ECOSOC/6060

LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES ESTIMENT QUE L'ECOSOC DEVRAIT TIRER MEILLEUR PARTI DE LEUR EXPERIENCE

09/07/03
Communiqué de presse
ECOSOC/6060


Conseil économique et social


LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES ESTIMENT QUE L'ECOSOC

DEVRAIT TIRER MEILLEUR PARTI DE LEUR EXPERIENCE


      GENEVE, 9 juillet -- Le Conseil économique et social a achevé ce matin le débat général sur les questions de coordination, consacré au rôle du Conseil dans l'application et le suivi intégré des résultats des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l'égide des Nations Unies.


Le Conseil a en particulier entendu les interventions de diverses organisations non gouvernementales qui se sont félicitées de la redéfinition du rôle du Conseil en tant que mécanisme central chargé de veiller à la bonne coordination des activités opérationnelles du système de l'ONU.  Plusieurs organisations ont appelé l'attention sur la contribution que la société civile, en particulier les organisations non gouvernementales, les associations de jeunes et de femmes, peuvent apporter, du fait de leur présence dans les communautés, en matière d'évaluation de la mise en œuvre des projets et programmes sur le terrain et de leur impact sur la réalisation des objectifs du millénaire.


Le Conseil a entendu les représentants des organisations non gouvernementales suivantes: Friends of the World Committee for Consultation (Quaker), Conférence des organisations non gouvernementales ayant des relations consultatives avec les Nations Unies, Fédération mondiale des associations pour les Nations Unies, Fédération internationale des centres sociaux et communautaires.


Le Directeur du Bureau de liaison de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a pour sa part mis l'accent sur la bonne collaboration de l'Unesco avec le Haut Commissariat aux droits de l'homme et les institutions spécialisées du système de l'ONU pour la réalisation des objectifs dégagés lors des conférences de Durban contre le racisme et de Johannesburg sur le développement durable.  Le représentant du Japon a également fait une déclaration.


Le Conseil tiendra cet après-midi, à partir de 15 heures, une réunion-débat sur le thème «travailler ensemble pour le développement rural en vue d'atteindre les objectifs de développement définis à l'échelle internationale».


Fin du débat sur le rôle du Conseil dans l'application et le suivi intégrés et coordonnés des grandes conférences


M. TORU SHIMIZU (Japon) a souligné qu'il est de plus en plus nécessaire d'assurer le suivi de la réalisation des objectifs fixés à l'issue des grandes conférences internationales.  Afin de mener à bien cet exercice, il convient de rationaliser la procédure et d'assurer une meilleure coordination et cohésion au sein des Nations Unies en renforçant pour cela le rôle de l'ECOSOC.  Souvent, il convient de déterminer des priorités étant donné le caractère limité des ressources disponibles, a fait observer le représentant japonais.


M. GEORGES MALEMPRÉ, Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, a fait part de l'action de l'Unesco en application des recommandations du Secrétaire général d'établir des liens plus étroits avec diverses institutions spécialisées.  Il a fait savoir que l'Unesco agissait activement en collaboration avec le Haut Commissariat aux droits de l'homme pour la mise en œuvre des textes issus de la Conférence contre le racisme de Durban et du Sommet de Johannesburg sur le développement durable et indiqué qu'une stratégie à cette fin serait présentée lors de la trente-deuxième session de la Conférence générale de l'Unesco.  En outre, l'Unesco collabore avec le Programme des Nations Unies sur l'environnement (PNUE) et d'autres institutions spécialisées à la mise en œuvre du Plan d'action de Johannesburg et des résultats du Forum de Dakar sur l'éducation.  Il a déclaré que la discussion de ces questions par le Comité de haut niveau sur la planification ont été très utiles pour identifier les domaines dans lesquels l'Unesco peut apporter son concours à la réalisation des objectifs du millénaire.


