LE CONSEIL ACHEVE SON DEBAT SUR L'APPLICATION DU PROGRAMME D'ACTION EN FAVEUR DES PAYS LES MOINS AVANCES
Communiqué de presse ECOSOC/6071 |
Conseil économique et social
LE CONSEIL ACHEVE SON DEBAT SUR L'APPLICATION DU PROGRAMME D'ACTION
EN FAVEUR DES PAYS LES MOINS AVANCES
GENÈVE, 17 juillet -- Le Conseil économique et social a poursuivi, ce matin, l'examen de l'application du Programme d'action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2001-2010, dans le cadre de l'examen de l'application et du suivi des résultats issus des grandes conférences des Nations Unies. À cette occasion, les délégations des pays les moins avancés, qui ont présenté les grandes lignes des mesures qu'ils ont prises dans ce cadre, ont insisté à nouveau sur la nécessité de créer un environnement international propice à la mise en œuvre de ce programme d'action adopté lors de la Conférence sur les pays les moins avancés, qui s'est tenue à Bruxelles en mai 2001.
En effet, comme l'a fait valoir la représentante de l'Ouganda, entre autres, les difficultés pour les pays les moins avancés d'accéder aux marchés internationaux, anéantit leurs efforts au plan national. Ainsi, après avoir présenté les initiatives de son pays dans le domaine de la santé, de l'emploi, de la préservation de l'environnement et de la bonne gouvernance, la représentante du Burundi, pays en développement sans littoral en conflit pendant 15 ans, a lancé un vibrant appel à soutenir sa demande en faveur de la création d'un groupe consultatif spécial pour le Burundi, sur le modèle du groupe mis en place pour la Guinée-Bissau. Le Groupe consultatif spécial pour la Guinée-Bissau s'était vu confier pour mission l'élaboration de recommandations concernant un programme d'aide à long terme au pays.
Dans l'ensemble, les délégations ont apprécié le rôle de sensibilisation et d'information joué par le Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays sans littoral et les petits États insulaires en développement. La représentante des États-Unis lui a recommandé de renforcer ses liens avec les institutions spécialisées, les organisations non gouvernementales et le secteur privé en général. Elle a appelé l'attention sur les risques de double emploi entre les services du Haut Représentant et le bureau pour les pays les moins avancés auprès de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement. Pour sa part, le représentant du Népal a souhaité un renforcement des services du Haut Représentant, qui, outre son rôle d'avocat des PMA, doit surveiller l'application du Programme d'action de Bruxelles.
En début de séance, le Conseil a pris note du rapport du Secrétaire général sur les progrès réalisés dans l'application des conclusions concertées 2002/1 du Conseil et des dispositions pertinentes de la résolution 50/227 de l'Assemblée générale(E/2003/74) qui rend compte des progrès réalisés dans l'application des principales dispositions des conclusions concertées 2002/1 «Comment renforcer davantage le Conseil économique et social en mettant à profit ses succès récents, pour l'aider à remplir le rôle qui lui a été assigné dans la Charte des Nations Unies, conformément à la Déclaration du Millénaire».
Outre les délégations déjà citées, des déclarations ont été faites par le Ministre de la coopération pour le développement du Soudan, ainsi que par les représentants des pays suivants : Australie, Japon, Norvège, Burundi, Bhoutan, États-Unis. Un représentant de l'organisation non gouvernementale Rural Development Nepal est également intervenu. Alors que la réunion se poursuivait sans services d'interprétation au-delà de 13 heures, les représentants des pays suivants ont pris la parole : Zambie, Éthiopie, Maldives (voir le compte rendu de séance en anglais portant la même cote (ECS/03/31).
En outre, le représentant du Népal a rendu compte (sans interprétation) des principales recommandations issues de la discussion, tenue le 15 juillet, sur la manière dont le système de l'ONU peut appuyer le Programme d'action de Bruxelles. Le représentant du Bénin a rendu compte du dialogue avec la société civile organisé par le Bureau du Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États en développement insulaires.
