ECOSOC/6076

L'ECOSOC DECIDE DE CREER UN GROUPE CONSULTATIF SPECIAL SUR LE BURUNDI

21/07/2003
Communiqué de presse
ECOSOC/6076


Conseil économique et social


L'ECOSOC DECIDE DE CREER UN GROUPE CONSULTATIF SPECIAL SUR LE BURUNDI


Il poursuit son débat général sur les

questions relatives à l'économie et à l'environnement


GENÈVE, 21 juillet -- Le Conseil économique et social a adopté, cet après-midi, une résolution portant création du Groupe consultatif spécial pour le Burundi.  Il a en outre poursuivi son débat général sur les questions relatives à l'économie et à l'environnement.


Adoptée au titre des questions de coordination, questions relatives au programme et autres questions, la résolution sur la création du Groupe consultatif spécial pour le Burundi charge le Président du Conseil de tenir des consultations et de faire des recommandations au sujet de la composition, du mandat et des modalités à retenir en vue de la création du Groupe d'ici à la fin août 2003, afin de lui permettre de participer à la table ronde des donateurs.


Dans le cadre du débat général, le Conseil a notamment entendu M. Sarbuland Khan, Directeur de la Division d'appui au Conseil économique et social et de coordination, qui a présenté le rapport du Secrétaire général concernant le rapport de synthèse sur les travaux des commissions techniques du Conseil économique et social en 2003 en soulignant notamment que ce rapport attire l'attention sur le rôle des technologies de l'information et des communications pour le développement, en prévision du Sommet mondial sur la société de l'information qui s'ouvrira à Genève en décembre prochain.


Présentant le rapport du Comité des politiques de développement, son Président, M. Ryokichi Hirono, a notamment souligné que le Comité avait conclu que le Cap-Vert et les Maldives ne devaient plus figurer sur la liste des pays les moins avancés.  Samoa est quant à elle éligible pour être examinée en 2006 au titre de la radiation de cette liste.


Mme Axumite Gebre-Egziahber, Directrice du Bureau de New York du Centre des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), a présenté le rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre coordonnée du Programme pour l'habitat et le rapport de la Commission des établissements humains en soulignant que la dernière session de cette Commission a été marquée par la volonté renouvelée des États de mettre en œuvre le Programme pour l'habitat.  Elle a appelé l'attention sur les résolutions adoptées par le Conseil d'administration d'ONU-Habitat qui prévoit la création d'un fonds d'affectation spéciale pour une période de deux ans en vue d'un programme dans les territoires palestiniens.  Elle a regretté que les ressources du Programme pour l'habitat soit pour la majeure partie réservées, ce qui gêne la bonne application du Programme.


Le Conseil a par ailleurs pris note du rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre des dispositions de la Charte des Nations Unies relatives à l'assistance aux pays tiers affectés par l'application de sanctions.


Dans le cadre du débat sur ces questions, le Conseil a entendu les représentants des pays suivants: Maroc (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Italie (au nom de l'Union européenne), États-Unis, Jamaïque, Fédération de Russie, Ukraine, Suisse, Chine, Cap-Vert, El Salvador, Kenya, Singapour, Maldives, Argentine, Éthiopie, Bhoutan, Népal, Pakistan et Cuba.


Les représentants de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et de l'Institution intergouvernementale pour l'utilisation de la microalgue spiruline ont également fait des déclarations.


De nombreux pays ont mis l'accent sur l'impact négatif que pourrait avoir pour le Cap-Vert et les Maldives le retrait de ces deux pays de la liste des pays les moins avancés, comme le recommande le Comité des politiques de développement.  Les intervenants ont en outre abordé les questions relatives, entre autres, au développement durable; aux établissements humains; au Forum des Nations Unies sur les forêts; aux statistiques; à l'administration publique; à la science et à la technique au service du développement; ainsi qu'à l'assistance aux États tiers touchés par l'application de sanctions.


Le Japon a présenté le projet de résolution L.30 sur le Sommet mondial sur la société de l'information.  Le Maroc a pour sa part présenté le projet de résolution L.17 intitulé «Administration publique et développement».  Le Brésil a présenté le projet de résolution L.29 relatif au rapport du Comité du développement à l'issue de sa cinquième session.  Le Conseil économique et social devra se prononcer sur ces projets de résolution et autres textes cette semaine, la dernière de la présente partie de sa session de fond de 2003.


Demain matin, à 10 heures, le Conseil doit notamment se prononcer sur des textes qui lui sont soumis pour approbation par plusieurs de ses organes subsidiaires au titre des questions relatives à l'économie et à l'environnement.


