ECOSOC/6074

L'ECOSOC APPROUVE L'ADMISSION DU TIMOR LESTE A LA CESAP

18/07/2003
Communiqué de presse
ECOSOC/6074


            ECOSOC/6074

            18 juillet 2003       


L'ECOSOC APPROUVE L'ADMISSION DU TIMOR LESTE A LA CESAP


La prochaine session de la CESAP se tiendra à Shanghai


Genève, 18 juillet -- Le Conseil économique et social (ECOSOC) a adopté, cet après-midi, trois résolutions et une décision qui lui étaient recommandées pour adoption par la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP) et par la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (CESAO), telles qu'elles figurent dans le rapport du Secrétaire général sur la coopération régionale dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes.  Le Conseil a également entamé ses débats sur l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l'ONU et sur les répercussions économiques et sociales de l'occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe du Golan syrien occupé


L'une des résolutions adoptées cet après-midi par le Conseil au titre de la coopération régionale porte admission du Timor Leste en qualité de membre de plein exercice de la CESAP.  Le Conseil a par ailleurs adopté une décision par laquelle il approuve la tenue de la soixantième session de la CESAP à Shanghai (Chine), en avril 2004.


Le Conseil a également approuvé la résolution par laquelle il invite le Secrétariat de la CESAO à envisager la création d'un centre des Nations Unies pour la langue arabe ayant son siège dans les locaux de la Commission et dont l'objectif serait d'améliorer le niveau technique et linguistique de la terminologie arabe usitée dans les documents des Nations Unies afin de faciliter l'usage de la langue arabe dans ces documents.  Le Conseil a aussi approuvé la résolution par laquelle il décide de créer, au sein de la CESAO, un comité pour la promotion de la femme constitué de représentants des États membres spécialistes des questions relatives à la condition féminine et qui sera notamment chargé de définir les priorités relatives à la condition féminine dans les programmes de travail et le plan à moyen terme de la Commission et de suivre l'évolution de la condition féminine.


Présentant en début de séance le rapport du Secrétaire général sur la coopération régionale dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes, M. José Antonio Ocampo, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) a précisé qu'au cours de l'année écoulée, les commissions régionales de l'ONU ont traité toute une gamme de sujets intéressant les domaines économique, social et politique et ont ainsi abordé des questions telles que le développement régional et l'intégration régionale dans le contexte de l'économie mondiale, le développement durable et la lutte contre la pauvreté et le VIH/sida.  Dans le contexte actuellement décevant de l'évolution de l'économie mondiale, qui voit la marginalisation commerciale des pays en développement, la croissance du chômage et la détérioration des niveaux de vie, les alternatives et perspectives régionales compatibles avec les réalités d'une économie mondiale interdépendante sont plus pertinentes que jamais, a souligné M. Ocampo.


Au cours de cette séance, le Maroc a par ailleurs présenté, au titre de la coopération régionale, le projet de résolution L.16 sur la Liaison fixe Europe-Afrique à travers le détroit de Gibraltar.  Le Maroc a également présenté, au titre de l'examen et de la coordination de l'exécution du Programme d'action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2001-2010, le projet de résolution L.15 sur le Programme d'action en faveur des pays les moins avancés.


Dans le cadre du débat général sur la coopération régionale, les représentants des pays suivants ont fait des déclarations: Maroc (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Ukraine, Chine, Fédération de Russie, Guatemala, Bélarus, Norvège, États-Unis, République de Corée, Japon et Chili.  Le représentant de la Commission européenne (au nom de l'Union européenne) a également fait une déclaration.


Le Conseil a par ailleurs entamé concomitamment son débat sur l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l'ONU ainsi que son débat sur les répercussions économiques et sociales de l'occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe du Golan syrien occupé.  M. Michael Keating, Directeur des affaires socioéconomiques et de coordination auprès du  Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, a présenté le rapport de la CESAO sur cette question en affirmant que le niveau de la violence a considérablement baissé et que la Feuille de route fournit une occasion unique en apportant un cadre pour la transition.  Le progrès politique ne s'est toutefois pas traduit par une amélioration des conditions de vie, a-t-il souligné.


Mme Mervat Tallawy, Secrétaire exécutive de la CESAO, a pour sa part souligné que l'occupation du territoire palestinien par Israël continue d'avoir des effets néfastes sur tous les aspects des conditions de vie du peuple palestinien.  La pauvreté a sensiblement augmenté pour toucher 66,5% des foyers palestiniens, a-t-elle souligné, ajoutant que la hausse de la pauvreté a de sérieuses conséquences sur les finances publiques, la balance commerciale et les services sociaux.


Les représentants des pays suivants ont pris la parole dans le cadre de cette discussion : Bahreïn (au nom des pays membres de la Ligue arabe), Qatar, Palestine, Égypte, États-Unis, Arabie saoudite, Israël, Syrie, Italie (au nom de l'Union européenne). 


