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ECOSOC/6033

M. GERT ROSENTHAL, DU GUATEMALA, EST ELU PRESIDENT DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL POUR L’ANNEE 2003

15/01/03
Communiqué de presse
ECOSOC/6033


Conseil économique et social

1ère séance – matin


M. GERT ROSENTHAL, DU GUATEMALA, EST ELU PRESIDENT DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL POUR L’ANNEE 2003


Le Conseil adopte un programme de travail provisoire

et élit ses quatre Vice-Présidents au cours de cette session d’organisation


Réuni ce matin dans le cadre de sa session d’organisation de l’année 2003, le Conseil économique et social (ECOSOC) a élu, conformément aux règles de rotation géographique régissant la composition de son Bureau, M. Gert Rosenthal (Guatemala), candidat du Groupe des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes, à sa présidence pour l’année 2003.  Succédant dans ces fonctions à M. Ivan Simonovic (Croatie), qui a présidé l’ECOSOC au cours de l’année 2002, M. Rosenthal a ensuite, invité les Etats membres du Conseil économique et social à procéder, conformément aux règles de procédure, à l’élection des quatre Vice-Présidents de l’ECOSOC. 


Dans sa déclaration finale au Conseil, M. Simonovic qui avait ouvert la séance, a fait un bilan succinct des travaux menés par l’ECOCOC au cours de l’année 2002.  Il s’est notamment félicité de la contribution du Conseil à l’évaluation, au suivi et à la coordination de la mise en oeuvre des recommandations et engagements pris par la communauté internationale en matière économique et sociale au cours des grandes conférences tenues sous l’égide des Nations Unies au cours des années 90.  Le Conseil, s’est par ailleurs félicité le Président sortant, a également collaboré avec le Conseil de sécurité sur les questions liées à la résolution des conflits et à la reconstruction post-conflit.  Au cours de l’année écoulée, l’ECOSOC a aussi enregistré des progrès dans le cadre de sa participation au renforcement des actions visant la consolidation de la paix, a estimé M. Simonovic.  Il a créé à cet égard un Groupe consultatif spécial chargé de suivre la résolution des conflits, le renforcement de la paix et la reconstruction en Afrique.  La Guinée-Bissau a été le premier pays à bénéficier des activités d’un tel Groupe, qui présentera aujourd’hui un rapport sur la situation dans ce pays.


Un autre domaine dans lequel l’ECOSOC aura été particulièrement actif est celui du renforcement de ses relations avec les institutions de Bretton Woods, a ensuite dit M. Simonovic.  Pour la première fois, l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a-t-il fait remarquer, a participé aux rencontres de printemps entre le Conseil et les institutions de Bretton Woods, ce qui est un  signe encourageant en faveur d’une concertation dans la conception et la prise de décisions sur les politiques économiques mondiales.  La prochaine réunion de printemps entre l’ECOSOC et ces partenaires aura lieu exactement un an après la Conférence internationale sur le financement du développement, ce qui permettra certainement de faire un premier bilan de la mise en oeuvre des engagements du Consensus de Monterrey, a conclu M. Simonovic.


Avant de demander aux délégations de procéder à l’élection des Vice-Présidents du Conseil, le nouveau Président, M. Gert Rosenthal (Guatemala), a ensuite fait un rappel des tâches et du mandat que la Charte des Nations Unies a dévolu à l’ECOSOC.  Les missions du Conseil sont définies de manière générale dans la Charte, a déclaré le Président.  L’ECOSOC est un organe collectif de délibération sur les questions de développement.  Nous contribuons à cet égard à la sensibilisation du public sur des questions générales ou spécifiques, et nous offrons des directives sur les actions liées à la mise en oeuvre des politiques socioéconomiques, ceci à la fois aux niveaux national et international.  Ce qui différencie l’ECOSOC de l’Assemblée générale, c’est sa capacité à se réunir de façon plus souple et plus ciblée, et à mener aussi bien des débats de fond sur les questions économiques que des discussions sur la façon de renforcer la cohérence et la coordination des activités de soutien au développement menées par le système de l’ONU et les autres organes multilatéraux.  Le Conseil a d’autre part la latitude de contrôler, superviser, surveiller et offrir des solutions à tous les organes subsidiaires placés sous son égide.  Par ailleurs, l’ECOSOC a une fonction exécutive qui lui est attribuée par la Charte, et qui s’exprime dans le rôle qu’il joue par rapport aux différents conseils d’administration des Fonds et Programmes de l’ONU.  Enfin, le Conseil, qui est placé sous la tutelle de l’Assemblée générale, a un rôle permanent de suivi et de contrôle des activités opérationnelles du système des Nations Unies, a dit M. Rosenthal.