Adoption d'une résolution au titre des questions de coordination


Dans sa résolution, adoptée en fin de journée, sur le Groupe consultatif spécial sur le Burundi (E/2003/L.34/Rev.1), le Conseil décide de créer ce Groupe et de charger le Président du Conseil de tenir des consultations et de faire des recommandations au sujet de la composition, du mandat et des modalités à retenir en vue de la création du Groupe d'ici à la fin août 2003, afin de lui permettre de participer à la table ronde des donateurs.  Le Conseil prend cette décision après avoir pris note de la lettre datée du 26 septembre 2002 adressée au Président de l'ECOSOC par le Représentant permanent du Burundi auprès de l'ONU dans laquelle les autorités du Burundi ont prié le Conseil de mettre sur pied un tel groupe chargé d'étudier et d'évaluer la situation économique et humanitaire du pays, dans la perspective de la reconstruction postconflit.  Le Conseil est conscient de la nécessité de fournir un appui budgétaire et économique approprié au Gouvernement transitoire, tous les progrès réalisés jusqu'à présent risquant d'être anéantis si une telle assistance n'est pas fournie immédiatement.  Il prend cette décision en priant instamment les pays donateurs d'assumer les engagements qu'ils ont pris lors des conférences de Paris et de Genève sur l'assistance au Burundi et en se félicitant de la convocation en septembre 2003 d'une table ronde de donateurs organisée par le Gouvernement burundais, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)


Présentation de rapports


M. SARBULAND KHAN, Directeur de la Division d'appui au Conseil économique et social et de coordination, a souligné que les commissions techniques ont fourni cette année une riche analyse destinée à informer les politiques de développement.  Ainsi pour la première fois, le rapport de synthèse des commissions techniques souligne la manière dont leurs travaux alimentent les divers segments des travaux de l'ECOSOC.  En outre, le rapport appelle l'attention sur le rôle des technologies de l'information et des communications pour le développement en prévision du Sommet mondial sur la société de l'information.  En outre, les questions liées à la population, notamment en matière d'éducation et de migrations, ont occupé une bonne part des travaux des commissions techniques.  Il a recommandé au Conseil d'accorder toute son attention à ce rapport, qui doit guider ses travaux et l'informer des conclusions des diverses commissions.  Il a également suggéré au Conseil de formuler des recommandations sur la rédaction de ce rapport, de sorte qu'il lui soit le plus utile possible.  À cet égard, il a rappelé les recommandations de l'Assemblée générale à cette fin.  Il a estimé qu'il était nécessaire d'examiner la manière dont le Conseil aborde les travaux des commissions techniques.


Le rapport du Secrétaire général concernant le rapport de synthèse sur les travaux des commissions techniques du Conseil économique et social en 2003 (E/2003/90) propose une analyse des principales questions de politique générale traitées par les commissions en 2003 et donne un aperçu des principaux thèmes couverts par toutes les commissions.  À la différence des années précédentes, le rapport met en valeur les contributions des commissions techniques aux différents débats de la session de fond de 2003 du Conseil.  Il examine également la suite donnée par les commissions techniques aux orientations émanant du Conseil en 2002, et passe en revue certaines questions clefs concernant la coordination ou les aspects de procédure des travaux des commissions en 2003.


Au titre des recommandations concernant le rôle des technologies de l'information au service du développement, le rapport suggère que Conseil pourrait souhaiter engager les participants au Sommet mondial sur la société de l'information à intégrer la question des femmes dans tous les volets du Sommet et à prendre en compte les contributions de la Commission de la condition de la femme et de la Commission de la science et de la technique au service du développement.  Il souhaitera peut-être demander aux commissions d'intégrer dans leurs travaux les textes issus de la première phase du Sommet qui se tiendra à Genève en décembre 2003 et de trouver des moyens de contribuer - dans leurs domaines respectifs de compétence - à sa seconde phase, qui sera organisée à Tunis en 2005.  Le Conseil pourrait aussi inviter le Groupe d'étude des Nations Unies sur les technologies de l'information et des communications à faire part des résultats de ses travaux aux commissions techniques intéressées afin d'étayer leurs délibérations.  L'ECOSOC souhaitera peut-être inviter les commissions, en particulier la Commission de la science et de la technique au service du développement, à resserrer leur collaboration avec le Groupe d'étude des Nations Unies sur les technologies de l'information et des communications (TIC) et d'autres organes des Nations Unies s'occupant des TIC afin de renforcer la capacité des pays en développement de participer efficacement à l'élaboration et à l'harmonisation des politiques relatives aux TIC au niveau international. 


Au titre des recommandations concernant l'évolution démographique, le Conseil pourrait encourager ses commissions techniques à continuer de prévoir l'examen des aspects socioéconomiques et des effets de l'évolution de la population dans leurs débats.  La Commission de la population et du développement pourrait notamment axer ses travaux sur ces questions lors du deuxième examen quinquennal des résultats de la Conférence internationale sur la population et le développement l'année prochaine.  La Commission du développement social devrait également accorder une attention toute particulière à ces questions lors de son examen de l'application des textes issus du Sommet social et de la vingt-quatrième session extraordinaire de l'Assemblée générale en 2005.