Cuba et l'Égypte ont présenté deux projets de résolution (L.33 et L.26) portant sur ces questions.


Lundi matin, à 10 heures, le Conseil débattra des questions relatives à l'intégration d'une perspective sexospécifique dans toutes les politiques et tous les programmes du système des Nations Unies; aux femmes et au développement; à la promotion de la femme; à la population et au développement; ainsi qu'au développement social.


Adoption de résolutions et décisions, recommandées par les commissions régionales et présentées dans le document E/2003/15/Add.1


      Le Conseil a adopté, sans vote, le projet de résolution I présenté par la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique, relatif à l'admission de la République démocratique du Timor oriental en qualité de membre de plein exercice de la Commission : modification du mandat de la Commission.  Aux termes de ce texte, le Conseil notantque, conformément au paragraphe 3 du mandat de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique, la République démocratique du Timor oriental devient de ce fait membre de la Commission, décide de modifier en conséquence les paragraphes 2 et 3 du mandat de la Commission.


Le Conseil a aussi adopté, sans vote, le projet de décision I recommandé par la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique aux termes duquel le Conseil approuve la tenue de la soixantième session de la Commission à Shanghai (Chine) en avril 2004.


Le Conseil a adopté, sans vote, le projet de résolution I recommandé par la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale concernant la création éventuelle au sein de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale d'un centre des Nations Unies pour la langue arabe.  Par ce texte, le Conseil invite le secrétariat de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale à envisager la création d'un centre des Nations Unies pour la langue arabe ayant son siège dans les locaux de la Commission et dont l'objectif serait d'améliorer le niveau technique et linguistique de la terminologie arabe usitée dans les documents des Nations Unies, afin de faciliter l'usage de la langue arabe dans ces documents.  Il invite égalementle secrétariat de la Commission à créer, en collaboration avec le Secrétariat de l'Organisation des Nations Unies, un comité chargé de la définition des compétences dudit centre.


Le Conseil a adopté, sans vote, le projet de résolution II recommandé par la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale concernant la création au sein de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale d'un comité pour la promotion de la femme, par laquelle il décide de créer, au sein de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale, un comité pour la promotion de la femme constitué de représentants des États membres spécialistes des questions relatives à la condition féminine.  Ce comité sera chargé, notamment, de définir les priorités relatives à la condition féminine dans les programmes de travail et le plan à moyen terme de la Commission.  Il sera également chargé de suivre l'évolution de la condition féminine et d'évaluer les statistiques et indicateurs afin de formuler une politique intégrée visant la promotion et l'autonomisation des femmes et d'assurer le suivi des conférences mondiales et régionales et de la participation des États membres à ces conférences, et de coordonner les efforts déployés par les États membres et les organisations régionales en ce qui concerne l'application des résolutions et recommandations adoptées.  Il décide en outre que le Comité pour la promotion de la femme se réunira tous les deux ans à partir de 2004 et que sa première session se tiendra avant la fin de 2003.


Présentation d'un rapport au titre de la coopération régionale


M. JOSé ANTONIO Ocampo, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) a présenté le rapport du Secrétaire général sur la coopération régionale dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes (E/2003/15 et Add.1, voir notre communiqué de ce matin pour le résumé de ce rapport) en précisant qu'au cours de l'année écoulée, les commissions régionales ont traité toute une gamme de sujets intéressant les domaines économique, social et politique.  Il a ainsi abordé des questions telles que le développement régional et l'intégration régionale dans le contexte de l'économie mondiale, le développement durable et la lutte contre la pauvreté et le VIH/sida.


Rappelant que les commissions régionales se sont vu octroyer un mandat de suivi des grandes conférences mondiales, M. Ocampo a indiqué qu'elles ont choisi cette année de se concentrer sur les seules conférences tenues récemment et celles qui sont en cours de préparation.  Il a souligné que le rapport fournit aussi des informations sur la coopération entre les commissions régionales et a précisé que deux commissions au moins coopèrent dans plusieurs domaines, notamment dans les domaines du transport, de la facilitation des transports, de l'équité entre les sexes, de la facilitation commerciale et du Programme spécial pour les économies d'Asie centrale.  Dans le contexte actuellement décevant de l'évolution de l'économie mondiale, qui voit la marginalisation commerciale des pays en développement, la croissance du chômage et la détérioration des niveaux de vie, les alternatives et perspectives régionales compatibles avec les réalités d'une économie mondiale interdépendante, sont plus pertinentes que jamais, a souligné M. Ocampo.