Les représentants des pays suivants ont pris la parole : Népal, Soudan, Australie, Ouganda, Japon, Norvège, Burundi, Bhoutan, États-Unis, et Bénin.
Le Conseil doit examiner, cet après-midi à partir de 15 heures, les questions de coordination, questions relatives au programme et autres questions, ainsi que les questions relatives à l'économie et à l'environnement.
Présentation de rapport
Le Conseil économique et social a pris note du rapport du Secrétaire général sur les progrès réalisés dans l'application des conclusions concertées 2002/1 du Conseil et des dispositions pertinentes de la résolution 50/227 de l'Assemblée générale (E/2003/74) qui rend compte des progrès réalisés dans l'application des principales dispositions des conclusions concertées 2002/1 «Comment renforcer davantage le Conseil économique et social en mettant à profit ses succès récents, pour l'aider à remplir le rôle qui lui a été assigné dans la Charte des Nations Unies, conformément à la Déclaration du Millénaire». Au cours de ces dernières années, des progrès notables ont été réalisés en ce qui concerne les méthodes de travail du Conseil économique et social, notamment en vue d'en améliorer l'efficacité et de faire participer les organes subsidiaires et les autres parties prenantes aux travaux du Conseil. Ce dernier devrait, pour sa part, élaborer de nouvelles modalités visant à assurer l'examen intégré et efficace de la suite donnée aux objectifs communs établis à l'issue des grandes conférences, au sein de la structure intergouvernementale de l'ONU. À cet égard, il conviendrait de prendre en considération les recommandations suivantes : Ainsi, au titre des activités relevant de l'Assemblée générale, Il faudrait encourager l'adoption de résolutions générales, en particulier sur les sujets ayant trait à la suite donnée aux grandes conférences et sommets des Nations Unies.
Le Secrétaire général suggère dans son rapport que le Conseil voudra peut-être étudier les moyens de confirmer sa réunion annuelle de printemps avec les institutions de Bretton Woods et l'Organisation mondiale du commerce dans son rôle d'instance mondiale ayant pour mission de faire appliquer les engagements en faveur des engagements pris à Monterrey. Le Conseil souhaitera peut-être aussi inviter les organisations non gouvernementales à collaborer à ses différents débats. Selon le Secrétaire général, le Conseil devrait continuer à étudier les mesures visant à transformer le débat consacré aux activités opérationnelles en une instance mondiale fournissant des directives générales sur le déroulement des activités opérationnelles en faveur du développement menées par le système des Nations Unies, et à favoriser la pleine coopération des fonds et programmes à cette fin.
Débat général
M. GYAN CHANDRA ACHARYA (Népal) a regretté qu'en dépit des assurances qui ont été faites, la mondialisation rapide a rendu les pays les moins avancés encore plus vulnérables aux changements dans le monde. Il importe donc de leur accorder une attention particulière et de s'occuper du développement des zones rurales. Il a mis l'accent sur le microfinancement, qui a démontré que les pauvres sont les meilleurs juges de leurs besoins et de leurs possibilités. Le succès du microcrédit témoigne également de l'esprit d'entreprise des populations. Il a ensuite présenté la stratégie de réduction de pauvreté, reprise dans le plan quinquennal, qui fixe un objectif de croissance à 6,2 %. S'il est indispensable que les pays s'efforcent d'instaurer une croissance durable, cela n'est possible que dans un environnement international propice, a-t-il rappelé. Il convient donc d'adopter une approche globale du développement, d'assurer un volume suffisant d'aide publique au développement, d'augmenter les ressources consacrées à l'initiative en faveur de la réduction de la dette des pays pauvres très endettés.
Dénonçant la situation actuelle du commerce international, le représentant népalais a demandé un accès sans entrave aux marchés internationaux pour les produits en provenance des pays les moins avancés. Il convient aussi de leur assurer l'accès aux technologies de l'information et de favoriser leur accession rapide à l'Organisation mondiale du commerce. En dernier lieu, le représentant a souligné le rôle du Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays sans littoral et les petits États insulaires en développement et estimé qu'il fallait renforcer ses services.