S'agissant de la contribution des commissions techniques à ses travaux de fond, le Conseil pourrait inviter les commissions à continuer de contribuer de façon concise et pragmatique à son débat annuel de haut niveau.  Dans les années à venir, le rapport de synthèse pourrait identifier les conséquences opérationnelles des travaux des commissions techniques sur les thèmes communs aux conférences examinés dans le cadre du débat du Conseil économique et social consacré à la coordination.  Le Conseil pourrait demander à ses commissions techniques, lors de l'examen de la mise en œuvre des conférences en 2004 et 2005, d'éviter les négociations redondantes sur les thèmes communs et de tirer parti des travaux du Conseil et de l'Assemblée générale dédiés à ces thèmes.  On pourrait demander instamment à la Commission du développement social, à la Commission de la population et du développement et à la Commission de la condition de la femme de collaborer étroitement à l'examen des thèmes de leur session de 2005, par l'intermédiaire notamment de réunions de bureaux communes.


Le rapport suggère également que le Conseil invite la Commission de la condition de la femme à travailler en étroite collaboration avec les fonds et programmes ayant trait à l'intégration d'une démarche soucieuse d'égalité entre les sexes en vue de l'examen et de l'évaluation prochains de l'application à l'échelle du système de ses conclusions concertées 1997/2, que le Conseil a décidé d'entreprendre avant 2005.  En outre, le Conseil souhaitera peut-être donner des orientations quant à la présentation du rapport de synthèse pour 2004 et quant à l'adoption, à cet égard, et comme ce fut le cas cette année, d'une approche thématique.


M. RYOKICHI HIRONO, Président du Comité des politiques de développement, a présenté le rapport du Comité des politiques de développement en soulignant que le Comité est d'avis que les modalités actuelles de financement des biens publics mondiaux en détournant l'aide publique au développement n'est pas efficace si l'on veut atteindre l'objectif consistant à fournir ces biens en quantité adéquate.  Le Comité propose donc de promouvoir de nouveaux arrangements institutionnels et financiers à cette fin.  Le Comité est aussi d'avis que le rôle du secteur privé doit être renforcé pour ce qui est de la fourniture de ces biens.  Pour ce qui est de l'examen triennal de la liste des pays les moins avancés, le Comité, outre les pays actuellement sur la liste, a examiné les pays qui ont, au moins une fois ces trois dernières années, été identifiés par la Banque mondiale comme étant des pays à faibles revenus.  Le Comité souhaite mettre l'accent sur l'importance qu'il y a à continuer à surveiller les économies en transition ayant de faibles revenus.  S'agissant des autres pays candidats, le Comité a retenu comme seuil pour être désigné pays les moins avancés, une moyenne sur trois ans de 750 dollars par habitant de revenus.  Le Comité a par ailleurs conclu que le Cap-Vert et les Maldives ne pouvaient plus figurer à la liste des pays les moins avancés, Samoa étant quant à elle éligible pour être examinée en 2006 au titre de la radiation de cette liste.


Le rapport du Comité des politiques de développement (E/2003/33) sur les travaux de sa cinquième session tenue au siège de l'ONU du 7 au 11 avril 2003, souligne que les principaux points inscrits à l'ordre du jour de cette session étaient : la promotion d'une approche intégrée du développement rural dans les pays en développement en vue de l'élimination de la pauvreté et de la réalisation d'un développement durable; les biens publics mondiaux; et l'identification des pays les moins avancés (PMA).  Ce rapport souligne que le Comité pourrait produire de nouveaux modèles de développement rural où toutes les questions (telles que le travail indépendant, le transfert de revenus, l'emploi salarié, l'équipement) peuvent se compléter.  À propos des biens publics mondiaux, les participants à cette cinquième session du Comité ont jugé qu'ils pourraient servir à renforcer le système des Nations Unies en amenant les populations et les États à se pencher sur des questions de portée internationale, comme la crise de l'eau et les investissements dans les sources d'énergie renouvelables.  Ils ont en outre souligné qu'il fallait clarifier le débat sur les biens publics mondiaux qui est actuellement très confus.  Le fait de devoir adopter des mesures internationales sur des biens publics particulièrement importants comme la santé et l'éducation montre clairement la dimension internationale du commerce et de l'aide.  La préservation de l'identité culturelle est également un aspect important des biens publics mondiaux.


L'examen de la question du retrait de certains pays de la liste des pays les moins avancés a révélé que la situation devenait de plus en plus délicate dans la mesure où certains pays qui n'avaient plus de raison d'y figurer hésitaient à s'en faire rayer.  Il a également été recommandé que la question soit examinée en tant que sujet distinct, pour déterminer comment la communauté internationale pourrait aider les pays les moins avancés à amortir ou atténuer les chocs éventuels résultant de leur reclassement afin d'éviter que leur développement en soit perturbé.


MME AXUMITE GEBRE-EGZIAHBER, Directeur du Bureau de New York du centre des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), a présenté les rapports relatifs à la mise en œuvre de l'ordre du jour d'ONU-Habitat et de la session de la Commission des établissements humains qui a été couronnée de succès et marquée par la volonté renouvelée des États de mettre en œuvre le Programme pour l'habitat.  Elle a appelé l'attention sur les résolutions adoptées par le Conseil d'administration d'Habitat qui prévoit la création d'un fonds d'affectation spéciale pour une période de deux ans en vue d'un programme dans les territoires palestiniens.  Elle a regretté que les ressources du Programme pour l'habitat soient pour la majeure partie réservées, ce qui gêne la bonne application du Programme.  Elle a fait savoir qu'Habitat avait renforcé sa collaboration avec les organisations de la société civile et sa participation au Groupe des Nations Unies pour le développement.  Elle a d'ailleurs rendu compte de la préparation d'une déclaration sur la coopération avec la société civile et notamment sur la participation des femmes.  En outre, Habitat reste engagé aux côtés des jeunes et a renforcé ses liens avec le secteur privé.