Suite du débat général sur la coopération régionale


      M. HASSAN ABOUTAHIR (Maroc, au nom du Groupe des 77 et de la Chine) a souligné l'importance de la perspective régionale dans le contexte de la mondialisation qui risque d'accroître la marginalisation de certains.  Il a estimé que les commissions régionales ont une contribution à apporter au débat international sur la mondialisation en faisant entendre les préoccupations spécifiques à chaque région.  Le représentant marocain a appelé l'attention sur le fait que seuls quelques États dans chaque région ont su tirer profit de la mondialisation.  Il a fait valoir que la plupart du monde en développement, notamment les pays africains et les pays les moins avancés, n'ont pas les moyens de réagir face à la mondialisation et perdent toute compétitivité sur les marchés internationaux.  Il en résulte une pauvreté institutionnalisée dans ces pays, a-t-il poursuivi.


Le représentant du Groupe des 77 a estimé que les commissions régionales devraient surveiller l'application des résultats des grandes conférences en mettant l'accent sur les défis régionaux à cette mise en œuvre.  Il importe aussi que ces commissions régionales aident chaque État à faire siens les objectifs de ces grandes conférences.  Il a en outre recommandé une plus grande coopération des commissions régionales entre elles et avec les institutions spécialisées du système de l'ONU.


M. PETER THOMPSON (Commission européenne, au nom de l'Union européenne et des pays candidats et associés) a déclaré que le commerce peut promouvoir la croissance, réduire la pauvreté et constituer un catalyseur du développement durable.  L'ouverture commerciale ne suffit toutefois pas à elle seule à réduire la pauvreté, a-t-il souligné.  Les négociations commerciales multilatérales menées au titre de l'ordre du jour du développement de Doha au sein de l'Organisation mondiale du commerce, associées aux initiatives bilatérales et régionales ainsi qu'à un soutien adéquat à l'intégration régionale parmi les pays en développement, constituent les principaux vecteurs d'un accès accru aux marchés et d'une amélioration des règles commerciales, a affirmé le représentant de la Commission européenne.  L'intégration régionale peut favoriser la participation des pays en développement à l'économie mondiale et contribuer à renforcer le système commercial multilatéral, a par ailleurs souligné le représentant de la Commission.


M. SERHII YAMPOLSKYI (Ukraine) a rappelé que le rôle principal des commissions régionales est d'appuyer les efforts des États en vue d'intégrer l'économie mondiale et de créer des conditions propices à la croissance économique et au développement durable.  Il a estimé qu'il importait d'ailleurs de renforcer le rôle de ces commissions, notamment dans le cadre des efforts visant à imprimer une meilleure cohérence au système de l'ONU.  Il s'est félicité des mesures prises par la Commission économique pour l'Europe en vue de renforcer ses capacités et d'améliorer ses méthodes de travail.  Il convient néanmoins de poursuivre les efforts dans cette voie, notamment en ce qui concerne la coopération technique et le développement d'une stratégie de collecte de fonds pour le développement.  Il a déclaré qu'au-delà du rôle de la Commission économique pour l'Europe en vue de faciliter la coopération entre les États de la région membres de l'Union européenne et les États qui ne sont pas dans un processus d'adhésion, il convient d'accorder l'importance nécessaire à la mise à niveau des économies en transition et d'appuyer leur intégration dans l'économie mondiale.


S'agissant de l'intégration régionale, le représentant ukrainien a fait valoir que les commissions économiques régionales ont un rôle à jouer dans l'analyse des tendances commerciales de la région et de leurs implications sur les accords commerciaux multilatéraux.  Les commissions régionales pourraient, à cet égard, appuyer les États de la région à mieux faire entendre leur voix dans les accords multilatéraux ou faciliter l'élaboration d'un régime commercial régional.


M. JIAN TAN (Chine) a déclaré que les négociations sur la libéralisation du commerce augurent bien de l'avenir.  Malheureusement, elles avancent très lentement et de nombreuses échéances ont été ratées.  Il faut néanmoins espérer que la Conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce de Cancún sera couronnée de succès.  L'an dernier, la région Asie-Pacifique a enregistré un progrès économique qui peut être imputé aux efforts déployés par les pays à titre individuel ainsi qu'à la coopération régionale.  À cet égard, il faut espérer que la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP) continuera à jouer en la matière le rôle qui est le sien, a affirmé le représentant chinois.  Une coopération économique plus étroite ainsi que la promotion du commerce et des investissements dans toutes les régions seront incontestablement propices à la réalisation des Objectifs de développement du millénaire.  La Chine se réjouit que Shanghai ait été désignée pour accueillir la soixantième session de la CESAP, en avril prochain.  Les préparatifs de cette réunion vont bon train et la Chine est convaincue qu'elle permettra d'insuffler un nouvel élan aux travaux de la Commission.  La Chine se réjouit également que le Timor Leste soit admis au sein de la CESAP.