MME RACHEL BRETT (Friends of the World Committee for Consultation) a déclaré que l'ONU est, de par sa nature, la plus démocratique des institutions internationales, puisqu'elle accorde une voix à chacun de ses membres en matière de vote.  À l'instar de la parité entre les sexes, a-t-elle poursuivi, les droits de l'homme, également inscrits dans la Déclaration du millénaire, doivent être placés au centre de toute action si l'on veut réaliser les Objectifs de développement du millénaire.  Il faut que la société civile soit invitée à accompagner l'œuvre de l'ONU, a par ailleurs affirmé la représentante.  Elle a plaidé en faveur d'un ECOSOC renforcé, véritable homologue du Conseil de sécurité, qui fournirait l'occasion d'étudier le lien entre politique économique et sociale et éclatement de conflits violents, et soutiendrait ainsi la prévention des explosions de violence.  Il faut que l'ONU se voie accorder le financement nécessaire lui permettant d'aider ses membres à assurer l'application des résultats des grandes conférences,

a-t-elle ajouté.


MME RENATE BLOEM (Conférence des organisations non gouvernementales ayant des relations consultatives avec les Nations Unies (CONGO) s'est félicitée de l'engagement nouveau de passer à la mise en œuvre et de ne pas renégocier les engagements déjà consentis.  Elle s'est aussi félicitée de la redéfinition du rôle de l'ECOSOC en tant que mécanisme central chargé de veiller à la bonne coordination du système de l'ONU pour l'application et le suivi intégrés des résultats des grandes conférences tenues sous l'égide de l'ONU.  Toutefois, elle a indiqué que cette nouvelle architecture devrait reconnaître plus explicitement le rôle important joué par les organisations de la société civile dans la réalisation des engagements au niveau des communautés.  Elle a fait part des recommandations de la CONGO concernant l'approche intégrée du développement rural et insisté sur la nécessité de tenir compte des situations spécifiques, notamment celle des groupes les plus vulnérables que sont les femmes, les enfants et les personnes âgées.  Elle a rappelé qu'il fallait également veiller à assurer une plus grande participation des populations dans la planification, la mise en œuvre et l'évaluation des projets et programmes qui les concernent.  Par ailleurs, elle a estimé qu'une meilleure coordination des activités opérationnelles au niveau des pays permettrait de parvenir à une meilleure coordination au niveau international. 


MME BRUNA MOLINA FAIDUTTI (Fédération mondiale des associations pour les Nations Unies) a souligné que de nombreuses organisations non gouvernementales ont lancé des programmes visant à promouvoir la mise en œuvre des Objectifs de développement du millénaire.  Elle a mis l'accent sur l'importance d'associer un groupe important de la société civile, à savoir les jeunes, au processus de promotion de l'application et du suivi des objectifs de développement du Millénaire.  Après tout, les jeunes représentent l'avenir et c'est à eux qu'il incombera de mener à terme les projets et programmes mis en place aux fins de la réalisation des Objectifs de développement du millénaire, a-t-elle insisté.


MME CAROL LUBIN (Fédération internationale des centres sociaux et communautaires) a regretté qu'il n'y ait guère de volonté d'améliorer la participation des organisations non gouvernementales.  Elle a toutefois cité comme exemple de bonne pratique en la matière, le Sommet de Johannesburg et la Conférence Habitat II.  Elle a estimé qu'il serait utile de redéfinir les règles de la participation des organisations non gouvernementales et s'est félicitée que la Commission pour le développement durable ait tiré ses règles en la matière de son expérience de la Conférence de Johannesburg, dont le Président avait réussi à créer un climat d'engagement commun.  Elle a ensuite appelé l'attention sur le fait que les organisations non gouvernementales étaient souvent bien représentées sur le terrain, notamment dans les communautés rurales, et se trouvaient en position de relais.  S'agissant de l'évaluation de la mise en œuvre des projets et programmes, elle a recommandé l'inclusion d'indicateurs sociaux locaux, comme le font les organisations non gouvernementales.  Elle a déclaré que les organisations non gouvernementales pouvaient fournir une aide considérable pour l'évaluation de la mise en œuvre sur le terrain.  En dernier lieu, elle a souligné l'action des organisations non gouvernementales en faveur du renforcement des capacités locales.


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