Le Conseil est saisi en particulier d'un rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre coordonnée du Programme pour l'habitat (E/2003/76), qui indique que les gouvernements ont commencé à renforcer leur appui au Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) et à la Fondation des Nations Unies pour les établissements humains, et il les encourage à accroître la part de leur contribution non affectée à des fins spécifiées.  Il montre en outre qu'ONU-Habitat a intensifié sa coopération et sa collaboration avec les autres organismes des Nations Unies, les autorités locales et d'autres partenaires du Programme pour l'habitat.  Au titre des recommandations figurant dans ce rapport, les gouvernements qui sont en mesure de le faire sont encouragés à augmenter la part de leur contribution non affectée à des fins spécifiées, ce afin de faciliter la mise en œuvre du Programme pour l'habitat et de la Déclaration sur les villes et autres établissements humains en ce nouveau millénaire, ainsi que la réalisation des objectifs en la matière énoncés dans la Déclaration du Millénaire, notamment celui d'une amélioration sensible d'ici à 2020 des conditions de vie d'au moins 100 millions d'habitants des taudis.  Les gouvernements sont encouragés à favoriser la création de partenariats avec les organisations de la société civile, les autorités locales et le secteur commercial aux niveaux national et local, ce afin de faciliter la mise en œuvre du Programme pour l'habitat et la réalisation des objectifs de développement énoncés dans la Déclaration du millénaire.


Afin de permettre aux jeunes vivant dans les villes de participer pleinement aux activités sociales, économiques et culturelles et de promouvoir une bonne administration des villes, les gouvernements devraient aider ONU-Habitat à perfectionner son programme en faveur des jeunes, à commencer par son programme pour l'Afrique en particulier, en étroite collaboration avec d'autres organismes des Nations Unies, tels que l'Organisation internationale du Travail (OIT), le Département des affaires économiques et sociales du Secrétariat de l'ONU, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) et le Programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues, dans les domaines de l'emploi des jeunes et de la prévention du crime.  Les membres des équipes de pays des Nations Unies chargées d'établir les bilans communs de pays et le Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement devraient, de concert avec leurs partenaires nationaux, demander à ONU-Habitat de faire figurer dans les bilans communs de pays et dans le Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement des questions portant sur le logement, les établissements humains durables et la pauvreté urbaine.


Débat


M. ABDELLAH BENMELLOUK (Maroc, au nom du Groupe des 77 et de la Chine) a souligné les vastes possibilités de développement de la technologie, mais a observé que les inégalités d'accès à la science et à la technique accroissent encore la marginalisation de certains pays.  Il a estimé que la Commission pour la science et la technique au service du développement devrait concentrer ses travaux sur la réduction de ces inégalités.  Il importe aussi que les États appuient les travaux de la Commission en vue de renforcer les capacités des États.  Le représentant a ensuite souligné le rôle de la technique pour stimuler la productivité des pays en développement et a jugé regrettable que les technologies soient concentrées aux mains d'un petit groupe de pays.  Il a indiqué que sans politique visant à stimuler les transferts de technologie en faveur des pays pauvres, ces pays seraient maintenus à l'écart des marchés mondiaux.  Il a jugé bon que tous les États Membres appuient les travaux de la Commission afin de satisfaire les besoins des pays en développement dans ce sens. 


M. VALENTINO SIMONETTI (Italie, au nom de l'Union européenne et des pays candidats et associés) a souligné que l'Union européenne a pris une part très active à la préparation du Sommet mondial sur la société de l'information.  Ce Sommet sera une importante occasion de renforcer la coopération de toutes les parties prenantes afin de remédier aux problèmes qui se sont fait jour dans le cadre de l'évolution rapide des technologies.  L'Union européenne estime qu'une compréhension commune des principes directeurs de la société de l'information est en train d'émerger.  Ces principes directeurs devraient, de l'avis de l'Union européenne, contribuer à faire respecter la liberté de rechercher et de recevoir de l'information et du savoir ainsi qu'encourager l'accès universel à des services de base à des coûts abordables, ce qui exige de mettre en place l'infrastructure ainsi qu'un cadre juridique appropriés.  Il faut aussi renforcer la confiance dans les réseaux électroniques et la sécurité de ces réseaux.  Il convient en outre de développer les capacités humaines par le biais de l'éducation et de la formation, en s'efforçant d'intégrer les groupes défavorisés.  La promotion de la diversité culturelle et linguistique doit permettre de sauvegarder les capacités de création futures.  Les technologies de l'information et des communications comportent de nombreuses possibilités en matière de création de richesses et de développement social.  Une réunion préparatoire constructive vient de se tenir à Paris et une autre réunion préparatoire se tiendra en septembre prochain avant la première phase du Sommet mondial sur la société de l'information qui se tiendra en décembre prochain à Genève.


