l’adoption aujourd’hui d’une décision par l’ECOSOC allait permettre au Conseil de mieux assister le Burundi. L’Afrique du Sud félicite le Conseil pour cette adoption, et remercie les membres pour l’avoir désignée à la tête du Groupe consultatif pour le Burundi. Nous allons bénéficier de l’expérience acquise dans le cadre des travaux du Groupe consultatif pour la Guinée-Bissau, a noté le représentant. L’Afrique du Sud lance un appel à tous les membres de l’ECOSOC pour qu’ils soutiennent pleinement les activités du Groupe et appelle le Groupe de travail spécial du Conseil de sécurité sur la prévention et le règlement des conflits en Afrique à lui apporter toute sa collaboration et son aide.
Dans sa déclaration finale, Le Président de l’ECOSOC s’est félicité que l’ECOSOC ait pu prendre cette décision importante en faveur d’un Etat Membre en crise, et qui en outre va renforcer le cadre de coopération qui existe entre l’ECOSOC et le Conseil de Sécurité, a-t-il estimé.
* Le texte de ce projet de décision est contenu dans le document publié sous la cote (E/2003/L.48).
** Ce document a été publié sous la cote (E/2003/L.49).
* *** *