M. VASSILY NEBENZIA (Fédération de Russie) a souligné le rôle des commissions régionales dans l'intégration des pays dans l'économie mondiale et à leur adaptation à la conjoncture volatile qui résulte de la mondialisation.  Il a recommandé un renforcement de la coopération entre ces commissions et les autres instances du système de l'ONU, mais aussi avec le secteur privé.  S'agissant de la Commission économique pour l'Europe, il a estimé que son rôle principal consistait à appuyer les pays à économies en transition à se mettre à niveau, et favoriser le développement du commerce régionale.  Il a appuyé la réforme des méthodes de travail de la Commission en vue de renforcer ses capacités.  Par ailleurs, le représentant de la Russie s'est félicité de l'adhésion du Timor Leste parmi les membres de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique. 


M. JOSé BRIZ (Guatemala) s'est réjoui que les Nations Unies conservent une dimension régionale à leurs activités et a souligné que les commissions régionales des Nations Unies restent en première ligne pour ce qui est d'établir des liens avec les institutions régionales et sous-régionales relevant de leurs sphères d'action géographiques.  En outre, les commissions régionales de l'ONU sont en contact direct avec les réalités des économies de leurs régions respectives, a fait valoir le représentant guatémaltèque.  Étant donné que la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes n'a pas tenu de session en 2003, aucune décision du Conseil n'est attendue cette année concernant cette Commission, a-t-il rappelé.


M. VLADIMIR MALEVICH (Bélarus) a souligné l'importance de la coopération régionale qui permet d'aborder les grandes questions internationales en gardant à l'esprit les spécificités régionales et locales.  Dans ce contexte, il a estimé que l'une des tâches importantes des commissions économiques régionales consistait à aider leurs membres à se préparer aux grandes réunions internationales et à organiser la mise en œuvre de leurs résultats au plan régional.  Ainsi, il est regrettable que les commissions économiques régionales n'aient pas de mandat leur permettant d'influencer véritablement les négociations commerciales.  Il s'est néanmoins félicité de l'aide apportée par la Commission économique pour l'Europe, notamment dans le cadre des rencontres internationales sur le commerce et des conférences internationales avec les donateurs.  Il s'est déclaré d'accord avec l'avis émis par le Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Europe selon lequel l'accession à l'Organisation mondiale du commerce est un moteur de réformes et du changement.  Reconnaissant que l'accession peut être suivie d'effets négatifs à court terme, le représentant du Bélarus a estimé que les commissions régionales avaient un rôle à jouer à cet égard pour aider les États candidats à négocier des phases de transition.  En dernier lieu, il a appuyé les activités de la Commission économique pour l'Europe en vue de renforcer la coopération entre les États de la région et promouvoir les partenariats entre les secteurs public et privé.  Alors que le rôle de la Commission s'accroît, il a regretté qu'un manque de financement empêche la mise en œuvre de nombreux projets.


M. PER IVAR LIED (Norvège) a relevé que, comme l'indique une récente étude du PNUD, aucun pays ne s'est développé en tournant le dos au commerce international et aux flux de capitaux à long terme.  Il n'en demeure pas moins que ni le commerce ni la croissance économique ne peuvent à eux seuls garantir le développement et la réduction de la pauvreté.  Une croissance de seulement 1% de la part de l'Afrique dans les exportations mondiales représenterait pour ce continent un montant cinq fois supérieur à celui que constitue le total de l'aide qui lui est apportée, y compris par les mesures de réduction de la dette.  Si l'intégration à l'économie mondiale est essentielle pour le développement et l'éradication de la pauvreté, elles ne suffisent pas et il est nécessaire de promouvoir des politiques appropriées ainsi qu'une certaine cohérence aux niveaux national et international afin d'appuyer une stratégie de développement fondée sur le commerce.  Il convient en outre de promouvoir la bonne gouvernance et une assistance visant à fournir aux pays en développement la capacité de participer au commerce international et au système commercial multilatéral.  Le soutien au développement et à la diversification de la production agricole et du commerce constitue une condition préalable à une croissance économique durable et à la réduction de la pauvreté dans les pays en développement, pour lesquels l'agriculture constitue l'épine dorsale de l'économie et la principale source de subsistance.  Le développement régional implique également de relever le défi du développement des infrastructures.  Les coûts du transport sont en effet quatre fois supérieurs en Afrique qu'en Asie.


M. SICHAN SIV (États-Unis) a estimé que le moment était venu pour les membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de saisir l'occasion qui leur était offerte par le pacte de Doha sur le développement et d'ouvrir de nouveaux marchés.  Il a déclaré que les États-Unis avaient proposé l'élimination de tous les tarifs sur les produits manufacturés d'ici à 2015 et avaient appelé à l'élimination des subventions à l'exportation pour les produits agricoles, ainsi que la réduction des subventions internes.  Il a ajouté que les États-Unis avaient également appelé à la libéralisation du marché des services, ce qui pourrait se traduire par un apport de 900 milliards de dollars par an pour les pays en développement.  Pour que ces propositions aboutissent, il importe que tous les membres de l'OMC reconnaissent la nécessité d'un traitement préférentiel pour les États les plus pauvres et les plus vulnérables.  En outre, il a fait savoir à ceux qui estiment que les pays en développement n'ont pas besoin d'éliminer leurs tarifs douaniers, que 70 % des droits de douane payés par les pays en développement l'étaient à d'autres pays en développement.