M. ABDELLAH BENMELLOUK(Maroc, au nom du groupe des 77 et de la Chine) a déclaré que ce qu'il faut désormais, c'est mettre en œuvre les engagements pris par la communauté internationale en matière de promotion du développement durable.  Si l'accent doit être mis sur la mise en œuvre au niveau national, la Déclaration de Johannesburg elle-même rappelle l'importance d'une action multilatérale, les partenariats entre acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux étant à cet égard des instruments complémentaires qui ne doivent pas se substituer aux engagements intergouvernementaux.  Le représentant marocain a a par ailleurs réitéré le ferme engagement de son Groupe en faveur des objectifs relatifs aux forêts figurant dans le programme d'Action 21.  Il a d'autre part rappelé qu'en dépit des engagements pris lors des grandes conférences internationales durant les années 1990, un tiers des populations urbaines du monde vit dans des taudis et autres bidonvilles, en particulier dans le monde en développement.  Il a fait observer que si le niveau des contributions versées à ONU-Habitat a certes augmenté en 2002, elles sont réservées pour les trois quarts d'entre elles, a regretté le représentant marocain.


M. VALENTINO SIMONETTI (Italie, au nom de l'Union européenne) a mis l'accent sur les biens publics mondiaux, estimant que ce concept pourrait contribuer à l'élaboration de politiques de développement efficaces et équitables.  Il a rappelé que l'Union européenne s'est prononcée en faveur d'une discussion de fond consacrée aux biens publics mondiaux, qui prendrait en considération les résultats de la Conférence sur le financement du développement et du Sommet mondial sur le développement durable.  Il s'est félicité des recommandations formulées à cette fin.


En ce qui concerne les pays les moins avancés, le représentant a rappelé que l'Union européenne avait pris des mesures en vue d'appuyer les efforts de développement de ces pays.  Il a appelé la communauté internationale à accorder une attention suffisante aux questions liées à l'entrée et à la sortie de la liste des pays les moins avancés, et notamment à la période de transition, qui doit être abordée en coopération avec les institutions de Bretton Woods, les donateurs bilatéraux et les organisations régionales.  S'agissant de l'inscription du Timor Leste sur la liste des pays les moins avancés, le représentant italien a fait savoir que l'Union européenne y était favorable et appuierait la résolution dans ce sens présentée par le Brésil.


M. SICHAN SIV(États-Unis) a affirmé que parvenir aux objectifs de développement est une responsabilité que doivent se partager les pays en développement et les pays développés.  Le Président George W. Bush a fait de la promotion du développement durable un axe majeur de sa politique de sécurité au niveau national, a-t-il ajouté.  Il a souligné que son pays a engagé des ressources très importantes aux fins de la réalisation de l'objectif ultime qui reste le développement durable pour tous.  Les États-Unis sont disposés à étudier diverses options afin d'assurer la continuité de la direction de la Commission du développement durable durant les cycles biennaux de cet organe.


M. STAFFORD O. NEIL (Jamaïque) s'est étonné de l'absence de mention de la question de l'eau dans le rapport présenté par le Comité des politiques de développement.  Sur la question des biens publics mondiaux, le représentant a estimé qu'il fallait dans un premier temps établir une définition universellement acceptable et ensuite désigner des mécanismes et des moyens de financement permettant d'examiner cette question.  Il a estimé que la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement était sans doute l'institution la plus compétente pour formuler des recommandations sur cette question.  S'agissant des pays les moins avancés, le représentant jamaïcain a estimé qu'il fallait établir des critères précis selon lesquels les pays sont ou non maintenus sur la liste des pays les moins avancés.  À cet égard, il a appelé l'attention sur la situation des petits États insulaires en développement qui ont une vulnérabilité particulière.  À cet égard, il s'est déclaré favorable au maintien du Cap-vert sur la liste des pays les moins avancés de façon à ne pas pénaliser ce pays.  En outre, il a recommandé qu'une décision soit rapidement prise de nommer un groupe d'experts chargés d'examiner la transition des pays qui sortent de la liste des pays les moins avancés.


M. VASSILY NEBENZIA(Fédération de Russie) a mis l'accent sur la nécessité de déterminer les thèmes que la Commission du développement durable doit examiner au cours des dix années à venir.  La Fédération de Russie estime qu'il faudra accroître l'efficacité des travaux de cette Commission.  Or, cette efficacité dépendra de la bonne coordination entre les diverses institutions des Nations Unies qui s'occupent directement des questions de développement durable.


M. ALESSANDRO MANINI (Institution intergouvernementale pour l'utilisation de la microalgue spiruline) a expliqué que la culture de la spiruline consomme moins d'eau pour produire des protéines que la production de viande et que d'autres cultures.  En outre, il a fait valoir que la spiruline absorbait les matières radioactives dans les corps des enfants victimes de Tchernobyl.  Il a ensuite vanté les louanges de la spiruline, qui réduit la transmission du VIH de la mère à l'enfant.  Il a aussi déclaré que la production de spiruline, outre son utilisation dans les crises alimentaires, permettait aussi de produire un bien commercialisable.