M. YOUSIF SULEIMAN TAKANA, Ministre de la coopération pour le développement du Soudan, a salué le rapport du Secrétaire général qui contient une analyse approfondie de la situation des pays les moins avancées (PMA). Il a également salué l'action du Haut Représentant du Secrétaire général pour les PMA, les petits pays sans littoral et les États insulaires en développement. Il a rappelé que le Soudan accorde une grande importance au programme d'action pour les PMA qui, tout comme les Objectifs de développement du millénaire, doit être suivi d'effet. Le représentant soudanais a indiqué que cette année, le secteur des services s'est vu attribuer 30% du budget national dans son pays. Il a rappelé que son pays a mis en place une stratégie de développement pour les 25 prochaines années. Il a également souligné que la dégradation de l'environnement, la sécheresse, la désertification et les catastrophes naturelles continuent d'entraver les efforts de développement déployés au niveau national par des pays comme le sien. Le représentant a par ailleurs mis l'accent sur la nécessité de voir les partenaires du développement ouvrir la porte aux investissements étrangers directs et éliminer les obstacles, tels le poids de la dette, auxquels se heurtent des pays comme le Soudan.
Mme REBEKAH GRINDLAY (Australie) a rappelé que sa délégation avait demandé l'année dernière un moratoire sur l'organisation de nouvelles grandes conférences, qui, a-t-elle estimé, nuise à l'efficacité de l'ECOSOC et crée une lassitude des États. Elle a renouvelé l'appui de l'Australie à la réforme des travaux de l'ECOSOC et s'est félicité des progrès enregistrés, notamment dans la définition de l'ordre du jour de la réunion avec les institutions de Bretton Woods. Cela étant des progrès restent à faire pur que l'ECOSOC remplisse le rôle important qui lui est confié par la Charte. Ainsi, il importe de reconnaître que les commissions techniques n'ont pas le niveau d'expertise ni de mandat pour remplir les fonctions de coordination qu'on souhaite leur confier. La représentante australienne a également recommandé que le Conseil révise et simplifie son ordre du jour. Il importe aussi de veiller à ce que les commissions techniques améliorent la qualité de leurs rapports, qui sont trop nombreux, trop longs et trop répétitifs. À moins de réformer en profondeur ses méthodes de travail, le Conseil a peu de chances de pouvoir jouer le rôle de coordination qui lui appartient, a-t-elle conclu.
M. NATHAN IRUMBA (Ouganda) a rappelé qu'à Bruxelles (2001 - Programme d'action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2001-2010), on a reconnu la nécessité d'inverser le processus de marginalisation des pays les moins avancés (PMA). Sept engagements ont été pris dans ce but, la responsabilité en la matière étant partagée entre les PMA eux-mêmes et la communauté internationale. Le représentant ougandais a souligné que l'ECOSOC joue un rôle de première importance pour aider les PMA à maintenir la croissance économique. Pour sa part, l'Ouganda a mis en place un plan de gestion de l'agriculture mais, pour que cette réforme porte ses fruits, il est indispensable de disposer d'un environnement international propice. Les subventions dans le monde développé ont eu un impact
considérablement néfaste sur la production du coton dans les pays en développement, a souligné le représentant ougandais. La chute des prix des produits de base a entraîné d'importantes pertes de parts de marchés pour les PMA, leur part du marché mondial des produits de base étant tombée d'environ 4% à 1%. Le Programme d'action de Bruxelles met l'accent sur le rôle primordial des stratégies nationales de réduction de la pauvreté, a rappelé le représentant ougandais. Il a également souligné l'importance pour les PMA de prendre eux-mêmes en charge l'exécution du programme de Bruxelles.
M. KIYOSHI WADA (Japon) a estimé que des précisions mériteraient d'être apportées au rapport du Secrétaire général sur les progrès réalisés dans l'application du Programme d'action en faveur des pays les moins avancés. À cet égard, il a invité le Secrétariat à préciser quels critères lui ont servi à élaborer la matrice. Il a espéré que le prochain segment de haut niveau permettra d'évaluer les progrès accomplis.