Outre leur action en faveur de la réussite des négociations commerciales dans le cadre de l'OMC, les États-Unis s'emploient aussi à promouvoir les accords de libre échange, a-t-il poursuivi.  Il a précisé qu'au cours des deux dernières années, les États-Unis avaient signé des accords avec la Jordanie, Singapour et le Chili, et que des négociations étaient en cours avec le Maroc, l'Australie et Bahreïn.  En outre, des négociations ont été amorcées avec l'Union douanière de l'Afrique australe et le Marché commun de l'Amérique centrale.  Par ailleurs, a déclaré M. Siv, le Président Bush a proposé, en mai 2003, l'établissement d'une zone de libre échange au Moyen-Orient dans la prochaine décennie.  À cette fin, il a indiqué que les États-Unis entendent appuyer les États de la région dans leur accession à l'OMC, de négocier des accords d'investissement bilatéraux, de lancer des négociations en vue d'accord de libre- échange et d'aider ces pays à renforcer leurs capacités.  En dernier lieu, il a ajouté que l'aide des États-Unis pour le renforcement des capacités s'élevait en 2002 à 640 millions de dollars. 


MME KYUNG-WHA KANG (République de Corée) a mis en valeur le rôle des commissions régionales dans la mise en œuvre et le suivi des grandes conférences des Nations Unies dans les domaines économique et social.  Elle a fait part de son soulagement d'apprendre que l'épidémie de SRAS est désormais sous contrôle.  Il n'en demeure pas moins que les conséquences du SRAS sur l'économie asiatique ont été plus importantes que la crise économique asiatique de 1997 elle-même.  Il faut espérer que la CESAP, par ses programmes de santé publique, contribuera à prévenir toute nouvelle poussée de SRAS dans la région.  La représentante de la République de Corée a par ailleurs indiqué que son pays apporte son soutien à l'approche globale visant à encourager une plus grande coopération des pays en développement enclavés et en transition avec la communauté internationale.  La République de Corée salue en outre l'admission du Timor Leste au sein de la CESAP.


M. KIYOSHI WADA (Japon) a appelé l'attention sur le projet de résolution recommandé par la Commission économique pour l'Asie occidentale concernant la création d'un Centre sur la femme et s'est félicité de ce projet qui n'a aucune incidence financière.


M. PEDRO OYARCE (Chili) s'est félicité du rôle important joué par la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes dans le renforcement de la coopération régionale.  À cet égard, il a recommandé que les rapports présentés par les commissions adoptent une approche intégrée.  Il a également appelé l'attention sur le rôle que doivent jouer les commissions dans la mise en œuvre des résultats issus des grandes conférences et a estimé qu'il fallait stimuler les travaux des commissions dans ce cadre.  Il a recommandé aussi que les commissions aient un rôle plus actif dans la coopération avec le secteur privé et l'intégration des régions dans l'économie mondiale.


Présentation du rapport sur les répercussions économiques et sociales de l'occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien et de la population du Golan


Le Conseil économique et social est saisi du rapport établi par la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale sur les répercussions économiques et sociales de l'occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe du Golan syrien occupé (A/58/75-E/2003/21), qui indique que l'occupation du territoire palestinien par Israël continue d'avoir de graves répercussions sur tous les aspects des conditions de vie du peuple palestinien.  L'économie palestinienne continue d'accumuler les pertes, dont le montant total représente actuellement la moitié du produit intérieur brut annuel.  Le taux de chômage a triplé et la pauvreté frappe à présent plus des deux tiers de la population.  Comme indiqué dans des rapports précédents, les colonies de peuplement israéliennes demeurent l'une des principales causes qui alimentent le conflit entre les deux peuples.  La répartition géographique de ces colonies dans le territoire palestinien occupé fait gravement obstacle au développement des collectivités palestiniennes.  L'implantation de colonies se poursuit sur les hauteurs du Golan syrien occupées par Israël, où 33 colonies existent déjà.  Les services sociaux auxquels a accès la population arabe des hauteurs du Golan syrien, notamment en matière de scolarisation, d'enseignement supérieur et de santé, demeurent insuffisants.