M. M. SKURATOVSKYI (Ukraine) a rappelé que son pays, soucieux des objectifs de promotion du développement durable, a récemment accueilli la cinquième conférence ministérielle paneuropéenne de Kiev.  Il a indiqué qu'en avril dernier, l'Ukraine a adopté un plan d'action visant à réaliser les objectifs du Sommet mondial sur le développement durable.  Il a par ailleurs souligné que la ratification du Protocole de Kyoto est en cours en Ukraine.  Il s'est en outre dit satisfait par la récente adoption de la Convention-cadre sur la protection de l'environnement dans la région des Carpates.  L'Ukraine note l'érosion du secteur public dans de nombreux pays et souligne la nécessité de revitaliser l'administration publique afin de permettre à l'État de jouer le rôle fondamental qui lui incombe en matière de suivi intégré des grandes conférences et réunions au sommet tenues sous l'égide de l'ONU.  Le représentant ukrainien a par ailleurs rappelé que son pays est l'un des pays les plus affectés par les sanctions imposées à la Serbie-et-Monténégro.  Il est essentiel de réduire au minimum les effets, sur les États non visés, des sanctions décidées par le Conseil de sécurité, a rappelé le représentant ukrainien.


M. JEAN-MARC BOULGARIS (Suisse) a souligné l'interdépendance des questions économiques, sociales et environnementales pour le développement.  Il s'est félicité des résultats de la dernière session de la Commission pour le développement durable et a considéré que la réforme de ses méthodes de travail pourrait servir de modèle à la réforme des autres commissions techniques.  À cet égard, il a recommandé que le Bureau soit élu pour une période de deux ans et s'est dit favorable à une plus grande participation des organisations non gouvernementales aux travaux de la Commission, notamment celles qui ont été accréditées dans le cadre du Sommet sur le développement durable.  En ce qui concerne le rapport du Programme des Nations Unies sur l'environnement (PNUE), il s'est dit particulièrement satisfait par l'adoption d'un programme de travail ambitieux pour les produits chimiques et les métaux lourds, ainsi que de la décision d'engager davantage le PNUE dans la mise au point d'un programme décennal sur les modes de consommation et de production durables.  S'agissant du rapport su Comité d'experts sur le transport des marchandises dangereuses, le représentant suisse a appelé l'attention sur le partenariat pour la mise en œuvre du Système général harmonisé de classification et d'étiquetage des produits chimiques et sur le rôle qu'y joue l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR).  Il a invité toutes les parties intéressées à participer à ce partenariat.


M. TAN JIAN (Chine) s'est dit profondément préoccupé par la situation des pays les moins avancés, qui continuent actuellement d'être confrontés à de graves difficultés en matière de développement et devraient donc bénéficier de l'appui de la communauté internationale ainsi que d'un traitement différencié.  Si la sortie de la liste des pays les moins avancés est l'objectif ultime de ces pays comme de la communauté internationale, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit là d'une question complexe au sujet de laquelle la communauté internationale doit agir avec prudence en prenant en compte la situation réelle des pays concernés.  Il faut s'assurer qu'une fois qu'un pays sort de la liste, il n'y rentrera pas de nouveau, a souligné le représentant chinois.  Malgré leurs progrès économiques, les Maldives et le Cap-Vert restent confrontés à de grandes difficultés et il faudrait donc retarder leur sortie de la liste des pays les moins avancés, a-t-il estimé.


M. RAFAEL OLAYA (Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge) a replacé les catastrophes naturelles dans le contexte plus large du développement humain et a mis l'accent sur les stratégies visant à réduire la vulnérabilité des pays.  Il s'est dit préoccupé par les vulnérabilités particulières des petits États insulaires en développement.  À cet égard, il a fait savoir que la Fédération prenait une part active à la conférence, qui doit se réunir à Maurice en août 2004, pour examiner la mise en œuvre, 10 ans après son adoption, du Programme d'action de la Barbade pour le développement durable des petits États insulaires en développement.  Il a également rendu compte de la contribution importante des sociétés nationales de la Fédération dans l'évaluation de la vulnérabilité des pays et l'analyse des communautés particulièrement exposées.  Il a illustré son propos par l'exemple des actions menées au Viet Nam en vue d'améliorer la protection des côtes et des établissements humains des conséquences des cyclones et des raz-de-marée par la création de mangroves et de barrières boisées.