Après ce rappel du rôle du Conseil économique et social, les représentants des Etats membres de l’ECOSOC ont élu, par acclamation, Mme Marjatta Rasi (Finlande) au poste de Vice-Président, au nom du Groupe des Etats d’Europe occidentale et autres Etats.  Les trois autres postes de Vice-présidents ont respectivement échu, par acclamation, à M. Murari Raj Sharma (Népal), au nom du Groupe des Etats d’Asie; M. Abdul Mejid Hussein (Ethiopie), au nom du Groupe des Etats d’Afrique; et M. Valery Kuchinsky (Ukraine), au nom du Groupe des Etats d’Europe orientale.


Ayant mené à terme les votes relatifs à la composition du nouveau Bureau, les Etats membres de l’ECOSOC ont ensuite adopté l’ordre du jour provisoire du Conseil*.  Concernant l’organisation des travaux du Conseil pour 2003, le Président de l’ECOSOC a déclaré que conformément aux procédures en vigueur, il tiendrait, le 22 janvier, des consultations informelles sur cette question et les autres thèmes afférents.  Le Bureau soumettra le fruit de ces consultations à une séance formelle de l’ECOSOC prévue le mardi 28 janvier prochain. 


Après cette notification de son Président, le Conseil a entendu une déclaration de M. Gonçalao De Santa Clara Gomes, Représentant permanent du Portugal, qui lui a fait rapport de la mission menée par le Groupe consultatif sur la Guinée-Bissau dans ce pays au mois de novembre dernier.  Le rapport** du Groupe présente la situation actuelle en Guinée-Bissau et formule un certain nombre de recommandations sur les actions de soutien à apporter à ce pays.  Les Ambassadeurs d’Afrique du Sud, des Pays-Bas, de Maurice, de Gambie, de Croatie, et du Portugal, composent ce Groupe, dont la présidence est actuellement assurée par l’Afrique du Sud, a dit le représentant.  La création de ce Groupe répond au besoin de mettre en place un cadre efficace de proposition et de suivi des mesures à prendre dans le cadre de la consolidation de la paix et de la reconstruction post-conflit.  Les structures existantes en Guinée-Bissau sont encore faibles, le pays, appartenant à la catégorie des pays les moins avancés (PMA), sort d’une période de conflit interne.  La fragilité économique du pays est aggravée par la baisse des cours mondiaux de sa principale exportation, la noix de cajou, par la baisse des flux d’aide publique au développement (APD), et par la suspension du programme que menaient les institutions de Bretton Woods avec le Gouvernement bissau-guinéen.  La situation économique, marquée par le manque de liquidités, est en pleine détérioration et sur le plan politique, les institutions, faibles, font face à une situation d’incertitude due à la difficulté de créer un véritable dialogue entre les ex-parties en conflit.  Le Groupe consultatif a rencontré les principaux acteurs de la vie socioéconomique et politique au cours de sa mission.  Le Président de Guinée Bissau a demandé au Groupe de soumettre des recommandations sur la création de mesures de confiance dans le pays.  Nous pensons que le Gouvernement devrait favoriser la mise en oeuvre d’un débat ouvert et l’établissement d’un Parlement stable.  Malheureusement, au cours même de la visite du Groupe, le Président a dissout le Parlement.  Les mesures à mettre en place en Guinée-Bissau devraient viser le long terme.  Sur le plan économique, nous pensons que la Guinée-Bissau a besoin d’un nouveau paradigme de développement basé sur le partenariat.  Le pays a besoin d’aide au développement et de secours d’urgence.  Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) y mène en ce moment un programme de soutien dont on pourrait s’inspirer. Nous espérons que l’ECOSOC considèrera d’un oeil favorable les recommandations formulées par le Groupe consultatif et qu’il en favorisera l’adoption et la mise en œuvre.


Prenant la parole en fin de réunion, le représentant du Venezuela a déclaré, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, dont son pays a assumé la présidence en 2002, que ce groupe d’Etats membres soutenait la création du Groupe consultatif sur la Guinée-Bissau.  Intervenant à son tour, la représentante de la Guinée-Bissau a exprimé ses remerciements à l’ECOSOC pour l’attention portée à son pays à travers la création du Groupe consultatif et a émis l’espoir que ses recommandations seraient suivies d’effet.


La prochaine réunion de l’ECOSOC sera annoncée dans le Journal.


*Cet ordre du jour est contenu dans le document publié sous la cote E/2002/2


** Le texte de ce rapport figure dans un document provisoire publié à l’heure actuelle en langue anglaise


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