Présentant le rapport, M. MICHAEL KEATING, Directeur des affaires socioéconomiques et de coordination auprès du  Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient,  a rendu compte de l'évolution sur le terrain depuis les dernières rencontres qui se sont opérées entre MM. Sharon et Abbas dans le cadre de la Feuille de route.  Toutefois, il est regrettable que cette évolution ne s'accompagne pas d'une amélioration des conditions économiques.  Il a mis l'accent sur la dégradation de l'économie palestinienne et sur les dommages que le conflit a infligés à l'environnement.  En outre, le conflit a accru la dépendance de la population à l'égard de l'aide alimentaire et on remarque des carences de plus en plus marquées, notamment en fer, parmi la population.  Il a estimé que la cause principale de la crise humanitaire était la politique de bouclage menée par les forces d'occupation israéliennes et la construction du mur de séparation qui a des conséquences sociales et économiques très lourdes pour les nombreuses personnes qui sont prises au piège entre la ligne verte et le mur.  En outre, les couvre-feux et les bouclages compliquent la tâche des institutions humanitaires.


Mais la levée des bouclages ne suffirait pas à résoudre les problèmes économiques et sociaux auxquels est confrontée la population palestinienne, a-t-il poursuivi.  Il importe que l'Autorité palestinienne adopte une stratégie de reconstruction économique qui bénéficie du soutien généreux des donateurs.  Par ailleurs, il a appelé les donateurs à respecter leurs engagements, car des coupes sombres dans les programmes d'aide risqueraient d'entamer encore la confiance du peuple palestinien.  Il a recommandé que l'on s'emploie à élaborer une stratégie à moyen terme pour lever les nombreux défis qui se posent dans la remise en état des infrastructures, notamment.  Il s'est en outre félicité de la plus grande présence du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) sur le terrain, ce qui permet d'assurer une meilleure coordination des actions.  En dernier lieu, il a insisté sur la nécessité de rétablir la capacité de l'Autorité palestinienne en ce qui concerne la fourniture de services sociaux dans l'attente d'un règlement politique global qui est la seule véritable réponse à apporter aux Palestiniens.


Mme MERVAT TALLAWY, Sous-Secrétaire général des Nations Unies et Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (CESAO), a pour sa part souligné que l'occupation du territoire palestinien par Israël continue d'avoir des graves effets néfastes sur tous les aspects des conditions de vie du peuple palestinien, l'armée israélienne ayant continué à recourir à l'usage excessif de la force, à la détention arbitraire, aux exécutions extrajudiciaires, aux démolitions de maisons, tout en renforçant les bouclages et les restrictions entravant la mobilité.  Mme Tallawy a par ailleurs souligné que le Gouvernement israélien a entamé la construction de barrières physiques à travers la Cisjordanie afin de séparer les populations israélienne et palestinienne, la première phase de cette construction incluant une centaine de kilomètres de hauts murs et autres tranchées ou tours de guet.


Mme Tallawy a souligné que la pauvreté des Palestiniens dans les Territoires a sensiblement augmenté pour toucher 66,5% des foyers palestiniens, qui vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté.  La hausse de la pauvreté a de sérieuses conséquences sur les finances publiques, la balance commerciale et les services sociaux, a ajouté Mme Tallawy.  L'Autorité palestinienne dépend plus que jamais du soutien des donateurs et l'attention est détournée des objectifs de développement à long terme.  Mme Tallawy a souligné que seule une cessation de l'occupation israélienne permettra de mettre un terme au conflit.


Débat


M. SAEED MOHAMED AL-FAIHANI (Bahreïn, s'exprimant au nom des pays membres de la Ligue arabe) a déploré les conditions de vie des Palestiniens, qui restent la principale préoccupation des États de la région.  Il a fait valoir qu'il ne saurait y avoir d'évolution positive sans une solution politique.  Il est regrettable que, malgré les efforts de la communauté internationale, Israël continue de forcer les Palestiniens à accepter ces conditions injustes d'occupation et poursuit inlassablement ses attaques contre le peuple palestinien.  Cette politique israélienne crée des tensions dans toute la région, a-t-il martelé, rappelant que l'occupation des terres constitue une violation des résolutions concernant la situation au Moyen-Orient.  Il a estimé que si 2005 devait être l'année de la création d'un État palestinien, il importait de résoudre les autres aspects de cette question, notamment du retrait d'Israël du Golan syrien et des autres territoires arabes occupés.  Seuls le retrait des territoires occupés et l'arrêt des colonies de peuplement seront capables d'amorcer une évolution positive vers la paix dans la région, a-t-il déclaré.  Le représentant a demandé l'envoi d'observateurs internationaux afin de faire comprendre à l'État d'Israël qu'il n'est pas le seul détenteur du droit.  Il a appelé l'attention sur le projet de résolution soumis à l'adoption du Conseil et a recommandé son adoption.