M. LUIS DE MATOS MONTEIRO DA FONSECA (Cap-Vert) a rappelé le Comité des politiques de développement affirme que le Cap Vert peut sortir de la liste des pays les moins avancés sur la base du fait que ce pays répond à deux des trois critères qui président à une telle sortie.  Pourtant, en ce qui concerne le troisième de ces indices, à savoir l'indice de vulnérabilité économique, le Cap-Vert conserve l'une des moins bonnes performances de tous les pays les moins avancés.  L'économie nationale reste en effet largement tributaire de l'aide au développement et de l'envoi d'argent en provenance des capverdiens ayant émigré.  Ainsi, l'économie du Cap-Vert reste stimulée de l'étranger et la croissance ne s'est pas accompagnée de grands changements structurels de l'économie.  Il n'y a pas de base de ressources nationales pour assurer le développement et le pays pâtit de la sécheresse et autres problèmes liés à la dégradation de l'environnement.  Selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le Cap-Vert conserve, parmi 128 pays en développement, le niveau le plus élevé en ce qui concerne l'instabilité de la production agricole.  La perte du statut de pays les moins avancés risquerait d'entraîner pour le pays des effets négatifs, les partenaires du développement estimant à tort que le pays a atteint un niveau de développement économique satisfaisant.  Or, toute réduction de l'aide résultant de la sortie de liste entraînerait un déclin des indicateurs sociaux, a averti le représentant capverdien.


MME SANDRA MORALES DE DUJE (El Salvador) a souligné l'importance de l'environnement pour le développement et expliqué que l'Amérique centrale représentait 7% de la biodiversité de la planète.  Toutefois, la faiblesse du développement économique nuit à l'adoption de politiques environnementales, a-t-elle regretté.  Ainsi, en vue de lutter contre la pauvreté et d'adopter des politiques de prévention des catastrophes, elle a expliqué qu'El Salvador s'est employé à engager la société civile à la recherche de solutions pour l'environnement.  La représentante a fait savoir qu'El Salvador a progressé dans la définition d'un cadre juridique de protection de l'environnement et la création d'institutions chargées de la préservation de l'environnement.  La représentante d'El Salvador s'est ensuite félicitée que 2003 ait été proclamée Année de l'eau douce par l'UNESCO et s'est dite favorable à la recherche de programmes concernant l'eau, trésor de la nature indispensable au développement humain et à la production.  Elle a ensuite attiré l'attention sur le fait que la privation ou la pénurie d'eau pouvaient exacerber les tensions au sein d'un pays ou d'une communauté et avoir des conséquences désastreuses sur le développement social.


M. AMINA C. MOHAMED (Kenya) a fait observer que les objectifs fixés en matière de promotion d'établissements humains durables ne sont toujours pas atteints en dépit des engagements pris lors des grandes conférences mondiales des années 1990.  Il a indiqué que, dans son pays, la moitié de la population urbaine doit s'abriter dans des établissements humains informels et mal construits.  La gestion des déchets industriels et domestiques pose en outre d'importants défis pour l'environnement.  Pour relever ces défis, le nouveau Gouvernement s'est engagé à mettre en œuvre un programme visant à fournir un logement abordable aux groupes urbains à faible revenu.  Pour que ce programme réussisse, il faudra néanmoins que le Kenya dispose d'un environnement adéquat et des ressources adéquates.


M. SOO CHUAN ONG (Singapour) a estimé que la communauté internationale se devait d'appuyer les efforts des pays les moins avancés en faveur de leur développement.  À propos de la décision du retrait d'un pays de la liste des pays les moins avancés, le représentant a recommandé que l'on prenne en considération les risques de chocs externes sur l'économique du pays qui peuvent en découler.  En ce qui concerne les Maldives par exemple, le représentant a appelé l'attention sur le fait que le Comité des politiques de développement avait reconnu les difficultés particulières de l'économie de ce pays et a estimé qu'il fallait prendre en considération les avantages internationaux que les Maldives risquaient de perdre si cet État était retirer de la liste des pays les moins avancés.


M. HUSSAIN SHIHAB (Maldives) s'est réjoui que le Comité des politiques de développement ait reconnu que le changement de catégorie peut entraîner un choc externe pour un pays sortant de la liste des pays les moins avancés.  À moins que l'on ne remédie aux coûts très important qu'induirait pour les Maldives le fait de ne plus être inscrit sur la liste des pays les moins avancés, le changement annulera les gains auxquels le pays est parvenu, a averti le représentant.  Il a souligné que le profil que la CNUCED a dressé pour les Maldives souligne qu'une sortie de la liste entraînerait pour le pays un fardeau de la dette insoutenable, même en cas de croissance durable.  Depuis 1997, la croissance économique a chuté aux Maldives et toute sortie de liste constituerait un grave choc externe au mauvais moment.


MME NORMA NASCIMBENE DE DUMONT (Argentine) a souligné qu'il était essentiel d'assurer le suivi des questions définies par la Commission du développement durable comme prioritaires pour la réalisation d'Agenda 21 et des résultats du Sommet de Johannesburg pour le développement durable.  La représentante s'est félicitée de la création de trois comités d'experts chargés d'assister le Forum des Nations Unies pour les forêts dans sa tâche.  Par ailleurs, elle a rappelé l'importance des règles relatives au transport des marchandises dangereuses et a recommandé que les pays appliquent au plus vite le Système général harmonisé de classification d'étiquetage des produits chimiques.  À cet égard, elle s'est dite favorable à la création d'un fonds en vue de financer la participation d'experts des pays en développement aux travaux du Comité sur le transport de marchandises dangereuses.


