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ECOSOC/6048

LA CONSOLIDATION DE LA PAIX AU BURUNDI DEPEND DE L’APPUI INTERNATIONAL AUX EFFORTS DEPLOYES SUR LE FRONT HUMANITAIRE, ECONOMIQUE ET SOCIAL

19/12/2003
Communiqué de presse
ECOSOC/6048


Conseil économique et social                                 ECOSOC/6048

Reprise de la session de fond de 2003                    19 décembre 2003


LA CONSOLIDATION DE LA PAIX AU BURUNDI DEPEND DE L’APPUI INTERNATIONAL AUX EFFORTS DEPLOYES SUR LE FRONT HUMANITAIRE, ECONOMIQUE ET SOCIAL


Le Conseil économique et social entend le rapport

oral de son Groupe consultatif spécial pour le Burundi


Le Conseil économique et social a tenu, ce matin, une réunion pour entendre le rapport de son Groupe consultatif spécial pour le Burundi.  Le Président du Groupe et Représentant permanent de l’Afrique du Sud, M. Dumisani Kumalo, a expliqué les deux phases des travaux menés par le Groupe, et qui lui ont permis de conclure que le Burundi n’a jamais été aussi près de parvenir à une paix globale.  M. Dumisani Kumalo a néanmoins prévenu que même très résolus, les efforts du Gouvernement et des autres acteurs sociaux ne sauraient porter des fruits sans le ferme appui de la communauté internationale et sans bénéficier d’un partenariat fort des partenaires au développement. 


Le Conseil économique et social a également entendu un rapport de son Président, M. Gert Rosenthal, du Guatemala, sur les préparatifs de la réunion de printemps entre le Conseil, les institutions de Bretton Woods, l’Organisation mondiale du commerce et pour la première fois, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).  Par ailleurs, le Conseil a reporté à sa session d’organisation en 2004, sa décision sur les dates de la session du Groupe d’experts du Forum des Nations Unies sur les forêts et sur la question de l’accréditation des ONG.


Dans son intervention, le Président du Groupe consultatif spécial pour le Burundi a d’abord rappelé que le Groupe a été créé, l’année dernière, avec pour mandat d’examiner les besoins humanitaires et économiques du Burundi ainsi que les programmes d’assistance; de préparer des recommandations pour le lancement d’un programme d’appui à long terme; de fournir des conseils sur la manière de garantir l’adéquation, la cohérence, la coordination et l’efficacité dans l’assistance fournie par la communauté internationale; et d’y assurer une certaine synergie.  M. Kumalo a ensuite expliqué que les travaux du Groupe se sont déroulés en deux phases, la première consistant en des sessions d’information et à la tenue de consultations avec les différents acteurs dont les principales entités des Nations Unies, le Rapporteur sur la situation des droits de l’homme au Burundi, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et les donateurs.  Ces sessions d’information, a-t-il affirmé, ont permis au Groupe de réaliser l’ampleur des défis auxquels est confronté le Burundi ainsi que ses relations avec la communauté du développement.  Le Groupe, a-t-il ajouté, a également rencontré le Président Ndayizeye à l’occasion du débat général de l’Assemblée générale.


La seconde phase des travaux a été de se rendre au Burundi où, du 19 au 26 novembre, ses membres ont pu s’entretenir avec le Président, le Vice-Président et plusieurs ministres dont celui du plan, du développement et de la reconstruction.  Les membres du Groupe se sont aussi entretenus avec les membres des Bureaux du Sénat et de l’Assemblée nationale, du Comité de surveillance de la mise en oeuvre, et de l’Organe indépendant chargé de surveiller la mise en oeuvre de l’Accord d’Arusha ainsi qu’avec le Président et le Vice-Président de la Commission nationale pour la réhabilitation des sinistrés.


Les membres du Groupe, a poursuivi son Président, ont aussi rencontré des acteurs de la vie économique et quelque 40 organisations de la société civile.  Le Groupe n’a pas oublié de contacter les membres du Corps diplomatique, le Représentant spécial du Président à la Commission de l’Union africaine, le Chef de la mission africaine au Burundi, l’Equipe des Nations Unies et des représentants des ONG internationales. 


A l’issue de ces entretiens “multiples et divers”, a estimé le Président, les membres du Groupe ont été impressionnés par le travail considérable que le Gouvernement du Burundi a déjà effectué dans les domaines du développement durable et de la création de conditions favorables à une plus grande implication de la communauté internationale.  Le Groupe a aussi constaté des progrès dans la mise en oeuvre du processus de paix, a-t-il dit en prévenant toutefois que les défis humanitaires, économiques et sociaux restent importants.  Le succès en la matière, a-t-il prévenu, dépend de l’appui international et d’un véritable partenariat avec les partenaires au développement.  Avant de conclure, le Président du Groupe a annoncé que les 13 et 14 janvier 2004, le Burundi organisera à Bruxelles un forum à l’intention de ses partenaires au développement.  Le Groupe y sera représenté, a assuré le Président, et présentera son rapport à la session d’organisation du Conseil économique et social.


Il est important que les Groupes spéciaux du Conseil économique et social assistent à ce genre d’évènements pour envoyer un message d’encouragement, a commenté le Président du Conseil économique et social.  Il s’est d’ailleurs félicité que les deux Groupes consultatifs spéciaux de son Conseil, respectivement pour le Burundi et la Guinée-Bissau, aient contribué à resserrer les liens de travail avec le Conseil de sécurité. 


Le Président du Conseil économique et social a ensuite fait part des préparatifs de la prochaine réunion de printemps entre l’ECOSOC et les institutions de Bretton Woods.  Il a dit avoir constaté que ces réunions étaient devenues le principal mécanisme de suivi du Consensus de Monterrey adopté à l’issue de la Conférence internationale sur le financement du développement qui s’est tenue dans la ville mexicaine en 2002.  Le Président a ensuite rendu compte des entretiens qu’il vient d’avoir à Washington avec les représentants de la Banque mondiale et du FMI sur la préparation de l’ordre du jour de la réunion de printemps.  Ces réunions, a-t-il dit, ont jeté les bases des consultations de fond que mènera le nouveau Bureau du Conseil économique et social.  La réunion du mois d’avril doit être un des évènements  majeurs du Conseil, au regard du mandat qui lui est confié dans le Consensus de Monterrey, a conclu le Président, en rappelant les initiatives qu’ils a prises pour y assurer la participation de la CNUCED aux côtés des institutions de Bretton Woods et de l’OMC.


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