M. ABDULLAH EID AL-SULAITI (Qatar) a rappelé la nécessité de restaurer les droits des Palestiniens et des Arabes sur la base du droit et de la légitimité internationaux.  Depuis la signature de l'accord de paix en 1993, le Qatar n'a eu de cesse que de voir le processus de paix aboutir au retrait total d'Israël de tous les territoires arabes, y compris le Golan.  Malheureusement, les résolutions du Conseil de sécurité continuent d'être violées par les autorités d'occupation israéliennes.  En novembre 2000, a rappelé le représentant du Qatar, le Comité contre la torture a affirmé que la politique israélienne de bouclage peut être considérée comme un châtiment inhumain et dégradant.  Ces punitions arbitraires imposées par Israël au peuple palestinien ont eu des effets négatifs dans tous les domaines, y compris celui de la santé.  L'assistance humanitaire, pour nécessaire qu'elle soit, ne saurait constituer une solution permanente à cette crise dans les territoires palestiniens, a souligné le représentant.  Il faut espérer que la Feuille de route permettra d'aboutir à une solution finale de ce conflit, basée sur le principe de la terre contre la paix, afin d'instaurer un État palestinien indépendant ayant Jérusalem pour capitale.


M. NABIL RAMLAWI (Palestine) s'est déclaré satisfait des informations contenues dans le rapport de la CESAO sur les répercussions de l'occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien.  Il a qualifié les pratiques des forces israéliennes d'autant de crimes de guerre commis à l'endroit du peuple palestinien dont elles occupent les terres et détruisent les infrastructures.  Il a expliqué que les forces israéliennes s'attaquaient à la force de vie même des Palestiniens et a estimé qu'Israël se comportait comme une entité qui se place au-dessus du droit et n'en fait qu'à sa guise au mépris des objectifs de paix et de développement.  Les forces israéliennes ne reculent devant aucun moyen, a-t-il poursuivi, précisant que les Palestiniens étaient prêts à faire le sacrifice de leur vie pour ne pas renoncer à la terre de leurs ancêtres.  Face à la politique israélienne, les Palestiniens n'ont d'autre choix que la résistance, a-t-il fait valoir en insistant sur le fait que les Palestiniens avaient accepté la Feuille de route pour laquelle le Gouvernement israélienne avait émis des réserves.  Il a rappelé que le Gouvernement Sharon avait en outre violé les Accords d'Oslo et il a demandé le retrait d'Israël des territoires occupés depuis 1967.  Il a observé que les Palestiniens avaient accepté la Feuille de route dans l'espoir de faire un pas dans la recherche d'une solution pacifique.


M. AMGAD MAHER ABDEL-GHAFFAR (Égypte) a apporté son soutien à la déclaration faite par Bahreïn au nom des pays membres de la Ligue arabe.  Il a souligné que le peuple palestinien continue de souffrir de l'occupation israélienne et de se voir dénier son droit à l'autodétermination.  Les politiques de liquidation de civils, de destructions de maisons et de biens ainsi que les bouclages des territoires palestiniens se poursuivent, ainsi que le maintien de l'occupation du Golan syrien, a ajouté le représentant égyptien.  La crise est purement politique et requiert donc l'adoption, de la part d'Israël, de décisions politiques, a-t-il affirmé.  La stabilité au Moyen-Orient ne saurait être assurée sans un retrait total d'Israël des territoires occupés, a également souligné le représentant égyptien.  Il a lancé un appel à la communauté internationale afin qu'elle apporte davantage d'aide financière et technique au peuple palestinien.  L'Égypte se fait en outre l'écho de l'appel lancé par le Secrétaire général afin qu'Israël facilite l'assistance humanitaire dans les territoires palestiniens.


M. SICHAN SIV (États-Unis) a expliqué que son pays avait démontré sa volonté d'aider les deux parties à aboutir à une solution pacifique, comme en témoigne la Feuille de route présentée par le Président George W. Bush des États-Unis.  Il a rappelé que, lors de leur rencontre avec le Président Bush à Aqaba, MM. Sharon et Abbas avaient fait part de leur attachement aux objectifs de paix et de sécurité.  Le représentant des États-Unis a ajouté que le transfert du pouvoir à Gaza et à Bethléem des forces israéliennes à l'Autorité palestinienne montre que des progrès ont été réalisés par les deux parties.  Il a ajouté que le Président Bush recevrait MM. Abbas et Sharon à Washington, vers la fin du mois.  En outre, les États-Unis ont poursuivi leurs consultations avec les autres membres du Quartette (Union européenne, Fédération de Russie, Nations Unies) et avec les États arabes.  Les États-Unis continueront aussi à appuyer les programmes destinés à subvenir aux besoins économiques des Palestiniens.  À cet égard, ils ont déjà fourni quelque 20 millions de dollars d'aide transmise directement à l'Autorité palestinienne, a-t-il précisé.  En dernier lieu, le représentant des États-Unis a déclaré que l'adoption de résolutions iniques sapait la crédibilité de l'ECOSOC et n'avait pour seul résultat que d'accroître l'isolement des Palestiniens.  Il s'est dit d'avis que l'ECOSOC devait s'employer plutôt à aider les deux parties à travailler ensemble sur la voie de la paix.