M. ESAYAS GOTTA SEIFU (Éthiopie) a rappelé que les trois dernières décennies ont vu augmenter de 100% le nombre de pays relevant de la catégorie des pays les moins avancés.  À moins que le problème ne soit abordé différemment, il ne sera pas possible d'inverser cette tendance, a-t-il averti.  Il a encouragé le Comité des politiques de développement à affiner les critères présidant à l'entrée et à la sortie des pays de la liste des pays les moins avancés.  L'Éthiopie s'associe aux préoccupations exprimées par le Cap-Vert et les Maldives quant à la vulnérabilité aux chocs externes qui résulterait pour eux d'un retrait de la liste des PMA, conformément aux recommandations du Comité.


M. YESHEY DORJI (Bhoutan) a appuyé la déclaration faite par les Maldives pour que l'on diffère son retrait de la liste des pays les moins avancés.  Il a souligné que, si les Maldives remplissent les critères pour ce retrait, celui-ci n'a pas été recommandé par le Comité des politiques de développement.  Il a estimé qu'il fallait accorder toute l'attention nécessaire au coût de ce retrait pour l'économie des Maldives, qui perdrait d'importants avantages internationaux et reste soumise à des difficultés particulières.  Il a appelé l'attention sur le choc qui peut découler du retrait d'un pays de la liste des pays les moins avancés et a recommandé l'adoption d'une approche visant à faciliter la transition.  Par ailleurs, le représentant bhoutanais a appuyé la demande du Cap-Vert pour que son retrait de la liste des PMA soit différé.  À cet égard, il a appelé l'attention sur l'indice de vulnérabilité du Cap-Vert qui reste le plus élevé parmi tous les pays les moins avancés.


M. GYAN CHANDRA ACHARYA (Népal) a fait observer que dans son rapport, le Comité des politiques du développement reconnaît lui-même que le Cap-Vert reste économiquement vulnérable et que les Maldives restent une économie très dispersée risquant de perdre de nombreux bénéfices acquis si elles étaient retirées de la liste des pays les moins avancés.  Ces deux pays méritent donc de faire l'objet d'un examen favorable tant qu'un mécanisme concret n'aura pas été mis en place pour assurer une transition en douceur.  Il ne faut donc pas retirer ces pays de la liste des pays les moins avancés.


M. AIZAZ CHAUDRY (Pakistan) a appuyé la demande des Maldives pour que son retrait de la liste des pays les moins avancés soit différé et a estimé que la question des critères de retrait d'un pays de la liste et de la transition qui s'ensuit devrait être examinée en profondeur par le Comité des politiques de développement.


M. HASSAN ABOUTAHIR(Maroc, au nom du Groupe des 77 et de la Chine) a plaidé en faveur d'un renforcement, au sein du système des Nations Unies, du rôle de la Commission des statistiques en tant que point focal intergouvernemental chargé des questions relatives aux indicateurs.  Il a salué le travail technique réalisé par cette Commission en matière d'élaboration et d'utilisation d'indicateurs concernant la mise en œuvre des objectifs de développement internationaux.  À cet égard, il a souhaité que l'élaboration d'indicateurs bénéficie d'une participation accrue et plus directe des pays en développement.


MME NORMA GOICOCHEA ESTENOZ(Cuba) a fait siennes les diverses interventions présentées par le Maroc au titre de ce point.  Elle a appuyé la demande du Timor Leste d'être inscrit sur la liste des pays les moins avancés et les demandes présentées par les Maldives et le Cap-Vert pour que leur retrait de la liste soit différé.  La représentante cubaine a ensuite souligné la nécessité de renforcer les capacités des pays en développement en matière de collecte et de traitement des données.  Pour ce qui est de l'administration publique et du développement, elle s'est dite intéressée par l'évolution du Comité d'experts et a appuyé ses recommandations visant à organiser des rencontres annuelles des groupes d'experts.  Elle s'est toutefois dite préoccupée par l'absence de débat sur la question de l'élaboration d'indicateurs pour ce qui est de l'administration publique.


S'agissant des établissements humains, la représentante cubaine a souscrit aux recommandations du Conseil d'administration en faveur de la revitalisation d'ONU-Habitat.  Elle s'est dite favorable à une augmentation des ressources de ce programme.  En ce qui concerne la cartographie, elle a demandé au Secrétariat de préciser la portée de la recommandation de la huitième Conférence en ce qui concerne les travaux du Groupe d'experts des Nations Unies sur les noms géographiques.  En dernier lieu, la représentante a appelé l'attention sur le processus préparatoire de la Conférence d'examen de l'application à 10 ans du programme d'action de la Barbade en faveur des petits États insulaires en développement qui se tiendra en 2004 à Maurice.


MME HUA LI(Chine) a déclaré que la formulation d'indicateurs de développement doit impliquer davantage les pays en développement.  C'est pourquoi la Commission des statistiques doit œuvrer davantage à la formulation d'indicateurs dans le cadre d'un partenariat global.  La Chine estime en outre que les pays développés devraient présenter des rapports de développement relatant les efforts déployés en matière de commerce, de transfert de technologies et de renforcement des capacités.


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