M. PER IVAR LIED (Norvège) a affirmé que depuis la Conférence de Bruxelles il y a deux ans, les pays les moins avancés n'ont pas réalisé de progrès économiques et sociaux significatifs. En outre, on ne peut pas non plus se féliciter de la situation en matière d'éradication de la pauvreté et de développement durable. Si certaines évolutions positives peuvent être recensées, il n'en demeure pas moins que de nombreux problèmes persistent. La croissance économique reste trop faible ou lente dans de nombreux PMA; des niveaux inacceptables de pauvreté subsistent; et les lacunes en matière de paix et de sécurité continuent d'empêcher nombre de ces pays d'entrer dans un véritable cycle de développement. Le représentant norvégien a appelé les PMA à poursuivre leurs réformes politiques afin de promouvoir la bonne gouvernance politique et économique et s'est dit convaincu qu'en appliquant le plan d'action de Bruxelles, les PMA créeront un environnement plus favorable aux investissements productifs, au développement du secteur privé et aux transferts d'aide publique au développement. Il reste par ailleurs beaucoup à faire pour atteindre les objectifs fixés en matière de transfert d'aide publique au développement vers les pays en développement, a souligné le représentant norvégien.
Mme SERAPHINE WAKANA (Burundi) a rendu compte de l'expérience de son pays dans la mise en œuvre du Programme d'action de Bruxelles. Elle a rappelé que son pays fait partie des pays en développement sans littoral, qui souffre en outre des conséquences d'un conflit de 15 ans. Elle a fait savoir que le Burundi avait achevé la préparation de son document intérimaire de stratégie de réduction de la pauvreté, qui a été établi par un processus participatif avec l'appui de la Banque mondiale, notamment. Elle a indiqué que le Burundi souhaite organiser des élections générales d'ici juin 2004. La représentante a ensuite fait part d'initiatives dans le domaine de la santé, notamment dans la lutte contre le VIH/sida, la vaccination, la construction de centres de soins. Par ailleurs, un programme pour l'emploi a été lancé avec l'appui de la Banque mondiale avec l'objectif de privilégier les activités à forte main d'œuvre. Ce programme a déjà eu des conséquences positives sur la réduction de la pauvreté, a-t-elle dit. S'agissant de la préservation de l'environnement, la représentante a déclaré que des efforts étaient consentis dans ce sens, par exemple en liant l'agriculture et la foresterie. La représentante burundaise a toutefois fait savoir que, malgré ses efforts, le Burundi devait encore lancé un vibrant appel à soutenir la demande du Burundi visant à la création d'un groupe consultatif spécial pour le Burundi, sur le modèle du groupe mis en place pour la Guinée-Bissau.
M. YESHEY DORJI (Bhoutan) a félicité le Haut Représentant pour les pays les moins avancés pour les efforts incessants qu'il déploie afin de s'acquitter de son mandat et a espéré que son bureau recevra tout l'appui humain et financier nécessaire. Il a fait part du plan quinquennal de développement mis en place au Bhoutan pour la période 2002-2007, qui s'efforce de lutter contre la pauvreté en accordant la plus haute priorité au développement rural. À cet égard, l'accent est mis en particulier sur le développement des ressources humaines et institutionnelles, a-t-il précisé. Des initiatives de libéralisation du commerce ont également été prises au niveau bilatéral et le Bhoutan est en train d'adhérer à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a indiqué le représentant. Il a rappelé que son pays s'est engagé à toujours réserver plus de 60% du territoire national aux forêts, objectif qui est à l'heure actuelle largement atteint. En dépit de tous ces efforts, le Bhoutan doit continuer de compter sur l'aide publique au développement de ses partenaires du développement pour mener à bien ses programmes de développement, a souligné le représentant. Le Bhoutan demande donc à ses partenaires du développement de fournir les ressources adéquates afin que les objectifs fixés à Bruxelles puissent se concrétiser.