M. ABDULLAH AL-SHEIK (Arabie saoudite) a souligné que les pratiques israéliennes dans les territoires palestiniens ont entraîné une dégradation des conditions de vie dans ces territoires.  Ces dernières années ont vu le peuple palestinien endurer de grandes souffrances, a-t-il insisté.  L'Arabie saoudite est consciente des efforts entrepris pour contenir la crise, mais le peuple palestinien ne peut plus endurer de nouvelles souffrances, a affirmé le représentant saoudien.  Il faut que l'ECOSOC intervienne pour aider le peuple palestinien à surmonter cette crise et à reconstruire les infrastructures nécessaires.  Il faut qu'Israël lève son siège sur le peuple palestinien et reconnaisse ses droits inaliénables.  Le Conseil doit clairement indiquer qu'il rejette l'occupation israélienne.


M. HAIM WAXMAN (Israël) a réitéré l'attachement de son pays au bien-être des Palestiniens, qu'il n'a aucun désir de contrôler.  Il a estimé que l'avenir des Israéliens et des Palestiniens était lié et qu'Israël avait à cœur d'aider les Palestiniens dans la voie du développement.  Toutefois, il a dit qu'Israël n'était pas prêt à appuyer l'adoption de résolutions iniques qui ne tiennent pas compte de la violence palestinienne.  Il a déclaré que le PIB palestinien avait augmenté en 1997 et 1998 et que cette tendance s'était inversée avec la résurgence du terrorisme.  Le représentant a ensuite rendu compte des efforts consentis par le Premier Ministre Ariel Sharon et a préconisé l'instauration d'une nouvelle culture de paix dans la région.  L'instauration d'une telle culture de paix devrait être l'objectif premier des Nations Unies au lieu de soutenir des rapports et des résolutions partiaux.


M. MOHAMMAD KHAFIF (Syrie) s'est demandé, à la lumière de ce qui se passe au Proche-Orient depuis plus d'un demi-siècle, ce qu'il est advenu des objectifs de la Charte des Nations Unies et de la légitimité internationale.  Il a rappelé les dommages considérables subis par les populations du Golan syrien et des territoires palestiniens occupés du fait de l'occupation israélienne.  Actuellement, ne subsiste dans le Golan qu'une poignée de villages habités par 25 000 citoyens syriens.  Israël continue de faire fi des résolutions du Conseil de sécurité qui ont déclaré comme nulles et non avenues les colonies implantées par Israël.  Israël a imposé ses lois aux citoyens arabes syriens vivant dans le Golan occupé et leur a imposé des impôts injustes, sans parler des dégâts considérables infligés à l'environnement du Golan occupé.  La Syrie est attachée à une résolution globale de ce conflit qui soit conforme au processus de paix engagé à Madrid et fondée sur le principe de la terre contre la paix.  L'instauration d'une paix globale et juste dans la région est une condition indispensable pour la paix et la sécurité internationales, a souligné le représentant syrien.


M. VALENTINO SIMONETTI (Italie, s'exprimant au nom de l'Union européenne et des États associés) s'est félicité de la décision d'Israël et de l'Autorité palestinienne d'accepter la Feuille de route, y compris la création d'un État palestinien d'ici à 2005 et le règlement des autres questions afférentes.  Il s'est déclaré préoccupé par la poursuite de la violence sur le terrain et a souligné l'importance de mettre en œuvre la feuille de route.  À cet égard, il a réaffirmé l'appui de l'Union européenne pour la création d'un mécanisme efficace chargé de surveiller l'application de la feuille de route par les deux parties et de bonne foi.  En outre, il a estimé que les progrès dans le domaine politique devaient s'accompagner d'une amélioration dans les domaines économique et social ainsi que dans le domaine de la sécurité.


Le représentant a appelé le Gouvernement d'Israël à faire tous les efforts nécessaires pour appuyer les autorités palestiniennes et pour soulager les souffrances des Palestiniens.  Il a souligné que des efforts devaient être faits pour assurer, notamment, la circulation des personnes et des biens palestiniens, ainsi que l'accès sans entrave des organisations humanitaires.  Dans cette optique, il a appelé l'attention sur les conclusions du Conseil de l'Europe lors de la réunion qui s'est tenue à Thessalonique le 20 juin 2003, qui préconisent que la question des colonies de peuplement soit rapidement évoquée.  L'Union européenne appelle Israël à retirer tous les postes avancés, à inverser sa politique de colonies de peuplement, à mettre fin aux confiscations de terre ainsi qu'à la construction du soi-disant «mur de sécurité» qui risque, au mieux, de rendre impraticable la solution de deux États.  Il a réaffirmé l'attachement de l'Union européenne à la notion de deux États, vivant côte à côte, dans la paix et la sécurité.


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