Mme CLAUDIA SERWER (États-Unis) a estimé que le Haut Représentant devrait avoir pour objectif principal de se faire l'avocat des pays les moins avancés dans toutes les instances et de surveiller la mise en œuvre du Programme d'action de Bruxelles. À cet égard, elle a insisté sur le rôle du commerce pour promouvoir le développement. Elle a estimé qu'il fallait œuvrer dans le cadre des mécanismes existants, notamment les documents de stratégie de réduction de la pauvreté et les indicateurs sociaux existants. La représentante a appelé l'attention sur les risques de double emploi entre le Bureau du Haut Représentant et le Bureau des pays les moins avancés auprès de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Elle a émis les mêmes réserves face à la proposition de créer un bureau spécial pour l'Afrique. La représentante des États-Unis a recommandé au Haut Représentant de renforcer ses liens avec les institutions spécialisées, les organisations non gouvernementales et le secteur privé en général.
M. JEAN-PIERRE OUEDRAOGO (Rural Reconstruction Nepal) a rappelé que son organisation non gouvernementale est l'une des organisations fondatrices d'un réseau (LDC Watch) qui a pris l'engagement de contribuer à la mise en œuvre du Programme d'action de Bruxelles afin de pallier à la tendance croissante à la marginalisation des pays les moins avancés (PMA, ou LDC en anglais). Dix-huit mois après le lancement du programme d'action de Bruxelles, peu de réalisations sont perceptibles pour les pauvres, a poursuivi le représentant. En effet, quelques initiatives positives ne peuvent cacher le fait que la mise en œuvre des engagements pris à Bruxelles ne semble pas être la priorité des gouvernements des PMA et de ceux de leurs partenaires du développement. Il n'en demeure pas moins que, malgré ses moyens limités, le bureau du Haut Représentant pour les PMA donne régulièrement des signes de sa détermination à mener le combat pour la réalisation du programme d'action en faveur des PMA. Reste qu'il convient encore de renforcer sans délai les moyens de ce bureau pour lui permettre de jouer efficacement le rôle pour lequel il a été créé. Il conviendrait en outre de définir, dans la concertation, les actions urgentes à mener pour accélérer la mise en œuvre du programme d'action. Pour ce faire, il faudrait prioritairement mettre en place un forum national de suivi du programme d'action dans chacun des PMA et désigner un point focal pour les PMA dans chacun des pays donateurs. Il faudrait également de manière prioritaire instaurer un véritable partenariat entre les gouvernements et la société civile dans les PMA.
M. SAMUEL AMEHOU (Bénin) a rendu compte du dialogue avec la société civile organisé conjointement par le Bureau du Haut Représentant pour les pays les moins avancés et LDC Watch, jeune réseau d'organisations non gouvernementales qui s'est donné pour objectif d'aider la société civile à contribuer à la mise en œuvre du Programme d'action de Bruxelles. Il a indiqué que le rapport de LDC Watch montrait que la méfiance persistait dans de nombreux dans de nombreux pays entre gouvernements et organisations non gouvernementales. Ainsi, il serait souhaitable qu'ensemble gouvernements et organisations non gouvernementales bannissent de leurs relations la méfiance et les critiques stériles pour parvenir à la construction progressive d'un partenariat constructif. Ce partenariat pourrait, dans un premier temps, se limiter à un nombre de sujets restreints, tel que le VIH/sida par exemple, que les deux parties s'engageront à traiter de façon constructive et complémentaire, a-t-il suggéré.
M. Amehou a rappelé les nombreux méfaits occasionnés par la libéralisation à cadence forcée à laquelle de nombreux PMA ont été soumis et a constaté que le processus de réduction de la dette n'était pas suffisant pour soulager réellement les PMA. Il a rapporté que les organisations non gouvernementales recommandait une assistance technique et financière renforcée pour aider les PMA à assurer simultanément la mise en œuvre des décisions et les engagements issus des grandes conférences. Pour leur part, les ONG ont été priées de mieux s'organiser pour leur prochain rapport d'évaluation et à mieux coordonner leurs nombreuses missions dans les États.
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